Développement durable, Environnement et Parcs
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Le plomb dans l’eau potable

Compte tenu de l’importance que le ministère du Développement durable de l’Environnement et des Parcs accorde à ce dossier, les municipalités du Québec ont été à nouveau sensibilisées en mai 2007 à la problématique du plomb dans l’eau potable ainsi qu’au rappel de leurs obligations réglementaires en vertu du Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP). Les municipalités ont donc été invitées à procéder à des échantillonnages supplémentaires entre le 1er juillet et le 1er octobre 2007, au robinet de certaines résidences lorsqu’une contamination de l’eau potable par le plomb est soupçonnée, compte tenu de la présence certaine ou probable d’une entrée de service en plomb.

Vous trouverez dans ce fichier les renseignements pertinents à propos de la présence de plomb dans l’eau potable au Québec sous forme de questions/réponses classées selon différents thèmes, ainsi que le bilan de la campagne d’échantillonnage de l’été 2006.

Différents thèmes abordés


La problématique du plomb en général et dans l'eau potable

Q. Pourquoi le plomb présente-t-il un risque pour la santé?

R. Le plomb est un toxique cumulatif dont les effets se font sentir même à faibles doses notamment au niveau du système nerveux central (altération du développement intellectuel, du comportement et de la croissance). Les groupes les plus à risque sont les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de six ans. Cependant, comme on n’a pas déterminé pour le plomb un seuil jugé sans effet, les efforts doivent se poursuivre pour diminuer l'exposition de la population au plomb.

Vous pouvez consulter le site Internet de Santé Canada pour obtenir plus d’information sur les effets de l’exposition au plomb sur la santé humaine.

Q. Quelles sont les sources d'exposition au plomb?

R. Le plomb est un métal lourd grisâtre présent naturellement en petites quantités dans la croûte terrestre. Le plomb est utilisé dans beaucoup de produits de consommation de sorte que nous sommes tous exposés par la nourriture, l’eau, l’air, les poussières et le sol.

Autrefois, on trouvait du plomb dans plusieurs produits, notamment dans l'essence, les peintures et les soudures des boîtes de conserve. Certaines composantes des canalisations d'eau potable peuvent également en contenir. De nombreuses mesures ont été prises par les gouvernements pour réduire l'exposition de la population à ce métal que ce soit par l'ingestion ou l'inhalation. Par conséquent, la plombémie (concentration de plomb dans le sang) dans la région de Montréal est passée de 200 µg/L au début des années 1970, à environ 30 µg/L aujourd’hui; alors que le niveau d'action, celui qui est jugé préoccupant, est de 100 µg/L.

Q. D'où peut provenir le plomb présent dans l'eau potable?

R. La source d'approvisionnement en eau potable (surface ou souterraine) contient rarement du plomb en concentration significative. Ainsi, l’eau potable circulant dans l’aqueduc municipal contient en général peu de plomb. Comparativement à la presque totalité des autres normes chimiques, le plomb représente une problématique particulière, à cause de sa dissolution possible dans l'eau potable à partir de l'entrée de service (si elle est en plomb), ce qui correspond à la canalisation raccordant la résidence à l'aqueduc municipal et de la tuyauterie résidentielle (anciennes soudures en plomb, robinetterie et compteurs d'eau). L'entrée de service est la conduite raccordant la résidence à l'aqueduc municipal. Cette réalité constitue une difficulté importante pour l'établissement d'un protocole d'échantillonnage approprié pour le respect de la norme. En effet, la concentration de plomb dans l'eau du robinet varie notamment selon la durée préalable de stagnation de l'eau avant d’ouvrir le robinet et de remplir son verre et varie aussi selon le laps de temps où on laisse couler l'eau avant de remplir son verre.

Des entrées de service en plomb ont été utilisées dans les canalisations d'eau potable au début du siècle dernier pour raccorder les résidences à l'aqueduc municipal. Toutefois, des entrées de service en acier étaient également disponibles à cette époque. L'avènement du cuivre, après la Seconde Guerre mondiale, est venu modifier grandement cette pratique de sorte que l'utilisation des entrées de service en plomb est progressivement disparue et a été interdite par le Code de la plomberie en 1980. Selon l’information dont nous disposons, des entrées de service en plomb sont susceptibles d'avoir été installées dans la majorité des régions du Québec jusqu'en 1955, jusqu’en 1967 dans la région de Montréal, voire jusqu'en 1971 dans la région des Laurentides. Seules les régions de la Gaspésie, du Bas Saint-Laurent, des îles de la Madeleine, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec seraient peu ou pas visées par cette problématique. Compte tenu du manque d’information disponible, il n’est pas possible pour le moment d’obtenir des données tout à fait fiables en ce qui concerne le nombre et l’endroit exacts des entrées de service en plomb au Québec. Cependant, un rapport commandé par le MDDEP en 1994 mentionne le chiffre approximatif de 100 000 entrées de service en plomb encore en usage dans les municipalités du Québec situées en dehors de la Ville de Montréal.

Les soudures utilisées pour l'installation des canalisations domestiques contenaient autrefois beaucoup de plomb. En 1989, le Code de la plomberie a interdit l'utilisation de soudures contenant plus de 0,2 % de plomb. Les soudures en plomb peuvent perdre graduellement la capacité de libérer du plomb après quelques années.

La réglementation relative à la présence de plomb dans l'eau potable

Q. Comment limite-t-on la présence de plomb dans l'eau potable au Québec?

R. Afin de limiter la présence de contaminant présentant un risque pour la santé, des normes relatives à l'eau potable sont édictées et ce, en regard de plusieurs composés susceptibles d'affecter la santé. C’est le cas du plomb. Au Québec, depuis 1984, le plomb fait partie du contrôle obligatoire des substances inorganiques. Depuis juin 2001, tous les exploitants de réseaux résidentiels, institutionnels et touristiques distribuant de l'eau potable à plus de 20 personnes doivent faire analyser le plomb (ainsi que d'autres substances inorganiques) dans l’eau distribuée mise à la disposition de l’utilisateur. On exige le prélèvement d'au moins un échantillon entre le 1er juillet et le 1er octobre. L'échantillonnage doit être réalisé au robinet d'eau froide après avoir laissé couler l'eau durant au moins cinq minutes. Ce mode de prélèvement représente généralement la concentration minimale à laquelle les consommateurs sont toujours exposés. Pour le contrôle du plomb, le mode d'échantillonnage actuel prévu au Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP), se limite à un seul échantillon. Si ce prélèvement est réalisé dans un édifice municipal (garage, hôtel de ville) ne possédant pas d’entrée de service en plomb, il n’est pas représentatif de la situation des vieux quartiers résidentiels.

La concentration maximale acceptable (norme) de plomb de 50 µg/L, établie en 1984. correspondait à la recommandation canadienne de Santé Canada en vigueur à cette époque. Cet organisme a modifié à la baisse la recommandation pour le plomb au début des années 1990, à la lumière de nouvelles données scientifiques disponibles, établissant à 10 µg/L la valeur guide de plomb dans l'eau potable. Le processus d'édiction des recommandations canadiennes est fondé sur une analyse exhaustive effectuée par les spécialistes de Santé Canada, une révision menée par des experts externes et une consultation des provinces et territoires eu égard à la faisabilité de respecter le seuil proposé. Toutes les juridictions provinciales conviennent de mettre en vigueur ces recommandations en fonction de leur contexte d'application à l'échelle de leur territoire.

Le 28 juin 2001, la nouvelle norme québécoise de plomb dans l'eau potable de 0,01 mg/L(1) entrait en vigueur après l'adoption du RQEP par le Conseil des ministres.

De plus, le RQEP a été modifié le 1er juin 2005 pour obliger les exploitants distribuant une eau de surface dont le pH est inférieur à 6,5 d'en aviser le MDDEP et de l'informer de mesures prises pour évaluer et éventuellement contrôler la corrosion (art. 17).

Q. Comment la présence du plomb dans l'eau potable est-elle considérée ailleurs dans le monde?

R. La dissolution du plomb à partir des entrées de service en plomb et des soudures contenant beaucoup de plomb est bien documentée tant en Amérique-du-Nord qu'en Europe.

  • États-Unis

Aux États-Unis, afin de s'assurer que l'eau potable des canalisations domestiques, y compris les entrées de service en plomb, ne contribuait pas de manière significative à la présence de plomb dans l'eau du robinet des consommateurs, l'U.S. EPA rendait obligatoire, au début des années 1990, l'adhésion de tous les réseaux municipaux à un programme de contrôle de la corrosion. Cette réglementation pour le contrôle spécifique du plomb et du cuivre, le «Lead and Copper Rule» (LCR), oblige en outre l'exploitant à mettre en œuvre un contrôle de la corrosion dans son réseau lorsqu'un certain pourcentage de résidences échantillonnées présente des concentrations de plomb à l'eau du robinet qui dépassent le seuil d'action. Un protocole d'échantillonnage précis dans les résidences encadre ce programme alors qu'un seuil d'action de 15 µg/L de plomb pour l'eau de premier jet (après six heures de stagnation) constitue la valeur de référence à respecter pour au moins 90 % des résidences échantillonnées. Le nombre de résidences à échantillonner chaque année dépend de la population desservie. Par exemple, 60 maisons doivent être échantillonnées chaque année si le réseau dessert une clientèle comprise entre 10 001 et 50 000 personnes.

  • OMS et Europe

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fixait à 10 µg/L sa valeur guide pour le plomb dans l'eau potable au début des années 1990. Pour sa part, la Communauté économique européenne a adopté une directive de 25 µg/L pour le plomb avec la recommandation de réduire cette valeur à 10 µg/L en 2013. Plusieurs pays d'Europe imposent par voie réglementaire un protocole d'échantillonnage pour le contrôle spécifique du plomb. L'approche européenne est fondée plus particulièrement sur l'exposition moyenne au plomb. Pour la France, par exemple, le nombre de maisons à échantillonner annuellement est de 65 si le réseau dessert une clientèle de 30 000 personnes.

  • Santé Canada

Santé Canada a déposé, aux fins de consultation publique entre le 20 avril et le 20 juillet 2007, un guide sur le contrôle de la corrosion dans les systèmes de distribution d’eau potable. Ce guide comprend un protocole d'échantillonnage pour le contrôle du plomb dans le but de supporter les exploitants dans l'évaluation et éventuellement le contrôle de la corrosion dans leur réseau. Le Québec participe au suivi de ce dossier dans le cadre du groupe de travail sur les recommandations canadiennes.

  • Provinces canadiennes

Actuellement, il n'y a pas de recommandation canadienne particulière concernant un protocole d'échantillonnage pour le contrôle spécifique du plomb. De même les provinces canadiennes, y compris le Québec, n'ont pas à ce jour de protocole d'échantillonnage pour le contrôle spécifique du plomb.

Après avoir obtenu plusieurs résultats de plomb hors-norme au robinet de vieilles résidences dans la ville de London en Ontario, le Ministère ontarien de l’environnement a envoyé une lettre, en avril 2007, à toutes les municipalités de la province pour leur demander de faire des échantillonnages pour l’analyse du plomb au robinet de vieilles résidences. On estime que des entrées de services en plomb sont présentes dans plusieurs municipalités de la province. En mai, le Ministère ontarien de l’environnement a de plus obligé 36 municipalités, incluant Toronto, à faire des échantillonnages au robinet de vieilles résidences pour l’analyse du plomb et à communiquer les résultats aux autorités.

Partage des responsabilités dans la distribution de l'eau potable en général et relativement à la concentration maximale acceptable (norme) de plomb

Q. Qui sont les intervenants responsables de la salubrité de l'eau potable distribuée et quelles sont leurs responsabilités respectives au Québec?

R.

  • Responsabilité du MDDEP

Le RQEP édicte des normes relatives à la qualité de l'eau potable qui s’appliquent à toutes les eaux destinées à la consommation humaine à l'exception des eaux embouteillées qui relèvent du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. L'élaboration du RQEP et le suivi du respect de ses exigences sont sous la responsabilité du MDDEP. Par conséquent, une fois le règlement adopté et en vigueur, le rôle du MDDEP consiste à s’assurer de son application.

  • Responsabilité du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)

Le MSSS est partie prenante dans l’établissement des normes inscrites au RQEP. De plus, les directions de santé publique (DSP) jouent un rôle actif dans la gestion des dépassements de normes. En effet, la DSP concernée est informée tout comme le MDDEP de tout dépassement d’une norme et elle intervient, au besoin, auprès de l’exploitant et de la population en diffusant des avis de santé liés à l’exposition à certains contaminants par l’eau potable.

  • Responsabilité du distributeur d’eau

L'exploitant d'un réseau doit fournir une eau mise à la disposition de l'utilisateur, conforme aux normes de qualité au robinet de l'utilisateur. Contrairement au propriétaire de la résidence alimentée en eau potable par un puits, le responsable du réseau desservant une clientèle de plus de 20 personnes est assujetti, en vertu du RQEP, à un contrôle obligatoire de la qualité de l'eau distribuée. D'une manière générale, le suivi de la qualité de l'eau est réalisé à différents points du réseau. Afin que cette eau soit représentative de l'eau fournie par l'exploitant, le RQEP stipule de laisser couler l'eau durant au moins cinq minutes avant de prélever des échantillons.

Il est important de mentionner que toutes les analyses effectuées en vertu du Règlement sur la qualité de l’eau potable doivent être réalisées par un laboratoire accrédité.

  • Particularités du contrôle du plomb

En ce qui concerne le plomb, les conditions favorisant la contamination de l'eau se situent au niveau des canalisations résidentielles et des entrées de service servant au raccordement à l'aqueduc municipal. Dans ce contexte, les prélèvements doivent donc être réalisés dans les résidences à risque à partir du robinet d’eau froide de l'utilisateur. L'article 42 du RQEP stipule d'ailleurs que si un exploitant soupçonne que les eaux mises à la disposition de l'utilisateur ne sont pas conformes aux normes de qualité de l'eau potable (annexe 1 et art. 17), le responsable du système de distribution (ou le cas échéant le propriétaire ou l'exploitant du véhicule-citerne) est tenu de prendre les mesures propres à permettre une vérification adéquate de la qualité de ces eaux, dans les meilleurs délais possibles. Il revient donc aux responsables du réseau d'identifier les sites à risque et de vérifier, le cas échéant, la concentration de plomb au robinet d'eau potable dans ces habitations.

Le problème du plomb dans l'eau potable est généralement imputable aux entrées de service en plomb des résidences et aussi, selon notre information, des édifices regroupant moins de huit logements. Les entrées de service sont en partie la propriété de l'exploitant et en partie celle du résidant, une valve d’arrêt séparant les deux sections. De façon exceptionnelle, dans certaines résidences et anciennes maisons à logements, on trouve des conduites intérieures en plomb, et certains anciens réseaux d'aqueduc de faible diamètre ont des joints en plomb d'où l'importance de bien caractériser le problème en fonction des différents quartiers.

Une eau fortement agressive (caractérisée surtout par un pH faible) peut favoriser la corrosion dans le réseau et ainsi entraîner la présence de concentration significative de plomb dans l'eau en provenance des différentes composantes des canalisations résidentielles y compris les soudures contenant du plomb et la robinetterie. Aussi le RQEP exige que les exploitants contrôlent la corrosion lorsque le pH de l'eau de surface distribuée est inférieur à 6,5. Cependant, des concentrations de plomb hors-norme au robinet de vieilles résidences possédant une entrée de service en plomb ont été observées récemment dans quelques municipalités, même si le pH de l’eau distribuée est supérieur à 6,5.

Q. Qui détermine les mesures de santé publique à prendre pour réduire l’exposition au plomb lorsque les résultats du plomb dans l’eau potable sont hors-norme?

R. Selon le RQEP, il n’est pas requis d’émettre systématiquement un avis de non consommation dans le cas du dépassement d’une norme chimique, y compris pour le plomb.

Lors d’un résultat hors-norme, le laboratoire accrédité, qui a fait l’analyse, informe sans délai la municipalité et dans les meilleurs délais possibles la direction de santé publique concernée et le MDDEP ainsi que la municipalité (art. 35). La municipalité doit ensuite aviser sans délai ces deux organismes des mesures prévues pour remédier à la situation et, le cas échéant, pour protéger tout utilisateur contre les risques encourus (art. 36). Après avoir évalué la situation avec le MDDEP et la municipalité, la DSP recommande, au besoin, la diffusion d’un avis de santé à la population.

Le réseau de santé publique recommande toutefois qu’un résultat d’analyse de plomb hors-norme provenant d’un prélèvement au robinet résidentiel (après avoir laissé couler l’eau pendant au moins cinq minutes) entraîne un avis de non consommation à l’intention des femmes enceintes et des enfants de moins de six ans.

Q. Quelles mesures a pris le MDDEP pour déterminer la concentration de plomb dans les réseaux d'eau potable?

R.

  • Le suivi réglementaire

Le RQEP impose aux exploitants desservant une clientèle de plus de 20 personnes de procéder à des analyses de plomb une fois par année pendant la période allant du 1er juillet au 1er octobre. Les échantillons d’eau doivent être prélevés de manière à refléter la qualité de l’eau distribuée mise à la disposition de l'utilisateur. L’échantillonnage doit se faire selon le mode de prélèvement prévu au RQEP, soit au robinet d’eau froide, après avoir laissé couler l’eau durant au moins cinq minutes.

En cas de dépassement de la norme de plomb de 0,01 mg/L(1), il est convenu de s’assurer de la validité du résultat obtenu et, le cas échéant, de déterminer l’origine du problème. Le retour à la conformité est confirmé lorsque les résultats de deux prélèvements séparés de moins de 72 heures sont conformes à la norme établie. Depuis l’entrée en vigueur du RQEP, en 2001, et l’abaissement de la norme de plomb à 0,01 mg/L(1), un problème de plomb causé par la présence d’entrées de service en plomb a été identifié dans quelques réseaux, soient ceux des villes de Gatineau et de La Tuque. Des mesures ont été prises pour changer les entrées de service en plomb.

Des résultats hors-normes ont aussi été mis en évidence dans la Ville de Montréal qui a procédé à une évaluation de la nature et de l’ampleur du problème par de nombreux échantillonnages. La Ville de Montréal a pu mettre en évidence, en plus des résidences d’après-guerre, une contamination par le plomb dans l’eau du robinet s’étendant à de vieilles résidences construites avant 1970 et avec entrées de service en plomb. Cette information, rendue publique officiellement en mars 2007, se faisait rassurante compte tenu des niveaux de dépassements, mais était accompagnée de recommandations de mesures de protection pour les groupes les plus à risque, soit les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants âgés de moins de six ans. On estime le nombre d’entrées de service en plomb encore en usage dans la Ville de Montréal à environ 75 000. Un programme de remplacement des entrées de service en plomb a été mis en place.

  • Campagne provinciale 1992-1993

Rappelons que le contrôle du plomb par les exploitants est obligatoire au Québec et ce, depuis l’entrée en vigueur du Règlement sur l’eau potable adopté en 1984. Au cours de cette période, on avait imposé une concentration maximale acceptable (norme) de plomb de 0,050 mg/L.

En 1992-1993, le MDDEP a lancé une offensive à la grandeur du Québec après qu’on ait découvert des concentrations de plomb très élevées dans l’eau potable au robinet de résidences desservies par le réseau de Sainte-Agathe-des-Monts. Le réseau de cette municipalité compte quelques milliers de résidences raccordées à l’aqueduc municipal par des entrées de service en plomb et distribuait une eau très agressive dont le pH était d’environ 5,7. Des actions correctives comprenant le changement d’entrées de service en plomb et le rehaussement du pH ont été réalisées.

La campagne provinciale lancée par le MDDEP exigeait que les exploitants municipaux fournissent des données relatives à l’agressivité de l’eau de leur réseau et, en présence d’un index d’agressivité élevé, ils devaient également évaluer la concentration de plomb dans des résidences à risque. Cette campagne de dépistage a permis d’identifier deux autres réseaux dont l’agressivité de l’eau était importante et où la présence d’entrées en plomb favorisait sa dissolution dans l’eau des résidences de vieux quartiers. Il s’agit des municipalités de Shawinigan et de Saint-Georges de Beauce. Les mesures appropriées ont été prises pour ces réseaux.

  • Campagne provinciale - été 2006

Dans le cadre du contrôle annuel obligatoire des substances inorganiques prévu au RQEP, le MDDEP a invité les municipalités à prélever au cours de l’été 2006 (entre le 1er juillet et le 1er octobre) des échantillons supplémentaires pour le contrôle du plomb au robinet de vieilles résidences lorsque la présence d’une entrée de service en plomb était soupçonnée ou connue. L’échantillonnage devait se faire selon le mode de prélèvement prévu au RQEP, soit au robinet d’eau froide, après avoir laissé couler l’eau durant au moins cinq minutes. Les laboratoires accrédités devaient transmettre les résultats d’analyse supplémentaires de plomb dans la banque informatisée Eau potable selon les modalités prévues au RQEP.

  • Campagne d'échantillonnage provinciale - été 2007

Dans le cadre du contrôle annuel obligatoire des substances inorganiques prévu au RQEP, le MDDEP a invité les municipalités à prélever au cours de l’été 2007 (entre le 1er juillet et le 1er octobre) des échantillons supplémentaires pour le contrôle du plomb au robinet de vielles résidences lorsque la présence d’une entrée de service en plomb est soupçonnée ou connue. L’échantillonnage devra se faire selon le mode de prélèvement prévu au RQEP, soit au robinet d’eau froide, après avoir laissé couler l’eau durant au moins cinq minutes.  Pour obtenir un résultat valable, il importe de s’assurer autant que possible de la présence d’une entrée de service en plomb pour les résidences qui seront échantillonnées.

Implication des résidants pour réduire l'exposition au plomb par l'eau du robinet

Q. Comment vérifier la présence d'une entrée de service en plomb chez moi?

R. Il y a peu de chances qu’on ait installé des entrées de service en plomb pour raccorder des résidences à l’aqueduc municipal après les années 1970, au Québec. Cette pratique a par ailleurs été interdite par le Code de plomberie en 1980.

Si vous soupçonnez que votre résidence a été raccordée par ce type de canalisation, il est parfois possible de vérifier la conduite d’eau potable située juste avant le robinet à l’entrée d’eau du bâtiment. Ce robinet situé au sous-sol de votre résidence et la conduite d’entrée d’eau sont visibles si des cloisons intérieures n’ont pas été installées. Une conduite en plomb est de couleur grise métallique lorsqu’on gratte légèrement sa surface extérieure, elle n’a pas de résonance quand on la frappe avec un objet métallique et est inerte lorsqu’on approche un aimant.

Votre municipalité pourrait peut-être vous renseigner sur la présence de ce type d’entrée de service encore en usage dans le réseau d’eau potable dont elle a la gestion et si possible dans votre secteur.

Q. Comment faire analyser l’eau du robinet?

R. L’analyse du plomb dans un échantillon d’eau prélevé au robinet d'eau froide de la cuisine peut permettre de déceler une contamination. La première étape consiste donc à communiquer avec votre municipalité pour vérifier si des prélèvements ont été ou seront réalisés par celle-ci dans votre secteur ou s’ils seront réalisés chez-vous.

Dans le cadre du contrôle obligatoire en vertu du RQEP, les analyses (y compris l’analyse du plomb) doivent être réalisées par un laboratoire accrédité par le MDDEP pour le ou les paramètres à analyser. La liste à jour des laboratoires accrédités est classée par région administrative et il faut s'assurer que le laboratoire choisi est accrédité pour le domaine 11.

Si le résidant veut lui-même faire analyser son eau potable il doit communiquer avec un laboratoire accrédité qui lui fournira les contenants et les instructions appropriés concernant le prélèvement et le transport des échantillons.

Q. Que puis-je faire pour réduire l’exposition au plomb par l’eau potable?

R. Il est important de préciser que le risque concerne surtout les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de six ans. Du point de vue de la santé publique, il importe de toujours utiliser le robinet d’eau froide pour l’ingestion et la préparation des aliments (y compris l’eau pour la cuisson) et de ne jamais utiliser l’eau de premier jet surtout après une longue période de stagnation comme le matin au réveil, ou le soir en revenant à la maison. Une bonne pratique consiste aussi à enlever et à nettoyer régulièrement l’aérateur (petit filtre) placé dans le bec du robinet.

En l’absence d’entrée de service en plomb, on peut laisser couler l’eau pendant une ou deux minutes ou attendre que l’eau soit devenue plus froide avant de remplir son verre.

En présence d’une entrée de service en plomb, on doit laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit devenue plus froide; à partir de ce moment, il importe de la laisser couler une ou deux minutes de plus afin d’éliminer l’eau qui a stagné dans l’entrée de service. Ces mesures générales permettent de réduire l’exposition au plomb par l’eau potable.

À noter que même si on est en présence d’une entrée de service en plomb, l’eau du robinet peut être conforme à la norme de plomb. Beaucoup d’éléments interviennent pour favoriser le niveau de concentration de plomb dans l’eau potable (pH et alcalinité de l’eau, longueur et diamètre de l’entrée de service en plomb, âge et type de soudures en plomb, température de l’eau, habitudes de consommation, etc.)

  • Utiliser un traitement domestique ou de l’eau embouteillée

Différents systèmes de traitement de l’eau permettent de réduire en-deçà de 10 µg/L la concentration de plomb dans l’eau du robinet. Vous pouvez utiliser par exemple un filtre fixé au robinet ou un pichet filtrant. Quelque soit le type de produit utilisé, il est important de suivre fidèlement les instructions du fabricant concernant l’installation, le fonctionnement et l’entretien comme par exemple le changement fréquent des filtres.

Tous ces systèmes devraient être certifiés par la NSF(2) ou approuvés par différents organismes selon les standards élaborés par la NSF. Il faut s’assurer que les filtres sont conformes à la norme NSF/ANSI(3) no 53 pour la réduction du plomb.

On peut trouver de l’information sur les caractéristiques de ces différents produits dans le site Internet de Santé Canada.

Q. À qui dois-je m'adresser pour obtenir plus d'information sur les risques que présente le plomb pour la santé?

R. La direction de santé publique de votre région est en mesure de fournir aux résidants de son territoire l’information pertinente sur les risques pour la santé associés à l’exposition au plomb par l’eau potable et les mesures à prendre pour réduire cette exposition.

La campagne provinciale - été 2006 (bilan)

Le bilan de cette campagne, incluant l’analyse des résultats de plomb obtenus dans le cadre de l’application du RQEP, devait permettre de connaître le nombre de municipalités qui ont effectué leur contrôle inorganique obligatoire (incluant l’analyse du plomb), le nombre de municipalités qui ont réalisé au moins un échantillonnage supplémentaire aux fins d’analyse du plomb dans les résidences, le nombre de municipalités qui ont eu au moins un dépassement de la norme de plomb ainsi que le nombre de municipalités qui ont déposé un plan d’intervention. Ce bilan a été produit à partir des données transmises dans la banque informatisée Eau potable en date du 13 février 2007. Voici un résumé des résultats obtenus :

  • Dans le cadre du contrôle inorganique obligatoire, la banque informatisée Eau potable montre que 898 réseaux municipaux à clientèle résidentielle sur un total de 962 ont effectué au moins une analyse de plomb entre le 1er juillet 2006 et le 1er octobre 2006. Ainsi, 93 % des réseaux municipaux se sont conformés au RQEP en regard du contrôle inorganique obligatoire (incluant l’analyse du plomb) comparativement à 89 % en 2005.

  • L’analyse de la banque de données Eau potable nous révèle que seuls des résultats d’analyse de plomb supplémentaires provenant de la Ville de Montréal, suivant des prélèvements réalisés à l’été 2006 pour évaluer une problématique déjà connue, y sont inscrits.

  • Quatre municipalités ont obtenu un résultat de plomb hors-norme dans le cadre du contrôle inorganique annuel obligatoire au cours de cette période. Il s’agit des municipalités de Magog, Saint-Pamphile, Saint-Sévère et Huberdeau. Ces municipalités ont procédé à de nouveaux échantillonnages au même site selon le RQEP et aucun résultat hors-norme n’a été observé.

  • Puisqu’aucun résultat hors-norme validé n’a été obtenu, aucune municipalité ne devait soumettre au MDDEP un plan d’intervention, à l’exception de la Ville de Montréal qui l’avait déjà fait avant la campagne de l’été 2006.

En consultant chaque direction régionale du MDDEP, nous savons que des interventions en regard de la problématique du plomb dans l’eau potable ont été réalisées par certaines municipalités à l’été 2006.

La Ville de Québec et Ville Saguenay ont réalisé des échantillonnages supplémentaires pour l’analyse du plomb dans l’eau potable et aucun résultat hors norme n’a été détecté. La Ville de Sainte-Agathe-des-Monts réalise un échantillonnage mensuel au robinet de la résidence possédant la plus longue entrée de service en plomb. Les résultats des analyses de plomb sont en dessous de la norme. Cette ville, qui a mis en évidence une problématique de plomb importante dans l’eau potable en 1991, a rehaussé le pH de l’eau desservie pour limiter la dissolution du plomb, en plus d’avoir remplacé un certain nombre d’entrées de service en plomb.

Les villes de Laval, St-Mathieu-du-Parc et St-Sévère ont sensibilisé leurs citoyens à la problématique du plomb dans l’eau potable et à l’importance de vérifier la présence d’une entrée de service en plomb s’ils possèdent une vieille résidence.

Plus récemment, la ville de Thedford Mines, dont le pH de l’eau d’alimentation est acide, a commencé l’investigation de la qualité de l’eau distribuée eu égard à la présence de plomb et de cuivre.

Un rapport commandé par le Ministère en 1994 estimait à environ 100 000 le nombre d’entrées de service en plomb encore en usage au Québec, en dehors de la Ville de Montréal. Le Ministère estime qu’il est donc important pour les municipalités de procéder à des échantillonnages au robinet de vieilles résidences possédant une entrée de service en plomb. Ainsi, des niveaux de plomb hors norme dans l’eau potable consommée pourront être mis en évidence et des actions pourront être prises pour protéger la santé des utilisateurs.

Le ministère a donc décidé de reconduire la campagne d’échantillonnage de plomb dans l’eau potable à l’été 2007. Une lettre a été envoyée au cours du mois de mai 2007 à toutes les municipalités du Québec à cet effet. Le ministère de la Santé et des Services sociaux appuie entièrement l’initiative du Ministère. L’Ontario a suivi l’exemple du Québec en 2007, en rendant même ces analyses obligatoires pour 36 localités, dont la ville de Toronto.

La campagne d'échantillonnage provinciale - Été 2007

Le MDDEP a réitéré en mai 2007 son invitation auprès des municipalités afin qu'elles vérifient la qualité de l'eau distribuée lorsque la présence d' entrées de service en plomb est soupçonée ou connue et afin que les laboratoires accrédités transmettent au Ministère les résultats supplémentaires d'analyse du plomb. Le ministère de la Santé et des Services sociaux supporte cette campagne d'analyse.

Q. Que peut faire le responsable d'un réseau pour s’assurer de distribuer une eau conforme à la norme de plomb au robinet des utilisateurs?

R.

  • Détermination des quartiers à risque

La première étape consiste à déterminer les vieux quartiers pouvant être munis d’entrées de service en plomb et à effectuer les inspections et les recherches nécessaires pour confirmer la présence de telles canalisations. Par la suite, des échantillonnages pour l’analyse du plomb permettront de déterminer s’il y a une problématique de plomb aux robinets de vieilles résidences et le cas échéant, la nature et l’ampleur du problème, dans le but de prendre les mesures correctives appropriées.

  • Remplacement des entrées de service en plomb

Lorsque des entrées de service en plomb constituent la cause des concentrations de plomb dépassant la norme de 0,01 mg/L(1) dans l’eau au robinet de l’utilisateur, leur remplacement est généralement envisagé par les municipalités dans le cadre d’un programme de remplacement de ces canalisations. La réfection de la portion d’entrée de service appartenant à la municipalité et la réfection de la portion appartenant au propriétaire de la résidence devraient être effectuées simultanément pour réduire les coûts et pour assurer la résolution du problème.

  • Modification du traitement de l'eau (contrôle de la corrosion)

Dans certaines conditions, le traitement de l’eau potable peut permettre de réduire les concentrations de plomb libérées par les conduites. Selon la réglementation américaine portant sur le contrôle de la corrosion des réseaux (LCR), il faut tout d’abord envisager cette mesure avant de remplacer les entrées de service en plomb.

D’une manière générale, il faut évaluer les coûts/bénéfices des différentes mesures correctives visant à réduire la dissolution du plomb dans l’eau potable, et mener éventuellement une étude pilote préalable pour assurer l’efficacité des mesures envisagées.

Des mesures correctives visant à diminuer la dissolution du plomb dans l’eau potable par un contrôle de la corrosion, comme par exemple l’augmentation du pH ou l’ajout d’orthophosphates, présentent plusieurs avantages. Cela permet ainsi de limiter la libération du plomb associée à des sources potentielles de contamination autres que les entrées de service en plomb, que sont les soudures en plomb des canalisations résidentielles, institutionnelles ou commerciales et d’autres composantes comme les compteurs d’eau et la robinetterie. La mise en place d’un traitement pour contrôler la corrosion permet également de diminuer l’effet de la corrosion sur les conduites en fonte grise ou en fonte ductile.

Dans ce contexte, les municipalités pourraient devoir solliciter les services de firmes conseils offrant une expertise dans le domaine de l’évaluation et du contrôle de la corrosion des réseaux d’eau potable causant la dissolution du plomb.

Q. Pourquoi le MDDEP invite-t-il les exploitants municipaux à réaliser cette campagne?

R. Dans le cadre du RQEP, les exploitants distribuant une eau de surface dont le pH est inférieur à 6,5, sont tenus d’évaluer et éventuellement de contrôler la corrosion (art. 17).

À la lumière des résultats d’analyse de plomb hors-norme mis en évidence dans quelques municipalités, dont la Ville de Montréal, le MDDEP et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ont informé les exploitants municipaux de systèmes de distribution d’eau potable que l’eau consommée par les résidants peut dépasser la norme de plomb lorsqu’une entrée de service en plomb est présente et cela même si l’eau distribuée est peu agressive (un pH supérieur à 6,5). La municipalité est responsable de distribuer une eau conforme aux normes (art. 3) et d’effectuer les vérifications appropriées si la consommation d’une eau dépassant une norme (celle du plomb dans ce cas) est soupçonnée (art. 42). L'acidité de l'eau et/ou la présence suspectée ou connue d'entrées de service en plomb, sont des motifs suffisants pour entreprendre l'analyse du plomb dans l'eau du robinet.

Q. Où, quand et comment les municipalités doivent-elles échantillonner?

Dans le cadre du contrôle inorganique annuel obligatoire prévu entre le 1er juillet et le 1er octobre (art. 14), les municipalités ont été invitées à l'été 2007, au moyen d’une lettre envoyée par le MDDEP, à prélever des échantillons supplémentaires pour le contrôle du plomb au robinet de vieilles résidences lorsque la présence d’une entrée de service en plomb est soupçonnée ou connue ou soupçonnée. L’échantillonnage devra se faire selon le mode de prélèvement prévu au RQEP, soit après avoir laissé couler l’eau durant au moins cinq minutes.

Q. Que se passe-il si un résultat de plomb non conforme est obtenu?

R.

  • Les laboratoires accrédités qui font l’analyse

Le laboratoire accrédité qui fait l’analyse des substances inorganiques (dont le plomb) doit transmettre tous les résultats hors-norme sans délai à la municipalité, et dans les meilleurs délais possibles pendant les heures ouvrables au MDDEP et à la Direction de santé publique (DSP) dans les meilleurs délais possibles pendant les heures ouvrables. Selon le RQEP (art. 33), les laboratoires accrédités ont 60 jours pour transmettre par fichier électronique les résultats des contrôles physicochimiques au MDDEP. Le laboratoire accrédité n’est pas obligé de procéder à l’analyse rapidement après le prélèvement des échantillons aux fins de contrôle des substances inorganiques. Par contre, dès que l’analyse a été effectuée et qu’un résultat hors-norme est connu, le laboratoire doit en informer les personnes concernées (art. 35) dans les meilleurs délais mentionnés précédemment.

Dans le cadre de cette campagne, une lettre a été acheminée aux laboratoires accrédités pour les informer de la démarche en cours auprès des municipalités. Pour faciliter le suivi de la campagne, les laboratoires sont également invités à analyser les échantillons supplémentaires et à transmettre les résultats du plomb non conformes le plus rapidement possible.

La connaissance d’un résultat hors-norme peut tout de même être signifiée au MDDEP près de 60 jours après le prélèvement. Si par exemple, la municipalité prélève ses échantillons supplémentaires en août ou en septembre, il est probable qu’elle soit informée d’un résultat hors norme après le 1er octobre (théoriquement jusqu’à la fin de novembre), soit en dehors de la période obligatoire pour le contrôle des substances inorganiques.

  • Les municipalités exploitant un réseau

Si au moins un résultat de plomb hors-norme, c’est-à-dire supérieur à 0,01 mg/L(1), est obtenu, la municipalité est responsable (art. 36) d’informer le MDDEP et la DSP des mesures appropriées afin de remédier à la situation.

Si au moins deux résultats hors-norme sont obtenus, la municipalité devra, afin de se conformer à l’article 36, mettre en place un plan d’intervention pour évaluer la nature et l’ampleur du problème et pour ensuite contrôler la corrosion par un moyen approprié et/ou pour changer les entrées de service en plomb. Ce plan devra être transmis au MDDEP aux fins d’approbation. Ce programme peut s’échelonner sur plusieurs années, et la municipalité devra éventuellement mandater un consultant pour l’orienter dans cette démarche.

Si un seul résultat de plomb hors-norme est obtenu, il faudra prélever au même endroit un échantillon par jour pendant deux jours séparés de moins de 72 heures (art. 40) pour valider la non-conformité. Si le résultat hors-norme est confirmé dans au moins un des deux nouveaux prélèvements, la municipalité doit mettre en place un plan d’intervention pour évaluer la nature et l’ampleur du problème tel que nous l’avons expliqué précédemment. Si aucun résultat hors-norme n’est confirmé, aucune autre action n’est requise sauf si les nouveaux échantillonnages ont été réalisés après le 1er octobre 2007. Dans un tel cas, l’exploitant fera à nouveau cette confirmation entre le 1er juillet et le 1er octobre 2008, période obligatoire pour le contrôle des substances inorganiques. L’eau distribuée est plus chaude l’été, ce qui favorise la dissolution du plomb.

Durant la période intérimaire nécessaire à la mise en place d'une solution efficace pour abaisser l'exposition au plomb présent dans l'eau distribuée, la Direction de santé publique doit recommander à la municipalité les mesures de prévention appropriées selon les catégories de résidants visés et les teneurs de plomb mesurées au robinet.

Vous pouvez consulter un organigramme illustrant les différentes étapes décrites de même que le libellé des articles du RQEP cités dans cette section.


(1) Ce qui correspond à la recommandation canadienne de Santé Canada de 10 µg/L
(2) National Sanitation Foundation
(3) American National Standards Institute


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