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Notes pour une allocution deL'honorable
Greg ThompsonMinistre des Anciens Combattants
Notes de l’allocution que donnera l’honorable Greg Thompson, P.C., député, ministre des Anciens combattants, aux membres du service des politiques de la section d’Ottawa de l’Armed Forces Electronics and Communications AssociationOttawa (Ontario) Comparer au discours prononcé
Merci. Je suis heureux de rencontrer, aujourd'hui, les chefs de file des secteurs de la technologie, des communications et du renseignement. Vous êtes les spécialistes de la collaboration entre les gouvernements et l'industrie. Puisque nous visons à accroître la sécurité en général, nous devons savoir en quoi l'industrie peut nous être utile. Nous devons savoir ce que la nouvelle technologie peut faire pour la paix. C'est le cas par exemple en Afghanistan, un pays au terrain accidenté qui connaît une situation difficile. Un pays qui exige beaucoup de nos militaires et les obligent à se dépasser. Nous nous sommes engagés à faire un succès de cette mission, qui a le soutien des Nations unies et est bien accueillie par le gouvernement afghan. Nous souhaitons y rester jusqu'à ce que les progrès en matière de sécurité, de gouvernance et de développement soient là pour rester. Pour ce faire, il nous faut, en partie, disposer de l'équipement nécessaire et pouvoir offrir le meilleur matériel possible à nos soldats. D'où les investissements importants que fait notre gouvernement conservateur. En effet, nous allons dépenser 5,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour acquérir le matériel nécessaire. Et ce n'est que le début. Mais vous avez un rôle important à jouer dans ce domaine. En qualité de membres de l'Armed Forces Electronics and Communications Association, vous êtes appelés à côtoyer nos militaires. Bon nombre d'entre vous êtes d'anciens combattants et savez que porter l'uniforme signifie se dévouer entièrement pour son pays et défendre des valeurs chères aux Canadiens : la liberté, la démocratie et la primauté de droit. D'instinct, vous savez pourquoi notre gouvernement se sent fier et privilégié de pouvoir servir et honorer les anciens combattants. Le Canada dispose des meilleurs soldats au monde. Leur formation, leur professionnalisme et leur discipline sont exemplaires. Lorsqu'ils acceptent une mission, ils s'y consacrent pleinement. Mais ce dévouement impose une responsabilité à notre gouvernement. Il l'oblige à lier ses engagements à un soutien indéfectible. Autrement dit, et vous serez sûrement d'accord, nos soldats, hommes ou femmes, ont droit au meilleur appui que nous puissions leur offrir. C'est avec cette pensée en tête que j'ai accepté l'occasion de m'entretenir avec vous de la nouvelle Charte des anciens combattants. Il s'agit, en bref, d'un ensemble de programmes conçus en collaboration avec les Forces canadiennes, les associations d'anciens combattants et le ministère de la Défense nationale. Les services et les avantages offerts visent à aider les anciens combattants à bien passer de la vie militaire à la vie civile. Ce n'est pas une mince affaire et ce n'est pas exagéré que de dire que la nouvelle Charte constitue le plus important changement réalisé au ministère des Anciens combattants depuis sa création en 1944. Grâce à la nouvelle Charte, les anciens combattants des Forces canadiennes peuvent compter sur les ressources et les possibilités dont eux et leurs familles ont besoin pour bien vivre à la fin de leur carrière militaire. Elle leur assure une attention personnalisée, des programmes de réadaptation, de l'aide financière, des services de placement en emploi ainsi que des prestations d'invalidité sous forme de sommes forfaitaires. Cela est très important, car vous le savez, la vie de soldat n'est pas une sinécure. Les jeunes hommes et les jeunes femmes qui servent le pays et portent avec fierté l'uniforme canadien sont souvent les seuls représentants que nous ayons à l'étranger. Leurs missions les obligent régulièrement à mettre leur vie en danger, à s'exposer à des situations stressantes et à accepter des déploiements dangereux. Que ce soit en Afghanistan, au cours d'opérations de recherche et de sauvetage dans une mer déchaînée, dans l'Atlantique Nord, ou lorsqu'ils montent à bord de navires suspects, dans le Golfe persique, le danger est toujours présent. Ces jeunes gens mettent leur vie en danger pour défendre le Canada et les Canadiens, c'est-à-dire vous et moi. Ils protègent nos intérêts, au pays et à l'étranger. Ils défendent notre mode de vie. Mais ils ne le font pas seuls, car leurs conjoints et leurs enfants les accompagnent toujours en pensée. Leurs familles font partie de la grande famille des Forces canadiennes. Nous ne devons pas sous-estimer les sacrifices qu'elles font. Elles ont droit à notre reconnaissance et à notre soutien. Les jeunes membres des Forces canadiennes doivent en être conscients. Ils doivent savoir que les membres de leur famille ne seront pas oubliés. C'est aussi simple que cela. Comme je le dis souvent, un soldat ne sait jamais quand il se retrouvera dans la peau d'un ancien combattant. Tous les jours, il s'expose à des risques de blessures causées par les projectiles, mais aussi à des troubles psychologiques qui peuvent mettre fin à sa carrière. Lorsque les choses tournent mal, que la tragédie frappe et qu'un soldat fait l'ultime sacrifice de sa vie pour son pays, il a droit, lui et sa famille, au même dévouement que le Canada a obtenu de lui. Autant de raisons, donc, qui nous convainquent que la modernisation de nos programmes et de nos services s'imposait. C'est ce que nous avons fait. Le 1er avril, cette année, nous avons revu notre mode de fonctionnement aux Anciens combattants. Il serait difficile d'énumérer toutes les améliorations apportées. Mais permettez-moi tout de même de vous donner un aperçu de la nouvelle Charte. Il y a d'abord eu l'instauration d'une prestation de décès de 250 000 $, sous forme d'une somme forfaitaire non imposable, versée au conjoint survivant et aux personnes à charge de celui ou celle qui a donné sa vie. S'ajoute à cela une prestation d'invalidité pouvant atteindre 250 000 $, servant à indemniser les membres des Forces canadiennes pour les douleurs et les souffrances que leur imposent les blessures subies dans l'exercice de leurs fonctions. Ces prestations s'ajoutent aux autres prestations d'ancien combattant des Forces canadiennes auxquelles ils pourraient avoir droit. La nouvelle Charte prévoit aussi de nouveaux soutiens financiers généreux. Comme il se doit. Les anciens combattants handicapés se demandent souvent comment ils vont payer leurs factures et assurer la subsistance de leur famille. Nous parlons, ici, de Canadiens qui sont fiers et ont à cœur de travailler. Avec la nouvelle Charte, qui prévoit une allocation pour perte de revenus pour les anciens combattants admissibles, ils n'ont pas de souci à se faire. Cette allocation garantit à ceux qui participent aux programmes de réadaptation et d'assistance professionnelle un revenu non inférieur à 75 p. 100 du salaire brut qu'il recevait avant de quitter les Forces. Ils recevront cette allocation jusqu'à 65 ans s'ils souffrent d'un handicap permanent ou sont inaptes au travail. Parmi les autres soutiens financiers offerts, il y a l'allocation pour déficience permanente, la prestation de retraite supplémentaire et l'allocation de soutien du revenu des Forces canadiennes. Mais les finances des anciens combattants ne sont pas notre seul souci. Vous serez peut-être étonnés d'apprendre que l'âge moyen des militaires qui quittent les Forces est de 36 ans. Vous avez bien entendu, 36 ans. À cette âge-là, ont peut dire que la vie ne fait que commencer. Tout ce que souhaitent les anciens combattants des FC, c'est la possibilité d'avoir une deuxième carrière. La nouvelle Charte y voit en offrant toutes sortes de programmes et d'outils aux anciens combattants afin de les aider à bien réintégrer la vie civile et à continuer d'offrir leur contribution au meilleur pays où l'on puisse vivre. Ainsi, tous les anciens membres des Forces sont admissibles à notre programme de placement en emploi qui leur permet de participer à des ateliers et d'obtenir des services d'orientation professionnelle et d'aide à la recherche d'emploi. Cela est très important pour les anciens combattants affligés d'un handicap. Telle est la fonction de nos programmes de réadaptation. En général, ces programmes, offerts par des spécialistes et des personnes-ressources locaux, s'adressent à ceux qui ont subi des blessures physiques, mais aussi un traumatisme psychique. Nous désirons aider les anciens combattants à retrouver leur autonomie et à se réaliser pleinement, quel que soit leur handicap. C'est pourquoi nous offrons des services et une assistance en réadaptation professionnelle aux anciens combattants blessés au combat qui se remettent bien de leurs blessures. Cette assistance professionnelle est aussi offerte aux conjoints survivants des membres des Forces. Ces améliorations qu'apporte la nouvelle Charte vont de soi. Elles font des anciens combattants, mais aussi de ceux et celles qui portent l'uniforme, la priorité. Résultat, nous nous attendons à avoir besoin d'un milliard de dollars de plus d'ici cinq pour son application. Dans notre esprit, il ne s'agit pas d'un coût ou d'une dépense, mais d'un investissement dans l'avenir de nos anciens combattants. Bien entendu, rien n'est parfait. Voilà pourquoi j'aime parler de la nouvelle Charte comme d'un document dynamique, appelé à évoluer sans cesse. On peut la comparer à un livre ouvert que l'on rédige et corrige à mesure. Un document, donc, qui ne cessera de s'améliorer. Mais ce n'est pas la seule initiative de notre gouvernement pour améliorer l'existence des anciens combattants. Deux initiatives sont en cours, la Déclaration des droits des anciens combattants et le programme d'ombudsman pour les anciens combattants. Deux promesses électorales que nous entendons respecter. La Déclaration des droits assurera aux anciens combattants le respect et la dignité qu'ils méritent. Ce ne sera pas un très long document, mais un document clair, concis et complet témoignant du soutien entier du Canada à l'endroit des anciens combattants. La nomination d'un ombudsman nous aidera à conserver la loyauté et la confiance des anciens combattants qui bénéficient de nos services. Pour nous, il est important d'instaurer de bons rapports avec les anciens combattants et ceux qui estiment qu'on ne tient pas compte de leurs besoins. Tel est l'engagement de chacun des membres du ministère des Anciens combattants. Selon les résultats du sondage sur la satisfaction de la clientèle, 84 pour 100 de nos clients sont satisfaits des services du Ministère. Avec un ombudsman, nous ferons encore mieux. On peut aussi accroître le taux de satisfaction des anciens combattants par des services de santé adaptés à leurs besoins. Aussi, l'une de mes premières mesures, après ma nomination, a été de demander un examen exhaustif des services de santé offerts par mon Ministère. L'examen se penchera de près sur une initiative fort prisée et très efficace, le Programme pour l'autonomie des anciens combattants, et étudiera les services de soins de longue durée de même que les prestations de traitement. Élu depuis peu, notre gouvernement jette un nouveau regard sur la façon dont nous prenons soin, au Canada, des anciens combattants. Il offre une nouvelle perspective. Sans parler du renouvellement qui s'imposait depuis longtemps pour les Canadiens et les Canadiennes sous les drapeaux. Pour conclure, voici quelques lignes rédigées par Thomas Paine, à l'époque de la Révolution américaine, où il parle des amis des beaux jours. « Il y a des moments où le courage est mis à l'épreuve. Ainsi, en temps de crise, le soldat des temps heureux et le patriote des journées ensoleillées ne manquera jamais de déclarer forfait, lui qui pourtant s'était engagé à servir son pays. Celui qui, dans pareilles circonstances, tient bon mérite l'amour et la reconnaissance de tous, hommes ou femmes. » Notre pays, autrement dit, vous et moi, a absolument besoin des hommes et des femmes qui portent l'uniforme. Nous sommes conscients de ce que nous leur devons et qu'à certains égards, c'est une dette impossible à acquitter. Pour nous, il n'est pas question de déclarer forfait quand ils auront besoin de notre soutien. Ils nous trouveront toujours à leur côté. Merci. - 30 -
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