|
|
|
Table des matières
Introduction
À la croisée des chemins
Vers une nouvelle forme de culture musicale
- Révolution d’Apple
Cyber-commerce musicale
Nouveaux outils Conclusion
Toutes les ressources
Nouveaux outils
De nombreux artistes et groupes indépendants ont mis en ligne leur propre site afin de se faire connaître, de joindre leur public (avec des bulletins, des salons de clavardage et des blogues) et de créer de nouvelles sources de revenus. Depuis le milieu des années 1990, il est devenu habituel pour des artistes d'avoir leur propre cybersite de qualité professionnelle auquel, de plus en plus, se greffent des cybersites de leurs clubs d'admirateurs, officiels ou non. Parfois, les sites de ces clubs sont gérés par les artistes, leur agent, leur maison de disques ou par des tierces parties spécialisées. En plus de vendre de la musique, des chandails et d'autres articles, les cybersites sont devenus un des principaux moyens de promouvoir les tournées en offrant entre autres, la vente préférentielle de billets aux membres ou aux abonnés de ces clubs. Durant les tournées, les cybersites permettent aux artistes de garder le contact avec leurs admirateurs et de faire mousser la tournée de ville en ville.
Cette nouvelle forme d'interaction médiatique, c'est-à-dire entre les tournées et les cybersites, est l'une des trouvailles qui permet aux artistes de combiner les pratiques habituelles à la nouvelle technologie. Cette pratique constitue un nouveau cadre du commerce musical, délaissant la vente de disques en faveur d'une nouvelle relation musicale intégrée et interactive entre les artistes et leurs admirateurs. L'industrie de la musique voit dans les clubs d'admirateurs fonctionnant par abonnement (qui découlent de la combinaison tournées-cybersites) une nouvelle source de revenus, un moyen d'éviter les hauts et les bas de la production et la vente d'albums complets et un moyen d'éviter les coûts des campagnes de promotion que nécessitent les tournées et les lancements d'albums. Du côté du jazz et de la musique classique, le site Artistshare.com a établi un système de commandite qui permet aux amateurs de participer au processus créatif des artistes par divers moyens et à divers degrés, pour une dépense allant de quelques dollars à des milliers de dollars.
Il est peu probable que des artistes, autres que les artistes très populaires, soient en mesure de mettre sur pied et de gérer un club d'admirateurs fonctionnant par abonnement et encore moins de fonctionner par commandite. Il est toutefois clair que maintenir un cybersite de qualité est devenu un élément essentiel et nécessaire de la carrière de tout artiste. Bien que le Fonds de la musique du Canada soutienne la création de cybersites par des artistes et des maisons de disques, on devra adopter une démarche plus ciblée pour régler les problèmes du maintien d'une présence sur la cybertoile à l'avenir. On devra plus particulièrement soutenir financièrement les artistes pour qu'ils puissent maintenir et mettre à jour leur cybersite à des moments critiques de leur carrière comme au moment du lancement d'un nouveau disque, d'une nouvelle vidéo ou d'une tournée. Étant donné que les fournisseurs d'accès à la cybertoile dépendent de plus en plus des ventes de divertissements, ils devraient soutenir les artistes canadiens comme l'ont fait les autres secteurs dans le passé avec des programmes comme FACTOR et VidéoFACT. Les programmes parallèles de VidéoFACT, PromoFACT-WEB et PromoFACT-EPK qui appuient la production de cybersites et de trousses de presse pour les artistes, constituent un modèle de ce genre.
Les artistes canadiens sont devenus des innovateurs de la musique en ligne et ont élaboré des interactions innovatrices avec leurs admirateurs en utilisant la nouvelle technologie pour générer de nouveaux revenus. Des artistes populaires comme les Barenaked Ladies et Sarah McLachlan ont conclu des ententes avec leur maison de disques, Nettwerk Music Group et le cybersite étatsunien de musique numérique Beatport.com afin d'offrir à leurs admirateurs la possibilité de créer leur propre enregistrement à partir des pistes individuelles (voix, pistes de guitare, et de batterie.) Pour ce faire, on propose aux admirateurs l'achat des pistes individuelles, en format audio de haute fidélité, au coût de 1,49 $ par piste. À ce prix, le coût d'un nouvel enregistrement est considérablement plus élevé que la version originale produite par les artistes. Ce faisant, l'enregistrement d'une chanson cesse d'être un produit fini et définitif pour devenir un produit transformable qui génère des revenus divers selon le format technique adopté : chanson sur disque habituel, chanson à télédécharger en format MP3, sonnerie de téléphone ou fichiers originaux pour la production de nouvelles versions par les admirateurs individuels.
Du point de vue de la culture musicale, la stratégie des réenregistrements employée par Nettwerk Management et ses artistes revêt une grande importance car les admirateurs ont désormais un nouveau moyen de prendre part au processus créatif. Ils deviennent ainsi des participants et non seulement des consommateurs. De telles stratégies innovatrices qui encouragent les interactions entre les artistes et leurs admirateurs vont bien au-delà des conventions de la promotion habituelle des artistes pour devenir un processus fondamentalement créatif. Conséquemment, on devra établir de nouvelles catégories d'aide financière qui se situeront entre le Programme d'aide aux créateurs et le Programme des nouvelles œuvres musicales du Fonds de la musique du Canada.
Conclusion
Toutes les ressources
|
|