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Agence de la santé publique du Canada

 

Maladies évitables par la vaccination


L'influenza

L'influenza (grippe) est causée par les virus de l'influenza A et B, et elle survient chaque année au Canada, en général à la fin de l'automne et pendant les mois d'hiver. Les virus de l'influenza A sont la principale cause des épidémies annuelles d'influenza. Les éclosions d'influenza B sont habituellement plus localisées et peuvent se produire dans une seule région du pays au cours d'une année. On a relevé une association entre les éclosions d'influenza, en particulier celles attribuables au virus de type B, et des cas rares mais graves de syndrome de Reye.

L'incidence annuelle de l'influenza varie grandement, selon la virulence des souches en circulation et la réceptivité de la population, laquelle est influencée par les changements antigéniques dans le virus, la concordance entre les souches en circulation et les souches vaccinales ainsi que la couverture vaccinale. Les personnes qui courent le plus grand risque d'infection grave, de complications, d'hospitalisation ou de décès sont les enfants de 6 à 23 mois, les personnes atteintes d'une maladie chronique (en particulier d'une maladie cardiorespiratoire) et les personnes âgées. Bien que de nombreux autres virus respiratoires puissent causer un syndrome grippal durant l'année, le virus de l'influenza est habituellement la cause prédominante d'infections respiratoires graves dans une collectivité.

Les virus de l'influenza A sont classés en sous-types en fonction de leurs antigènes, les hémagglutinines (H) et les neuraminidases (N). Les souches qui ont circulé récemment possédaient l'un des trois antigènes H et l'un des deux antigènes N, et les sous-types sont classés en conséquence (p. ex. H3N2, H1N1). Les anticorps dirigés contre ces antigènes, en particulier l'antigène H, peuvent protéger une personne contre un virus porteur du même antigène. Durant les périodes interpandémiques, on voit souvent apparaître des variations mineures de l'antigène H (désignées comme des dérives antigéniques), et plus ces variations sont importantes, moins l'immunité croisée conférée par les souches antérieures sera grande. C'est cette dérive antigénique d'un sous-type de virus à un autre qui est à l'origine des épidémies successives d'influenza et qui rend nécessaires la reformulation et l'administration annuelles du vaccin contre l'influenza.

Depuis 1997, deux sous-types du virus A (H3N2 et H1N1) ont circulé dans la population humaine. Les virus B ont évolué depuis le milieu des années 80 en deux lignées antigéniquement distinctes, représentées par les souches apparentées à B/Yamagata/16/88 et B/Victoria/2/87. La lignée B/Victoria est d'abord réapparue en 2001 après une absence de plus de dix ans en Amérique du Nord et depuis lors, les virus appartenant aux deux lignées du virus B ont causé des éclosions durant différentes saisons grippales. Les antigènes des virus B sont beaucoup plus stables que ceux des virus A, et bien que des variations antigéniques surviennent, elles sont moins fréquentes.

Entre 1996 et 2005, six des neuf saisons (1997-1998, 1998-1999, 1999-2000, 2001-2002, 2003-2004, 2004-2005) ont été dominées par l'influenza A (de 84 à 99 % des détections en laboratoire). Deux saisons (1996-1997 et 2002-2003) ont été considérées comme des saisons mixtes (61 % et 58 % des détections en laboratoire concernaient l'influenza A, et 39 % et 42 % des souches détectées en laboratoire étaient de type B), et une saison (2000-2001) a été dominée par l'influenza B (68 % des souches détectées en laboratoire). L'influenza A est généralement associée à une morbidité et à une mortalité plus importantes que l'influenza B et touche généralement les personnes âgées, alors que l'influenza B frappe plus souvent les jeunes enfants. De même, les souches analogues aux virus A/H3N2 sont le plus souvent associées à des maladies plus graves que les souches apparentées aux virus A/H1N1 ou A/H1N2.

Au cours de quatre des six saisons dominées par l'influenza A, de 41 à 46 % des cas d'influenza confirmés en laboratoire étaient âgés de 65 ans et plus. Durant ces mêmes saisons, moins de 20 % des cas confirmés en laboratoire étaient des enfants de moins de 5 ans. Durant les saisons mixtes et la saison dominée par l'influenza B, les enfants de moins de 5 ans représentaient de 24 à 32 % des cas confirmés en laboratoire, contre 7 à 19 % pour les personnes de 65 ans et plus.

Les pandémies d'influenza sont habituellement associées à un changement antigénique majeur (désigné par le terme cassure ou saut) et à la propagation rapide du virus de l'influenza A porteur d'un antigène H et souvent d'un antigène N différents de ceux des souches qui circulaient antérieurement. Comme d'autres pays, le Canada a été touché par les pandémies importantes d'influenza qui sont survenues en 1889-1890, 1918-1919, 1957-1958 et 1968-1969.

Chaque année, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) produit une Déclaration sur la vaccination antigrippale qui contient des informations et des recommandations spécifiques sur le vaccin à utiliser pour la prochaine saison. Cette déclaration est publiée dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et est également accessible sur Internet (www.ccni.gc.ca).

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


Liens pour plus d'information

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Ressources supplémentaires

 

Mise à jour : 2007-05-16 haut de la page