Notes pour une allocution de

Albina Guarnieri, P.C., M.P.

à l’occasion de l’annonce du Programme de restauration de cénotaphes et de monuments

Je ne pouvais refuser l'invitation de venir à Woodstock aujourd'hui. La dernière fois que quelqu'un m'a demandé d'aller à Woodstock remonte aux années soixante et je suis convaincue que ma journée d'aujourd'hui sera tout aussi inoubliable.

Les monuments sont des messages pour les générations futures et des souvenirs des générations passées. Nous voulons que ce message-ci en soit un de respect et d'honneur et qu'il perpétue le souvenir d'une génération de nobles Canadiens et Canadiennes. Nous voulons qu'il perdure la nuit des temps et qu'il sorte de l'ordinaire, à la manière dont nos anciens combattants ont laissé leur ordinaire et accompli l'extraordinaire pour le Canada.

C'est pourquoi, en cette Année de l'ancien combattant, nous avons décidé d'entreprendre la restauration de nos monuments pour qu'ils retrouvent leur gloire d'antan. Il n'y a pas longtemps, de gros travaux ont été entrepris à notre monument le plus impressionnant à la crête de Vimy.

Quiconque voit ce monument change sa vision du Canada et se sent encore plus fier d'être Canadien. Dernièrement, alors que nous étions dans un restaurant à Arras, village tout près du monument, nous sommes descendus six étages sous la terre et y avons vu un témoignage du passage de nos anciens combattants dont le souvenir nous tentons de garder en vie.

Dans ce qui fut jadis un tunnel reliant des tranchées, un simple mot gravé dans la pierre, Toronto nous fait comprendre que ceux qui s'y trouvaient alors voulaient que quelqu'un, un jour, sache qu'ils étaient là, vingt mètres sous la terre, à des milliers de kilomètres de chez eux.

D'un bout à l'autre du pays, des monuments sont érigés à la mémoire des anciens combattants. Cette année, nous nous sommes associés à des organismes communautaires et à des organisations locales pour mettre sur pied le Programme de restauration de cénotaphes et de monuments canadiens.

Il s'agit d'une campagne de soins que se partageront le gouvernement fédéral et les collectivités qui ont érigé ces cénotaphes.

Le gouvernement du Canada consacrera 2 millions de dollars au cours du présent exercice et du suivant et un million et demi de dollars par année par la suite à la conservation de notre patrimoine militaire. Mon ministère versera jusqu'à 50 pour cent des coûts encourus à cette fin, ou un maximum de 25 000 $ par cénotaphe.

Dans les salles de cinéma, les aéroports, aux coins des rues, partout au pays on rappelle aux gens que c'est l'Année de l'ancien combattant.

C'est l'année où nous excavons notre histoire pour redécouvrir les moments en or que peu ont vécu mais qui ont donné à des millions de Canadiens une période dorée. Nos anciens combattants connaissent bien cette histoire, ils savent où sont les trésors de l'époque et cette année nous demandons à chaque ancien combattant de laisser sa marque sur une nouvelle génération.

Nous avons déclaré 2005 l'Année de l'ancien combattant, car dans trop peu d'années, ce seront des années sans ancien combattant, sans ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale.

Des années quand l'histoire ne sera plus que racontée dans des livres ou dans des films et non plus de la bouche même de ceux qui l'ont vécue. Des années où seuls les grands titres ou les grands moments seront connus de tous.

D'un océan à l'autre, les gens ont donné vie à l'Année de l'ancien combattant.

À vrai dire, quatre mois seulement après le début de l'année, un sondage révélait que 81 pour cent des Canadiens, soit environ quatre Canadiens sur cinq, étaient au courant que c'était l'Année de l'ancien combattant ou le 60^e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

Dans les mois qui nous restent, de grands Canadiens seront sous le feu des projecteurs durant la Tournée spirituelle autochtone d'octobre et durant la Semaine des anciens combattants, en novembre.

Et ici même à Woodstock, je tiens à remercier un grand Canadien de notre génération. Celui qui a pris l'initiative de mettre sur pied le Programme de restauration de monuments et de cénotaphes, votre député fédéral, monsieur Andy Savoy.

C'est sa motion d'initiative parlementaire qu'il avait présentée à la Chambre des Communes qui a donné naissance à l'idée de créer cet important programme pour les anciens combattants, sans oublier toutefois le coup de main du premier ministre Paul Martin, du ministre des Finances, monsieur Ralph Goodale, et Anciens Combattants Canada. Merci Andy, et merci à vous tous d'aider à faire de l'Année de l'ancien combattant une année où le Canada est un peu plus digne du sacrifice qu'ont consenti nos anciens combattants.

Merci. Thank you.