Avant la mise en place d’un site du cybercommerce, il faut choisir la meilleure manière d’expédier le produit au client, en tenant compte de plusieurs facteurs et en veillant à ce que la marchandise arrive en bon état et dans les délais établis. C’est le nombre anticipé de commandes qui détermine, en grande partie, la meilleure façon de les traiter.
Si vous anticipez un nombre initial réduit de ventes (une à deux commandes par jour), le processus de livraison sera relativement facile :
Si le nombre d’expéditions dépassent 5 par jour, vous devez sans doute :
Si l’envoi dépasse 25 commandes par jour, il est bon de penser à un type d’expédition plus performant : intégration d’un système d’expédition directe, ou appel à un sous-traitant chargé de tous les aspects de l’expédition. Si le nombre de commandes est encore plus élevé (des centaines de commandes par jour), vous aurez sans doute besoin d’un centre d’entreposage pour stocker et expédier les marchandises.
Bon nombre de transporteurs vous propose des services d’expédition par voie terrestre ou aérienne. Il faut choisir un transporteur proposant un service fiable à un prix compétitif. Et soyez sûr de proposer à vos clients une gamme de choix incluant expédition par voie terrestre (moins chère) ou envoi plus rapide (livraison le lendemain ou sous trois jours).
Il est critique de choisir le meilleur modèle d’expédition pour votre petite entreprise. Les trois modèles les plus utilisés – sur inventaire, expédition directe, ou appel aux services d’un sous-traitant. Comme chaque modèle a des avantages et désavantages, il reste à choisir le plus adapté à votre stratégie de vente et de marketing.
Dans le modèle d’expédition directe, manipulation et envoi de marchandises se font par le fabricant qui les fait parvenir au client. Ce procédé vous épargne les tracasseries associées au traitement et à l’envoi des commandes. Avantages et inconvénients clefs de ce modèle populaire :
Dans ce modèle, vous stockez les produits dans votre propre entrepôt et les expédiez à mesure que vous acceptez les commandes. Un logiciel d’échange de données informatisé (ÉDI) aide à faciliter la logistique. Avantages et désavantages de ce modèle :
Le sous-traitant spécialisé se charge, en grande partie, du travail d’expédition. Elle supervise la manutention et l’envoi de produits, accepte les commandes, fournit un service à la clientèle et, dans certains cas, surveille même votre site Web. Avantages et désavantages de ce modèle :
En cas de site à volume élevé, le cyberdétaillant a intérêt à se payer un système de gestion d’inventaire. Il existe, en effet, bon nombre de logiciels sur le marché pour vous aider à traiter les commandes et contrôler votre inventaire de façon efficace. Les systèmes les plus évolués analysent l’inventaire : augmentations ou diminutions de la demande, tendances et besoin éventuel de renouveler les stocks.
La plupart de ces logiciels de gestion d’inventaire permettent de :
Le système de contrôle d’inventaire est à même aussi de :
Les systèmes de contrôle d’inventaire en réseau sont nettement plus puissants que ceux basés sur le client : accès simple dans le système basé sur le client vs. accès multiples dans l’autre cas. Ce dernier permet aussi d’intégrer les contrôles entre le bureau central et les entrepôts. Certains systèmes de contrôle peuvent, par exemple, faire l’entrée et la lecture de codes à barres, fonction très utile dans un entrepôt. Vous pouvez profiter de cette méthode pour déléguer aux autres le contrôle des stocks. De nouveau, le modèle de gestion dépend du type d’affaires, des caractéristiques et du volume de marchandises.
Avant d’envoyer votre produit il faut vous informer sur l’emballage, l’étiquetage et les documents appropriés.
Étant donné que votre envoi risque de parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres, vous devez respecter certaines règles d’emballage pour éviter tout dommage. Il faut :
Bien emballer vos marchandises ne vous avance à rien si vous n’y mettez pas les étiquettes appropriées. Pour vous assurer que votre envoi ne se perde pas, il faut:
Il est fréquent d’appliquer l’étiquette sur l’enveloppe contenant la facture et les reçus plutôt que de la coller sur l’intérieur de la boîte. On peut aussi y placer de la publicité ou encore une lettre de remerciement au client.
Expédier à l’étranger peut être complexe car on doit tenir compte de multiples statuts : il faut souvent documents spéciaux, droits de chancellerie, taxes de port et de manutention. Si vous décidez, malgré cela, d’exporter vous-même à l’étranger, voici certains règlements à respecter concernant l’emballage et les documents à fournir.
À défaut d’étiquetage adéquat, vos marchandises risquent fort d’être retardées ou, pire, confisquées. Avec une encre indélébile, n’oubliez pas d’apposer sur les paquets :
(*N’oubliez pas que chaque pays a ses exigences en étiquetage)
Si les documents sont inadéquats, les marchandises peuvent être saisies par la douane et assujetties à des pénalités monétaires. En fonction de la destination, on doit présenter divers documents :
Vous pouvez faire appel à un transitaire, une entreprise rompue à la pratique de l’exportation : coûts d’expédition, règles et règlements. Il faut vous informer sur les coûts de ces services – qui peuvent être très élevés –, avant d’accepter toute commande internationales : il se peut que vous décidiez alors de ne pas vendre à l’étranger surtout si vos marges de bénéfices pour chaque vente sont maigres.
Expédier des commandes implique obligations, protections et droits du vendeur et de l’acheteur. Vous devez les connaître en cas de perte ou dommages des produits expédiés. Vous devez aussi vous informer à ce sujet auprès de votre transitaire.
Quand l’envoi est mis en circuit, vous dépendez d’un transporteur pour le livrer au client. Il est essentiel de connaître la politique des principaux transitaires (les subtilités telles que les termes et conditions du Connaissement de l’expéditeur, par exemple), pour connaître la compensation prévue en cas de dommages subis à la marchandise ou perte de celle-ci. La plupart des transitaires fiables proposent les conditions suivantes :
Quand un carton expédié se perd, c’est regrettable, mais la meilleure politique est de remplacer le produit perdu ou abîmé ou de rembourser le client. Il est possible d’en faire porter la responsabilité au transporteur en incluant une clause de « dommage » ou de « perte » dans les termes de vente de votre entreprise. Ce sera alors au client de se faire rembourser par le transporteur. Une telle politique est perçue, cependant, comme inamicale. Il est préférable de considérer pertes ou dommages comme un coût parfois inévitable en affaires.
Vous devez proposer aux clients une politique de retour des marchandises et une garantie réelle contre toute perte et tous dommages de celles-ci. Précisez pour vos clients, généralement dans un document de « politique d’expédition » ou « politique de retour », tous les détails dans ce domaine. Il est bon aussi de placer cette politique dans des pages distinctes, faciles à trouver, de votre site Web :
Sans nulle doute, votre site Web réussira (ou échouera) en fonction de votre capacité à servir votre clientèle. Voici donc des stratégies recommandées en lançant votre cybercommerce.
Dans certains cas, le client voudrait modifier la commande avant expédition. Assurez-vous que chaque client à un identificateur unique, un numéro de commande, par exemple, qu’il peut utiliser via le site Web pour faire de telles requêtes (modification du produit ou changement de la date de livraison, etc.).
En cas de rupture de stock, il faut proposer au client la possibilité de placer sa commande en attendant que le produit soit disponible à l’avenir. Il est préférable de ne demander paiement que lorsque le produit est prêt à être expédié.
Le suivi des expéditions se fait de plusieurs façons. Vous pouvez intégrer certaines méthodes dans vos expéditions pour améliorer le service à la clientèle en :
Pour votre propre protection et celle des clients, il est bon d’assurer les marchandises expédiées contre perte, dommages ou délais de livraison, par exemple. Il faut connaître les termes exacts de l’assurance choisie car les polices d’assurance, ainsi que les risques et coûts varient selon le mode de transport. L’assurance internationale est, naturellement, plus chère. Le plus souvent, il est possible d’acheter chez le transitaire une assurance couvrant les frais d’envoi et 110 % de la valeur déclarée de la marchandise.
Nombreux sont les sites disponibles à quiconque désire d’en savoir plus : intermédiaires stratégiques, incoterms, droits de douane, entreposage international et autres conseils sur l’exportation de marchandises.
(Ce guide a été préparé par Le Centre du cyberfutur de la Saskatchewan)
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