Agence de santé public du Canada / Public Health Agency of Canada
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Agence de la santé publique du Canada

 

Maladies évitables par la vaccination


La coqueluche

La coqueluche est une infection très contagieuse des voies respiratoires causée par Bordetella pertussis. La maladie peut frapper à tout âge, mais elle est plus grave chez les jeunes nourrissons. On enregistre chaque année au Canada de un à trois décès attribuables à la coqueluche chez des nourrissons non encore immunisés ou partiellement immunisés (p. ex. une dose ou deux du vaccin). Le nombre d'adolescents et d'adultes atteints ne cesse d'augmenter, et la morbidité dans ces cas n'est pas négligeable. La lutte contre la coqueluche a pour objectif de réduire la morbidité et la mortalité dues à la coqueluche tout au cours de la vie. La protection des adolescents et des adultes est un objectif louable qui non seulement apporte des bienfaits aux membres de ces groupes, mais qui peut aussi protéger indirectement les nourrissons.

Au Canada, nous sommes parvenus à endiguer la coqueluche grâce à la vaccination, et au cours des 50 dernières années, son incidence a diminué de > 90 % (voir la figure 4), bien que des éclosions se produisent encore.

Figure 4. Coqueluche - Cas signalés, Canada 1924-2004

Épidémiologie

Le vaccin à germes entiers contre la coqueluche a été introduit au Canada au cours des années 40. Il a été graduellement remplacé par le vaccin adsorbé à germes entiers dans les années 80 et par le vaccin acellulaire en 1997-1998. Depuis le début de la vaccination contre la coqueluche au Canada, le nombre de cas signalés a chuté de façon spectaculaire, passant de 160 cas pour 100 000 juste avant l'introduction du vaccin à < 20 cas pour 100 000 dans les années 80. L'incidence de la coqueluche au Canada a été faible durant les années 80, mais a progressé depuis 1990. Entre 1990 et 2004, le nombre annuel de cas déclarés a varié de 2 165 à 10 151, bien que ces chiffres sous-estiment probablement l'incidence réelle de la maladie en raison du sous-diagnostic et de la sous-déclaration des cas. Le retour en force de la coqueluche est sans doute attribuable à un ensemble de facteurs, dont la faible efficacité du vaccin adsorbé à germes entiers contre la coqueluche associé aux anatoxines diphtérique et tétanique utilisé au Canada entre 1980 et 1997, le déclin de l'immunité chez les adolescents et les adultes, ainsi qu'une sensibilisation accrue des médecins et une amélioration du diagnostic et de la déclaration de la maladie. La cohorte d'enfants qui n'avaient reçu que le vaccin utilisé entre 1980 et 1997 était mal protégée et forme le groupe le plus touché depuis 1990. L'augmentation de l'âge des cas reflète celle des enfants appartenant à la cohorte vulnérable.

La proportion de cas de coqueluche chez les adolescents (de ≥ 15 ans) et les adultes est passée de 9,6 % en 1995 à 16,4 %, 21,2 % et 31,3 % en 1998, 2001 et 2004, respectivement. Cette progression est due non seulement à la hausse de l'incidence mais également à l'amélioration de la reconnaissance, du diagnostic et de la déclaration de la coqueluche chez les adolescents et les adultes ainsi qu'à la baisse de l'immunité. Une augmentation de l'incidence chez les adolescents a été observée également aux États-Unis, en France et dans d'autres pays. Le déclin de l'immunité induite par le vaccin est un phénomène universel qui touche les adolescents et les adultes partout dans le monde. Ces personnes représentent un réservoir important de la maladie et une source majeure de transmission de l'infection aux nourrissons.

La coqueluche est une cause répandue de toux prolongée chez les adolescents et les adultes. La surveillance active de la coqueluche au moyen d'un ensemble de méthodes de laboratoire a révélé la présence d'une infection coquelucheuse chez 10 à 20 % des adolescents et des adultes qui avaient présenté une toux pendant sept jours ou plus. Dans un essai clinique du vaccin acellulaire contre la coqueluche contrôlé contre placebo qui a été réalisé aux États-Unis auprès de 2 781 adultes, neuf participants du groupe placebo ont présenté une coqueluche durant la période de suivi de deux ans, soit un taux estimatif annuel de 3 pour 1 000 personnes-années. Ce résultat a été enregistré au cours des années où il n'y a pas eu d'épidémie et équivaudrait à 60 000 cas par année chez les adultes au Canada.

Figure 5. Taux déclarés d'incidence de la coqueluche chez les adolescents et les adultes selon l'âge, Canada, 1987-2004

Source: Guide canadien d'immunisation, septième édition, 2006


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Mise à jour : 2007-03-16 haut de la page