En juin 2006, le gouvernement du Québec rendait publique sa décision d'aller de l'avant avec la construction, à Montréal, d'une salle de concert acoustique de calibre international : l'Adresse symphonique. Cette salle permettra d’abord et avant tout à l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), mais aussi à d’autres orchestres nationaux et internationaux, de se produire dans un lieu répondant aux normes acoustiques les plus élevées.
La salle projetée pourra accueillir 1900 spectateurs, 200 choristes et 120 musiciens. Elle sera de style shoebox – de forme rectangulaire – et respectera les lignes directrices énoncées par le concepteur acoustique et scénographique, la firme Artec Consultants Inc. De renommée mondiale, cette firme a été retenue à titre d'expert-conseil par le gouvernement du Québec.
L'Adresse symphonique sera construite selon un mode de partenariat public-privé (PPP). Elle sera érigée sur l'esplanade nord-est de la Place des Arts, complétant ainsi l'aménagement de cet important quadrilatère, au cœur même du Quartier des spectacles.
Un comité interministériel – qui réunit la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine ainsi que la présidente du Conseil du trésor et ministre des Finances – est responsable de la mise en œuvre du projet, dont la réalisation a été confiée au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, avec la participation de l'Agence des partenariats public-privé du Québec.
Le 27 juin 2006, le premier ministre Jean Charest et la ministre Line Beauchamp ont annoncé officiellement que le projet de construction de la future salle de concert, dont bénéficiera principalement l'OSM, sera réalisé en partenariat public-privé.
Un PPP se traduit par un contrat à long terme que conclut un ministère avec un partenaire privé dans le but, par exemple, d'acquérir une gamme de services. Dans le cas de l'Adresse symphonique, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine souhaite conclure un contrat de 30 ans avec un partenaire privé pour la conception, la construction, le financement, l'exploitation1 et l'entretien de la nouvelle salle de concert de Montréal.
En vertu de ce contrat, le partenaire garantit au ministère la disponibilité et la qualité des services liés au contrat et s'engage à absorber tout dépassement de coûts. Propriétaire de la salle pour toute la durée de l'entente, le partenaire devra, au terme de celle-ci, la rétrocéder au gouvernement du Québec et garantir la qualité des équipements rétrocédés. En contrepartie, le gouvernement s'engage par contrat à verser au partenaire privé une rémunération annuelle calculée selon une combinaison de facteurs liés à la disponibilité, à la performance et à l'utilisation de la salle.
Les expériences réalisées à l'extérieur du Québec ont démontré que la formule de partenariat public-privé permettait :
Note :
1. Il est important de préciser que par exploitation de la salle on entend la supervision des équipements spécialisés, la gestion des activités accessoires, comme les bars, l'accueil et les vestiaires, ainsi que la sécurité. Toute la gestion liée à l'utilisation de la salle, à la programmation et aux activités commerciales demeure la responsabilité du gouvernement.