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ONF - Portraits

Maurice Blackburn

Maurice Blackburn a une formation musicale classique. Il étudie le piano, l'orgue, la composition, l'improvisation, l'harmonie et le contrepoint à l'Université Laval, de 1937 à 1939, tout en prenant des lecons auprès de Claude Champagne et de Georges-Émile Tanguay.Une bourse du Gouvernement du Québec lui permet de s'inscrire au New England Conservatory de Boston, entre 1939 et 1941, où il étudie avec Quincy Porter et Francis Finlay et suit, en 1940, les conférences que donne alors Stravinsky à l'Université Harvard.
¿ son retour de Boston, un de ses anciens professeurs le fait travailler à toutes sortes d'émissions, entre autres à Radio-Canada. Il se joint alors à la toute nouvelle Association des compositeurs canadiens qui compte à peine douze personnes à travers le pays.
Puis il travaille avec Marius Barbeau aux arrangements musicaux et à la notation musicale des documents récoltés sur cylindre par Barbeau, contribuant ainsi à la mise sur pied des archives sonores.

En 1941, il se voit confier la composition d'une musique pour un film de l'ONF, Maple Sugar Time (Le Temps des sucres), réalisé par Stanley Hawes.
En février 1942, il devient employé régulier de l'ONF, à la musique et au montage sonore. Entre 1942 et 1948, il compose ou harmonise la musique d'une trentaine de documentaires. Il travaille également en étroite collaboration avec Norman McLaren , au perfectionnement de la technique du son sur pellicule.
Entre 1949 et 1964, il s'adonne plus à la musique pour documentaires. Toutefois, cette période est interrompue par un séjour de deux ans en Europe, au cours duquel il fréquente beaucoup le groupe de Pierre Schaeffer.
Il s'intéresse à l'électronique pour transformer les sons. Il travaille sur plus de quarante films dont les sujets sont presqu'aussi nombreux. Dans les années 50, il s'adonne à la fabrication d'instruments à partir de tout et de rien, pour mettre en musique les sons qu'il entend reproduire.

Pour le film Je de Louis Portugais, Blackburn fait, en 1961, une première bande sonore uniquement avec des sons, expérience qu'il poursuit dans Jour après jour de Clément Perron, en 1962. Puis il aborde le long métrage de fiction, notamment Le Festin des morts, premier long métrage de fiction produit par l'ONF, et s'impose comme monteur.En 1969, il réalise un film d'animation, Ciné-crime.

Ses recherches aboutissent à la création, en 1971, de l'Atelier de conception et de réalisations sonores, où les cinéastes mènent des recherches en musique électroacoustique. Dans les années qui suivront, il composera la trame sonore de plus de vingt films d'animation, onze documentaires et quatre longs métrages de fiction. Bien qu'à la retraite depuis 1978, sur
l'insistance de McLaren, il participe au dernier film du cinéaste, Narcisse/Narcissus, en 1982-1983.
En 1983, le Gouvernement du Québec lui décerne le prix Albert-Tessier pour l'ensemble de son oeuvre.

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