Une population minoritaire est un groupe d’individus non dominant ou
qui ne constitue pas la population majoritaire, dans un milieu de vie ou de
travail donné. Une personne peut être minoritaire en raison de
son âge, son sexe, sa classe sociale, son origine ethnique, un handicap,
son orientation sexuelle ou d’autres facteurs. Les populations minoritaires
vivent souvent un stress supplémentaire dû à la discrimination
et aux attitudes négatives d’autrui.
Les populations minoritaires peuvent avoir de la difficulté à
trouver des professionnels et des services de santé qui tiennent compte
de leurs besoins spécifiques et qui ne font pas de discrimination à
leur endroit. Pour cette raison, certains individus peuvent être réticents
devant le stress lié à la recherche d’un professionnel de
la santé compétent. Ils pourraient craindre d’être
traités injustement. Cela les conduit parfois à se priver de soins
adéquats.
Obstacles pour les groupes d’âge minoritaires
Les adolescents et les personnes âgées peuvent rencontrer des
obstacles semblables. Par exemple :
- problèmes de transport
- heures d’ouverture limitées des cliniques
- attitude sociale négative à l’égard
de la sexualité dans leur population
- manque d’argent pour l’achat de médicaments
- malaise à discuter de préoccupations liées
à la sexualité avec leur professionnel de la santé
Obstacles pour les groupes d’orientation sexuelle et d’identité
de genre minoritaires (gai/lesbienne/bisexuel-le/transgenre/intersexe/bispirituel-le/en
questionnement)
Voici des exemples d’obstacles que peuvent rencontrer les personnes gaies,
lesbiennes, bisexuelles, transgenre, intersexe, bispirituelles ou en questionnement
:
- professionnels de la santé qui présument qu’un
client est hétérosexuel
- croyance que les femmes lesbiennes sont à l’abri des
infections transmissibles sexuellement ou du VIH/sida
- crainte de traitement injuste à cause de l’orientation
sexuelle/l’identité de genre
- l’on s’attend à ce que ces personnes expliquent
aux professionnels de santé comment elles vivent leur orientation sexuelle/identité
de genre, avant d’aborder leurs préoccupations de santé
(même en cas de problème médical non relié –
p. ex., un mal de gorge)
- formulaires dont les questions sur l’identité de genre
se limitent aux options « homme » et « femme »
Ces préoccupations peuvent empêcher un individu de révéler
son orientation sexuelle ou son identité de genre à un professionnel
de la santé. Cela peut nuire à la santé, puisque le professionnel
prend alors des décisions sur la base de renseignements incomplets.
Obstacles pour les groupes ethniques minoritaires
The barriers that face some ethnic groups can include:
- language barriers
- different attitudes, values and beliefs about sexuality than their
health care providers
- fear of prejudices
- if they are new Canadians, they may not have knowledge of the services
that are available
- if they are new Canadians, they may not have health insurance that
covers some costs.
When patients and health care providers can’t understand each other,
the risk of illness, inadequate care and complications goes up.
Barriers for minority groups based on physical ability
Voici des exemples d’obstacles que peuvent rencontrer les groupes ethniques
:
- obstacles linguistiques
- attitudes, valeurs ou croyances liées à la sexualité
qui diffèrent de celles des professionnels de la santé
- peur des préjugés
- manque possible de connaissance des services, parmi les nouveaux
Canadiens
- absence possible d’assurance santé pour les nouveaux
Canadiens
Le risque de maladie, de soins inadéquats et/ou de complications est
plus grand lorsque le professionnel de la santé et son patient ont de
la difficulté à se comprendre.
Obstacles pour les groupes minoritaires en raison de limites physiques
Les personnes ayant un handicap physique rencontrent aussi des défis.
Par exemple :
- cliniques et cabinets médicaux inaccessibles
- mythe que les personnes handicapées ne sont pas des êtres
sexuels
- manque de compréhension du handicap et de la sexualité,
chez certains professionnels de la santé
- manque d’intimité, dans les résidences de
groupe, pouvant mener à des pratiques sexuelles moins sécuritaires
- certaines pratiques du sécurisexe (p. ex., mettre un condom)
peuvent être compliquées par un problème de dextérité
lié à un handicap
Que peut-on faire pour éliminer ces obstacles?
Les professionnels de la santé peuvent :
- rappeler au patient que toute leur information demeurera confidentielle
- éviter de faire des suppositions quant à l’orientation
sexuelle d’un individu
- initier des discussions sur des questions de santé sexuelle
avec leurs patients, peu importe leur âge ou leur aptitude physique
- fournir des services d’interprétation aux patients
dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais
- assurer l’installation de portes motorisées pour une
meilleure accessibilité
- s’éduquer à propos des identités transgenre
et intersexe
- être disposés à reconnaître, le cas échéant,
qu’ils ne détiennent pas l’information requise, et à
faire leur possible pour se renseigner
- placer des autocollants d’arc-en-ciel et d’autres indicateurs
visibles, dans leur bureau, pour signaler qu’ils sont ouverts aux personnes
gaies/lesbiennes/bisexuelles/transgenre/intersexe/bispirituelles/en questionnement
- fournir à tous les employés une formation de sensibilisation
à la diversité pour faire de leur bureau un milieu positif et
ouvert.
Les patients peuvent :
- être aussi honnêtes que possible avec leur professionnel
de la santé
- poser des questions lorsqu’ils ne comprennent pas ce qui
se passe ou ce qu’on leur dit
- exprimer à leur professionnel de la santé toute préoccupation
liée aux obstacles dans l’accès aux soins de santé
sexuelle
- préparer une liste de questions à l’intention
de leur professionnel de la santé, pour vérifier qu’il
n’a pas de préjugés à l’égard de l’âge,
de l’orientation sexuelle, de l’ethnicité ou du handicap
- discuter avec d’autres gens de leur communauté, pour
obtenir des références à des professionnels de confiance
et exempts de préjugés.
Ressources supplémentaires
«
Being sex positive: promoting young people's sexual health »
– Planned Parenthood
Edmonton (PPE)
Mieux comprendre l’expérience des jeunes femmes d’une
localité de la Nouvelle-Écosse qui cherchent des services de santé
et d’éducation sexuelles – Centre
d’excellence pour la santé des femmes – Région de
l’Atlantique
«
Growing pains: sexual development in teens with disabilities »
– Canadian Abilities
Foundation (CAF)
«
How to talk about sexuality to young people with disabilities: tips for service
providers » – BC
Institute Against Family Violence (BCIFV)
«
What about addressing sexual orientation » – Planned
Parenthood Edmonton (PPE)
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