QUÉBEC — Le député de Lévis-Bellechasse Steven Blaney a annoncé aujourd'hui
que le brise-glace de la Garde côtière canadienne Amundsen servira, au cours
des 15 prochains mois, de plate-forme à d'importantes missions scientifiques qui
seront effectuées dans le Grand Nord canadien. Il en a fait l'annonce au nom du
ministre des Pêches et des Océans du Canada (MPO), l'honorable Loyola Hearn. Cette
participation du navire constitue un investissement de 18,1 millions de dollars
du nouveau gouvernement du Canada dans le cadre de l'Année polaire internationale
(API).
« Pendant 15 mois consécutifs, des chercheurs du Canada - dont plusieurs du MPO
- et de plusieurs autres pays travailleront à partir d'un brise-glace de la Garde
côtière canadienne », a indiqué M. Blaney. « Le nouveau gouvernement du Canada est
fier de financer un projet qui constitue une occasion exceptionnelle d'approfondir
nos connaissances scientifiques du Nord et ainsi améliorer l'environnement, ainsi
que la santé et la qualité de vie des Canadiens. »
Le NGCC Amundsen quittera Québec le 26 juillet prochain pour un voyage
d'une durée de 469 jours. Au cours de son expédition, il explorera plusieurs
secteurs de l'Arctique canadien, le point le plus septentrional de son périple se
situant à 81° de latitude nord dans le Bassin de Kane. Il devra également franchir
le passage du Nord-Ouest par son point le plus difficile, le détroit de Bellot,
qui constitue la limite nord du continent.
Le succès de cette mission repose en grande partie sur l'expertise de la Garde
côtière canadienne en matière de planification des voyages en milieux nordiques
et de navigation dans les eaux couvertes de glaces, acquise notamment lors de similaires
missions précédentes. Un projet scientifique exigera entre autres que le navire
passe tout l'hiver dans l'Arctique et qu'il demeure en tout temps mobile malgré
les glaces. C'est la première fois qu'un brise-glace canadien naviguera dans l'Arctique
pendant les mois d'hiver.
Trois principales missions scientifiques seront menées à bord du Amundsen
: l'étude sur le chenal de séparation circumpolaire (CSC), l'enquête sur la santé
des Inuits et la poursuite des travaux du Réseau de centre d'excellence du Canada,
ArcticNet. Les deux premières missions ont reçu un octroi de 18.1 millions de dollars
du nouveau gouvernement pour l'utilisation du navire, dont un montant de 14,5 millions
de dollars qui a récemment été annoncé à Winnipeg pour l'étude sur le chenal de
séparation circumpolaire.
L'étude CSC, dirigée par M. David Barber de l'Université du Manitoba, s'échelonnera
sur 10 mois. « Le projet constituera une étude sans précédent et intégrera les sciences
physiques et biologiques, de même que le savoir occidental et le savoir traditionnel
», a indiqué M. Barber. « Ce sera la première fois qu'un navire s'engagera dans
un chenal de séparation pendant l'hiver, ce qui nous permettra d'examiner en profondeur
l'écosystème arctique et de mieux comprendre les effets des changements climatiques
qui se produisent dans le Nord. »
L'enquête sur la santé des Inuits sera dirigée par Mme Grace Egeland, de l'Université
McGill. « Le voyage nous permettra de mieux comprendre les facteurs qui contribuent
à la santé et à la résilience des Inuits afin d'être mieux en mesure de prévenir
les répercussions néfastes des énormes changements découlant de la mondialisation,
de l'occidentalisation et des changements climatiques », affirme Mme Egeland.
ArcticNet, le Réseau de centres d'excellence du Canada dirigé par le professeur
Louis Fortier de l'Université Laval, étudie les impacts du réchauffement et de la
modernisation de l'Arctique sur l'environnement, la santé humaine, la géopolitique
et l'économie du Grand Nord canadien.
« C'est en aval de l'API que l'Amundsen et ArcticNet joueront leur rôle
le plus important, en permettant au Canada de prolonger dans le futur l'étude de
la mutation en cours de l'Arctique, de maintenir la cohésion des équipes de recherche,
d'établir les jeunes chercheurs formés, et de préserver pour la postérité les immenses
ensembles de données acquises », indique M. Fortier.
À une échelle internationale, des milliers de scientifiques et de chercheurs
de plus de 60 pays participent à l'API. Le nouveau gouvernement du Canada y consacrera
150 millions de dollars pour soutenir l'excellence dans la recherche sur l'Arctique
canadien durant les deux années du volet canadien de l'API.
Pour obtenir plus de renseignements sur l'Année polaire internationale, veuillez
visiter le site http://www.ipy-api.gc.ca/
Fiche d'information :
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POUR PLUS D'INFORMATION :
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Pascale Fortin
Conseillère en communications
Pêches et Océans Canada
Québec, Québec
418-649-6297 |
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