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Le « marathon » de la Marine canadienne dans la guerre contre le terrorisme

par Richard Gimblett, CD

Le 1er novembre 2003, le Navire canadien de Sa Majesté Calgary quittait la mer d’Oman pour rentrer au pays, marquant ainsi la fin de l’Opération Apollo, contribution militaire du Canada à la guerre contre le terrorisme. Deux ans s’étaient écoulés depuis qu’une autre frégate, le NCSM Halifax s’était jointe, le 24 octobre 2001, à la coalition. Avec dix‑sept déploiements de navires et plus de 900 000 milles marins parcourus, ce furent les deux années les plus intenses pour le Canada en matière d’opérations navales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nombreuses constatations s’imposent.

Déjà présent en Europe où il avait était déployé à l’avant au sein de la Force navale permanente de l’Atlantique, le Halifax  était en position idéale pour être déployé rapidement en mer d’Oman. Ce fut la première unité des Forces canadiennes à s’engager dans la guerre contre le terrorisme après le 11 septembre 2001. Des éléments des autres services allaient être envoyés par la suite sur le théâtre des opérations (détachements aériens d’Airbus, de Hercules et d’Aurora, ainsi qu’un bataillon à Kandahar), mais c’est la Marine qui a été au premier plan pendant les deux premières années de la guerre.

Entre le premier déploiement de frégate et le dernier, la Marine a maintenu un groupe opérationnel complet dans le secteur de l’Asie du Sud‑Ouest ayant jusqu’à six navires en même temps sur le théâtre des opérations. Cet effort soutenu a nécessité le déploiement de la quasi‑totalité de la flotte de grands navires de guerre – seize des dix‑sept destroyers et frégates et nos deux pétroliers-ravitailleurs – et de nos 4 200 marins de tous les grades et de toutes les professions. Au cours des deux dernières années, la Marine canadienne a véritablement mobilisé ses ressources comme en temps de guerre.

Durant cette période, la Marine canadienne s’est taillé la part du lion en ce qui a trait à l’effort maritime de la coalition : arraisonnement de navires suspects à la recherche de terroristes d’Al Qaïda et de Talibans tentant éventuellement de fuir, escorte de navires de commerce dans les eaux dangereuses du détroit d’Ormuz. Avec moins de vingt pour cent de l’ensemble des ressources de la coalition, les marins canadiens ont accompli environ la moitié des tâches qui ont été effectuées, notamment 600 arraisonnements sur près de 1 300 pour l’ensemble de la coalition, soit une moyenne de deux par jour pendant toute la durée de l’opération. À lui seul, le Calgary a accompagné 92 navires en transit dans le détroit d’Ormuz.

Nous avons impressionné nos alliés par l’importance et la durée de notre effort, mais plus encore par notre capacité à mener les opérations de la coalition en mer. Notre marine fut la première marine importante à arriver sur le théâtre des opérations après la US Navy. Bon nombre des soixante‑neuf autres pays de la coalition avaient envoyé, qui une frégate, qui un navire ravitailleur pour affirmer leur présence, mais la plupart n’avaient que très peu d’expérience de collaboration avec les autres. En raison de l’interopérabilité en matière de communications de nos navires avec ceux de la USN, et de l’expérience et du multilatéralisme de notre commandement, il semblait tout naturel que l’USN délègue le commandement de la flotte à un commodore canadien. 

Le commandement d’une coalition est probablement le rôle le plus sous‑estimé de la guerre contre le terrorisme. C’est pourtant un rôle essentiel assumé de façon marquée par les Canadiens. Lorsqu’un Canadien, en l’occurrence le Commodore Roger Girouard, a pris le commandement de la force opérationnelle 151, qui comprenait une bonne douzaine de navires de guerre de différents pays dont les États‑Unis, c’était la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu’un officier supérieur canadien exerçait un commandement opérationnel dans un théâtre actif. Une distinction pour notre pays, rapidement occultée par le faux débat sur la participation à la guerre contre l’Irak.

Même si l’Opération Apollo est terminée, la Marine continue de participer activement à la guerre contre le terrorisme. Ainsi, récemment, le NCSM Toronto était déployé dans le golfe Persique pour s’intégrer au groupe d’intervention – porte‑avions USS George Washington. Le défi consiste maintenant pour la Marine à se reconstruire tout en remplissant ses obligations sur le plan de la sécurité nationale avec des budgets à la baisse.

La conclusion la plus marquante à tirer de ce « marathon » est peut-être que le rôle de commandement de la coalition a été confié de façon répétée au Canada. Nos groupes opérationnels l’ont assumé lors de la Guerre du Golfe de 1991, au large d’Haïti au milieu des années 1990 puis dans la mer Adriatique peu de temps après et, plus récemment, dans la mer d’Oman. On peut s’attendre à devoir jouer ce rôle de nouveau et peut-être plus tôt qu’on ne le croit. La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : sans ressources supplémentaires, la Marine sera‑t‑elle prête la prochaine fois?   

Officier de marine à la retraite, M. Gimblett est chercheur universitaire au Centre for Foreign Policy Studies de l’Université Dalhousie.

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