Caractéristiques
naturelles
Éloigné et accessible uniquement par avion,
le plus grand et le plus septentrional des parcs de l'Ontario
se distingue par son paysage intact de basse toundra.
Doté d'un climat subarctique, ce parc est le domaine
du caribou des bois, de l'orignal, de la martre, du renard,
du castor, de l'oie, de l'ours noir et de l'ours polaire.
Phoques, morses, bélougas et baleines blanches fréquentent
les zones côtières et estuariennes. À
certains moments jusqu'à 200 ours polaires se déplacent
dans les zones côtières. La période de
pointe est au début de novembre. À la fin du
printemps, des centaines d'espèces d'oiseaux descendent
sur la région. On aperçoit les oies blanches
qui prennent gracieusement leur envol par-dessus les terres
arides desséchées.
Ici, jusqu'à il y a environ 4 000 ans, la roche du
mi-silurien (vieille de 450 millions d'années) était
submergée sous la mer Tyrrell, une vaste étendue
d'eau qui a reculé jusqu'aux baies d'Hudson et James.
Les dépôts de gravier et de sable postglaciaire
sont recouverts d'une couche d'argile sédimentaire.
Le terrain est essentiellement plat et ponctué de
quelques crêtes intérieures qui indiquent l'emplacement
d'anciens rivages. Les inondations sont fréquentes
lorsque la glace se décompose à la fin du printemps.
Puisque la surface n'est plus opprimée sous le poids
des méga-glaciers, on estime qu'elle remonte lentement
d'environ 1,2 m par siècle.
Le lichen des caribous, la cladonie des rennes et la sphaigne
poussent le long de la toundra. Cet endroit est l'un des exemples
de toundra continentale les plus tempérés au
monde. La simple couverture de plantes se décompose
pour former les couches supérieures du sol tourbeux,
des bogues et de la sphaigne qui tapissent le terrain, dont
une bonne partie est vouée au pergélisol. La
ligne des arbres encercle les baies comme un collier. Au nord
de cette limite invisible aucun arbre ne pousse. Au sud de
la ligne, les saules, les épinettes et les mélèzes
laricins chétifs font office de broussailles qui, petit
à petit, commencent à se dresser plus haut à
mesure que l'on se déplace vers le sud.
Le rhododendron de Laponie, la camarine et le vaccinium
vitis-idaea poussent aussi ici. Au début de l'été,
la toundra se transforme en un pré multicolore de plantes
en fleurs. Pour compléter le spectacle, les nombreux
étangs qui ponctuent le paysage virent au rouille,
jaune, vert, turquoise, noir, ivoire, brun ou autres couleurs
selon les micro-organismes végétaux et minéraux
qui sont présents dans l'eau.
Les archéologues ont déterminé que
les peuples Algonquins vivaient ici il y a peut-être
1 000 ans. Leurs descendants sont les Cris qui résident
dans le peuplement côtier de Winisk.
Aménagements et activités du parc
Il n'y a pas d'aménagements pour les visiteurs de
ce parc. Il faut obtenir à l'avance un permis d'atterrissage
pour chacune des quatre pistes du parc.
La seule preuve de présence humaine dans le parc
est un poste de radar abandonné, faisant autrefois
partie d'une ligne de défense militaire. Il s'agit
de bâtiments bas en métal, de réservoirs
d'essence, de pylônes radio et de quelques réflecteurs
paraboliques radar et d'une piste d'atterrissage.
À Polar Bear, les visiteurs doivent être préparés
pour toutes les éventualités. Ils doivent emporter
au moins une semaine de fournitures supplémentaires
au cas où le départ serait retardé en
raison de mauvaises conditions climatiques. Les tentes ne
devraient pas être trop élevées à
cause des vents forts dans la région.
Lieu : Sur la rive ouest de la baie d'Hudson, au nord
de la baie James,
à l'extrémité nord de la province.
Catégorie
du Parc |
Superficie |
IUCN# |
Emplacement |
En exploitation |
Sauvage |
2,355,200 ha |
2
|
Nord-est
|
Non |
|
Pour plus de renseignements :
Parc Provincial Polar Bear
c/o Zone Nord-Est
C.P. 730
2, 3e Avenue
Cochrane (Ontario) P0L 1C0
Téléphone : (705) 272-7139
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