Qui sommes-nous
Lettre ouverte déstiné aux producteurs de l’Ouest canadien
Le mois dernier, le Comité permanent de lagriculture et de lagroalimentaire publiait un rapport intitulé Le rôle futur du gouvernement dans lagriculture. Parmi les recommandations émises par ce Comité, il sen trouve une qui devrait retenir votre attention. Les membres du Comité recommandent que le conseil dadministration de la Commission canadienne du blé autorise, à titre dessai, un marché libre pour la vente de blé et dorge, et lui fasse rapport à ce sujet.Cette recommandation a suscité pas mal de commentaires. Certains se sont exprimés en faveur de la recommandation. Dautres, dont le conseil dadministration de la CCB élu par les agriculteurs, ont protesté et exprimé leur souhait que cette recommandation soit retirée.
Indépendamment de ce que vous pouvez penser personnellement de cette recommandation, il sagit de clarifier un certain nombre déléments de la question.
- Les seuls à pouvoir sexprimer sur la question sont les agriculteurs de lOuest canadien. Le Comité permanent de la Chambre des communes nest pas habilité à décider de
la façon dont votre blé et votre orge sont vendus.
- Gràce aux élections démocratiques qui se déroulent dans lOuest, cest vous qui décidez de la façon dont votre orge et votre blé sont commercialisés. Des
élections au conseil dadministration de la CCB auront lieu cet automne dans les Districts 1, 3, 5, 7 et 9 et nombreux sont les candidats à avoir déposé leur candidature, candidats
représentant un vaste éventail dopinions.
- Personne ne met en question limportance de la valeur ajoutée. Entendons-nous seulement sur ce que valeur ajoutée veut dire. La valeur ajoutée, telle que la définit le
Comité dans son rapport, cest ...tous moyens qui permettent aux agriculteurs daccaparer une part plus importante des dépenses de consommation dans ce domaine. Autrement
dit, si vous augmentez le produit de la vente de grain, vous effectuez une valeur ajoutée; mais si vous en diminuez le montant indépendamment de ce que vous faîtes avec le grain ce
nest plus de la valeur ajoutée. Les producteurs nont pas de temps à perdre avec des termes qui ne rajoutent rien à ce quils empochent. Ainsi le Comité mentionne les
agriculteurs dOntario ou du Québec qui jouissent de plus en plus de souplesse en ce qui a trait à la mise en marché de leur blé et de leur orge. En toute
déférence aux membres du Comité, cette souplesse accrue napporte rien si le producteur ne touche pas plus dargent à la vente de son grain. Ce qui se passe en Ontario
na dintérêt que si les producteurs ontariens sen tirent mieux financièrement.
- La réglementation actuelle encourage toutes formes dactivités économiques sur lexploitation, transformation et conditionnement compris, ce que le Comité considère comme
un facteur émergent...préoccupant. Les fermiers sont déjà autorisés à moudre leur grain sur la ferme sans intervention de la CCB. Ils peuvent sen servir
pour nourrir leurs animaux ou vendre leur grain sur le marché local de lalimentation pour animaux. Quant à la Vente directe par le producteur, que la CCB se propose de ré-examiner à
lautomne 2002, elle permet au producteur de réaliser la marge bénéficiaire que lui réserve un marché plus élevé: cest ce que font notamment les producteurs
biologiques.
- La CCB nachète pas le blé ou lorge. La CCB vend ces produits à votre compte. Il incombe aux producteurs, en dernière analyse, de décider sils sen tirent
mieux en vendant eux-mêmes leurs récoltes ou bien sils en retirent un meilleur prix par agent interposé. Or les raisons ne manquent pas pour lesquelles certains pays créent des cartels
des ouvriers sorganisent en syndicats des fabricants de matériel agricole se regroupent avec leurs concurrents - parce que lorsque vous êtes le seul fournisseur de telle ou telle matière
première, vous pouvez effectivement obtenir de meilleurs prix.
- Quiconque croit quun marché libre tel que le suggère le Comité constitue le meilleur des mondes na pas vraiment réfléchi à la question. La
valeur ajoutée de la CCB tient à trois facteurs:
- guichet unique de ventes
- mise en commun des prix
- garanties du gouvernement du point de vue des ventes à crédit et dupaiement des producteurs.
- Quil y ait une période dessai ne donnerait rien: lobjectif dune période dessai consisterait à évaluer la performance de la CCB dans un contexte de marché libre. mais dans un tel contexte, vous navez plus la CCB parce que vous navez plus les éléments qui font que la CCB peut fonctionner. Comme nous le soulignons dans le paragraphe qui précède, vous ne feriez quanalyser une structure qui ressemblerait à la CCB. Cette agence ne disposerait plus des prérogatives de guichet unique et elle ne serait plus en mesure de mettre en commun le produit des ventes des producteurs. Cette proposition de période dessai ne vous renseignerait par conséquent nullement sur ce que la CCB fait ou ne fait pas pour vous dans son état actuel.
Pour bien savoir où vous en êtes et où vous allez, il sagit de bien disposer des faits nécessaires. La CCB vous appartient ainsi quaux autres producteurs de lOuest canadien.
Cest ensemble que nous devons sérieusement envisager lavenir. Sur le site Web de la CCB, vous trouverez des renseignements utiles ou bien vous pouvez toujours appeler le 1-800-275-4292, contacter votre
administrateur ou encore le Conseiller aux entreprises agricoles de la CCB pour votre région.
En dépit des difficultés que cette campagne a pu présenter pour plusieurs dentre nous, je vous souhaite la meilleure des moissons.
Ken Ritter
Président du conseil dadministration de la CCB