Parole de l'amiral Investissements considérables en équipement pour préparer l’avenir de la MarinePar Darlene Blakeley
De l’avis du Vice-amiral Drew Robertson, chef de l’état-major de la Force maritime, la Marine est en train de recevoir les équipements dont elle a besoin pour pouvoir effectuer, pendant bien des années, toutes sortes de missions.
Ce mois-ci, le gouvernement a annoncé qu’il dépensera plus de 6 milliards de dollars à des projets destinés à renforcer les capacités de la Marine à servir au pays et au loin. Il consacrera 3,1 milliards de dollars à la refonte des frégates de classe Halifax et 3,1 milliards de dollars à l’achat de six à huit patrouilleurs extracôtiers pour l’Arctique.
![](https://bac-lac.wayback.archive-it.org/web/20071116143721im_/http://www.navy.forces.gc.ca/cms_images/strat/story_images/vadm_dwr_esquimalt_hl.jpg) Photo : Ed Dixon
Vam Drew Robertson à Esquimalt. | « Ces deux nouveaux projets, qui s’ajoutent à l’achat, annoncé l’année dernière, de trois nouveaux navires de soutien interarmées, représentent un investissement de taille et témoignent de la volonté du gouvernement de rebâtir la Marine et les Forces canadiennes. Je ne sais pas ce qu’apporteront les programmes à venir, mais ceux qui viennent d’être annoncés sont sans contredit des étapes importantes de la préparation de la marine de l’avenir » explique le Vam Robertson.
Qualifiant la modernisation des frégates de classe Halifax de « lien crucial » et de « lien entre la marine d’aujourd’hui et celle de demain » et le projet d’achat des patrouilleurs extracôtiers pour l’Arctique de « témoignage du désir du gouvernement de donner à la Marine les moyens de faire respecter notre souveraineté dans les trois océans », le Vam Roberston continue à faire le nécessaire pour bien positionner la Marine pour l’avenir.
« Notre future marine doit être équilibrée et doit conserver sa capacité de faire face aux surprises et aux chocs stratégiques que l’histoire nous a appris à anticiper, explique-t-il. Elle doit être structurée de façon à assurer la sécurité maritime au pays et à l’étranger, mais aussi à projeter une présence et à affirmer sa puissance depuis la mer. Son concept de fonctionnement restera le groupe opérationnel, qui a pour but ultime d’assurer le contrôle de l’espace maritime. »
Le Vam Robertson soutient que la marine de l’avenir doit avoir une taille suffisante pour pouvoir supporter des déploiements avancés sans perdre sa capacité de déployer immédiatement des groupes opérationnels maritimes d’intervention en cas d’urgence au pays.
« Pour y arriver, il va falloir investir dans nos forces maritimes dans les prochaines années, explique l’amiral. Vu la complexité des opérations militaires dans les zones littorales du monde, nous devrons non seulement maintenir nos capacités actuelles, mais aussi élargir nos capacités d’opérations expéditionnaires interarmées et interalliées dans l’espace de combat intégré; nous devrons donc investir dans le transport maritime ainsi que dans la capacité de commander et d’approvisionner des forces terrestres depuis la mer et de soutenir leurs opérations à terre par une capacité d’appui-feu et de défense aérienne de la force. »
Il faudra donc acquérir de nouveaux navires, en plus de ceux dont l’achat a été annoncé depuis un an. À court terme, nous devons absolument remplacer les capacités de commandement et de défense aérienne de nos destroyers. À moyen terme, soit dans les 20 à 25 prochaines années, le Vam Robertson voudrait que les forces maritimes disposent de : deux navires de manœuvre littorale, trois navires de soutien interarmées, quatre à six sous-marins, quatre destroyers équipés pour le commandement de groupes opérationnels et la défense aérienne, 12 à 14 frégates de nouvelle génération, 28 hélicoptères maritimes Cyclone, 16 avions à long rayon d’action pour la surveillance maritime et toutes sortes d’engins télécommandés ou déployables de façon autonome depuis nos navires et sous-marins.
Le soutien à cette flotte serait assuré par une Réserve navale élargie et investie de nouvelles responsabilités de défense du pays et du continent, par des arsenaux de calibre mondial à Halifax et Esquimalt, par un système d’instruction qui utilise au maximum le potentiel de la simulation et de la modélisation et par une installation d’essais opérationnels et d’évaluation à la pointe du progrès.
Le Vam Robertson pense que notre capacité stratégique dépend d’une base industrielle et technologique de calibre mondial, alimentée par une stratégie d’acquisition quasi-continue pour toutes les flottes d’État qui éviterait à l’industrie de la construction maritime les cycles d’expansion et de ralentissement qu’elles a connus.
Il est convaincu que la Marine est actuellement bien équipée et équilibrée pour mener divers types de mission, mais il tient à ce qu’elle conserve ses capacités d’agir en haute mer, mais aussi dans les zones côtières, où les menaces peuvent être aussi bien conventionnelles qu’asymétriques.
« Je veux m’assurer que nos marins ont les outils dont ils ont besoin pour intervenir rapidement et effectivement en cas de danger, y compris ceux que nous ne voyons pas encore » ajoute-il.
Le Vam Robertson répète que ces nouveaux projets représentent un pas important dans l’avenir des forces maritimes canadiennes.
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