Anciens Combattants Canada

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Notes pour une allocution de

L'honorable

Albina Guarnieri, P.C., M.P.

Ministre des Anciens Combattants

Observations à l'intention des participants au Sommet ministériel du Forum international des cadres supérieurs Vision modernisée du mieux-être

Londres, Angleterre
12/3/2005

Comparer au discours prononcé

Permettez-moi tout d'abord de remercier monsieur le ministre Caplin pour son chaleureux accueil et pour avoir su nous donner vraiment l'occasion d'avoir des échanges de vues et de mettre en commun les fruits de l'excellent travail effectué dans chacun de nos ministères.

Nous avons pris soin de nous renseigner sur notre hôte et j'ai été particulièrement préoccupée par le fait que monsieur le ministre Caplin se prêtait un lundi sur deux dans son bureau à une séance de dissection, à laquelle ses électeurs pouvaient assister à titre d'observateurs. Ma première impression a été qu'il s'agissait là d'une opération politique pour le moins radicale. Bien entendu, j'ai vite compris que ces séances traduisaient la raison d'être des réunions comme celle d'aujourd'hui : permettre aux anciens combattants des différents pays de tirer parti des expériences réussies dans l'un ou l'autre des pays.

J'aimerais donc remercier monsieur le ministre Caplin d'avoir organisé cette séance internationale de dissection de la pensée et d'en avoir fait une opération à cœur et à esprit ouverts.

Je sais fort bien que nous réussirons cette semaine à couper dans le gras des principales questions qui nous préoccupent et à coudre ou à tisser, le cas échéant, de meilleurs rapports constructifs entre nos ministères. Je veux remercier tout particulièrement mon sous-ministre, Jack Stagg, pour le travail qu'il a fait avec ses homologues afin de traduire plus rapidement les innovations locales en avantages mondiaux, et je veux également rendre hommage à tous nos partenaires internationaux pour avoir consenti à agrandir leur secteur de responsabilité en matière de soins afin d'aider les anciens combattants partout dans le monde.

Il ressort clairement de nos premiers échanges que bien que les défis que nous avons tous à relever varient en ampleur et demandent des solutions différentes, les anciens combattants ont tous les mêmes préoccupations, quel que soit le pays pour lequel ils ont combattu, et ils bénéficieront tous d'une mise en commun des connaissances, des expériences, des technologies et des processus propres à leurs gouvernements respectifs.

Année de l'ancien combattant

Au Canada, nous saisissons l'occasion qu'offre le soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale pour cristalliser l'attention des Canadiennes et des Canadiens autour des anciens combattants, de l'héritage qu'ils nous ont légué et des besoins persistants qui sont les leurs. En effet, on a déclaré 2005 Année de l'ancien combattant, année au cours de laquelle auront lieu de nombreuses activités commémoratives. Le Canada a des défis particuliers à relever en matière de commémoration; en effet, il n'est pas facile de faire ressortir l'importance du rôle des militaires canadiens et de leurs faits d'armes chez des jeunes dont les connaissances de faits historiques sont en grande partie tributaires de films américains bien faits qui se concentrent, il va de soi, sur les faits d'armes de nos voisins d'outre-frontière. Cette année, les Canadiennes et les Canadiens auront l'occasion de redécouvrir l'héritage que leur ont légué 1,5 million de leur compatriotes, hommes et femmes, qui ont combattu durant les deux grandes guerres et en Corée. Hier, en visitant le musée Churchill, j'ai été à même de constater que nos hôtes avaient vraiment réussi à recréer l'histoire militaire britannique par des méthodes innovatrices, par la narration d'expériences personnelles poignantes et par un environnement qui transporte les jeunes visiteurs à une époque où la paix ne pouvait nullement être tenue pour acquise. Au cours de notre Année de l'ancien combattant, nous émulerons nos hôtes, à un degré moindre, en inaugurant notre propre musée national de guerre. Nous allons aussi faire de cette Année une véritable leçon d'histoire nationale qui permettra aux collectivités par tout le Canada de renouer avec leurs héros locaux, à savoir ceux et celles qui sont sortis de l'ombre pour accomplir de grandes choses.

Retombées du Forum

Nous profiterons également de l'impulsion donnée par l'Année de l'ancien combattant pour poursuivre nos activités en regard des volets des soins et de la commémoration de notre mandat. Ainsi, cette année, nous soumettons les programmes qui sont destinés à nos jeunes anciens combattants à une chirurgie majeure. On pourrait qualifier cette opération, qui consiste à remplacer notre stratégie passive de soutien par des mesures actives de réhabilitation, de services de santé, de placement et de prestations forfaitaires, de quadruple pontage.

L'expérience de nos partenaires internationaux et la collaboration dont nous avons bénéficié par le biais du Forum international des cadres supérieurs nous ont été d'une aide précieuse pour modéliser notre démarche de modernisation. En fait, le travail de nos partenaires porte déjà ses fruits chez nos anciens combattants. L'étude menée en Australie sur l'incidence du cancer chez les anciens combattants de la Corée est maintenant utilisée à titre de fondement du traitement des demandes de prestation d'invalidité par les anciens combattants canadiens qui ont servi en Corée.

Nos échanges de données de recherche sur les maladies dont sont atteints les anciens combattants de la guerre du Golfe et sur le syndrome du stress post-traumatique se poursuivent. Côté opérationnel, nous suivons de près les travaux effectués en Australie en matière de pratiques commerciales innovatrices et sommes à explorer les domaines d'intérêt commun à cet égard. Le partage de l'information sur les progrès réalisés dans le domaine de la technologie est très précieux pour nous tous et j'attends avec impatience de visionner avec vous la présentation sur les dossiers de santé électroniques pour en savoir plus sur le sujet.

Comme le savez, le Canada se situe à la fine pointe de l'élaboration d'un protocole des pratiques exemplaires pour la prévention, l'évaluation et le traitement des traumatismes liés au stress opérationnel. Je vous informerai des progrès réalisés à ce titre un peu plus tard au cours de mon exposé et les fonctionnaires de mon Ministère, qui feront un exposé à la réunion internationale des cadres supérieurs qui se tiendra en mai à Washington, se feront alors un plaisir de connaître les résultats de vos travaux à cet égard.

Je me dois d'indiquer que la Nouvelle-Zélande se situe à la fine pointe des travaux sur la gestion des cas et la prestation des services et je puis vous affirmer que les programmes de placement offerts au R.-U. forment un modèle dont nous ne pouvons pas nous passer dans le cadre de notre initiative de modernisation.

Notre voisin américain nous offre un important réservoir d'espoirs et d'activités de recherche possibles concernant le syndrome de stress post-traumatique, un domaine qui occupe une place de plus en plus importante dans nos propres travaux de recherche.

À titre d'exemple de la collaboration extraordinaire qui peut exister entre les pays, le sous-secrétaire intérimaire à la santé des É.-U., le docteur Jonathan Perlin, nous a rendu visite à Ottawa pour nous présenter un compte rendu percutant des économies et des résultats améliorés obtenus par la Veterans Administration américaine par le biais d'une meilleure gestion de l'information électronique en matière de santé. Cette visite nous a donné l'occasion d'impliquer d'autres ministères fédéraux dans le processus et de tirer profit du succès du programme mis en oeuvre par le docteur Perlin.

La nouvelle Charte des anciens combattants met l'accent sur le mieux-être

Fort des connaissances et de l'expérience qu'ont bien voulu partager avec lui ses partenaires internationaux, Anciens Combattants Canada va de l'avant avec la mise en œuvre de la " Politique des soins de santé " qu'il a prévue pour l'Année de l'ancien combattant à l'intention de ses jeunes anciens combattants et de leurs familles.

Les changements apportés par ACC représentent l'initiative de modernisation de programmes la plus exhaustive jamais entreprise en un demi-siècle. Comme c'est également le cas chez vous tous, il nous faut composer au Canada avec une demande accrue de services assurés par les militaires contemporains et avec des conséquences de plus en plus graves du service dans les forces armées sur la santé des militaires.

La Charte canadienne actuelle des anciens combattants a été élaborée à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les programmes et les services nécessaires pour répondre aux besoins de ces anciens combattants vieillissants ont nécessairement beaucoup évolué au fil des ans. Il nous faut donc maintenant accorder une attention toute particulière aux besoins nouveaux et grandissants des jeunes anciens combattants des Forces canadiennes.

ACC a effectué une analyse exhaustive des besoins des anciens combattants des Forces canadiennes. Cette analyse a confirmé ce qu'on savait déjà, à savoir qu'il fallait à tout prix adopter une nouvelle approche pour répondre à ces besoins. Bien qu'ACC et les FC aient apporté de nombreuses améliorations au soutien et aux services à l'endroit de ces anciens combattants, il est impossible d'échapper à la conclusion que bon nombre d'entre eux éprouvent toujours de sérieux problèmes au chapitre de la transition à la vie civile.

J'aimerais partager avec vous le cas d'un ancien combattant type qui a subi une blessure fréquente et qui s'est retrouvé dans une mauvaise situation malheureusement trop courante.

Michel, un caporal-chef des armes de combat âgé de trente-cinq ans, est libéré des Forces canadiennes en raison d'une affection dorsale attribuable au service. Il a deux jeunes enfants et sa femme n'occupe aucun emploi à l'extérieur du foyer. Vu ses courts états de service, Michel n'a pu souscrire une assurance-maladie le protégeant lui et sa famille après sa libération.

À sa libération, il a présenté une demande de pension d'invalidité pour affection lombaire; ACC lui a alors accordé une pension correspondant à un degré d'invalidité de 15 %. Le montant de la pension versée à Michel par les FC a dès lors été réduit du montant que lui versait ACC. Après avoir été libéré des FC, Michel a décidé de son propre chef de poursuivre ses études en service social et d'obtenir un diplôme dans ce domaine; titulaire d'un tel diplôme, il s'est ensuite trouvé un emploi de consultant en santé. L'affection dorsale attribuable au service dont il souffrait a empiré, au point où il a dû subir plusieurs opérations, qui l'ont obligé à utiliser tous ses congés de maladie et toutes ses vacances payées, puis à prendre un congé non payé. N'étant pas admissible aux prestations pour invalidité prolongée, sa situation financière s'est vite détériorée.

Michel a demandé à ACC de l'aider. La seule aide que nous pouvions lui fournir, à titre d'ancien combattant des FC, se limitait au programme des pensions d'invalidité et aux services d'assistance judiciaire visant à lui assurer l'accès aux quelques services dont il pouvait bénéficier dans la collectivité. Au fond, notre intervention se limitait essentiellement à trouver quelqu'un d'autre pour venir en aide à un de nos anciens combattants.

Sur une période de huit ans, le degré d'invalidité liée à l'affection lombaire est passé de 15 % à 40 % et Michel s'est vu octroyer une pension d'invalidité supplémentaire de 40 % en raison d'une dépression majeure. Il est admissible aux soins de santé assurés par ACC à l'égard de l'affection/des affections ouvrant droit à pension, mais les membres de sa famille ne bénéficient d'aucune protection en matière de soins de santé.

Chez Anciens Combattants Canada, nous voulons faire beaucoup plus pour venir en aide aux anciens combattants des Forces canadiennes comme Michel et nous voulons aussi faire beaucoup plus pour aider leurs familles. Nous voulons appuyer les anciens combattants qui souffrent de douleur chronique, d'invalidité permanente ou de traumatismes liés au stress opérationnel en raison du service militaire. Nous voulons soutenir ceux qui sont aux prises avec des problèmes relatifs à l'emploi, au revenu et aux mesures de soutien pour les personnes handicapées lorsqu'ils passent du cadre structuré des FC à la vie civile, et nous voulons également soutenir adéquatement les familles de ces anciens combattants au moment de cette transition.

Afin de pouvoir apporter ces changements, nous entreprenons la plus grande refonte des programmes offerts à nos anciens combattants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Grâce à notre nouvelle Charte des anciens combattants, les anciens combattants des FC comme Michel pourront mieux se réaliser à la maison, au travail et dans la collectivité.

En fait, cette nouvelle Charte ou " trousse du mieux-être ", conçue pour donner aux anciens combattants des Forces canadiennes les meilleures chances possibles de réussir leur transition à la vie civile, ne bénéficiera pas qu'à ceux-ci, mais bien à leurs familles et à la société canadienne en général.

Nous nous sommes inspirés des pratiques exemplaires que nous avons observées chez nos partenaires internationaux pour établir notre approche. Plutôt que de créer de nouveaux programmes, nous avons opté pour un élargissement des programmes existants de façon à pouvoir assurer un nouvel éventail de services gravitant autour des éléments clés suivants :

Les services de réadaptation, qui incluront les réadaptations médicale, psychosociale et professionnelle.

Les avantages médicaux, qui donneront accès à l'éventail complet des services de santé supplémentaires assurés par ACC.

L'aide au placement, consistant en une formation en recherche d'emploi et en aide pour trouver un emploi, mesures qui connaîtront, je l'espère, un succès aussi éclatant que celui dont j'ai pris note ici au R.-U.

Les prestations pour perte financière, visant à permettre aux anciens combattants des FC de continuer à bénéficier durant leur réadaptation du niveau de vie dont ils bénéficiaient avant celle-ci et à offrir un soutien à long terme à ceux qui sont incapables de travailler.

En dernier lieu, le programme d'indemnités d'invalidité, dont l'objectif est d'indemniser les anciens combattants des FC pour les répercussions non financières d'une invalidité liée au service, comme la douleur et la souffrance. On prévoit dans le cadre de ce programme un versement forfaitaire non imposable jusqu'à concurrence de 250 000 $CAN, fondé sur l'incidence de l'invalidité sur la vie de l'ancien combattant concerné.

Le succès de notre approche est tributaire avant tout d'une gestion de cas coordonnée. Nos gestionnaires de cas travailleront pour les anciens combattants, en étroite collaboration avec eux. Ils prendront un intérêt personnel dans chaque cas dont ils doivent s'occuper et veilleront à ce que chaque ancien combattant des FC concerné bénéficie pleinement de tous les services et de tous les avantages dont il a besoin.

Nos services de gestion de cas revêtent une importance particulière lorsque le client, en raison d'un traumatisme lié au stress opérationnel, est, règle générale, à l'origine de problèmes plus complexes et doit toujours être en contact avec des services de soins et de professionnels de la santé. Tout au long de notre cheminement vers la modernisation, nous veillerons à consolider, par le biais d'une formation plus poussée et d'outils d'évaluation et de planification améliorés, notre pratique en matière de gestion de cas. Ces outils nous permettront de suivre les résultats obtenus et les progrès réalisés. Les spécialistes en réadaptation de nos régions seront responsables de l'orientation fonctionnelle du personnel de première ligne.

Revenons à Michel pour déterminer l'incidence qu'aurait eue sur lui notre initiative de modernisation. En s'adressant à nous pour obtenir de l'aide une fois son affection lombaire le rendant inapte au travail, Michel aurait été jugé admissible à une telle aide, en raison d'un besoin de réadaptation lié à une affection attribuable au service. On aurait alors assuré cette réadaptation et on lui aurait versé des prestations pour perte financière correspondant à 75 % de son salaire avant la libération. Une fois la réadaptation terminée, on l'aurait aidé à se trouver un emploi ou, faute d'un emploi approprié, on aurait continué à lui verser des prestations pour perte financière. À 65 ans, on lui aurait versé une prestation de retraite supplémentaire forfaitaire, en sus des allocations aux anciens combattants des Forces canadiennes, établies selon le revenu familial total, auxquelles il aurait droit. Ayant obtenu une libération pour raisons de santé, Michel aurait également droit à des soins de santé pour la vie durant et à des services de gestion de cas de la part d'ACC, conformément à ses besoins et à ceux de sa famille. Je crois sincèrement que notre nouvelle Charte des anciens combattant contribuera à accroître le sentiment de sécurité chez tous nos militaires. Ils pourront faire confiance au gouvernement canadien pour optimiser leur récupération et leur réadaptation, et pour assurer leur sécurité financière s'ils n'ont pas accès à une nouvelle carrière civile. Il faut s'assurer que les Canadiens et les Canadiennes savent, au moment de venir grossir les rangs des militaires, qu'ils seront physiquement et financièrement mieux nantis en quittant ces rangs ou que le gouvernement canadien prendra toutes les mesures nécessaires pour leur assurer, à eux et à leurs familles, le meilleur avenir possible.

Rôle d'ACC et progrès sur la scène internationale en matière de santé mentale

J'aimerais maintenant traiter des progrès qui ont été réalisés en matière de santé mentale, question à laquelle le Forum international des cadres supérieurs a consacré beaucoup de temps et d'énergie. Comme vous le savez, ACC a un rôle de premier plan à jouer à titre de membre du Sous-comité sur le SSPT qui a été formé pour cerner les approches actuellement utilisées à l'échelle internationale en regard du traitement et du soutien des personnes atteintes du SSPT et des autres affections mentales connexes attribuables au service. On a demandé au Sous-comité, qui se compose également de représentants de l'Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis, de livrer trois produits précis.

Le premier de ces produits, qui a été complété l'été dernier, est un répertoire des approches utilisées par chacun des pays participants aux chapitres de la prévention, du diagnostic, du traitement et du rétablissement afférents aux affections mentales attribuables au service.

Le deuxième des produits à livrer, qui prend appui sur le répertoire précédent, se compose d'un protocole et des pratiques exemplaires qu'il conviendrait d'adopter à l'échelle mondiale. Il porte également sur l'élaboration d'indices de dépistage précoce des personnes à risque.

Les membres du Sous-comité ont convenu de s'attacher, pour ce deuxième produit, à l'examen des principaux ingrédients et méthodes thérapeutiques utilisés pour traiter les anciens combattants atteints du SSPT, plus particulièrement ceux dont le SSPT est attribuable au service pour le maintien de la paix. Un rapport préliminaire sera présenté aux membres du Sous-comité pour examen à la mi-mai de l'année en cours. On ne s'est pas encore attaqué au troisième produit à livrer, qui consiste à effectuer une recherche sur les modalités d'essai des pratiques.

Au Canada, ACC s'est associé au ministère de la Défense nationale du pays pour accroître la capacité nationale d'évaluation et de traitement des traumatismes liés au stress opérationnel. Lancée officiellement en juillet 2002, notre Stratégie en matière de santé mentale pour les victimes de traumatisme lié au stress opérationnel vise à faciliter l'accès des anciens combattants canadiens, des membres des Forces canadiennes et de leurs familles aux services cliniques de santé mentale.

La Stratégie repose sur quatre piliers :

  • Un réseau constitué de cliniques d'évaluation et de traitement d'ACC et du MDN;
  • Des forums éducatifs;
  • L'éducation permanente;
  • La recherche.

En ce qui concerne ses futures activités, ACC s'attaquera aux lacunes qui commencent à caractériser nos services, aussi bien ceux qui s'adressent aux membres des Forces canadiennes qu'aux militaires qui ont obtenu leur libération.

Il faudra, par exemple, offrir un meilleur accès aux soins intensifs de courte durée assurés par des professionnels compétents, améliorer les ressources locales dont disposent les collectivités pour assurer un soutien et assurer une meilleure transition entre le traitement intensif de courte durée et le soutien post-hospitalier.

De plus, nous avons, sans doute comme tous les pays du globe, un formidable défi à relever, à savoir celui d'attirer et de retenir des professionnels qualifiés en santé mentale qui connaissent bien le milieu militaire, une " denrée " précieuse qui se fait de plus en plus rare.

Conclusion

J'ose espérer que le travail que nous effectuons au Canada vous sera utile pour relever les défis auxquels vous faites face en ce qui concerne vos propres anciens combattants.

Ayant maintenant rencontré les représentants de tous les pays participants, je ne puis que conclure que nous sommes tous privilégiés de bénéficier de l'appui de personnes qui font leur travail avec l'enthousiasme qui caractérise les bénévoles et le discernement propre à de vrais professionnels. Les ministères d'anciens combattants de tous nos pays sont conscients du poids énorme de la dette qu'ils ont envers les anciens combattants qui ont fait preuve d'une générosité désintéressée par le passé. N'ayant pu acquitter cette dette au moment où nous l'avons contractée, il ne nous reste plus qu'à l'acquitter dans le futur, en commémorant les faits d'armes de ces anciens combattants et en répondant à leurs besoins.

En guise de récompense pour votre attention cet après-midi, nous allons maintenant vous présenter un court vidéo réalisé par ACC pour marquer l'Année de l'ancien combattant (2005) au Canada. À l'interne, on l'appelle affectueusement le " Fruit de la passion du ministère ", car les membres de notre personnel qui en sont responsables l'ont réalisé avec cœur.

Je vous remercie.

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