Monsieur le président, aujourd'hui, je parlerai de l'avenir prometteur des résidents des Territoires du Nord-Ouest. Je décrirai notre énorme potentiel économique. J'expliquerai ce que nous devons faire pour réaliser notre potentiel, non seulement pour nous, mais surtout pour nos enfants et nos petits-enfants.

 

Dans sa vision, la présente Assemblée parle « de personnes autonomes, en santé et possédant une bonne éducation, de familles et de communautés qui font leur part pour améliorer leur qualité de vie. » Pour y arriver, les résidents ont besoin d'emplois valorisants et à long terme et d'occasions d'affaires. Les gouvernements ont besoin de revenus pour financer l'éducation, les soins de santé et d'autres programmes importants et essentiels à notre qualité de vie. Pour y arriver, nous avons besoin d'une économie septentrionale bien dynamique.

 

Le premier budget du présent gouvernement, comme je l'ai dit en juin dernier, constituait la première étape pour réaliser la vision de l'Assemblée d'un avenir prospère pour les Territoires du Nord-Ouest. Comme nous l'avions promis, nous avons profité de notre première année de mandat pour préciser nos stratégies et déterminer comment les financer. Nous avons également écouté les suggestions et les inquiétudes des députés de la présente Assemblée.

 

Alors que nous commençons la deuxième année de notre mandat, nous savons ce qu'il faut faire:

 

      Nous devons trouver pour chaque résident du Nord qui désire travailler un emploi qui utilise ses capacités. Il y aura beaucoup d'emplois au cours des dix prochaines années. Nous devons nous assurer que ce sont des septentrionaux qui comblent ces emplois.

 

      Nous devons donner à nos enfants un bon départ dans la vie. Nous devons nous assurer que tout est là pour que leur vie soit bien remplie et productive.

 

      Nous devons travailler de concert avec les gouvernements autochtones, le gouvernement fédéral et l'industrie pour garantir notre prospérité future.

 

      Nous devons prendre le contrôle de nos ressources et les exploiter. Nous devons investir dans notre économie et notre infrastructure. Nous devons créer des occasions d'affaires et des emplois pour les résidents du Nord, tout en étant bien conscients de la nécessité de protéger notre environnement.

 

      Nous devons investir dès aujourd'hui pour avoir de meilleurs lendemains.


Dans son discours, en janvier dernier, le premier ministre, l'honorable Stephen Kakfwi a présenté notre vision. Le présent Budget précise comment nous la réaliserons.

 

Nous utiliserons toutes les ressources à notre disposition pour réaliser notre vision. Je suis très heureux de pouvoir annoncer aujourd'hui que notre situation financière est meilleure que nous l'avions prévu à pareille époque, l'an dernier. Cependant, nous n'avons pas les ressources financières pour faire tout ce qui doit être fait. Certains projets ne peuvent pas être réalisés sans l'aide du gouvernement fédéral. Tant que les recettes provenant de l'exploitation des ressources non-renouvelables ne seront pas transférées par le gouvernement fédéral aux gouvernements du Nord, il continuera à y avoir un écart entre ce qui doit être fait et ce que nous pouvons faire.

 

REVUE ET PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES

 

Monsieur le président, notre territoire est riche en ressources naturelles. Qu'il s'agisse de pétrole ou de gaz naturel, de diamants ou d'autres minéraux, de potentiel hydroélectrique ou de la beauté naturelle à l'état pur de notre nature sauvage du Nord, je crois que chaque région des Territoires du Nord-Ouest a le potentiel de développer une solide base économique.

 

La région du delta du Mackenzie et de la mer de Beaufort abrite d'immenses réserves de gaz naturel, soit environ 56 billions de pieds cubes. Selon les prix en cours, les réserves estimées de la région pourraient générer des recettes de plus de 400 milliards de dollars. Au cours des deux dernières années, des compagnies pétrolières ont fait des offres d'environ 650 millions de dollars pour obtenir des permis d'exploration dans la région et ont investi un montant supplémentaire d'environ 76 millions de dollars sous forme d'offres de bonus pour les ressources souterraines des Inuvialuits. Pétro-Canada a l'intention de forer un puits de sondage dans la région ce mois-ci, suite au programme sismique mené l'hiver dernier. Ce sera le premier puits de gaz naturel à être creusé dans cette région. D'autres activités en matière de gaz naturel menées dans la région concernent le travail sismique: six compagnies différentes ont déjà commencé ce travail cet hiver. On s'attend à ce que les compagnies pétrolières dépensent cet hiver, plus de 80 millions de dollars dans la région de Beaufort-Delta, et embauchent environ 400 personnes.

 

La situation actuelle de l'énergie au Canada et aux Etats-Unis démontre de façon évidente la nécessité d'un pipeline dans la vallée du Mackenzie. La demande de gaz naturel augmente en Amérique du Nord car la réserve actuelle diminue. La construction d'un pipeline dans la vallée du Mackenzie est, de toute évidence, dans l'intérêt des consommateurs du sud, des résidents des Territoires du Nord-Ouest, et du pays tout entier.

 

Le pipeline traverserait plusieurs régions des Territoires du Nord-Ouest, depuis le delta du Mackenzie, en passant par le Sahtu, le Deh Cho jusqu'au système de pipeline du nord de l'Alberta. La construction de ce pipeline créerait des emplois pour environ 6000 années-personnes aux Territoires du Nord-Ouest, pendant les trois ans que prendrait la construction. Un seul pipeline dans la vallée du Mackenzie pourrait générer un montant supplémentaire de 600 millions de dollars en activités économiques dans le territoire, créant ainsi d'énormes possibilités pour les entreprises du Nord.

 

Cette année, nous avons accordé 500 000 $ au Aboriginal Pipeline Group, afin qu'il prépare un plan d'affaires pour la participation d'équité autochtone dans un pipeline. Nous continuerons d'aider l'Aboriginal Pipeline Group dans son effort à établir des partenariats d'affaires avec l'industrie afin de maximiser les avantages d'un pipeline dans la vallée du Mackenzie.

 

En plus du potentiel de développement d'un pipeline dans la vallée du Mackenzie, le Sahtu continue de connaître une grande activité pétrolière et gazière. La production pétrolière et le forage dans la région de Norman Wells se poursuivent. De plus, l'an dernier seulement, les demandes de permis d'exploration dans la vallée centrale du Mackenzie se sont chiffrées à près de 60 millions de dollars. Cet argent devrait être dépensé dans la région au cours des quatre à cinq prochaines années.

 

Dans le Deh Cho, la production de gaz naturel se poursuit dans la région de Fort Liard, dans cinq puits différents. Plus tard cette année, on ajoutera un sixième puits de gaz naturel. La recherche de ressources dans cette région est encore en cours. En janvier cette année, on a effectué des travaux sur cinq puits différents. Selon les calculs, il y a encore un autre 4 billions de pieds cubes à découvrir dans la région du Deh Cho. Les statistiques de production démontrent que la région a produit une moyenne quotidienne de 105 millions de pieds cubes de gaz naturel en novembre dernier. Si on utilise les prix en cours, la production est évaluée à environ 770 000 $ par jour.

 

Au cours de la dernière année, l'industrie a exprimé des inquiétudes concernant la réglementation de l'environnement aux Territoires du Nord-Ouest. Le gouvernement a incité les organismes de réglementation ayant juridiction aux Territoires du Nord-Ouest à prendre ces inquiétudes en considération.

 

Ces organismes se sont rencontrés pour effectuer le travail de base concernant la réglementation dans la vallée du Mackenzie. Cela pourrait inclure une évaluation conjointe ou la coordination des processus de réglementation relevant de la Convention définitive des Inuvialuit, de la Loi sur la gestion des ressources de la vallée du Mackenzie et de l'Office national de l'énergie. Nous continuerons d'encourager ces organismes et agences à mettre en place une réglementation juste, prévisible et efficace.

 

Bon nombre de résidents du Nord se demandent peut-être ce que nous réserve notre économie, étant donné les conditions économiques incertaines qui prévalent au Canada et aux États-Unis. À court terme, nous ne nous attendons pas à connaître un ralentissement dans les secteurs de l'énergie, en raison de la demande actuelle et des prix élevés pour toutes formes d'énergie à l'échelle de l'Amérique du Nord. Les perspectives à long terme pour les ressources du Nord sont très prometteuses. Néanmoins, nous devons continuer de surveiller de près les conditions économiques et leurs retombées sur l'économie des Territoires du Nord-Ouest dans leur ensemble et sur la situation budgétaire du gouvernement.

 

Les Territoires du Nord-Ouest sont dans une position unique au Canada, et peut-être même dans le monde. Nous commençons à avoir des possibilités économiques d'importance alors que nous continuons à jouir de la propreté de notre eau, de notre air et notre nature et de l'abondance d'animaux et de poissons. Il faut à tout prix établir un bon équilibre alors que nous poursuivrons notre développement économique. Comme nous le savons tous, l'environnement naturel est une composante importante de l'identité culturelle, sociale et économique du Nord. Même si le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'est engagé à développer les ressources renouvelables et non-renouvelables, tous les développements doivent se faire de façon durable et répondre à certaines conditions de toute première importance. Le gouvernement doit contribuer au développement à long terme de l'économie septentrionale. Les profits qui en découlent doivent revenir aux Territoires du Nord-Ouest. Il faut respecter les normes relatives à l'environnement et inclure la prise de décision locale. Tout développement doit contenir des mesures d'atténuation et de surveillance adéquates.

 

Comme nous le savons depuis des années, la région du North Slave est vraiment vouée à devenir un grand producteur de diamants de haute qualité, rivalisant avec les plus grands producteurs mondiaux. La mine BHP produit des diamants depuis plus de deux ans; la valeur de la production de 1999 a atteint près de 600 millions de dollars. Diavik s'attend à dépenser environ 500 millions de dollars en 2001 pour construire sa mine au lac de Gras et prévoit entrer en production en 2003. Un peu plus tôt, ce mois-ci, DeBeers Canada a confirmé son intention d'établir la première mine de diamants souterraine du Canada, au lac Snap, et a commencé le processus d'étude environnementale. On prévoit que la production débutera en 2004. Dans cinq ans, l'industrie diamantifère des Territoires du Nord-Ouest embauchera environ 1400 personnes et produira annuellement des diamants pour une valeur d'environ 2,2 milliards de dollars.

 

De plus, aux Territoires du Nord-Ouest, nous ne faisons pas seulement l'exploitation des diamants. Nous les taillons et les polissons. Trois installations de taille et de polissage existent déjà. Après des négociations avec Diavik, Aber et DeBeers, nous nous attendons à avoir un plus grand nombre d'installations de polissage des diamants. Nous espérons que les discussions à venir avec nos partenaires de l'industrie entraîneront une croissance dans ce secteur. Il semble qu'au moins deux autres établissements verront le jour dans les prochaines années, ce qui ferait grimper à 300 et plus les emplois dans ce domaine.

 

Le potentiel des Territoires du Nord-Ouest de générer de l'hydroélectricité est immense. La rivière Taltson, dans la région du South Slave, pourrait produire 200 mégawatts supplémentaires; la rivière Upper Snare pourrait fournir 20 mégawatts d'énergie sans danger pour l'environnement. Nous estimons qu'en utilisant le courant de l'eau comme technologie, la rivière de l'Ours, dans le Sahtu, a le potentiel de produire 800 mégawatts, et le fleuve Mackenzie, 2500 mégawatts, tout ça, sans provoquer d'inondation. Comme l'Amérique du Nord continue d'identifier la nécessité de nouvelles sources énergétiques, cela place les Territoires du Nord-Ouest dans une situation très enviable.

 

Toutes les régions ont le potentiel de profiter de la croissance du secteur touristique aux Territoires du Nord-Ouest. Environ 11 millions de dollars sont générés par l'industrie touristique des aurores boréales à Yellowknife même. Globalement, le tourisme est l'une des industries qui croît le plus rapidement et qui est loin d'avoir atteint son plein potentiel aux Territoires du Nord-Ouest.

 

Je ne veux pas sous-estimer l'importance de l'économie traditionnelle pour les résidents des Territoires du Nord-Ouest. Ce secteur joue un rôle important, car il augmente l'emploi et les revenus dans nos petites communautés. Dans un rapport sur le point d'être publié par le ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique, la valeur économique de l'économie traditionnelle (piégeage, chasse et pêche pour la subsistance) est estimée entre le tiers et la moitié de la valeur économique de toutes les activités en matière de ressources renouvelables. L'économie traditionnelle entraîne également des retombées sociales et culturelles, soit des contributions importantes pour le mieux-être des communautés.

 

Monsieur le président, les possibilités économiques du territoire sont impressionnantes et elles se manifestent dans toutes les régions des Territoires du Nord-Ouest. Je peux dire avec conviction que notre avenir économique n'a jamais été aussi prometteur; cependant, nous devons acquérir notre juste part des recettes provenant des ressources pour les réinvestir dans les gens, dans l'infrastructure et dans la diversification économique.

 

REVUE ET PERSPECTIVES BUDGÉTAIRES

 

Notre situation financière à court terme s'est vraiment améliorée par rapport à nos prévisions de l'an dernier. Nous avons terminé l'exercice 1999-2000 avec un déficit de fonctionnement de 17 millions de dollars, soit très près du 18 millions prévus au budget pour cet exercice. Dans l'ensemble, notre position par rapport à la dette était vraiment dans nos limites d'emprunt et notre capacité de financement. Plus tard, au cours de la présente session, je déposerai les Comptes publics de
1999-2000.

 

Nos perspectives pour 2000-2001 sont beaucoup plus reluisantes que ce qui avait été prévu dans le budget de juin dernier. Nous avons commencé l'exercice avec un déficit de fonctionnement prévu de 13 millions de dollars. Monsieur le président, les prévisions actuelles parlent d'un excédent de fonctionnement de 23 millions de dollars pour 2001-2001.

 


Ce revirement est directement attribuable à nos efforts réussis de limiter les dépenses et à une image beaucoup plus positive des recettes.

 

   L'activité économique accrue, particulièrement dans les domaines de la construction de mines de diamants et de l'exploration pétrolière et gazière, a dépassé nos prévisions en matière de recettes fiscales.

 

        Une croissance démographique accrue et de plus grandes dépenses des gouvernements provinciaux ont entraîné une amélioration générale de notre formule de financement avec le Canada.

 

        Enfin, nous avons  profité d'une grande augmentation, fortuite et unique, des recouvrements de l'impôt sur les sociétés. Après les déductions de la contribution de financement préétablie, ces recettes fiscales plus élevées entraîneront à elles seules une augmentation unique de nos recettes pour 2000-2001 de 18 millions de dollars.

 

L'amélioration des perspectives pour 2000-2001 signifie que dans l'ensemble, nous verrons notre excédent accumulé, sur la base des immobilisations, monter à 864 millions de dollars vers la fin de l'exercice. Notre investissement de capitaux représente 859 millions de dollars de ce montant. La dette propre au gouvernement tombera à un peu plus de 12 millions de dollars, alors que le gouvernement consolidé aura 190 millions de dollars de dette active, dont la majorité est financée à même les recettes de la Société d'énergie des T.N.-O.

 

Perspectives budgétaires pour 2000-2001

 

La production de recettes positives de cette année sera partiellement reportée à l'exercice 2001-2002 et nous permettra de faire de modestes, mais importants nouveaux investissements. Même avec l'augmentation prévue de 34 millions de dollars dans les dépenses pour l'exercice 2001-2002, nous nous attendons tout de même à être en mesure d'atteindre un petit excédent de fonctionnement d'environ 2 millions de dollars. Côté recettes, le tableau est plus optimiste pour plusieurs raisons. Une subvention plus importante du Canada et des revenus plus importants provenant de nos ressources: voilà qui traduit des perspectives économiques plus solides et une croissance démographique plus importante.

 

Côté dépenses, l'exercice qui s'en vient verra une importante augmentation de nos investissements en immobilisations, car nous commençons les travaux pour remplacer l'hôpital d'Inuvik et construire le Centre correctionnel du North Slave. Cela se traduira par une augmentation de 61 millions de dollars dans les immobilisations.

 

Le niveau de la dette du gouvernement lui-même reviendra à environ 74 millions de dollars, vers la fin de l'exercice financier, soit le moment où nos emprunts à court terme sont à leur plus haut. En ajoutant la dette des organismes gouvernementaux, la dette consolidée s'élèvera à 251 millions de dollars.

 


STRATÉGIE BUDGÉTAIRE

 

Monsieur le président, le meilleur moyen de contrôler notre avenir est de le créer. En tant que septentrionaux, nous avons une vision d'un territoire offrant croissance et possibilités économiques, emplois stables et valorisants, environnement sain et services publics de haute qualité pour contribuer à des styles de vie sains. Le moyen pour atteindre cette vision est à notre portée.

 

Nous avons eu de la chance, cette année, car nos recettes exceptionnelles repoussent le mur de la dette. L'excédent de cette année nous permet de faire d'importants investissements pour encourager l'embauche de gens du Nord, pour régler des problèmes sociaux, pour remplacer une infrastructure qui en a vraiment besoin et pour le développement économique et des affaires.

 

Par contre, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest ne veut pas compter uniquement sur la chance pour faire des investissements, pour voir notre économie septentrionale croître et notre population prospérer. Nous ne voulons pas non plus continuellement dépendre du gouvernement fédéral pour la plupart de nos revenus, surtout quand nous vivons sur un territoire qui contient tant de richesses naturelles.

 

Avec trois mines de diamants en production, un pipeline dans la vallée du Mackenzie et d'autres explorations pétrolières et gazières, ce territoire générera des redevances annuelles d'au moins 200 millions de dollars, vers la fin de la décennie, sans compter les taxes générées par le développement. Il n'y a aucune raison pour que le transfert du fédéral aux gouvernements du Nord des recettes provenant des ressources soit retardé. En fait, les raisons sont nombreuses pour faire rapidement le transfert. Déjà, la plupart des exploitations des ressources produisent, ou produiront bientôt, des revenus substantiels pour le gouvernement fédéral.

 

Les gouvernements du Nord ont besoin de ces revenus pour s'assurer que les résidents ont les compétences pour profiter des occasions créées par le développement. Les gouvernements du Nord ont besoin de ces revenus pour construire l'infrastructure requise pour faire face au développement et pour favoriser le développement futur des ressources. Les gouvernements du Nord ont besoin de ces revenus pour protéger l'environnement tout en développant les ressources. En gros, nous avons besoin de ces ressources pour contrôler notre avenir.

 

Nous savons que l'avenir du Nord comprend un changement dans la structure gouvernementale pour les résident territoriaux. Nous devons effectuer des progrès pour conclure des ententes d'autonomie gouvernementale autochtone. Nous désirons que le processus serve d'exemple aux gouvernements de partout sur la façon de planifier des structures qui permettent de façon efficace aux peuples autochtones de contrôler leur propre destinée. En conséquence, tous les gouvernements septentrionaux nécessiteront des ressources financières adéquates pour offrir des programmes et des services et pour faire des investissements que nous savons nécessaires. Nous demandons la dévolution des terres et des ressources, y compris le transfert d'une juste part des recettes provenant de l'exploitation des ressources non-renouvelables.

 

Nous avons passé l'étape à savoir si la dévolution devrait se faire; nous en sommes maintenant à discuter comment et quand elle doit se faire. Il y a un an, ici même, à l'Assemblée, le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, l'honorable Robert Nault, s'est engagé à faire rapidement avancer la question de la dévolution. En décembre dernier, les leaders du Sommet autochtone ont rencontré le premier ministre des T.N.-O., le ministre des Affaires autochtones, l'honorable Jim Antoine et moi-même. La plupart des leaders se sont mis d'accord pour entamer un processus formel afin de déterminer comment se fera le transfert du pouvoir sur les terres et les ressources et à quel gouvernement il sera dévolu, territorial ou autochtone? Nous avons des engagements des trois parties. La dévolution aura lieu.

 

Nous avons l'appui du Forum intergouvernemental pour élaborer des propositions concernant la dévolution et le partage des recettes provenant des ressources. Pour le présent, je suis heureux de confirmer à nouveau l'appui de ce gouvernement au processus du Forum intergouvernemental. Le budget comprend 330 000 $ pour faciliter la participation au processus du Sommet autochtone.

 

Étant donné les perspectives économiques et grâce au contrôle des recettes provenant des ressources, nos perspectives financières à long terme s'annoncent bien. Entre temps, nous continuerons de presser le gouvernement fédéral à faire des investissements stratégiques. Cependant, nous devons également combler l'écart entre nos besoins actuels et nos futures possibilités.

 

Il faut investir plusieurs millions de dollars pour s'assurer que les septentrionaux recevront le maximum d'avantages provenant de l'exploitation de nos ressources. Par exemple, notre stratégie d'exploitation des ressources non-renouvelables a reconnu le besoin d'investir dans la formation, l'infrastructure, le développement des entreprises, les mesures sociales et dans la protection de l'environnement. Ces investissements doivent se faire dès maintenant. Financièrement, c'est maintenant que nous devons faire ces investissements, car les retombées, exprimées en croissance économique et en avantages sociaux, seront substantielles. Par conséquent, au besoin, nous emprunterons à des taux raisonnables et conformes à notre capacité de financement, pour financer de tels investissements.

 

Présentement, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a une limite d'emprunt de 300 millions de dollars. Nous sommes présentement à réviser notre capacité d'emprunt auprès du gouvernement fédéral, comme mesure provisoire, en attendant que la dévolution de la gestion des ressources soit terminée. Nous croyons que nos perspectives économiques et budgétaires justifient une révision de cette limite.

 

Notre vision dépend du travail concerté avec les Autochtones, les entreprises et le leadership communautaire. Ensemble, nous pouvons assurer notre avenir.

 

DES PLACEMENTS DANS DE MEILLEURS LENDEMAINS

 

Monsieur le président, dans son discours le mois dernier, le premier ministre a souligné la façon dont nous allons atteindre la vision décrite par l'Assemblée dans le document Vers de meilleurs lendemains. Je suis très heureux d'être en mesure de donner des détails sur les placements que nous avons l'intention de faire au cours du prochain exercice.

 

Nous sommes prêts à investir. Nous sommes prêts à être audacieux. Nous attendons des résultats et nous examinerons de près ces résultats. Cependant, je tiens à réitérer le défi proposé par l'honorable Stephen Kakfwi le mois dernier. En faisant ces placements, nous avons besoin de l'appui de la population du Nord. Nous attendons des gens qu'ils suivent une formation, s'instruisent et se trouvent un emploi. Nous attendons des entreprises qu'elles deviennent compétitives et qu'elles se tournent vers l'économie croissante pour trouver des possibilités. Nous devons tous travailler ensemble.

 

Maximiser l'emploi dans le Nord

 

L'automne dernier, notre gouvernement a établi que « Maximiser l'emploi dans le Nord » était l'une de ses priorités. En deux mots, nous croyons que tous les septentrionaux devraient être en mesure d'entrer en compétition et de combler tous les emplois offerts par les secteurs public et privé à l'échelle des Territoires du Nord-Ouest. Nous croyons, en nous fondant sur les inquiétudes exprimées ici, dans cette Chambre, que les députés partagent un tel objectif.

 

Maximiser l'emploi dans le Nord est un engagement à long terme. Nous devons planifier nos actions avec soin, en étroite collaboration avec les députés de la présente Assemblée, avec les employeurs et les travailleurs des Territoires du Nord-Ouest. Nous ferons part de nos plans à ce sujet dans cette Chambre au cours des prochains mois; pour souligner son engagement, le présent gouvernement promet de verser jusqu'à 5 millions de dollars par année pour financer cette priorité. Nous reviendrons en Chambre avec des plans détaillés et des allocations proposées, dans le cadre du Budget des dépenses supplémentaire, plus tard au cours de l'exercice.

 

En terme d'actions, nos principales priorités sont les suivantes:

 

Tout d'abord, les étudiants du secondaire auront plus d'occasions pour se préparer à faire carrière dans le Nord dans les métiers, les technologies et les professions. Nous continuerons d'insister sur l'importance de terminer les études au secondaire. Cependant, nous reconnaissons également l'importance de fournir de l'expérience pratique aux étudiants qui désirent commencer leur carrière dès que possible. Nous avons l'intention de développer davantage le programme d'apprentissage dans les écoles du Nord et d'élaborer des possibilités combinant travail et études. Nous prévoyons mettre ce projet sur pied dès la prochaine année scolaire.

 

Ensuite, nous désirons nous assurer que les septentrionaux trouvent des emplois qui leur conviennent. En coopération avec l'industrie, et en nous fondant sur notre récente expérience pour favoriser l'emploi à Fort Liard et dans la région de Beaufort Delta, nous prévoyons augmenter l'information sur l'emploi dans toutes les communautés. Pour ce faire, nous afficherons l'information concernant les emplois offerts et, en étroite collaboration avec les organismes communautaires et régionaux, nous jumellerons et référerons les candidats aux emplois offerts. Nos plans à cet effet seront prêts dès le 31 mars prochain.

 

Troisièmement, nous devons insister davantage pour inciter les diplômés du niveau postsecondaire à travailler pour notre fonction publique du Nord. En janvier, notre premier ministre a annoncé les engagements de notre gouvernement. Pour appuyer ces engagements:

 

        Nous fournirons des possibilités d'emploi à tous les diplômés du Nord d'un programme reconnu de formation des enseignants, de sciences infirmières et de travail social. Des discussions sont déjà entamées avec des conseils scolaires et des conseils des services de santé et des services sociaux; des politiques pour faciliter cette mesure seront mises en œuvre vers la fin du présent exercice.

 

        Nous engagerons dans la fonction publique, suite à l'obtention de leur diplôme, des diplômés du postsecondaire particulièrement dans des professions prioritaires, comme le génie et autres sciences appliquées, la comptabilité, les sciences informatiques et la gestion. Nous travaillons à l'élaboration d'un programme pour établir des postes de stagiaires, d'une durée d'un an, qui permettront aux récents diplômés d'acquérir une expérience précieuse de travail auprès d'un ministère du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. Au cours de son année de service, le stagiaire devra s'acquitter de certaines tâches, mais pourra également se perfectionner dans certains domaines comme la gestion financière, les compétences gestionnaires et les relations de travail de base. Les détails de ce nouveau programme sont présentement en élaboration et seront annoncés vers la fin du mois de mars.

 

        De plus, nous désirons nous assurer que les placements dans les emplois d'été et les possibilités de travail coopératif pour les étudiants sont possibles et favorisent la préparation de futurs fonctionnaires. Pour aider les étudiants à obtenir des postes auprès du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest cette année, tous les ministères préparent actuellement une liste des postes qui seront offerts pendant les mois d'été. Cette liste pourra être consultée par les étudiants à la recherche d'emplois qui correspondent à leurs compétences et à leurs intérêts. Nous lancerons un site Web où les étudiants pourront afficher leur curriculum vitae et que les employeurs pourront le consulter.

 

Monsieur le président, nous savons que nous avons une fonction publique composée d'employés dévoués qui travaillent fort et qui ont eu à affronter de grands défis au cours des dernières années en raison de la compression des effectifs attribuable à la division. Nos employés ont relevé ces défis, tout en continuant à offrir au public des services de grande qualité.

 

Nous devons aider nos fonctionnaire à relever les défis qui nous attendent. Une partie de l'aide que nous pouvons leur donner est une juste rémunération. Je suis très heureux de l'appui accordé à la dernière convention collective par la plupart de nos travailleurs syndiqués. Le présent budget comprend un montant de plus de 13 millions de dollars pour la mise en œuvre de cette convention et pour également payer des augmentations similaires aux groupes non syndiqués.

 

En plus d'une juste rémunération, nos employés ont besoin de se savoir respectés. À cette fin, avec le Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord et l'Association des enseignants et des enseignantes des Territoires du Nord-Ouest, nous avons élaboré conjointement et mis en œuvre une nouvelle politique de résolution des conflits. Nous devons également nous assurer que le public respecte la fonction publique et a confiance en elle. Pour s'occuper de cette question et après avoir consulté les employés et le Syndicat, nous avons élaboré un Code de conduite. Ce code aidera à s'assurer que le public est conscient des normes élevées en matière de conduite et d'intégrité que les fonctionnaires apportent à leur emploi.

 

Enfin, il est important de reconnaître que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest n'est qu'un des nombreux partenaires à s'efforcer d'augmenter l'emploi dans le Nord. Les entreprises et l'industrie ont un rôle majeur à jouer, tout comme les établissements d'enseignement et les gouvernements autochtones. Nous examinerons nos politiques pour bien s'assurer qu'elles favorisent une embauche accrue. Nous ferons la promotion active de l'importance de l'emploi dans le Nord et nous demanderons à nos partenaires de se joindre à nous dans cette promotion.

 

Stratégie territoriale en matière d'alphabétisation

 

Monsieur le président, je n'insisterai jamais assez sur l'importance de l'alphabétisation pour le Nord. Au cours de la dernière décennie, nous avons fait de grands progrès pour réduire notre taux d'analphabétisme. Maintenant plus que jamais, les jeunes et les adultes à l'échelle des Territoires ont les connaissances et les capacités dont ils ont besoin pour participer pleinement au développement social, économique et politique des Territoires du Nord-Ouest.

 

Cependant, malgré ce succès, nous avons toujours un sérieux défi à relever. Nous devons encore insister sur l'importance de l'alphabétisation et nous assurer que tous les septentrionaux ayant des besoins en matière d'alphabétisation ont accès aux programmes et services qui parfont leurs connaissances. En juin dernier, des députés de la présente Assemblée ont demandé l'élaboration d'une stratégie pour réduire le taux d'analphabétisme dans chaque communauté des Territoires du Nord-Ouest. Nous avons approuvé cette demande. Plus tard, au cours de la présente session, l'honorable Jake Ootes, le ministre de l'Éducation, de la Culture et de la Formation, déposera auprès de cette Chambre la Stratégie en matière d'alphabétisation et vous donnera plus de détails. Le présent Budget financera la Stratégie de la façon suivante:

 

        700 000 $ pour offrir des programmes d'alphabétisation dans les communautés;

        400 000 $ pour établir des programmes d'alphabétisation sur des lieux de travail;

        300 000 $ pour offrir des cours d'alphabétisation en langues autochtones;

        300 000 $ pour offrir des services de bibliothèque à 15 petites communautés;

        300 000 $ pour offrir des programmes et des services spécialisés aux personnes handicapées, aux personnes âgées et aux personnes dans des centres correctionnels; pour surveiller et faire rapport et pour promouvoir l'utilisation d'un langage clair et simple au sein du gouvernement.

 

Le projet d'améliorer les niveaux d'alphabétisation des septentrionaux est fondamental pour atteindre les principales priorités de ce gouvernement et pour que notre avenir soit couronné de succès.

 

Ordre du jour social

 

Les emplois sont importants, mais il ne s'agit là que d'une partie de ce dont nous avons besoin pour atteindre notre vision. Nous devons régler les problèmes de nos citoyens les plus vulnérables, soit les enfants, les aînés, les personnes handicapées et les personnes démunies. Nous saurons qu'une économie viable et des possibilités d'emplois ont peu de valeur si nous ne réglons pas les problèmes auxquels font face les gens: abus de drogues et d'alcool, violence familiale, syndrome d'alcoolisme fœtal et différentes toxicomanies. Je veux insister sur certaines priorités de notre gouvernement.

 

Plan d'action du programme de développement de la petite enfance

 

Nos enfants constituent notre avenir. Si nous voulons réaliser le vrai potentiel des nombreuses possibilités économiques et autres qui s'offrent à nous, nous devons avoir une population saine, bien éduquée, prête à profiter de tous les avantages qu'offre l'avenir. Parce que nous savons que l'apprentissage et le développement sont en grande partie influencés par nos expériences au cours de la petite enfance, nous nous engageons à améliorer les programmes et les services offerts à nos citoyens les plus jeunes. Nous voulons que tous les enfants des Territoires du Nord-Ouest naissent en santé et puissent atteindre leur plein potentiel. La présente Assemblée a décrété le développement de la petite enfance comme l'une de ses priorités. Nous avons relevé ce défi et nous sommes prêts à mettre en œuvre un plan d'action en matière de développement de la petite enfance. Nous accordons un montant de 2 millions de dollars par année, pendant trois ans, pour ce plan d'action.

 

Notre investissement dans le développement de la petite enfance comprendra quatre volets principaux:

        Des grossesses saines et des bébés sains, avec l'accent mis sur la prévention du syndrome de l'alcoolisme fœtal, sur l'intervention précoce et sur l'orthopédagogie;

        L'art d'être un bon parent, avec des mécanismes d'aide pour les jeunes parents et les familles « à risques »;

        Des soins à la petite enfance et des possibilités d'apprentissage pour s'assurer que les enfants arrivent à l'école « prêts à apprendre »;

        Une aide accrue de la communauté, grâce à une planification intégrée et à la prestation du programme pour un développement plus efficace de la petite enfance au niveau communautaire.

 

La plupart des communautés ont déjà accès à certaines formes d'aide pour des activités destinées à la petite enfance. Le gouvernement fédéral, les gouvernements autochtones, les parents, les entrepreneurs privés et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest jouent tous un rôle important dans la prestation des services. Cependant, le financement actuel et les mécanismes de prestation sont fragmentés et ne sont pas coordonnés aussi bien qu'ils devraient l'être. Nous avons l'intention de renforcer la coordination entre les bailleurs de fonds et d'élaborer des programmes communautaires réussis, dans toute la mesure du possible. Notre but est de s'assurer que chaque enfant a accès à un programme intégré de développement de la petite enfance dans sa communauté et qu'il arrive en santé et prêt à apprendre lors de sa première journée d'école.

 

Dans le développement de la petite enfance nous voulons clairement axer nos efforts sur le long terme. Cela prendra plusieurs années pour passer de notre variété fragmentée de programmes à une approche forte, vraiment intégrée et efficace en matière de développement de la petite enfance dans toutes les communautés. Cependant, nous savons qu'un développement réussi de la petite enfance entraînera des citoyens adultes en santé, éduqués et productifs. Éventuellement, cela entraînera des enfants en santé. Si nous croyons vraiment que nos résidents constituent notre principale ressource, nous devons investir dans nos plus jeunes résidents.

 

Investissement en éducation

 

L'an dernier, notre gouvernement s'est engagé à augmenter le financement pour que les écoles puissent réduire le ratio élèves-enseignant et améliorer l'enseignement à l'enfance en difficulté. Le présent Budget comprend un financement supplémentaire de 4,5 millions de dollars pour les conseils scolaires, afin que ces derniers puissent régler leurs problèmes d'effectifs et les coûts élevés des combustibles et pour nous permettre de répondre à la Loi sur l'éducation en ce qui concerne la réduction du ratio élèves-enseignant et pour augmenter le financement pour l'enseignement à l'enfance en difficulté.

 


Investissements dans les soins de santé

 

Monsieur le président, il est notoire que de nos jours, les gouvernements du Canada font face à des défis croissants pour fournir les soins de santé. Les coûts accrus de la technologie et les médicaments, le manque de professionnels de la santé et le vieillissement d'une population nécessitant de plus en plus de soins de santé, tout ça exerce une contrainte sur notre système de soins de santé. Près du quart de notre budget de fonctionnement, soit 183 millions de dollars, a été alloué au ministère de la Santé et des Services sociaux. De ce montant, les trois-quarts, soit 136 millions, vont directement aux conseils des services de santé et des services sociaux, pour la prestation des services. Le Budget de 2001-2002 comprend des dépenses accrues pour les soins de santé, soit un montant de 17 millions de dollars, pour régler nos besoins croissants. Cinq millions de dollars ont été alloués pour simplement aller de pair avec les demandes croissantes, soit le besoin d'offrir des avantages concurrentiels aux médecins, le coût des déplacements pour raisons médicales et le coût pour les soins de santé dans les institutions du sud. Nous avons également mis de côté une réserve de 6 millions de dollars dans le présent Budget pour financer d'autres augmentations attribuables à des dépenses supplémentaires prévues au sein du système de santé et des services sociaux en 2001-2002.

 

Le Budget investit également plus de 6 millions de dollars dans certains domaines critiques:

 

        Nous investirons 2,8 millions de dollars pour améliorer le modèle de soins primaires, en stabilisant le nombre de médecins à Yellowknife.

        Nous avons alloué un montant de 1,5 million pour négocier la prolongation du supplément par rapport au marché accordé aux infirmières, pendant encore un an, soit le temps qu'on l'évalue, car comme le Comité permanent des programmes sociaux l'a fait remarquer, nous avons besoin d'être concurrentiel pour attirer et garder du personnel qualifié.

        Nous avons alloué 1,2 million de dollars pour améliorer les services de protection de l'enfance et de l'aide à la famille, grâce à l'embauche d'employés supplémentaires et à la formation, un autre domaine critique signalé par le Comité permanent.

        Enfin, nous avons investi plus de 200 000 $ pour permettre l'expansion du programme d'accès à la télémédecine; nous avons également engagé un montant de 280 000 $ pour financer le Stanley Isaiah Adult Disabled Group Home de Fort Simpson.

 

Les Territoires du Nord-Ouest profiteront également des nouveaux engagements de financement du fédéral par le biais du transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux annoncés lors de la conférence des premiers ministres, en septembre, et qui comprend un nouveau financement ciblé pour les soins primaires, le développement de la petite enfance et l'équipement médical.

 

Monsieur le président, nous faisons face à de plus en plus de demandes par rapport à nos ressources limitées pour fournir des services de soins de santé de base aux résidents des Territoires du Nord-Ouest. Cependant, nous nous trouvons dans une fâcheuse position où nous devons subventionner, pour le gouvernement fédéral, la prestation des soins de santé non assurés aux Indiens inscrits et aux Inuits résidents. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest assure présentement la prestation de ce programme, en vertu d'un contrat, au nom de Santé Canada. Depuis que nous assumons cette fonction, nous n'avons pas pu recouvrer le plein montant des coûts auprès du gouvernement fédéral. Nous estimons que, pour 2001-2002, on ne nous remboursera que 5 millions de dollars des 6 millions que nous allons dépenser. Nous avons averti le gouvernement fédéral qu'à moins de conclure une entente administrative pour régler nos problèmes, à partir du 1er avril 2001, notre gouvernement n'assurera plus, au nom du gouvernement fédéral, la prestation du programme des services de santé non assurés. Les négociations entre Santé Canada et le ministère de la Santé et des Services sociaux ont progressé; cependant, aucune entente n'a été conclue.

 

Le fait de retourner l'administration du programme de soins de santé non assurés ne représente pas la coupure des avantages pour les Indiens inscrits et des Inuits des Territoires du Nord-Ouest. Les avantages seront maintenus, mais le programme sera administré par une autre partie. Nous travaillerons avec Santé Canada pour nous assurer qu'il n'y aura pas d'interruption de services aux clients.

 

Nous reconnaissons que les demandes auprès de notre système de soins de santé sont urgentes. Nous avons reçu un certain nombre de recommandations pour changer et améliorer notre système des services de santé et des services sociaux au cours des dernières années. Nous savons que des changements sont nécessaires. Cependant, nous avons encore certaines choses à inclure à notre présente analyse et nous devons élaborer un plan d'action.

 

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, l'honorable Jane Groenewegen, a demandé l'élaboration d'un tel plan d'action, lequel devrait être prêt vers la fin juin. Nous nous attendons de recevoir des recommandations pratiques pour améliorer l'efficacité du système des services de santé et des services sociaux et pour régler certaines questions de permanence et de qualité des soins. Avec un taux de natalité deux fois plus élevé que la moyenne nationale et le vieillissement de la population, nous devons nous assurer que notre système des services de santé et des services sociaux donne les meilleurs soins possibles avec le financement à sa disposition.

 

Centre correctionnel pour jeunes contrevenants

 

Monsieur le président, nos jeunes aux prises avec la Loi ont besoin de toutes les chances pour se retrouver dans le droit chemin. Nous voulons nous assurer que les centres correctionnels sont là pour leur fournir l'aide dont ils ont besoin. Le ministère de la Justice planifie l'ouverture, d'ici un an, de deux nouveaux centres correctionnels pour jeunes contrevenants: un centre pour les jeunes garçons, situé à Yellowknife, un autre, pour les jeunes filles, situé à Inuvik. Par contre, la dotation en personnel et la formation doivent débuter bien avant l'ouverture. Le présent Budget comprend 2,9 millions de dollars pour le prochain exercice, afin que ces projets soient tout à fait opérationnels dans un an. Les coûts de fonctionnement courants pour ces centres correctionnels se chiffreront à 2,7 millions de dollars par année.

 

Logements pour les personnes âgées

 

Nous ne devons pas oublier nos citoyens les plus vulnérables, soit les personnes âgées. Le sondage de l'an 2000 sur les besoins en matière de logement, déposé en mars dernier par l'honorable Roger Allen, ministre responsable de la Société d'habitation, a déterminé que le tiers de nos personnes âgées ont besoin d'un logement plus convenable. Pour répondre à ces besoins, la Société d'habitation des Territoires du Nord-Ouest a accordé des immobilisations pour répondre aux besoins les plus pressants de nos aînés. De même, par le biais de consultations avec les communautés, la Société d'habitation des T.N.-O. a élaboré une stratégie de logement pour personnes âgées. Dans le cadre de cette stratégie, le Budget accorde un montant de 560 000 $ pour financer le fonctionnement de 37 nouvelles unités de logement pour personnes âgées.

 

Soutien du revenu

 

À mesure que notre économie continue de s'améliorer, et que les septentrionaux ont accès aux emplois dans leur communauté, on peut s'attendre à ce que les coûts de notre programme de soutien du revenu diminuent. Cependant, comme nous l'a dit le Comité permanent des programmes sociaux, notre gouvernement doit continuer à aider les résidents du Nord qui éprouvent les plus grands besoins. À cette fin, le programme de soutien du revenu augmentera les montants accordés pour les aliments de 500 000 $ afin de tenir compte de l'augmentation du coût de la vie. De même, les allocations aux personnes handicapées qui reçoivent un soutien du revenu seront augmentées de 50 $ par mois et passeront de 175 $ à 225 $, pour leur permettre de couvrir les coûts supplémentaires qu'elles ont à défrayer dans leur vie quotidienne.

 

Redressement pour le prix élevé des combustibles

 

Nous réalisons que les septentrionaux ont durement été frappés par la hausse du prix des combustibles. La hausse rapide des prix a ajouté un fardeau additionnel pour les résidents, en particulier les propriétaires de maisons, les entrepreneurs, les chasseurs et les trappeurs. Les membres de la présente Assemblée ont bien exprimé leurs inquiétudes à ce sujet. Le présent gouvernement fournit déjà de l'aide, par le biais des programmes de logement social et de soutien du revenu, et par les programmes de subvention à l'énergie pour les résidents et les entreprises. Ces programmes vont continuer. En fait, le présent Budget prévoit presque 1 million de dollars de plus en financement à la Société d'habitation pour payer les coûts accrus des combustibles du logement social et un million de dollars pour continuer son programme de subvention à l'énergie.

 

Par contre, nous reconnaissons qu'il y a de nombreuses personnes aux revenus faibles et moyens qui ont besoin de compensation pour le coût élevé des combustibles. Afin de répondre aux inquiétudes exprimées par les députés, j'annonce aujourd'hui que nous allons accorder un redressement de 320 $ pour l'huile à chauffage à tous les ménages admissibles qui achètent directement l'huile à chauffage pour leur maison, et de 150 $ pour les ménages qui louent des appartements admissibles. L'admissibilité pour le redressement sera déterminée par un test concernant les revenus.

 

Ces redressements seront payés au cours du présent exercice; les ménages pourront donc recevoir l'aide avant la fin mars. Nous estimons que ce programme coûtera 1,3 million de dollars en 2000-2001.

 

Même si les possibilités d'emplois s'améliorent dans plusieurs communautés éloignées, l'économie de la plupart des communautés est étroitement liée à l'exploitation traditionnelle des ressources. Les trappeurs indépendants ont de modestes revenus et ont vraiment été touchés par la hausse des coûts des carburants. Pour remédier à ça, nous fournirons un paiement unique de 150 $ à chaque trappeur dont les revenus attribuables aux fourrures ont été d'au moins 500 $ au cours des deux dernières saisons de piégeage. Cet investissement coûtera environ 62 000 $.

 

Bien sûr, nous réalisons qu'il y a d'autres exploitants de la faune, comme les pêcheurs, qui ont également été très touchés par la hausse du prix des carburants. Nous continuerons de surveiller l'impact que cela peut avoir et nous élaborerons des stratégies pour aider les personnes les plus touchées.

 

Des députés ont soulevé la question de la hausse du prix des combustibles et des carburants et de son impact sur le gouvernement. Nous reconnaissons que les prix plus élevés ont entraîné une augmentation des dépenses de fonctionnement des gouvernements communautaires des Territoires du Nord-Ouest. Ces coûts supplémentaires sont d'une importance telle qu'ils ne peuvent pas être absorbés par les gouvernements locaux et qu'ils seront assumés par les résidents, à moins que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest puisse offrir de l'aide. Nous accorderons un financement supplémentaire aux gouvernements communautaires de 230 000 $ en 2000-2001 et de 434 000 $ en 2001-2002.

 

Monsieur le président, notre gouvernement n'a pas les ressources suffisantes pour protéger tous les résidents contre toutes les répercussions de la hausse du prix des carburants et combustibles; il n'a pas non plus la capacité de poursuivre à long terme l'aide accordée. Il revient maintenant à tous les résidents et aux entreprises de réduire la consommation de carburants et de combustibles en réduisant leur consommation d'énergie. À cette fin, nous explorerons des façons de promouvoir une consommation efficace de carburants et de combustibles au sein du gouvernement et du secteur privé. En collaboration avec Arctic Energy Alliance, notre but est de mieux faire comprendre les questions concernant l'énergie et de promouvoir la préservation.

 


Aide aux communautés

 

En plus d'aider à faire face à la hausse du prix des carburants, notre gouvernement augmente le financement annuel alloué aux communautés de presque 1 million de dollars en 2001-2002. Nous reconnaissons que dans le cadre du projet de notre gouvernement de rationaliser la méthode de financer les gouvernements communautaires, les communautés auront besoin d'un certain laps de temps pour s'ajuster à la nouvelle approche. Cette nouvelle méthode d'allouer du financement est fondée sur une formule juste et équitable, ce qui rend le processus dans son ensemble facile à comprendre.

 

Une économie saine et diversifiée

 

Monsieur le président, si nous voulons assurer un avenir prospère aux Territoires du Nord-Ouest, si nous voulons créer un climat propice à la croissance et au développement, si nous voulons léguer à nos enfants du travail satisfaisant et sensé, nous devons investir maintenant dans notre économie.

 

Ce n'est plus une question de décider quelle route prendre. Nous avons passé la dernière année à tracer notre itinéraire. Nous connaissons maintenant la route à prendre.

 

      En juin dernier, nous avons reçu le rapport du groupe de stratégie économique, Common Ground, lequel nous fournit une stratégie économique complète et à long terme. Common Ground est le résultat du travail de dix-sept personnes du Nord, provenant de toutes les régions des Territoires du Nord-Ouest, et qui représentaient les organismes autochtones, les entreprises, l'industrie, les organismes environnementaux et sociaux. Les recommandations du rapport fournissent tout un éventail d'intérêts et suggèrent une approche équilibrée pour que les Territoires du Nord-Ouest passent à une économie d'autosuffisance.

 

      En se fondant sur Common Ground, la stratégie d'exploitation des ressources non-renouvelables des Territoires du Nord-Ouest offre un itinéraire à court terme permettant d'identifier les investissements nécessaires pour maximiser les avantages du développement du Nord tant pour les résidents du Nord que pour le Canada, et désigne le gouvernement fédéral comme étant un joueur essentiel pour obtenir ces avantages. Plus le gouvernement fédéral investira dans la stratégie, plus nous pourrons agir et plus nous pourrons agir vite.

 

      En novembre, nous avons reçu le rapport sur la production, la distribution et la réglementation de l'hydroélectricité. Ce rapport souligne les possibilités excitantes pour générer de l'hydroélectricité aux Territoires du Nord-Ouest.

 

Nous savons ce qu'il faut faire. Nous avons l'intention de réaliser ce que nous pouvons avec les ressources que nous avons. En décembre, j'ai lancé le document Assurons notre avenir, soit la réponse du gouvernement à Common Ground. Le présent Budget répond à plusieurs questions posées dans le rapport du groupe de stratégie économique. Plusieurs des points à traiter contenus dans la réponse du gouvernement nécessitent une collaboration des gouvernements fédéral et autochtones. Nous continuerons à voir à ce que le gouvernement fédéral fournisse sa part des investissements dans le Nord.

 

Laissez-moi maintenant vous dire ce que nous planifions faire cette année en ce domaine.

 

Investissements dans le transport

 

Monsieur le président, le manque de routes aux Territoires du Nord-Ouest nuit à notre croissance économique. Ce fait revient sans cesse dans le sondage du Fraser Institute et a été souligné dans notre propre stratégie d'exploitation des ressources non-renouvelables et dans Common Ground. Cela représente également une crainte exprimée par plusieurs, sinon par tous les députés de la présente Assemblée. Le comité permanent de la conduite des affaires publiques et du développement économique a souligné que le financement limité nuit à notre capacité de réparer, d'entretenir et de prolonger notre système routier afin de répondre aux demandes actuelles et à venir.

 

Je suis donc heureux d'annoncer des projets majeurs que notre gouvernement a l'intention de commencer au cours du prochain exercice.

 

Cela fait deux ans que le ministère des Transports prépare une stratégie en matière de transport routier. Le rapport intitulé Investing in Roads for People and the Economy a été déposé à la présente Assemblée par l'honorable Vince Steen, ministre des Transports, en novembre dernier. Le rapport énumère les prochaines étapes à suivre. L'une de ces étapes consiste à améliorer le réseau routier actuel pour pouvoir faire face aux demandes sans cesse croissantes en raison du développement.

 

Nous devons investir dès maintenant.

 

J'annonce aujourd'hui qu'au cours des quatre prochaines années, le gouvernement investira un montant supplémentaire de 100 millions de dollars dans le système routier actuel, en plus du plan d'immobilisations actuel. Nous commencerons par un montant supplémentaire de 11 millions de dollars, au cours du prochain exercice. Au cours des quatre prochaines exercices, nous investirons  pour les routes 1, 3, 4, 5, 6, 7 et 8. À la fin de la période de quatre ans, la route entre Rae et Yellowknife sera reconstruite et pavée; la route Mackenzie, la route Dempster, l'Ingraham Trail et la route Liard auront fait l'objet d'une importante reconstruction; les routes de Fort Smith et de Fort Resolution seront pavées.

 

De toute évidence, nous devrons emprunter une grande partie du 100 millions de dollars supplémentaires pour financer ces investissements dans le système routier. Je ne crois pas qu'il y ait bien des gens aux Territoires du Nord-Ouest qui s'élèveront contre le fait d'investir dans notre système routier afin d'améliorer la sécurité publique et de promouvoir le développement économique. Cependant, plusieurs se demandent peut-être comment nous allons payer les frais d'intérêts et rembourser la dette, étant donné nos ressources financières limitées.

 

Nous recommandons donc l'introduction aux Territoires du Nord-Ouest de routes à péages pour les camions commerciaux. Nous estimons que quand ce système sera complètement en place, il devrait rapporter jusqu'à 15 millions de dollars par année. Nous proposons que les recettes générées par ces routes à péages soient directement déposées dans un fonds en fiducie voué au transport et que cet argent soit utilisé pour financer les coûts d'emprunt.

 

Nous reconnaissons que des routes à péages entraîneront une hausse des coûts pour les consommateurs. Pour réduire l'impact négatif des routes à péages sur les consommateurs des Territoires du Nord-Ouest, nous proposons l'augmentation du crédit d'impôt pour le coût de la vie.

 

En mai, nous annoncerons en détail les routes à péages proposées et les changements de crédits d'impôt. Nous avons l'intention de présenter la législation nécessaire au cours de la session de juin pour appliquer ces mesures.

 

Les chemins d'hiver sont également une partie intégrante du système routier du Nord et il faut investir davantage dans ces chemins pour faire face à l'activité accrue en raison de l'exploitation des ressources.

 

Le programme accéléré des ponts du chemin d'hiver de la vallée du Mackenzie annoncé en novembre dernier est financé conjointement par notre gouvernement, le gouvernement fédéral et le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Nous avons alloué presque 2 millions de dollars pour ce projet, au cours du présent exercice; nous avons également inclus un montant supplémentaire de 700 000 $ du présent Budget pour 2001-2002. Ce projet, qui a déjà entraîné l'achèvement de traverses permanentes de rivières le long de  l'extension du chemin d'hiver de la route Mackenzie, au nord de Wrigley, est un exemple du genre d'investissement nécessaire et de l'approche collaboratrice nécessaire entre l'industrie et les différents paliers gouvernementaux: fédéral, territorial et autochtones. Nous continuerons à identifier les projets et les programmes où nous avons besoin des investissements du fédéral.

 

Le présent Budget comprend également la continuation du chemin d'hiver entre Colville Lake et Fort Good Hope, afin de pouvoir poursuivre les travaux d'exploration du gaz dans la région.

 

Les aéroports constituent la bouée de sauvetage dans les communautés du Nord. Le présent Budget propose d'investir pour les besoins cruciaux des aéroports à l'échelle des Territoires du Nord-Ouest. Plus de 11 millions de dollars seront investis pour améliorer les aéroports en 2001-2002. Encore une fois, certains de ces investissements sont le résultat d'un partenariat avec le gouvernement fédéral, par le biais du Programme d'aide aux immobilisations aéroportuaires. Le travail sur les pistes débutera à Inuvik et à Tulita et se poursuivra à Sachs Harbour. Des améliorations aéroportuaires seront effectuées à Wha Ti, à Fort Simpson, à Aklavik et à Tulita.

 

Dans l'ensemble, il s'agit d'un changement important dans notre façon d'investir dans les transports. Non seulement aurons-nous un meilleur système de transport mais nous créerons également des possibilités pour les entrepreneurs du Nord pour construire ces projets et pour créer de nombreux emplois dans le domaine de la construction. Ce Budget met au défi les entrepreneurs et les travailleurs du Nord d'investir leurs ressources afin de construire un meilleur système de transport pour l'avenir.

 

Révision de la politique d'encouragement aux entreprises

 

Monsieur le président, notre gouvernement a une politique d'encouragement aux entreprises depuis 1984. Common Ground a recommandé une révision complète de la politique d'encouragement aux entreprises. Nous sommes d'accord. La dynamique de notre économie a changé et continuera de changer dans un avenir prévisible. Les achats du gouvernement joueront un rôle moins important pour maintenir les entreprises locales alors que d'autres possibilités se présentent tant dans le secteur de nos ressources renouvelables que non-renouvelables. Nous voulons encourager la croissance des entreprises du Nord, mais ces dernières doivent s'efforcer de trouver d'autres possibilités. De plus, nous voulons encourager les « vraies » entreprises du Nord.

 

En janvier, nous avons publié un document de discussion décrivant des choix pour changer la politique. Le document décrit les choix concernant une politique d'encouragement aux entreprises fondée sur l'encouragement à l'emploi et des réductions d'impôt. Une option verrait l'élimination de l'impôt sur les sociétés pour les petites entreprises privées. Nous demandons aux entreprises, à l'industrie et aux gouvernements autochtones du Nord de faire leurs recommandations concernant une nouvelle politique d'encouragement aux entreprises. La consultation auprès du public sera terminée vers la mi-mars et nous apporterons les changements recommandés vers le mois de mai de cette année.

 

Stratégie en matière de tourisme

 

Le budget du dernier exercice avait souligné le tourisme comme une priorité de notre gouvernement. Common Ground a recommandé d'investir davantage dans la mise en marché du tourisme et dans la production de produits touristiques. Nous sommes d'accord.

 

Le tourisme peut jouer un rôle très important dans la diversification de notre économie septentrionale. Les emplois dans le domaine du tourisme contribueront à rendre hommage à notre histoire locale, à préserver les cultures autochtones et à protéger l'environnement.

 

Au cours de la dernière année, nous avons consulté l'industrie touristique dans son ensemble. Nous avons élaboré une stratégie en matière de tourisme, en collaboration avec Tourisme Territoires du Nord-Ouest. La stratégie est axée sur un renouvellement de l'industrie. Nos buts comprennent le renforcement de l'image des Territoires du Nord-Ouest comme destination, la revitalisation de la formation en tourisme, l'appui à la création de produits touristiques dans toutes les régions, l'appui au tourisme autochtone et culturel, l'encouragement à la croissance de nouveaux marchés en Europe et en Asie.

 

Si la taxe sur les chambres d'hôtel est approuvée, nous investirons 900 000 $ pour financer la stratégie. Cela représente des recettes prévues devant être générées par la taxe sur les chambres d'hôtel pour 2001-2002. De plus, le ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique réinvestira le montant actuel de 375 000 $ dans la stratégie.

 

Augmentation des investissements dans les entreprises

 

Common Ground a identifié la nécessité d'une plus grande accessibilité à du capital de risque. Nous sommes d'accord. Les entreprises du  Nord ont besoin de capitaux pour participer aux possibilités d'affaires créées par l'exploitation des ressources.

 

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest fournit des mesures incitatives par le biais du régime fiscal, pour que les septentrionaux investissent dans des entreprises du Nord. Le programme de crédits d'impôt à l'investissement et au capital de risque fournit un crédit d'impôt équivalant à 30 % des investissements admissibles, pour un crédit d'impôt maximum de 30 000 $. Le programme a été instauré en 1998, mais a eu peu de participation. Nous avons l'intention de promouvoir davantage le programme actuel, mais nous examinons également les options pour réviser le programme, afin de le rendre plus efficace pour aller chercher des capitaux pour les entreprises des Territoires du Nord-Ouest.

 

Impôt sur le revenu

 

Au cours des dernières années, toutes les provinces ont cessé de calculer leurs impôts comme un pourcentage de l'impôt fédéral, mais le calculent plutôt directement sur le revenu.

 

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