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Numéro 76
11 octobre 2007


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De jeunes scientifiques contribuent aux activités scientifiques du gouvernement fédéral

Laura Noel filtrant de l'eau de la rivière Saint-Jean, à  St. John's, Terre-Neuve. Photo : © Laura Noel, 2006.
Laura Noel filtrant de l'eau de la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Photo : © Laura Noel, 2006. -- Cliquez pour agrandir

« Après avoir terminé ma maîtrise, je souhaite continuer à travailler dans le domaine de l'évaluation des impacts environnementaux, et je souhaite que mon travail contribue aux politiques futures du gouvernement en matière d'environnement. » Lindsay Graye : étudiante de deuxième cycle.

Comment de jeunes scientifiques en viennent-ils à contribuer aux activités scientifiques du gouvernement fédéral? La réponse se trouve au Canadian Rivers Institute (CRI), à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Le CRI a débuté en 2000 quand des chercheurs de l'Université du Nouveau-Brunswick se sont unis pour bâtir un réseau de spécialistes de la science des cours d'eau au sein des universités, du gouvernement et du secteur privé et Environnement Canada a commencé à participer en 2001. Un an plus tard, M. Joseph Culp>, un expert en écologie des cours d'eau, et quatre collègues ont déménagé à Fredericton où ils occupent depuis des postes universitaires et supervisent les étudiants.

Ils effectuent des recherches sur les effets des nombreux stresseurs sur la biodiversité aquatique, une préoccupation non seulement au Nouveau-Brunswick, mais dans l'ensemble du pays. Les cours d'eau canadiens servent de dépôts pour les déchets agricoles, municipaux et industriels et Environnement Canada veut en apprendre davantage sur les effets de ces stresseurs, seuls et avec d'autres facteurs, sur l'écosystème des cours d'eau. Une fois ces connaissances obtenues, les gouvernements peuvent élaborer des règlements et des directives pour protéger les cours d'eau partout au Canada.

Rencontrez les étudiants et écoutez ce qu'ils ont à vous dire au sujet de leurs activités scientifiques

Laura Noel, de St. John's, Terre-Neuve-Labrador, poursuit avec M. Culp des études doctorales sur la rivière Saint-Jean. Elle effectue des recherches sur la façon dont le stress lié aux nutriments influe sur la structure communautaire dans les écosystèmes des cours d'eau. Les résultats qu'elle obtient contribuent à établir des limites de quantité de nutriments dans les cours d'eau afin de protéger ces derniers contre les effets dommageables de l'excès de nutriments. « J'espère que mes études, mon travail et ma vie en général auront un apport positif. La santé de l'environnement est quelque chose de très important pour moi », a-t-elle déclaré.

Alexa Alexandra, qui poursuit aussi des études doctorales avec M. Culp, s'intéresse aux effets combinés des pesticides et des nutriments sur la diversité et la taille du corps des éphémères communes adultes. Elle travaille dans les bassins hydrographiques agricoles du nord du Nouveau-Brunswick et cherche à lier les effets décelés dans l'environnement aux stresseurs connus de la production agricole. Les résultats qu'elle obtient viennent appuyer les directives de protection de la qualité de l'eau, y compris celles émises par le Conseil canadien des ministres de l'Environnement.

Olivia Logan déclare : « J'aime le type de recherches scientifiques que je mène et je ne peux pas me voir travailler dans un autre domaine. » Dans le cadre de sa maîtrise, Olivia effectue des recherches sur les effets d'une augmentation du taux et de la quantité de sédiments déposés dans les cours d'eau sur les invertébrés benthiques, les habitants du fonds des cours d'eau. Les activités humaines comme l'agriculture, la foresterie, les mines, la construction de routes et l'urbanisation engendrent cette augmentation et ses recherches produiront une technique de suivi biologique pour mesurer les dommages causés.

Erin Foster de Petitcodiac, au Nouveau-Brunswick, utilise plusieurs techniques différentes pour comparer l'état des nutriments de deux bassins de drainage, le Kennebecasis et le Nashwaak. Ses recherches permettent d'établir des critères qui aideront les organismes de réglementation à choisir la technique la plus appropriée pour leurs évaluations. Elle estime que « c'est une excellente occasion » d'aider le ministère de l'Environnement du Nouveau-Brunswick à prendre des décisions efficaces en matière de gestion des nutriments.

Faits éclairs

Les cours d'eau canadiens servent de dépôts pour les déchets agricoles, municipaux et industriels et Environnement Canada veut en connaître davantage sur les effets de ces stresseurs, seuls et avec d'autres facteurs, sur l'écosystème des cours d'eau.

Supervisés et encadrés par des scientifiques d'Environnement Canada, ces étudiants jouent un rôle important dans la recherche qui appuie l'élaboration de politiques et les prises de décisions efficaces pour protéger nos cours d'eau.

Les recherches menées par les étudiants viennent appuyer les directives de protection de la qualité de l'eau, y compris celles émises par le Conseil canadien des ministres de l'Environnement.

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Canadian Rivers Institute (en anglais seulement)

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Laura Grace utilise une cage à métabolisme qui permet de mesurer la quantité d'oxygène produite et consommée par les organismes vivants de la rivière. La cage aider à évaluer la santé de l'écosystème d'une rivière.  Photo : © Laura Grace, 2007.
Laura Grace utilise une cage à métabolisme qui permet de mesurer la quantité d'oxygène produite et consommée par les organismes vivants de la rivière. La cage aider à évaluer la santé de l'écosystème d'une rivière. Photo : © Laura Grace, 2007. -- Cliquez pour agrandir

Laura Grace effectue des recherches dans la région de Grand Falls, au Nouveau-Brunswick. Comme plusieurs de ses collègues, elle ne se limite pas à chercher des renseignements nouveaux sur les effets des activités humaines sur les cours d'eau, mais elle veut aussi trouver la meilleure méthode de mesurer ces effets. Elle s'intéresse particulièrement au métabolisme des ruisseaux ou au cycle de l'oxygène dans les ruisseaux. Au cours des récentes années, ce sujet intéresse davantage en tant qu'indicateur de la fonction des écosystèmes et de la santé des cours d'eau en général. En vue de sa maîtrise, elle mesure le métabolisme de cinq ruisseaux ayant différents niveaux de perturbation causée par le dégagement de la végétation.

Depuis qu'elle travaille avec M. Glenn Benoy, d'Environnement Canada, Lindsay Graye effectue des recherches sur les effets de l'utilisation des terres sur le cours supérieur des ruisseaux dans une région où dominent l'agriculture et la production primaire de pommes de terre. Ses travaux contribuent à renforcer le rôle d'Environnement Canada dans le cadre de l'Initiative nationale d'élaboration de normes agroenvironnementales, un programme de recherche mené en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Une autre étudiante, Heidi LeBlanc, de Quispamsis, au Nouveau-Brunswick, étudie aussi les effets de la production de pommes de terre sur les écosystèmes des cours d'eau. Elle effectue des recherches sur les effets mortels et non mortels sur les invertébrés aquatiques d'un mélange de pesticides utilisé en agriculture pour cultiver la pomme de terre. Ses constatations contribuent aux travaux d'Environnement Canada sur la gestion des pesticides.

M. Donald Baird, un autre membre de l'équipe d'Environnement Canada, supervise les travaux de Colin Curry, un étudiant de Calgary, qui poursuit des études doctorales et qui s'intéresse à l'efficacité des outils biométriques. Il examine deux groupes différents d'invertébrés aquatiques, les libellules et les porte-bois, afin de déterminer si les tendances de la biodiversité, décelées dans le cadre des programmes normalisés de surveillance biologique, sont cohérentes dans les différents types d'habitats aquatiques. « Je souhaite faire une carrière qui me permette de faire des recherches et de travailler avec les collectivités pour protéger leurs ressources. »

Tony utilise un mesureur de la vitesse de l'eau pour évaluer le débit de la rivière - la quantité d'eau déversée sur une période donnée. Photo : Antonis Gazeas, 2007.
Tony utilise un mesureur de la vitesse de l'eau pour évaluer le débit de la rivière - la quantité d'eau déversée sur une période donnée. Photo : Antonis Gazeas, 2007. -- Cliquez pour agrandir

Antonis Gazeas, de Barrie, en Ontario, travaille aussi avec M. Baird et effectue des recherches sur le ruisseau Marrach, au cap Breton, où divers contaminants d'une décharge adjacente, y compris le zinc, le fer, le cuivre, le plomb et le DDT, ont été trouvés dans les eaux de surface et les sédiments des ruisseaux. Il déclare que « pour effectuer une évaluation exhaustive de la condition écotoxicologique des sédiments, on doit avoir recours à un ensemble de méthodes du fait qu'une seule, comme l'analyse chimique, ne permet pas d'obtenir des renseignements suffisants. » Cette approche l'aide à se faire une meilleure idée de l'ensemble des risques écologiques engendrés par la décharge, ce qui aidera à choisir la meilleure solution de nettoyage.

Jeff Crocker, un étudiant du Vermont, effectue des recherches dans des petits bassins hydrographiques agricoles dans la vallée d'Okanagan, en Colombie-Britannique, afin de démontrer les effets de la réduction du flux d'eau sur les invertébrés benthiques et les poissons et d'élaborer un modèle servant à prédire les effets biologiques des prélèvements d'eau proposés. « Au Canada, l'agriculture est le secteur qui exploite et consomme le plus de ressources d'eau douce, mais aucune directive n'existe sur les prélèvements d'eau. » Ses constatations aideront à élaborer des normes axées sur les écosystèmes pour les bassins hydrographiques agricoles.

La science comme solution aux problèmes publics

Supervisés et encadrés par des scientifiques d'Environnement Canada, ces étudiants jouent un rôle important dans la recherche qui appuie l'élaboration de politiques et les prises de décisions efficaces pour protéger nos cours d'eau. Voilà une science qui nous aide tous!

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