Anciens Combattants Canada
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Notes pour une allocution de
Fred J. Mifflin
55e anniversaire du jour J et de la campagne de la bataille de Normandie
Cérémonie au cimetière de Ranville
Ranville, France
9/6/1999
Distingués Invités et Anciens Combattants, Mesdames et Messieurs,
Ici à Ranville, 76 Canadiens reposent en paix. Cinquante-sept d'entre eux faisaient partie de nos forces aéroportées. Des hommes du 1er Bataillon canadien de parachutistes.
Si les soldats qui se trouvaient à bord des péniches de débarquement étaient terrifiés à l'idée de ce que l'ennemi pouvait bien leur préparer le jour J, il n'est pas difficile d'imaginer ce qui pouvait bien traverser l'esprit des 450 parachutistes canadiens qui furent appelés à sauter en territoire ennemi. Dans les ténèbres de la nuit. À faible altitude. Et d'être les premiers à engager le combat avec l'ennemi.
Comme le dit plus tard l'un d'entre eux :
« Je n'oublierai jamais cette angoissante sensation d'être seul avec soi-même au milieu de la nuit parmi des milliers de soldats ennemis et de ne pas avoir la moindre idée de l'endroit où j'allais tomber. »
Ils atterrirent - dispersés par le vent - derrière les défenses côtières allemandes. Ils avaient la mission de détruire des ponts ou de s'en emparer, de bloquer des croisements de routes, et de s'emparer des centres de résistance ennemis. Ils ont semé la confusion chez l'ennemi et causé des ravages dans leurs rangs. Et ils l'ont empêché de faire avancer rapidement ses renforts.
Les hommes qui reposent ici auraient tous eu une histoire à raconter si le destin leur avait été plus favorable. L'une de ces histoires fut racontée ultérieurement. Au sujet de ce qui arriva à un homme de paix, la nuit du parachutage. L'aumônier du bataillon, l'aumônier Harris, était avec ces hommes, et transportait son autel portatif et une bible. Il prodiguait soins et réconfort aux hommes.
Avant le vol, le père Harris réunit ses parachutistes. Et dans le bruit et le grondement des moteurs, ils s'agenouillèrent pour prier et chanter un psaume. Après la bénédiction, ils partirent pour remplir leur mission.
Peu après minuit, ils se joignirent à trois divisions de parachutistes pour survoler la France. Peu après minuit. Les Canadiens se trouvaient à l'est de la rive de l'Orne. Les parachutistes sautèrent à basse altitude. Au-dessus des rivières, des arbres et des étangs. Ils sautèrent, combattirent l'ennemi et remplirent leur mission.
Mais l'aumônier Harris ne pouvait plus aider personne. Il fut tué presque instantanément. Son parachute avait refusé de s'ouvrir.
Jamais ne faudra-t-il oublier son histoire et celles des 76 hommes qui reposent ici. Ne pas les oublier et les raconter. Et en les racontant, nous leur rendons hommage.