Le Quotidien
Le mercredi 17 octobre 2007

Homicides

2006 (correction)

Le taux national d'homicides a chuté de 10 % en 2006, à la suite d'augmentations au cours des deux années précédentes. En 2006, le nombre d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu a diminué pour la première fois en quatre ans, selon une analyse détaillée des données sur les homicides.

Les services de police du Canada ont déclaré 605 homicides en 2006, soit 58 de moins que l'année précédente. Par conséquent, le taux national d'homicides a diminué pour s'établir à 1,85 homicide pour 100 000 habitants. On a toutefois observé, en 2005 et en 2006, des augmentations pour d'autres crimes de violence graves, comme la tentative de meurtre, les voies de fait graves et les vols qualifiés.

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Le taux d'homicides est, de façon générale, à la baisse après avoir atteint au milieu des années 1970 un sommet se situant à un peu plus de 3 homicides pour 100 000 habitants. En 2003, le taux d'homicides a atteint un creux de 1,73 sur une période de 35 ans.


Note aux lecteurs

Les statistiques agrégées sur les homicides au Canada pour l'année 2006 ont d'abord été publiées dans Le Quotidien le 18 juillet 2007 dans le cadre d'un vaste rapport sur la criminalité. Ce rapport présente une analyse plus détaillée des données sur les homicides.

Le Code criminel classe l'homicide comme meurtre au premier degré, meurtre au deuxième degré, homicide involontaire coupable ou infanticide. Les décès causés par la négligence criminelle, le suicide, les accidents ou l'homicide justifiable ne sont pas inclus.


Parmi les 605 homicides, 190 ont été commis à l'aide d'une arme à feu, soit 33 de moins qu'en 2005. Cela a donné lieu à une chute de 16 % du taux d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu. Le taux d'utilisation des armes de poing ainsi que des carabines et fusils de chasse a diminué en 2006, alors que le taux d'utilisation des carabines et des fusils de chasse à canon tronqué a doublé par rapport à 2005.

La vaste majorité des victimes d'homicide ont été tuées par une personne qu'elles connaissaient. Environ le tiers des victimes ont été tuées par une connaissance, 17 %, par un conjoint, 19 %, par un membre de la famille autre qu'un conjoint et 12 %, par une personne qu'elles connaissaient dans le cadre d'activités criminelles. Les étrangers représentaient la tranche restante de 17 %, soit un pourcentage semblable à ceux enregistrés au cours des années précédentes.

Le taux de jeunes de 12 à 17 ans auteurs présumés d'homicide a atteint son point le plus élevé depuis 1961. Au total, on a dénombré 84 jeunes auteurs présumés d'homicide en 2006, soit 12 de plus qu'en 2005. Cependant, le nombre de victimes tuées par un jeune est demeuré pratiquement inchangé.

Les homicides commis à l'aide d'une arme à feu sont en baisse après trois années consécutives de hausses

La baisse observée l'année dernière au chapitre des homicides commis à l'aide d'une arme à feu a mis fin à trois années consécutives d'augmentation. Cela signifie également que les homicides commis à l'aide d'une arme pointue étaient plus nombreux que les homicides commis au moyen d'une arme à feu. Quelque 210 victimes, soit un peu plus du tiers, ont été tuées avec une arme pointue, ce qui représente 20 personnes de plus que le nombre de victimes tuées à l'aide d'une arme à feu.

Au cours des 20 dernières années, les homicides commis au moyen d'une arme à feu et ceux commis à l'aide d'une arme pointue représentaient chacun environ le tiers de l'ensemble des homicides. Avant 1985, les homicides commis au moyen d'une arme à feu étaient beaucoup plus courants que les homicides commis avec une arme pointue.

Parmi les plus grandes villes canadiennes, Toronto a enregistré le nombre le plus élevé d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu (34 en 2006). Cependant, si l'on tient compte de la population, le taux d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu affiché par Toronto était moins de la moitié de celui d'Edmonton, la ville dont le taux est le plus élevé.

Depuis le milieu des années 1970, on observe une tendance à la baisse du taux d'homicides commis à l'aide d'une arme à feu. La tendance varie toutefois selon le type d'arme à feu utilisée.

Avant 1990, les carabines et les fusils de chasse étaient utilisés beaucoup plus souvent que les armes de poing. Cependant, depuis la fin des années 1970, l'utilisation de carabines et de fusils de chasse a commencé à diminuer, alors que l'utilisation d'armes de poing est demeurée relativement stable. En 1991, le nombre d'homicides commis avec une arme de poing a dépassé le nombre d'homicides commis à l'aide d'une carabine ou d'un fusil de chasse, écart qui a continué de s'agrandir depuis.

En 2006, les armes de poing ont causé la mort de 108 des 190 victimes tuées à l'aide d'une arme à feu, soit plus de la moitié. En outre, 36 victimes ont été tuées au moyen d'une carabine ou d'un fusil de chasse, 24, par une carabine ou un fusil de chasse à canon tronqué et 22, à l'aide d'un autre type ou d'un type inconnu d'arme à feu.

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La majorité des armes à feu récupérées n'étaient pas enregistrées

Parmi les 48 armes à feu récupérées en 2006 pour lesquelles on savait si elles étaient enregistrées ou non, la police a déclaré que la plupart, soit 30, n'étaient pas enregistrées auprès du Centre canadien des armes à feu, tandis que 18 l'étaient.

Pour ce qui est des 45 armes à feu qui ont été récupérées et dont l'identité du propriétaire a pu être établie, la police a indiqué que 26 armes à feu appartenaient à l'auteur présumé et que 2 appartenaient à la victime. Les 17 autres armes à feu appartenaient à une personne autre que l'auteur présumé ou la victime, dont 10 armes avaient été rapportées volées.

Légère augmentation des homicides entre conjoints

La police a déclaré 78 homicides entre conjoints, soit quatre de plus qu'en 2005, ce qui représente la première hausse au cours des cinq dernières années. De façon générale, le taux d'homicides entre conjoints est à la baisse depuis le milieu des années 1970. Les homicides entre conjoints sont ceux qui impliquent les personnes mariées, séparées ou divorcées, ainsi que les conjoints vivant en union libre, y compris les conjoints de même sexe.

La hausse des homicides entre conjoints est attribuable à l'augmentation du nombre d'hommes tués par leur femme, qui est passé de 12 en 2005 à 21 en 2006. La grande majorité des homicides sur les hommes ont été commis par leur conjointe de fait.

Toutefois, les femmes sont toujours beaucoup plus susceptibles que les hommes d'être tuées par leur conjoint. En 2006, 56 femmes ont été tuées par leur mari, soit six de moins qu'en 2005, ce qui constitue la cinquième baisse annuelle consécutive. Le quart de ces homicides ont été commis par un conjoint séparé ou divorcé.

Le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide est le plus élevé depuis la première collecte des données

Le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide a atteint son plus haut point depuis que les données ont été recueillies pour la première fois en 1961. L'augmentation du taux d'homicides commis par des jeunes en 2006 se compare à la hausse du taux global de criminalité chez les jeunes entre 2005 et 2006, notamment l'augmentation de 3 % du nombre total de crimes de violence commis par des jeunes.

Si le taux de jeunes auteurs présumés d'homicide a atteint un sommet de tous les temps en 2006, il se situait à son point le plus bas en 30 ans il y a cinq ans. Le nombre de jeunes auteurs présumés d'homicide peut varier considérablement d'une année à l'autre en raison du nombre relativement faible de jeunes qui commettent des homicides.

Ayant affiché 18 jeunes auteurs présumés d'homicide en 2006, le Manitoba a enregistré le plus fort taux d'homicides commis par des jeunes au pays, soit plus du double de celui de la deuxième province ayant le taux le plus élevé. Le Manitoba et l'Alberta ont chacune déclaré que les jeunes représentaient environ 1 auteur présumé d'homicide sur 4, soit la proportion la plus élevée de toutes les provinces.

Les homicides attribuables à des gangs étaient plus fréquents chez les jeunes. La police a déclaré que la preuve indiquait l'appartenance à un gang dans 22 % des affaires d'homicide pour lesquelles au moins un auteur présumé était un jeune, comparativement à 9 % des affaires perpétrées par des adultes.

Un homicide sur six est attribuable à un gang

Au total, la police a déclaré 104 homicides attribuables à des gangs en 2006, chez les jeunes et les adultes. Les homicides attribuables à des gangs représentaient environ 1 homicide sur 6, ce qui est semblable aux chiffres de l'année précédente.

La moitié de ces homicides se sont produits dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Montréal, de Toronto, d'Edmonton et de Vancouver. Le Québec a déclaré la plus forte proportion d'homicides attribuables à des gangs, soit un peu plus de 1 sur 4.

Les trois quarts des homicides attribuables à des gangs en 2006 ont été commis à l'aide d'une arme à feu, habituellement une arme de poing, par rapport à moins du quart des homicides non attribuables à des gangs.

Les taux d'homicides sont plus élevés dans l'Ouest

Par le passé, les taux d'homicides étaient généralement plus élevés dans les provinces de l'Ouest que dans celles de l'Est. En 2006, les quatre provinces de l'Ouest, la Saskatchewan, suivie du Manitoba, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique, ont enregistré les taux les plus élevés de toutes les provinces.

L'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ont affiché les taux les plus faibles parmi les provinces. Le Québec a enregistré son taux d'homicide le plus faible en 40 ans.

Ayant affiché 9 homicides en 2006, Regina a enregistré le plus fort taux (4,49 homicides pour 100 000 habitants—donnée corrigée) parmi les RMR du Canada, suivie d'Edmonton (3,68). Toronto, la plus grande RMR du pays, a déclaré un taux presque identique à la moyenne nationale (1,83).

À l'inverse de la tendance nationale qui est à la baisse, la région d'Ottawa–Gatineau a déclaré un nombre particulièrement élevé d'homicides (25) en 2006. Le taux de Gatineau (3,10) était le plus élevé en près de 20 ans, alors que le taux d'Ottawa (1,81) était le plus élevé en plus d'une décennie.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 253-0001 à 253-0006.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3315.

Le Juristat : «L'homicide au Canada, 2006», vol. 27, no 8 (85-002-XIF, gratuit) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous Publications Internet gratuites, choisissez Crime et justice, puis Juristat. Une version imprimée (85-002-XPF, 11 $/100 $) est également en vente.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services d'information à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.

Homicides selon la province ou le territoire
Province ou territoire  2006  2005r Moyenne de 1996 à 2005
  nombre de victimes taux1 nombre de victimes taux1 nombre de victimes taux1
Canada 605 1,85 663 2,05 583 1,88
Terre-Neuve-et-Labrador 7 1,37 11 2,14 5 0,94
Île-du-Prince-Édouard 1 0,72 0 0,00 1 0,73
Nouvelle-Écosse 16 1,71 20 2,14 15 1,65
Nouveau-Brunswick 7 0,93 9 1,20 8 1,09
Québec 93 1,22 100 1,32 128 1,73
Ontario 196 1,54 219 1,74 177 1,50
Manitoba 39 3,31 49 4,17 38 3,28
Saskatchewan 40 4,06 43 4,34 31 3,04
Alberta 96 2,84 108 3,30 70 2,30
Colombie-Britannique 108 2,51 101 2,37 104 2,57
Yukon 0 0,00 1 3,21 2 5,51
Territoires du Nord-Ouest 0 0,00 0 0,00 3 6,08
Nunavut2 2 6,50 2 6,66 3 9,50
rrévisé
1.Les taux sont calculés pour 100 000 habitants.
2.La moyenne pour le Nunavut est calculée pour la période allant de 1999 à 2005.

Homicides selon le lien entre l'auteur présumé et la victime, 2006 
Auteur de l'homicide nombre de victimes % d'homicides résolus
Total des homicides 605 ...
Conjoint ou conjointe (comprend les conjoints de fait) 62 14
Ex-conjoint ou ex-conjointe (comprend les conjoints séparés ou divorcés) 16 4
Parent 31 7
Enfant 15 3
Autre membre de la famille 41 9
Petit ami ou petite amie (actuel ou ancien) 15 3
Ami ou amie proche, ou voisin ou voisine 42 9
Connaissance 91 20
Relation d'affaires (légitime) 7 2
Relation criminelle 54 12
Étranger 75 17
Lien inconnu 3 1
Homicides résolus 452 100
Homicides non résolus 153 ...
...n'ayant pas lieu de figurer

Homicides commis à l'aide d'une arme à feu, selon la région métropolitaine de recensement de 500 000 habitants et plus, 2006 
Région métropolitaine de recensement (RMR) Total des homicides Homicides commis à l'aide d'une arme à feu
  nombre de victimes taux1 nombre de victimes taux1
Toronto 99 1,83 34 0,63
Vancouver 55 2,52 15 0,69
Montréal 52 1,40 25 0,67
Edmonton 39 3,68 15 1,42
Calgary 26 2,34 6 0,54
Winnipeg 22 3,03 7 0,96
Ottawa2 16 1,81 8 0,90
Hamilton 7 1,00 3 0,43
Québec 7 0,96 0 0,00
1.Les taux sont calculés pour 100 000 habitants.
2Ottawa représente la partie de la RMR d'Ottawa–Gatineau qui est située en Ontario.


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