Naissance
Vous souvenez-vous de vos premiers pas ou de votre premier gâteau d’anniversaire ? Selon les spécialistes du développement cognitif, on ne peut pas se souvenir d’événements survenus avant l’âge de trois ans.
La mémoire des bébés
Si vous croyez vous rappeler votre plus tendre enfance, c’est probablement parce que vous vous êtes forgé un passé en vous basant sur des photos et les récits que vous ont fait vos proches. Est-ce à dire que les bébés n’ont pas de mémoire ? Pas du tout ! Il est prouvé qu’un fœtus peut mémoriser la voix de sa mère. De plus, des expériences menées chez des nourrissons montrent qu’ils peuvent mémoriser des formes, des gestes et des sons. C’est la capacité d’emmagasiner les souvenirs de façon durable qui fait défaut chez le bambin de moins de trois ans. Pourquoi ? Sans doute parce que son cerveau n’est pas assez développé et que, faute de maîtriser le langage, l’enfant est incapable de traduire ses souvenirs en mots.
Dès l'âge de deux jours, les bébés peuvent se souvenir de syllabes entendues la veille. Quant à l’incapacité du cerveau d’un marmot à mémoriser de façon durable, cela s’expliquerait par plusieurs facteurs. Premièrement, le jeune enfant ne peut pas retenir tout ce qu’il apprend. Deuxièmement, son hippocampe - la partie du cerveau qui archive les souvenirs - n’est pas encore mature; l’enfant stocke une information, la retient quelque temps puis l’oublie. Finalement, tant que l’enfant ne parle pas couramment, il ne peut emmagasiner ses souvenirs en y mettant des mots.
Références
• Cybersciences (Québec Science)
• Le point
Un hurlement de bébé atteint 90 décibels, une intensité sonore comparable à celle d’un marteau pneumatique ou d’une chanteuse d’opéra. Pas de doute, junior fait tout pour se faire entendre!
Les cris de bébé
L’intensité sonore, exprimée en décibels, se mesure au moyen d’un sonomètre. À partir de 130 décibels, l’audition devient douloureuse, mais l’oreille peut être endommagée par une exposition prolongée à une intensité de 85 décibels. Grâce à l’intensité élevée de ses pleurs, le bébé attire l’attention de ses parents. C’est son premier moyen de communication. Jusqu’à 3 mois, ses pleurs sont généralement causés par la faim, mais parfois par des coliques, de la fatigue ou de l’inconfort (couche mouillée, froid, chaleur). Avec l’expérience, les parents arrivent à différencier les divers types de pleurs en se basant sur l’intensité et la hauteur des sons. À partir de 6 mois, les sanglots sont souvent dus à l’ennui ou à la frustration et prennent un tout autre ton!
Références
• Archipress
• Santé A Z
• Wikipedia, l'encyclopédie libre
• Magazine Les Débrouillards N°176, Septembre 98, page 28
L’échographie permet de savoir si un bébé est gaucher ou droitier. S’il suce son pouce droit, il est droitier et cette action est commandée par la partie gauche de son cerveau. Or, certains bébés droitiers dans le ventre de leur mère deviennent gauchers après la naissance. Pourquoi ? Durant l’accouchement, l’hémisphère gauche du cerveau du bébé manque parfois d’oxygène. L’hémisphère droit prend alors la relève et bébé devient gaucher!
Droitier ou gaucher ?
Comme l’indiquent certaines études, il arrive qu’un bébé droitier devienne gaucher au moment de l’accouchement. Évidemment, cela ne s’applique pas à la majorité des gauchers... Environ 1 personne sur 10 préfère utiliser sa main gauche pour exécuter des tâches comme écrire ou lancer une balle. Comme c’est la moitié droite du cerveau des gauchers qui contrôle ces activités motrices, on dit que leur hémisphère droit est dominant. Chez un droitier, c’est l’inverse.
Les ambidextres n’ont pas de préférence quant à l’utilisation de la main gauche ou de la main droite. Cependant, certains ambidextres sont d’anciens gauchers qui ont appris – de façon forcée ou volontaire – à développer la dextérité de leurs deux mains. La préférence manuelle dépend en grande partie de l’hérédité. Un enfant dont l’un des parents est gaucher court plus de chances de l’être également. Notons aussi qu’il y a plus d’hommes gauchers que de femmes gauchères.
Références
• Vivant info
• Wikipédia, l'encyclopédie libre
• Université McGill
• Magazine Les Débrouillards, Décembre 95, page 32
Avez-vous déjà vu des photos de bébés nageant sous l’eau ? Comme ils viennent de passer neuf mois dans une « bulle d’eau » tiède, les bébés sont très à l’aise dans l’eau. Dès qu’on les immerge, il se produit un blocage réflexe de la respiration et ils commencent à bouger automatiquement les bras et les jambes. Avec le temps, les nourrissons perdent ces réflexes qui peuvent cependant être conditionnés par des leçons de natation.
Les bébés nageurs
Dès l’âge de quatre mois, les bouts de choux peuvent suivre des cours de natation. Encadrés par un parent et un moniteur qualifié, les nourrissons apprennent à nager dans un climat de plaisir, de confiance et de détente. Tout naturellement, les bébés ouvrent leurs yeux sous l’eau, bloquent leur respiration et barbotent. Deux réflexes se déclenchent dès qu’ils sont immergés. Le réflexe d’apnée survient lorsque la luette se soulève pour fermer les voies respiratoires. Le réflexe natatoire se manifeste par des mouvements rythmés de flexion et d’extension des bras et des jambes.
Référence
• Site NAGER
Comment un bébé de sept mois peut-il survivre huit jours sous les décombres d’un tremblement de terre ? Cette incroyable histoire est survenue au Cachemire, en octobre 2005. Le bébé a été découvert près de Balakot, un village où 25 000 des 34 000 habitations ont été détruites par un terrible séisme. Les jeunes enfants sont définitivement plus forts qu’il n’y paraît au premier abord.
Survivre dans les décombres
Le cas de ce bébé est vraiment exceptionnel, car un humain survit rarement une semaine dans de telles conditions. En général, la mort survient non pas en raison d’un manque de nourriture, mais plutôt d’un manque d’eau. Le corps se déshydrate plus ou moins rapidement selon plusieurs facteurs. Ainsi, l’hypothermie diminue la résistance de l’organisme, tandis que l’hyperthermie accélère la déshydratation. L’âge de la victime a aussi une influence; les bébés se déshydratent plus rapidement que les adultes. Évidemment, des blessures (fractures, hémorragies) réduisent les chances de survie. Parfois, la mort se produit après que la victime ait été retirée des ruines à la suite du syndrôme de l’écrasement. Après avoir été comprimés, les muscles libèrent dans le sang des toxines qui empoisonnent les reins et, par ricochet, provoquent un arrêt cardiaque. Aux séquelles physiques, s’ajoutent des séquelles psychologiques se déclarant parfois des années après le traumatisme.
Référence
• Doctissimo
La chirurgie fœtale fait des petits miracles. Des chirurgiens américains ont implanté une prothèse dans le cœur d’un fœtus, un organe à peine plus gros qu’un raisin. Les oreillettes du cœur étaient séparées par une cloison, ce qui empêchait le sang de circuler normalement. Se guidant au moyen d’images prises par échographie, les chirurgiens ont relevé un défi « de taille » : introduire un cathéter dans l’abdomen de la mère jusqu’au cœur du fœtus.
La chirurgie fœtale
Il n’y a pas si longtemps, opérer des bébés dans l’utérus de leur mère constituait un scénario de science-fiction. Mais aujourd’hui, la chirurgie fœtale permet de retirer des tumeurs et de corriger plusieurs anomalies comme des obstructions urinaires, des malformations pulmonaires ou des hernies. À mesure que les techniques se raffinent, on assiste à des premières médicales spectaculaires.
Ainsi, en 2005, des cardiologues de l’hôpital pédiatrique de Boston ont implanté une minuscule prothèse (9 mm par 2,5 mm) dans le cœur d’un fœtus de 30 semaines. Quelques jours après sa naissance, le bébé a subi sans problème la première des trois opérations visant à reconstruire son cœur malformé. Selon les spécialistes, ses chances de vivre une existence normale sont excellentes.
Références
• Le Nouvel Observateur
• Doctissimo
• Équipe de diagnostic et de traitement foetal McGill
Au Canada, chaque semaine, trois bébés succombent au syndrome de mort subite (SMS) ou « mort au berceau ». Cette expression désigne le décès subit et imprévu d’un nourrisson de moins d’un an, apparemment en parfaite santé. Pour prévenir ce syndrome, une firme a conçu un pyjama muni de capteurs qui détectent la respiration et les battements cardiaques du bébé. En cas d’arrêt respiratoire, une alarme retentit pour alerter les parents.
Les pyjamas « intelligents »
D’où vient l’idée d’incorporer des capteurs dans un pyjama de bébé ? De l’espace! En effet, des concepteurs belges se sont inspirés des combinaisons des astronautes. Le pyjama Mamagoose comporte cinq capteurs qui surveillent le pouls et la respiration du bébé durant son sommeil. Ces capteurs sont reliés à un ordinateur miniature qui fait retentir une alarme au moindre signe d’anomalie respiratoire. Ce vêtement est parfaitement adapté aux besoins des bébés et de leurs parents. Il est constitué de deux parties. Pour plus de confort, celle qui contient les capteurs n’est pas en contact direct avec le corps du bébé; elle est recouverte d’une doublure lavable à la machine. (La partie contenant les capteurs se lave à la main). De plus, le Mamagoose est constitué de matériaux hypoallergènes.
Références
• Agence spatiale européenne
• Agence spatiale européenne (en anglais)
• Europa (magazine de la recherche européenne)
• Handicaps.ca
© Gouvernement du Québec, 1995-2008