Notes pour une allocution de

Gerard A. Phalen, P.C., M.P.

Cérémonie de dévoilement d’une plaque à Ispica - 60e anniversaire de la campagne d’Italie

Le ministre de l'Environnement et ministre responsable de Parc Canada, l'honorable Stéphane Dion, m'a demandé de vous transmettre ses salutations et ses meilleurs vœux, et regrette de ne pouvoir se joindre à nous, aujourd'hui. Il est pleinement conscient de l'importance de ces cérémonies et il a à coeur de préserver notre héritage commun.

Notre séjour tire B sa fin. Nous n'aurions pu nous rassembler B un endroit plus approprié que ce lieu historique oj débuta la campagne d'Italie. Le 10 juillet 1943, la plus importante flotte de tous les temps - près de 3 000 navires et péniches de débarquement alliés - déploya quelque 160 000 membres des forces alliées, composées de soldats américains, britanniques et canadiens. C'est ici que débarquèrent les hommes de la 1re Division de l'infanterie canadienne et de la 1re Brigade blindée de l'Armée canadienne pour se joindre aux soldats expérimentés de la Huitième armée britannique. Ensemble, ils allaient franchir les premières étapes de la libération de l'Europe.

La victoire des Alliés - en Sicile et par la suite en Italie - fut remportée grâce à la planification et à l'exécution d'un assaut amphibie d'une envergure sans précédent. Les forces terrestres avancèrent sur un territoire extrêmement hostile et durent composer avec un ennemi résolu et astucieux qui profitait pleinement des avantages d'un terrain montagneux. Les opérations de débarquement nécessitèrent un effort exceptionnel de coordination et de collaboration entre les services. Les marins canadiens servaient au large, à bord des navires, tandis que les aviateurs canadiens combattaient dans le ciel.

Il est impossible de savoir B quoi pouvaient penser les Canadiens qui débarquPrent prPs d'ici, dans les instants qui précédPrent leur débarquement sur les plages, prPs de Pachino [Pah-key-no]. Ils devaient éprouver des émotions contradictoires. Ils devaient penser B leurs proches tout en étant impatients d'accomplir leur mission.

Il s'agissait pour les Canadiens d'une première incursion importante sur le théâtre européen, mais ils étaient prêts à remplir leur mission. Après trois années d'entraînement et d'attente, ils pouvaient enfin passer B l'action. Ils compensaient leur manque d'expérience par leur détermination indéfectible à vaincre l'ennemi sur son propre territoire. Inspirés par l'héritage militaire de leurs pères, ils étaient les fils des hommes qui avaient combattu et remporté la victoire à Vimy, à Ypres et à Passchendaele. Ils étaient également des enfants de l'époque de la Grande dépression et n'avaient pas peur de se battre contre qui que ce fut!

Les Canadiens livrPrent un combat féroce sur un territoire difficile. Ils s'en sortirent avec tous les honneurs et ajoutPrent de nouveaux noms B la liste des victoires historiques du Canada. Valguarnera, Leonforte, Assora, Agira, Regalbuto et Adrano tombèrent aux mains des Canadiens qui avançaient dans la poussière et la chaleur accablante de l'été sicilien, à travers les montagnes, vers de détroit de Messine. Et ce n'était que le commencement. Nous avons pu le constater tout au long de la semaine, la liste des victoires et des sacrifices s'allongea tandis que les Alliés poursuivirent leur progression en Italie. Un historien a dit : " Ortona, la ligne Hitler et la ligne Gothique sont des noms qui nous rappelleront B jamais les lieux oj les Canadiens combattirent et tombPrent au champ d'honneur ".

Les Canadiens firent la preuve de leur courage au reste du monde. Ils furent mis B l'épreuve B maintes reprises. L'ennemi dut se rendre B l'évidence que ses jours d'occupation et de tyrannie étaient comptés. Aujourd'hui, nous reconnaissons l'importance de ce lieu dans l'histoire militaire canadienne. Nous commémorons ainsi la contribution de ces hommes B la libération de l'Europe.

Jamais nous n'oublierons leur histoire.