FERMETURE DE SECTEURS COQUILLIERS

Le 12 juin 2003

La variété de délicieux coquillage est un des grands attraits des provinces côtières du Canada. Les palourdes américaines, les moules et les huîtres qu'on récolte sur les plages et les côtes rocheuses sont parmi les favoris.

Des coquillages frais peuvent être achetés dans de nombreux marchés et restaurants de toutes les provinces Maritimes, mais certaines personnes préfèrent récolter et préparer elles-mêmes ces fines nourritures.

Il convient de prendre des précautions particulières pour s'assurer que les coquillages récoltés sont inoffensifs pour la santé humaine, car la consommation de coquillages contaminés peut occasionner de graves problèmes de santé.

Dans le but de protéger la santé du public, le gouvernement du Canada administre le Programme canadien de contrôle sanitaire des mollusques (PCCSM), qui est mis en oeuvre conjointement par Environnement Canada (EV), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et le ministère des Pêches et des Océans (MPO). EC et l'ACIA procèdent à une surveillance régulière de la qualité de l'eau et des concentrations de toxines dans les mollusques, tandis que le MPO est chargé d'ouvrir ou de fermer les secteurs de récolte en fonction des recommandations de ces deux organismes, et d'afficher et de faire respecter les décisions de fermeture. Les personnes prises à récolter des coquillages dans des secteurs fermés s'exposent aux sanctions des tribunaux. Les sanctions maximales imposées pour ce type d'infraction dans la Région comprenaient des amendes allant jusqu'à 5 000 $ et/ou la perte des privilèges de récolte.

Il y a trois types de fermeture de secteurs coquilliers dans la Région des Maritimes.

1) Les fermetures dues à la pollution bactériologique :

La plupart des fermetures de secteurs coquilliers dans la Région sont dues à la pollution bactériologique. Cette dernière est causée notamment par les rejets d'eaux d'égouts des régions urbaines et par les écoulements provenant des sols agricoles, de la faune, des animaux domestiques et des mammifères marins. Les gens qui consomment des mollusques contaminés par la pollution bactériologique peuvent devenir très malades et présenter des symptômes comparables à ceux d'une intoxication alimentaire.

2) Les fermetures dues aux biotoxines naturelles :

Certaines fermetures de secteurs coquilliers sont dues à la présence de biotoxines naturelles produites par de minuscules organismes marins. La plus importante de ces biotoxines est celle qui occasionne l'intoxication paralysante par les mollusques (IPM). Les gens qui consomment des mollusques contenant cette toxine éprouvent un engourdissement ou un picotement des lèvres et de la langue, qui atteint bientôt les doigts et les orteils et est suivi d'une perte de coordination musculaire, ainsi que d'une incapacité respiratoire. On a récemment identifié dans les eaux canadiennes une autre biotoxine, soit l'acide domoïque, responsable de l'intoxication amnésique par les mollusques (ASP). Quelqu'un qui ingère des mollusques contaminés par cette toxine présente bientôt des symptômes d'intoxication, notamment des crampes abdominales et des vomissements, suivis d'une perte de mémoire et de désorientation. Les cas les plus graves peuvent aboutir à des crises épileptiques et à des comas, voire à la mort.

3) Les fermetures pour des motifs de conservation :

Le MPO a le pouvoir de fermer toute zone de récolte récréative ou de récolte commerciale dans la Région des Maritimes pour des raisons de conservation.

Compte tenu des risques graves pour la santé qui sont associés à la consommation de coquillages contaminés, il importe d'empêcher les coquillages susceptibles d'être dangereux d'atteindre le consommateur. L'information concernant l'ouverture ou la fermeture de secteurs coquilliers est transmise aux pêcheurs et au public par l'entremise des médias locaux et par l'affichage d'avis dans les secteurs touchés.

Qu'ils destinent leur récolte à leur consommation personnelle ou à la vente, les personnes qui récoltent des coquillages ont la responsabilité de voir à ce que ces derniers soient propres à la consommation; elles s'acquitteront de cette obligation en pratiquant exclusivement leur récolte dans les secteurs coquilliers ouverts.

Les pêcheurs et les consommateurs peuvent obtenir des renseignements sur les secteurs coquilliers ouverts et fermés auprès du bureau du ministère des Pêches et des Océans dont le numéro figure dans l'annuaire téléphonique local.