Le test Pap porte le nom du médecin qui l'a inventé : le Dr Papanicolaou.
Le test consiste à prélever un échantillon de cellules sur
votre col utérin, soit l'entrée étroite de l'utérus
qui est située au fond du vagin. Le test permet de déceler des changements
dans ces cellules. La présence de cellules anormales pourrait indiquer
qu'un cancer du col utérin est susceptible d'apparaître plus tard.
Si elles sont décelées tôt, ces cellules anormales peuvent
être traitées efficacement avant qu'elles se transforment en cancer.
Le test peut également déceler des infections dans le col utérin,
y compris des infections aux levures, le virus du papillome humain (VPH) ou le
virus de l'herpès.
Quand devrais-je subir mon premier test Pap et quelle fréquence
est recommandée pour les tests subséquents ?
Les lignes directrices sur le moment d'effectuer un premier test Pap et la fréquence
des tests subséquents varient d'une province ou d'un territoire à
l'autre. Renseignez-vous sur les recommandations en vigueur dans votre région
auprès de votre fournisseur de soins ou consultez les lignes directrices
provinciales à la fin de cette FAQ.
Dans la plupart des régions du Canada, on recommande que toutes les femmes
subissent un test Pap peu de temps après leur première relation
sexuelle (cela comprend tout contact entre la peau et les organes génitaux,
y compris la pénétration, le sexe oral ou l'insertion d'un doigt).
De façon générale, on recommande que les femmes subissent
un test Pap tous les un à trois ans et ce, jusqu'à l'âge
de 70 ans environ. Certaines femmes devraient subir le test plus fréquemment
si elles présentent des facteurs de risque. Renseignez-vous auprès
de votre fournisseur de soins pour déterminer si vous devriez subir le
test plus fréquemment.
Que se passe-t-il lors d'un test Pap ?
Votre médecin ou infirmière vous demandera de vous allonger sur
une table d'examen, puis il ou elle insérera un spéculum dans
votre vagin. Le spéculum ressemble à un bec de canard; il est
utilisé pour élargir le vagin pour que l'on puisse voir le col
de l'utérus. À l'aide d'une petite spatule de bois, d'une tige
de coton ou d'une petite brosse, le médecin ou l'infirmière grattera
délicatement le col afin de prélever un échantillon de
cellules. Ce dernier est ensuite envoyé au laboratoire pour être
analysé.
Comment puis-je me préparer pour un test Pap si je n'en ai jamais subi
un ou si je le trouve inconfortable ?
S'il s'agit de votre premier test Pap, vous voudrez peut-être demander
au médecin ou à l'infirmière d'expliquer les étapes
impliquées dans le test. N'ayez pas peur de poser des questions durant
le test ou d'exprimer vos préoccupations; vous avez le droit de participer
activement à vos soins. Il pourrait être utile de demander à
une amie de vous raconter ses expériences du test Pap ou de vous faire
accompagner par une proche à qui vous faites confiance.
Le test Pap ne devrait pas faire mal, mais il peut être inconfortable.
Certaines femmes éprouvent une sensation d'inconfort si leurs muscles
vaginaux ne sont pas détendus. Des respirations profondes et lentes pourraient
aider à détendre ces muscles.
Si, en raison de vos croyances culturelles ou d'antécédents de
violence sexuelle, ou pour toute autre raison, vous ne vous sentez pas à
l'aise de subir un test Pap, vous voudrez peut-être parler de vos préoccupations
avec votre médecin. Vous voudrez consulter un médecin qui connaît
votre milieu culturel ou qui est au courant des enjeux liés à
la violence sexuelle et de vos autres préoccupations. Certaines femmes
se sentent plus à l'aise lorsque le test Pap est réalisé
par une femme médecin ou une infirmière.
Que puis-je faire pour assurer l'efficacité du test Pap ?
Comme toutes les interventions de dépistage, la fiabilité du test
Pap ne peut être garantie à 100 %. Il arrive que le test ne permette
pas de déceler des cellules anormales si l'échantillon n'en contient
pas un nombre suffisant. La présence de sang, d'inflammation ou de mucus
peut également rendre les cellules anormales difficiles à déceler.
Voici des mesures que vous pouvez prendre pour contribuer à
l'efficacité du test :
- Évitez les douches vaginales ainsi que les gels et les crèmes
contraceptifs pendant les 48 heures précédant le test.
- Évitez les relations sexuelles avec pénétration
vaginale pendant les 24 heures précédant le test.
- Essayez de prendre rendez-vous 10 à 20 jours après le
premier jour de vos règles. Évitez de passer le test durant vos
règles.
Que se passe-t-il après le test ?
Si aucune anomalie n'est trouvée, personne ne vous
contactera habituellement. Continuez de subir le test tous les un à trois
ans.
Si des anomalies sont trouvées, on vous contactera.
Il se peut que votre médecin veuille répéter le test Pap
ou effectuer un autre test pour déterminer l'origine de vos cellules
anormales. Le plus souvent, les cellules anormales sont attribuables à
une infection qui se résorbera toute seule avec le temps, mais un suivi
plus étroit est nécessaire pour le confirmer.
Vous avez le droit de connaître vos résultats et de vous les faire
expliquer.
Sources d'information
La cytologie gynécologique - comment interpréter les
résultats – Collège des médecins de famille du
Canada (CMFC)
Dépistage du cancer du col utérin – Société
canadienne du cancer (SCC)
Votre santé et vous: dépistage du cancer du col de l'utérus
– Santé Canada
Le virus du papillome humain (VPH) : questions et réponses
– Agence de santé publique du Canada
Lignes directrices provinciales sur le test Pap
Alberta – Alberta Cancer Board (en anglais)
British Columbia – BC Cancer Agency (en anglais)
Manitoba – Cancer Care Manitoba
Newfoundland – Newfoundland and Labrador Medical Association (NLMA) (en anglais)
Nova Scotia – Cancer Care Nova Scotia (en anglais)
Ontario – Action cancer Ontario
Prince Edward Island – Government of Prince Edward Island (en anglais)
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