Agence de la santé publique Canada / Public Health Agency of Canada Ce que vous pouvez trouver au Réseau canadien de la santé

Réseau canadien de la santé

Des infos qui font corps avec votre santé
 Groupes et sujets  
Chercher
Accueil Articles de partenaires Article
Augmentez la taille du texteAugmentez la taille du texte   
Article d'un partenaire
Photo d'un personne se faisant faire une prise de sang Arrêtons le VIH : de bonnes raisons de se faire tester
 
Envoyer à un ami Envoyer à un ami
Version imprimable Version imprimable
Lecture connexe
Related reading

 Donnez vos commentaires sur cet article


Saviez-vous que 27 % des 58 000 personnes au Canada vivant avec le VIH ne savent pas qu'elles sont infectées?

Ainsi, 15 000 Canadiennes et Canadiens ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin pour améliorer leur qualité de vie et leur longévité : 15 000 mères, pères, frères, sœurs, amis et partenaires qui mourront peut-être prématurément parce qu'ils auront appris trop tard qu'ils avaient le VIH.

Les Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida - 2006 publiées en août 2006 par l'Agence de la santé publique du Canada montrent que le nombre de personnes vivant avec le VIH continue d'augmenter au pays.

Il peut s'écouler plusieurs années avant l'apparition des symptômes

De nombreuses personnes infectées par le VIH ignorent qu'elles sont porteuses parce que des années peuvent s'écouler avant que des symptômes spécifiques apparaissent. Au premier stade de l'infection, certaines personnes auront des symptômes pseudo-grippaux, alors que d'autres n'en présenteront aucun.

La seule façon de savoir avec certitude si vous avez ou non le VIH, c'est de vous faire tester.

Pour savoir où et comment vous faire tester, adressez-vous à un organisme de lutte contre le sida près de chez vous.

Le test de dépistage du VIH : plus important que jamais

Si le résultat de votre test de dépistage du VIH est positif, vous pourrez :

  • obtenir les conseils et l'information dont vous avez besoin
  • vous renseigner sur les divers traitements possibles
  • si vous êtes enceinte, recevoir le soutien médical qui permettra de réduire de façon importante le risque que le bébé soit infecté.

Aujourd'hui, grâce à de meilleures options thérapeutiques, les personnes infectées par le VIH vivent beaucoup plus longtemps. Il s'agit maintenant d'une maladie chronique qui peut être prise en charge à l'aide de médicaments antirétroviraux et de traitements divers.

Quelle est la différence entre le VIH et le sida?

Le VIH, ou virus de l'immunodéficience humaine, est un virus qui s'attaque au système immunitaire. Il s'ensuit une maladie chronique et progressive qui rend les gens vulnérables aux infections et au cancer. Quand l'organisme ne réussit plus à lutter contre les infections, la maladie porte le nom de sida, ou syndrome d'immunodéficience acquise. En moyenne, il s'écoule plus de 10 ans entre l'infection initiale et le diagnostic de sida.

Il n'existe aucune façon de guérir le sida, et aucun vaccin contre l'infection à VIH.

De bonnes raisons de se faire tester

  1. Vous avez des rapports sexuels

    Certaines activités sexuelles ne présentent aucun danger, contrairement à d'autres qui comportent un grand potentiel de transmission du VIH. Les actes sexuels où sont échangés des liquides organiques ou du sang devraient toujours être considérés comme risqués. Certains de ces actes présentent un risque plus élevé. Par exemple, la pénétration vaginale ou anale sans condom peut permettre au VIH d'être transmis d'une personne à une autre par des lésions de la peau.

    Même si nous aimons le croire, nous ne pouvons pas toujours savoir avec certitude si la personne avec qui nous avons des relations sexuelles est séropositive ou non, qu'il s'agisse d'une relation occasionnelle ou à long terme. Pour avoir l'esprit en paix, il est sage de se faire tester.


  2. Vous consommez de la drogue ou de l'alcool

    L'utilisation de drogues injectables comporte un risque élevé d'infection par le VIH

    De nos jours, près de la moitié des nouvelles infections par le VIH au Canada sont le résultat de l'utilisation de drogues injectables. Les personnes qui partagent une aiguille pour s'injecter de la drogue courent un risque élevé de contracter le VIH. Le sang infecté qui reste sur l'aiguille peut être transmis au prochain utilisateur. Il s'agit d'une véritable voie rapide entre deux circulations sanguines. Si vous vous injectez de la drogue, utilisez toujours une aiguille propre, c'est-à-dire neuve ou correctement désinfectée à l'eau de Javel.

    L'alcool et les drogues à usage récréatif comportent aussi des risques

    L'alcool et la drogue ne vous infecteront pas avec le VIH, mais les risques que vous prenez en buvant ou en vous droguant le peuvent. Si vous buvez trop ou que vous utilisez une drogue à usage récréatif comme la marijuana, vous ne prendrez pas nécessairement les mêmes décisions que si vous étiez à jeun. Par exemple, vous pourriez décider d'avoir une relation sexuelle non protégée — et une infection peut se produire après une seule relation sexuelle. Si vous consommez de l'alcool ou de la drogue et croyez avoir eu un comportement à risque, même une seule fois, pensez à subir un test.


  3. Vous êtes enceinte ou désirez avoir un enfant

    Selon les Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida — 2006, sans soins médicaux, la probabilité qu'une femme enceinte séropositive transmette le virus à son bébé durant la grossesse et l'accouchement est de 15 à 30 %, et de 10 à 20 % lors de l'allaitement. Et ceci, même si elle ne présente aucun symptôme.

    Ces taux peuvent être considérablement réduits par la mise en place de mesures préventives. Au cours des 10 dernières années, la transmission du VIH de mère à enfant a diminué de façon importante; elle est passée de 20 % en 1997 à 4 % en 2005.

    Puisque la transmission du VIH au cours de la grossesse, de l'accouchement et de l'allaitement est évitable et qu'il faut tout faire pour prévenir cette infection, l'Agence de la santé publique du Canada recommande que toutes les femmes enceintes se voient offrir la possibilité de passer un test de dépistage du VIH, et qu'elles bénéficient systématiquement de consultations sur le VIH dans le cadre des soins prénataux.

    Au Canada, certaines provinces proposent aux femmes enceintes un test facultatif de dépistage du VIH, accompagné de services de consultation, dans le cadre du dépistage prénatal. Les femmes doivent consentir par écrit pour obtenir ce test (c'est l'approche sur demande). Dans d'autres provinces, les médecins peuvent choisir de faire subir aux femmes enceintes un test de dépistage du VIH systématique sans consultation ou autorisation écrite explicite. La patiente, si au courrant de cette procédure, a l'option de refuser le test (c'est l'approche du retrait).
Illustration d'un ruban

Pour connaître les pratiques dans votre province ou territoire à ce sujet, consultez le tableau Façons d'aborder le dépistage prénatal du VIH au Canada en page 50 du document Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida — 2006.

Le test de dépistage du VIH

Subir un test de dépistage du VIH est une procédure simple. Les résultats, cependant, peuvent transformer votre vie. Comment réagirez-vous si le test est positif? Si vous décidez de subir le test, vous devez vous préparer à cette éventualité.

Pensez à consulter un professionnel avant de subir le test de dépistage du VIH. N'importe quel organisme local de lutte contre le sida pourra vous indiquer où vous faire tester de façon anonyme ou obtenir des services de consultation.

« Il peut s’écouler plusieurs années avant l’apparition des symptômes. »

En quoi consiste le test de dépistage du VIH?

Le test de dépistage du VIH le plus couramment réalisé au Canada est appelé ELISA. En fait, ce test ne détecte pas le virus; il révèle la présence des anticorps produits par l'organisme pour lutter contre le virus. Pour faire, on prélève un échantillon de sang ou, dans certains cas, d'urine ou d'un liquide oral (muqueuse buccale et salive de l'intérieur de la joue ou sur les gencives). Entre le moment où vous êtes infecté et celui où votre organisme a produit suffisamment d'anticorps pour que ceux-ci soient détectables par ce test, il peut s'écouler jusqu'à trois mois. Afin d'obtenir un résultat exact, par conséquent, vous devez attendre au moins trois mois après avoir eu une relation sexuelle non protégée ou avoir partagé une seringue.

Lorsque des anticorps anti-VIH sont détectés, un deuxième test appelé western blot est effectué pour confirmer le résultat positif. Si le premier test a été fait à l'aide d'un échantillon de liquide oral ou d'urine, un nouvel échantillon sera prélève, cette fois-ci de sang, pour confirmer le résultat positif. Si le premier test a été réalisé à partir d'un échantillon de sang, certains laboratoires referont le test en se servant de l'échantillon original, alors que d'autres effectueront un nouveau prélèvement sanguin.

Quand passer… et repasser le test? Le moment choisi est essentiel

Vous avez eu un comportement à risque, et vous voulez absolument vous faire tester. Devrez-vous vraiment attendre trois mois?

Réfléchissez : pouvez-vous vous fier à un résultat négatif obtenu après six semaines suivant le moment présumé de l'infection? L'idéal est d'attendre au moins trois mois après le comportement à risque d'infection par le VIH avant de faire le test, pour que le résultat soit tout à fait fidèle à la réalité.

Si le fait de subir le test vous aide à soulager votre anxiété, allez-y, passez-le. Mais n'oubliez pas : pour un résultat sûr, vous devrez subir un nouveau test trois mois après avoir eu le comportement à risque.

Les options de détection

Le Réseau juridique canadien VIH/sida recommande que les politiques et les pratiques de dépistage du VIH respectent les droits de la personne. Ainsi, les tests de dépistage du VIH devraient inclure :

  • un consentement éclairé, afin que la personne comprenne qu'on est en train de lui faire subir un test de dépistage du VIH et qu'elle puisse en donner la permission


  • une consultation avant et après test, afin de préparer la personne à un résultat positif et qu'elle apprenne comment y faire face


  • une garantie de confidentialité, afin que les résultats du test ne soient pas divulgués à moins que la personne testée ne l'autorise.

Au Canada, il y a quatre tests de dépistage du VIH, et leur disponibilité varie d'une province à l'autre :

  1. Le test anonyme
    Si vous passez un test anonyme, vous serez la seule personne à savoir que vous avez subi le test et à en connaître les résultats. Lorsque vous prenez rendez-vous pour un test anonyme, vous pouvez donner un faux nom afin que l'infirmière puisse vous appeler dans la salle d'attente.

    Les cliniques qui offrent ce service sont généralement situées à l'intérieur d'une clinique non spécialisée où les gens vont pour toutes sortes d'autres raisons qu'un test de dépistage du VIH. Le test est identifié uniquement par un numéro qui vous est donné sur place. Ce numéro q'est conservé lors de la deuxième visite, où l'on vous informe du résultat. Le numéro ne peut en aucun cas être lié à votre identité.


  2. Le test nominatif
    Le test nominatif n'est pas anonyme, car votre nom figurera sur les formulaires et les résultats du test, et ces derniers seront communiqués à votre médecin ou à votre professionnel de la santé, et portés à votre dossier médical.


  3. Le test non nominatif
    Ce test est semblable au test nominatif, sauf qu'un code est utilisé plutôt que votre nom. Votre médecin et vous seul savez à qui correspond le code.


  4. Le test rapide
    Le test rapide est offert depuis peu au Canada. Il est administré par des professionnels de la santé dans certaines cliniques spécialisées ou au bureau du médecin, et vous obtenez le résultat sur place en quelques minutes. En ce moment, ce test n'est offert que dans un nombre limité d'endroits.

Si le test est positif, qui d'autre le saura?

L'infection à VIH est signalée aux autorités de santé publique dans toutes les provinces et tous les territoires, mais les pratiques de déclaration des résultats diffèrent d'une région à l'autre. Chaque province et territoire au Canada offre au moins une des formes de dépistage du VIH. À ce jour, le test anonyme n'est toutefois offert que dans sept provinces, et le test rapide, dans deux seulement.

Pour connaître les pratiques en vigueur dans votre province ou territoire, consultez le tableau Dépistage et déclaration de l'infection à VIH par province/territoire à la page 19 du document Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida — 2006.

Si vous pensez avoir été exposé au VIH ou si vous pensez être infecté, prenez le temps de vous renseigner sur l'importance du test de dépistage du VIH. Vous pouvez ainsi protéger votre santé et aider à freiner la progression de l'infection au Canada.

Le RCS prend vos commentaires au sérieux! Donnez vos commentaires sur cet article

 
  Publié le 15 novembre 2007
  CreditCet article a été rédigé par l'Association canadienne de santé publique, l'affilié du Réseau canadien de la santé responsable du volet VIH/Sida.

--
ENGLISH     Commentaires     Aide     Recherche     ACCUEIL
À propos de nous     FAQ     Salle des médias     Plan du site     Index de A-Z --
Assurance de la qualité    Politique de confidentialité    Avertissement