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La marine Canadienne













Enjeux stratégiques
Enjeux et défis

Énoncé de la politique de défense

Déclaration du CEMFM au comité permanent sur la défense nationale

La déclaration du chef d'état major des forces maritimes au comité permanent sur la défense nationale qui s'est réunit le 22 novembre 2006.  Le CEMFM est apparu devant le comité avec le chef d'état major des forces aériennes.

Vam Drew Robertson (chef d'état-major de la Force maritime, ministère de la Défense nationale):

    Monsieur le président, madame et messieurs les membres du comité, merci de nous avoir donné à tous deux l'occasion de prendre la parole devant vous.

    J'ai l'intention de me concentrer sur trois domaines.

    Premièrement, je parlerai de ce que votre Marine fait pour appuyer les opérations des Forces canadiennes en Afghanistan; deuxièmement, de ce que votre Marine fait pour répondre aux obligations du Canada en matière de défense et sécurité maritime; et troisièmement, de l'état de préparation des Forces maritimes du Canada.

    Commençons par l'Afghanistan. Tous les jours, les hommes et les femmes qui servent sous le drapeau canadien en Afghanistan me rendent tout à la fois fier et humble. Je suis fier de leurs compétences, et cela quel que soit le métier auquel on pense, et je suis fier de l'efficacité dont notre armée fait preuve dans une situation complexe, qui évolue en permanence, face à un adversaire tenace. Je suis humble quand je songe aux actes de courage altruistes et à la détermination de nos militaires dans l'exécution de cette mission.

    Monsieur le président, l'expérience de l'Afghanistan démontre à quel point les opérations modernes sont devenues complexes et nous ont obligés à adopter de nouvelles voies de réflexion afin de tirer le maximum des capacités de nos Forces canadiennes.

    Je peux vous assurer que notre marine intervient partout où cela lui est possible et qu'elle va continuer à agir ainsi. Ce faisant, de nombreux officiers de marine, de la force régulière et de la réserve, se retrouvent au sein de l'équipe de conseillers stratégiques dont le général Lucas vous a parlé tout à l'heure. Nous avons détaché du personnel d'état-major auprès du Combined Forces Command-Afghanistan dirigé par les Américains pour contribuer au transfert de commandement entre les forces américaines et les forces de l'OTAN qui a eu lieu un peu plus tôt cette année. Nous avons déployé un vaste éventail de personnel sur le théâtre des opérations — policiers militaires, médecins, spécialistes du fret, plongeurs, techniciens des approvisionnements et autres — et nous en avons envoyé d'autres à Wainwright pour contribuer à l'entraînement qui se poursuit là-bas. Nous avons aussi dépêché sur le théâtre des opérations nos plongeurs de combat spécialisés en déminage pour repérer et désamorcer sous l'eau d'éventuels explosifs improvisés. On leur a confié ce travail essentiel et très dangereux parce qu'ils ont été formés pour cela.

    Monsieur le président, nos militaires en Afghanistan méritent qu'on mette à leur disposition des moyens techniques novateurs afin d'assurer leur protection. Depuis un certain temps déjà, les spécialistes techniques et opérationnels de la Marine assistent le Chef d'état-major de l'Armée de terre afin de déterminer dans quelle mesure il serait possible de déployer à terre le système de défense rapproché Phalanx, ou CIWS, dont vous avez entendu parler. Il s'agit en fait d'un canon Gatling, équipant nos escorteurs et nos frégates, dont la puissance de tir est impressionnante et qui fait office de moyen de défense ultime contre les missiles anti-navires. Le CIWS permet effectivement de détruire les missiles dans les dernières secondes qui précèdent l'impact. La question est de savoir s'il est possible d'en employer quelques-uns à terre pour défendre certaines installations contre des tirs de mortiers ou de roquettes. On ne sait pas encore si cela sera possible, mais ce projet montre bien la détermination commune des états-majors de la Marine et de l'Armée de terre à régler les défis qui se posent en Afghanistan.

    La campagne contre le terrorisme dépasse largement les limites du théâtre des opérations, monsieur le président, et notre Marine joue un rôle sur ce plan, tout comme elle le fait depuis octobre 2001 quand le Canada a envoyé un groupe opérationnel naval ainsi que des patrouilleurs maritimes dans la mer d'Oman pour défendre l'US Navy et les Marines qui avaient pris Kandahar aux talibans.

    Au-delà de la campagne contre le terrorisme, le pays fait face à d'autres problèmes de défense et de sécurité, mais je sais que votre comité en est bien conscient, surtout dans le contexte des événements récents comme ceux survenus au Liban et en Iran, en passant par la péninsule coréenne.

    En notre qualité de marins, nous comprenons que la libre utilisation des mers, de laquelle notre prospérité économique dépend, est aussi honorable. Plusieurs voudraient l'exploiter afin de nous causer grand tort.

    Cela étant, notre première priorité consiste à défendre la nation. C'est pour cela que, dans le cadre de la transformation en cours des Forces canadiennes, la Marine a pris les rênes en main pour mettre sur pied une force opérationnelle interarmées dans l'Atlantique et dans le Pacifique afin d'appuyer le commandement Canada. Cette structure consiste à nous assurer que nous pourrons déployer les forces maritimes appropriées, au bon endroit et au bon moment, afin d'affirmer notre souveraineté.

    Monsieur le président, notre sécurité intérieure commence au large des côtes de pays étrangers. Prenez, par exemple, le travail effectué par le NCSM Fredericton, qui a été déployé pendant près de deux mois, au printemps dernier, au large de la côte occidentale africaine. Ce navire a participé à une opération secrète de lutte au narcotrafic qui a permis de démanteler un réseau de trafiquants dans l'est de Montréal. L'opération a porté fruit et elle a permis d'intercepter 23 tonnes de chargement de drogue valant près d'un quart de milliard de dollars sur le marché. Comme je le disais, tout cela s'est déroulé dans le golfe de Guinée, très loin de nos côtes.

    La GRC n'aurait pas tenté cette opération si elle n'avait pas été certaine de la capacité du NCSM Fredericton de voir sans être vu et de déployer une force écrasante à bref préavis, si cela avait été nécessaire. Bien que tout cela se soit produit très loin de nos côtes, la mission a directement contribué à la sécurité des Canadiennes et des Canadiens tout en permettant de démanteler un réseau de trafiquants de drogue qui s'approvisionnait sans doute dans les champs de pavot de l'Afghanistan.

    Monsieur le président, c'est toujours parce que la sécurité maritime nationale et internationale débute loin de nos eaux que le NCSM Ottawa a été déployé dans la mer d'Oman auprès de la force de coalition. L'Ottawa est le 20e bâtiment que nous déployons dans la région depuis le 11 septembre 2001, depuis le lancement de l'opération Apollo devenue depuis opération Altair. La présence de ce bâtiment sur place souligne l'intérêt que le Canada continue de porter à la région; il a pour mission: d'interdire toute activité illégale en mer, y compris les activités terroristes; de promouvoir les objectifs du Canada en matière de prévention de la prolifération des armes de destruction de masse; de rassurer nos alliés régionaux et nos partenaires dans le dossier de la sécurité; de dissuader tous ceux qui voudraient s'en prendre à nos intérêts et de nous préparer à d'éventuelles opérations de suivi, advenant que la dissuasion ne porte pas fruit.

    C'est parce que les opérations de sécurité maritime éloignées sont importantes que le NCSM Iroquois est en train de croiser en Méditerrané en tant que navire amiral du premier groupe d'intervention rapide en mer de l'OTAN. Ce groupe, dans le cadre de l'opération Active Endeavour, effectue actuellement des missions de lutte contre le terrorisme et contre la prolifération. Cela fait neuf mois qu'il a été placé sous le commandement d'un canadien, le commodore Denis Rouleau, preuve que le Canada est reconnu par les autres marines, petites et grandes, pour sa capacité d'exercer un leadership maritime à l'échelle internationale.

    C'est aussi pour cela que notre groupe opérationnel naval de la côte ouest vient juste de terminer une mission auprès du groupement tactique américain qui se préparait à un déploiement opérationnel d'envergure prévu dans les mois à venir. C'est pour la même raison que, le week-end dernier, les Forces canadiennes ont mené à bien un exercice tactique au large de la Caroline du Nord. Celui;-ci-ci consistait à déterminer dans quelle mesure le Canada pourrait disposer d'une capacité expéditionnaire maritime. Ce faisant, un groupe opérationnel naval canado-américain, placé sous commandement canadien, a reçu pour mission d'assurer la sécurité de la force d'intervention contre tous les types de menace auxquels le Canada pourrait, dans l'avenir, être exposé dans des eaux littorales faisant l'objet d'une dispute ailleurs dans le monde. Cette situation a été illustrée de façon dramatique par la récente attaque aux missiles que le Hezbollah a lancée contre une frégate israélienne, en juillet dernier, et qui a eu des effets dévastateurs.

    La semaine dernière, nous avions 2 600 marins en mer dans le Pacifique, dans l'Atlantique, dans la Méditerrané et dans la mer d'Oman. Voilà qui donne une idée de notre capacité à contribuer en permanence à la sécurité maritime internationale et à offrir des solutions crédibles à toute éventualité imprévue dans le monde, notamment dans le cadre d'opérations conjointes des forces aériennes le long du littoral, si besoin était.

    Passons très brièvement à la question de l'état de préparation. Si nous sommes parvenus à accomplir autant ces dernières années, c'est grâce au travail de gestion et de surveillance des ressources qui a fait l'objet d'une approche échelonnée en matière de préparation. Toutefois, je pense que nous ne sommes pas arrivés au bout de ce qui peut être fait. Si nous ne parvenons pas à régler les problèmes qui se posent à nous sur le plan de l'état de préparation, comme pour la Marine, la situation risque de s'aggraver dans la phase de modernisation et de renouvellement de la flotte, et nous risquons de perdre le bénéfice d'une partie du travail accompli dans le passé.

    L'appui du gouvernement au programme d'acquisition des navires de soutien interarmées marque un tournant décisif dans le sens de la reconstitution de la flotte du Canada. Ce projet devrait entrer sous peu dans une nouvelle phase; deux équipes parachèveront les propositions de financement relatives à la conception et à la construction de ces navires ce qui, je m'empresse de le dire, constitue une excellente nouvelle pour la Marine. Le défi auquel je suis confronté et qui attend mes successeurs, consiste à améliorer l'état de préparation du restant de la flotte afin de maximiser notre investissement dans nos navires et dans nos équipages.

    Face au défi de maintenir les Forces canadiennes polyvalentes et aptes au combat, nous apprécions l'appui de ce comité et de tous les parlementaires.

    Pour terminer, monsieur le président, permettez-moi de rassurer le comité sur le fait que votre Marine contribue à la mission en Afghanistan et se tient prête à apporter son soutien ailleurs, dans la limite de ses moyens, pour continuer de garantir la sécurité maritime du Canada, ici et ailleurs dans le monde, en collaboration avec nos alliés.

    Encore une fois, merci de nous avoir invités à rencontrer votre comité. Nous sommes à présent tous deux prêts à répondre à vos questions.

Le lien vers le site web du comité est:

http://cmte.parl.gc.ca/cmte/CommitteeList.aspx?Lang=1&PARLSES=391&JNT=0&SELID=e21_&COM=10470


Et la déclaration de l'amiral peut être trouvée sous l'onglet 'evidence' à la marque 1720.


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Déclaration du CEMFM au comité permanent sur la défense nationale

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