Montréal, le dimanche 7 septembre 2008 – À la suite du déclenchement de la campagne électorale fédérale, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a effectué la déclaration suivante :
« En provoquant des élections sous de faux prétextes, Stephen Harper fait exactement le contraire de ce qu’il promettait à son arrivée au pouvoir.
Pour justifier la nécessité d’une loi sur les élections à date fixe, le chef des conservateurs déclarait le 26 mai 2006, et je le cite :
“Des élections à date fixe empêchent les chefs de manipuler le calendrier simplement pour obtenir des avantages politiques partisans.”
C’est pourtant exactement ce que fait Stephen Harper en violant sa propre loi : il veut se donner un avantage partisan.
Il faudra s’en souvenir au moment de voter.
Pour des motifs partisans, le chef conservateur a aussi annulées les élections partielles qu’il avait lui-même annoncées.
Si Stephen Harper a agi ainsi, malgré les millions gaspillés, malgré ce qui doit être considéré, aujourd’hui, comme un déni de démocratie,
C’est qu’il savait que les électeurs du Québec allaient rejeter sa vision et qu’il allait perdre ces élections partielles.
Il faudra se le rappeler au moment de voter.
Encore une fois pour des motifs partisans, M. Harper a précipité les élections pour empêcher que la lumière soit faite sur les scandales qui entachent son gouvernement.
Souvenons-nous de l’affaire Bernier-Couillard, de l’affaire Cadman et surtout,
De la situation très grave soulevée par le Directeur général des élections qui accuse le parti conservateur d’avoir enfreint la loi sur les dépenses électorales, lors des dernières élections.
Là encore, il faudra se le rappeler au moment de voter.
Pour des motifs partisans, M. Harper veut aller en élections maintenant, car son objectif caché, c’est d’imposer sans limite aucune l’agenda de son parti.
C’est en effet dans l’espoir d’obtenir une majorité que le chef conservateur déclenche des élections.
Il ne faut pas se leurrer, lorsque Stephen Harper affirme qu’une majorité est hors de portée, c’est parce qu’il sait que l’idéologie de son parti inquiète bien des gens.
Il faut regarder la réalité en face : la possibilité que les conservateurs remportent une majorité est bien réelle.
Et au Québec, il y a un seul parti présent partout, qui est capable de contrer les conservateurs et d’empêcher Stephen Harper d’obtenir une majorité : c’est le Bloc Québécois.
Ça aussi, il faudra s’en rappeler au moment de voter.
Il y a un choix déterminant à faire pour les Québécois.
Le choix entre les partis canadiens et le Bloc Québécois.
Vous devrez vous demander quelle confiance pouvons-nous accorder aux partis canadiens et à leurs chefs pour représenter le Québec à Ottawa?
Comment croire des gens comme les conservateurs, qui disent reconnaître la nation québécoise,et qui en même temps refusent que la loi 101 s’applique dans le code canadien du travail alors qu’il y a 200 000 Québécois qui ne sont protégés?
Quelle crédibilité peut-on accorder aux conservateurs de Stephen Harper,
Eux qui s’attaquent à la culture québécoise,
Et eux qui s’acharnent sur les organismes de développement économiques de toutes les régions du Québec?
Comment croire en la bonne foi des conservateurs, eux qui s’opposent aux consensus de l’Assemblée nationale du Québec sur ces questions?
Comment faire confiance au Parti conservateur pour faire respecter le Québec à Ottawa?
La réponse, c’est que pour faire respecter le Québec à Ottawa, il y a un seul parti, le seul parti du Québec, et c’est le Bloc Québécois.
Ces élections seront aussi l’occasion de soulever une question primordiale :
Dans quelle sorte de société nous désirons vivre?
Les conservateurs de Stephen Harper ont une vision idéologique inspirée de celle de George W. Bush.
Une vision qui conditionne toutes leurs décisions.
N’oublions jamais, jamais, que Stephen Harper voulait entraîner le Canada dans la guerre en Irak en 2003.
Comme George W. Bush, Stephen Harper a tout fait pour saboter Kyoto;
Il défend l’industrie pétrolière plutôt que l’environnement.
Comme les Républicains de M. Bush, les conservateurs de Stephen Harper militent pour la libre circulation des armes à feu, pour la censure, et ils voudraient retirer aux femmes des droits acquis de haute lutte.
C’est cette idéologie que Stephen Harper voudrait imposer sans retenue au Canada et au Québec, en obtenant une majorité.
Nous devons nous interroger sur cet agenda, surtout en ce moment, alors qu’un vent de changement souffle chez nos voisins américains.
Eux qui réalisent aujourd’hui l’impact des 8 années de l’administration Bush.
Voulons-nous répéter les mêmes erreurs en offrant une majorité aux mêmes idéologues, ceux du parti de M. Harper?
Voilà une question centrale pour nous tous qui refusons de vivre dans une société où les riches seraient toujours plus riches et les pauvres, toujours plus pauvres,
Pour ceux qui pensent que nous devons protéger notre environnement plutôt que de protéger les grandes compagnies pétrolières qui exploitent les sables bitumineux,
Pour nous tous qui considérons l’égalité entre les hommes et les femmes comme une valeur fondamentale et non négociable,
Nous qui chérissons notre culture et qui voulons des régions prospères dans tout le Québec,
Nous qui refusons de vivre dans une société violente où les armes à feu sont en libre circulation,
Nous tous qui sommes déterminés à éviter d’autres tragédies comme les tueries de Dawson et de l’École polytechnique,
Nous tous qui refusons de cautionner une politique étrangère belliqueuse, comme c’est le cas en Afghanistan,
Nous tous, qu’on soit jeune ou vieux, homme ou femme et de tous les horizons politiques,
Nous avons le devoir de nous unir pour empêcher les conservateurs d’imposer leur idéologie.
Je vous demande de vous unir derrière le seul parti, au Québec, capable de contrer les conservateurs.
Le seul parti capable d’empêcher une majorité du parti de Stephen Harper.
Le seul parti capable de faire respecter le Québec à Ottawa :
le Bloc Québécois!
Le Bloc représente l’expression de la volonté populaire et ça, en démocratie, c’est crucial.
Les élus de notre équipe ont une seule loyauté et c’est envers les Québécoises et les Québécois.
Nous n’allons jamais sacrifier l’identité du Québec au nom des intérêts du Canada.
Pour notre équipe, c’est le Québec d’abord!
Et ça, c’est vrai tous les jours : avant, pendant et après les élections.
Nous, nous agissons de façon pragmatique, ancrés dans le présent, en restant près des gens.
Notre équipe constitue une opposition solide, qui possède un réel pouvoir d’influence.
Ce qui nous a permis d’obtenir des gains concrets pour les familles québécoises.
Et cette préoccupation pour les familles du Québec, elle est en nous tous les jours : avant, pendant et après les élections.
D’ailleurs, pour faire avancer le Québec, le Bloc Québécois reprend à Ottawa toutes les idées qui font consensus au Québec,
Des idées partagées par tous les partis du Québec – le Parti Québécois, l’ADQ, le Parti libéral, Québec solidaire ou le Parti vert du Québec.
Avec le Bloc, le Québec est en mesure de présenter un front uni à Ottawa,
De faire entendre une voix non partisane, la voix des consensus du Québec à Ottawa.
Pour faire respecter le Québec à Ottawa, il faut une équipe pour qui le Québec passe avant tout.
C’est ça, le Bloc Québécois.
Un parti pour nous faire respecter à Ottawa tous les jours : avant, pendant et après les élections.
Une équipe qui se fait un devoir de tout mettre en œuvre pour faire progresser le Québec dès maintenant.
Parce que chaque progrès, chaque gain obtenu pour le Québec nous rapproche de notre liberté politique, et donc, de la souveraineté.
C'est pourquoi à l’issue de ces élections, le meilleur résultat possible pour le Québec à Ottawa, c’est un grand nombre de députés du Bloc Québécois,
La seule équipe qui peut affirmer, tous les jours, avant, pendant et après les élections :
Présent pour le Québec! »