Anciens Combattants Canada

Anciens Combattants Canada
Accueil Ministère Renseignements relatifs au Ministère La salle de presse Allocution

Notes pour une allocution de

L'honorable

Fred J. Mifflin

Ministre des Anciens Combattants

Cérémonie à l'Hôtel de ville de Mons

Pèlerinage marquant le 80e anniversaire de la fin de la Première G
11/11/1998

Comparer au discours prononcé
Comparer au discours prononcé

C'est un véritable privilège pour notre délégation de visiter la ville historique de Mons. En ce 11 novembre, tandis que les citoyens des nations alliées de partout dans le monde célèbrent le 80e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, il est de mise que les Canadiens reviennent à Mons.

Pour vos citoyens – et pour nos soldats –, Mons est la ville où tout a commencé et où tout s'est terminé.

Pour vous, la guerre a éclaté en août 1914, lorsque les forces ennemies ont occupé toute la nation. D'un côté comme de l'autre, on s'est mis à creuser. La guerre de tranchées venait de commencer. Même si tout était contre eux, vos compatriotes se sont défendus. Le monde entier était saisi d'admiration devant le roi Albert, qui a établi ses quartiers généraux à De Panne et est resté avec ses hommes tout au long du conflit.

Malgré les mesures répressives imposées par l'ennemi, malgré la confiscation des propriétés, malgré la déportation de la main-d'oeuvre, les gens de ce pays ont refusé d'abandonner. Pendant quatre longues années, ils ont été de garnison dans la partie nord de la ligne alliée.

Dans le cœur des Britanniques et des Canadiens, Mons représente aussi le symbole du début et de la fin pour les soldats qui se sont battus et qui sont morts ici. Ce matin, nous avons visité le cimetière de Saint-Symphorien, le lieu du dernier repos de nombreux soldats qui sont tombés au champ d'honneur pendant la bataille de Mons, le 23 août 1914.

Parmi ceux qui sont enterrés ici se trouve le soldat J. Parr, du British Middlesex Regiment. On croit qu'il est le premier soldat du Commonwealth à être mort au combat sur le front ouest.

Se trouvent également ici deux autres soldats dont le destin est lié à la fin de la guerre. Il s'agit du soldat G.E. Ellison, du 5th Royal Irish Lancers, et du Canadien George Lawrence Price, du 28e Bataillon du Saskatchewan Regiment. Tous deux sont morts le dernier jour de la guerre.

La mort tragique du soldat Price, qui a été tué par un tireur isolé, est survenue à 10 h 58, soit deux minutes avant l'Armistice. Il est le seul Canadien a avoir perdu la vie ce jour-là.

En novembre 1918, sur toute la longueur du front ouest, les armées des alliés étaient en marche. L'ennemi battait en retraite. La nuit du 10 novembre, l'armée belge avait libéré Gand. Les Français et les Britanniques avaient traversé l'Escaut. Les Américains avaient atteint la ligne ferroviaire de Mézières. Le même jour, les soldats du Royal Canadian Regiment et du 42e Bataillon se sont frayé un passage à travers les banlieues de Mons. Finalement, le onzième jour du onzième mois, cette belle ville historique était entièrement libérée.

La guerre était terminée.

Les monuments commémoratifs qui s'élèvent maintenant dans toute la Belgique sont les témoins silencieux de la résistance héroïque du peuple belge. À Courtrai, à la cote 62, à Passchendaele et à Saint-Julien, des monuments sont là pour raviver le souvenir des combats et du sang versé par les Canadiens et les Terre-Neuviens. Et les cimetières qui parsèment le paysage témoignent des trop nombreuses jeunes vies qui ont été perdues à la guerre.

Cette guerre à coûté à nos nations les vies de toute une génération de jeunes hommes à qui ont a enlevé la chance de vieillir. Celle de voir grandir leurs enfants. Ou celle de voir naître leurs petits-enfants. Ils nous ont pourtant laissé un héritage encore plus grand - la liberté, la paix et la démocratie. Tout ce qui nous incombe en retour, c'est de nous souvenir de leur sacrifice.

Cette responsabilité est exprimée par le Canadien John McCrae, auteur du poème Au champ d'honneur

À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.

En ce 11 novembre, nous renouvelons cet engagement. Pour toujours garder le goût de vivre en liberté. Pour toujours porter l'oriflamme. Aujourd'hui et à jamais.

- 30 -