Notre climat change

Nous contribuons à l'émission de gaz à effet de serre chaque fois que nous allumons une lumière, que nous nous rendons au dépanneur en auto, que nous mettons notre ordinateur en marche ou que nous faisons quoi que ce soit qui consomme de l'énergie.

Si nous faisons partie du problème, nous devons aussi faire partie de la solution. Voilà pourquoi le Canada est en train d'examiner les conséquences, les coûts et les avantages du respect de ses engagements consignés dans le protocole de Kyoto ainsi que les options possibles à cet égard. Voilà aussi pourquoi le gouvernement du pays demande l'avis de la population sur cet enjeu.

La terre se réchauffe

Selon un comité international de chercheurs scientifiques, les températures moyennes à l'échelle mondiale pourraient augmenter d'au moins 1,4 °C à 5,8 °C d'ici la fin du 21e siècle. Au Canada, dans certaines régions, les températures moyennes pourraient augmenter de 5 °C à 10 °C.

Nous sommes en train de modifier le climat

Les gaz dans l'atmosphère, dont la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux, agissent comme une serre en captant et en retenant la chaleur du soleil, faisant de notre planète un lieu propice à la vie. Sans cet effet de serre naturel, la température moyenne de la planète serait de -18 °C, donc trop froide pour permettre toute forme de vie.

Une surabondance de gaz à effet de serre peut avoir des effets nocifs. Nous contribuons à l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère par notre consommation accrue de carburants fossiles, que ce soit pour alimenter nos automobiles et camions, pour exploiter nos usines à plein rendement ou pour augmenter le confort de nos maisons. De plus, en s'épaississant, la couche de gaz qui isole la Terre provoque une élévation des températures moyennes.

Quels sont les risques des températures plus élevées?

Au Canada, en plein hiver, certains pourraient se réjouir à l'idée d'un réchauffement de la température. Toutefois, les scientifiques du Canada et du monde entier ont mis la population en garde face aux conséquences possibles d'un tel réchauffement :

• des phénomènes météorologiques violents tels des orages, des pluies abondantes, de la grêle et des tornades pourraient menacer sérieusement la santé humaine et les biens;
• des vagues de chaleur prolongées et plus intenses pourraient augmenter le degré de pollution atmosphérique dans les grandes zones urbaines, occasionnant une recrudescence d'asthme et de maladies graves chez les personnes souffrant de troubles respiratoires;
• les périodes de sécheresse pourraient nuire aux cultures et augmenter les risques de feu de forêts;
• des conditions plus sèches pourraient avoir un effet sur les prises d'eau et réduire la qualité et la quantité d'eau potable dont nous disposons;
• l'élévation du niveau de la mer pourrait causer des inondations et l'érosion des zones littorales du Canada. Lors de violentes tempêtes, l'eau de mer pourraient rejaillir subitement à l'intérieur des terres, endommageant les bâtiments, les routes et les ponts.

Les interventions du gouvernement

Depuis 1998, le gouvernement du Canada investit dans plusieurs initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre, par exemple dans les secteurs des transports, de l'énergie, de l'industrie et des immeubles ainsi que dans ses propres activités.

Plus récemment, le gouvernement du Canada a lancé le Document de discussion sur la contribution du Canada à la lutte contre les changements climatiques, qui présente quatre options susceptibles de lui permettre de respecter ses engagements consignés dans le Protocole de Kyoto.

Chaque option encourage l'industrie à être plus efficace sur le plan énergétique. La première option est axée sur l'échange de droits d'émissions intérieur. Les entreprises seraient alors obligées de détenir un permis pour chaque tonne de gaz à effet de serre qu'elles émettent. Celles qui réduiraient leurs émissions pourraient vendre leurs permis excédentaires aux sociétés dont les émissions dépassent les limites autorisées par leurs permis.

Selon l'option qui recourt exclusivement aux mesures ciblées, le Canada respecterait l'ensemble de ses engagements en matière de changements climatiques au moyen d'instruments d'intervention, notamment des incitatifs, des règlements et, peut-être, des mesures fiscales.

La troisième option prend la forme d'une approche mixte, qui conjugue l'échange de droits d'émissions intérieur, des mesures ciblées et l'achat, par l'État, de permis internationaux.

Enfin, il y a l'approche mixte adaptée. Elle comporte des éléments des options précédentes, mais elle est conçue pour atténuer les préoccupations relatives à la compétitivité des sociétés en croissance qui produisent beaucoup d'émissions ou dont les coûts de réduction des émissions seraient élevés. Elle est également assortie d'un système de compensations et tient compte de la demande de reconnaissance des crédits d'exportation d'énergie plus propre.

Des consultations exhaustives au sujet du document de discussion sont en cours auprès de quelque 900 parties intéressées provenant de chaque sphère de compétence du Canada.

Pour vous renseigner davantage, lisez les faits saillants et la version intégrale du document de discussion. Votre opinion est bienvenue. Vous pouvez transmettre vos commentaires directement par courrier électronique en vous rendant sur le site Web consacré au document de discussion.

Après les consultations, le gouvernement du Canada choisira la démarche préférée, qui reposera sur l'une des options ou une combinaison des quatre ainsi que sur les commentaires de la population canadienne. Une ébauche du plan sera rédigée au cours de l'été et une deuxième ronde de consultation auprès de tous les Canadiens et Canadiennes aura lieu cet automne relativement à ce texte.