10 septembre 2008
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Communiqué

Les artisans de la culture se joignent à Gilles Duceppe pour dénoncer les compressions sauvages des conservateurs

4 septembre 2008



Québec, le jeudi 4 septembre 2008 – « Les coupes sauvages des conservateurs dans les programmes culturels se poursuivent. Après s’être attaqués à PromArt, puis à Routes commerciales, ils ont coupé les vivres au Programme national de formation dans le secteur du film et de la vidéo (PNFSFV) et au Fonds des réseaux de recherche sur les nouveaux médias (FRRNM) du ministère du Patrimoine. Voilà qui témoigne éloquemment de l’absence totale de considération du gouvernement conservateur pour les créateurs du secteur des arts. Pis encore, pour eux, tout artiste est suspect, et tous les moyens sont bons pour les empêcher de s’affirmer. Mais le Bloc Québécois ne les laissera pas faire, vous avez ma parole », a déclaré le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, lors d’une conférence de presse conjointe avec des représentants du secteur culturel de la région de la Capitale nationale.

Outre le chef du Bloc Québécois ainsi que les membres de son équipe de candidats et de candidates de la région de Québec, parmi lesquels la députée de Québec, Christiane Gagnon, Gilles Duceppe était accompagné à cette occasion de Carol Cassistat, directeur artistique du Théâtre du Gros Mécano, ainsi que de Jean-Pierre Vézina, vice-président aux finances de la compagnie multidisciplinaire Ex Machina.

« Le Théâtre du Gros Mécano produira deux spectacles en tournée en France le printemps prochain, dont l’un en collaboration avec une entreprise française. La situation est la même en ce qui concerne un projet actuellement en chantier avec une compagnie japonaise, en vue d’août et de septembre 2009, un projet sur lequel nous fondons d’immenses espoirs pour tisser des liens et ouvrir les portes du vaste marché asiatique. Ce genre de partenariat est vital pour des entreprises comme la nôtre puisque ce sont ces collaborations qui permettent de tisser les liens d’où naissent les initiatives du futur. Les coupes annoncées viennent remettre en question l’ensemble de cette dynamique, puisque nous ne savons pas si nous aurons un financement suffisant pour respecter nos engagements de l’an prochain. Nous sommes évidemment très inquiets. Nous travaillons depuis longtemps afin de cultiver ces projets et voilà que l’entêtement à sabrer les programmes destinés à la culture vient nous couper l’herbe sous le pied », a lancé Carol Cassistat.

« Les compressions annoncées sont catastrophiques pour les projets à venir, même pour ceux à court terme. Les conservateurs refusent de comprendre que le développement culturel à l'international, ça s’organise à l’avance. Nous préparons continuellement des projets à l'étranger qui se concrétiseront dans un an ou deux, parfois plus. Sans ce travail de préparation, point de développement et alors, c’est la mort lente pour notre industrie culturelle. Toutes ces compressions nous montrent à quel point les conservateurs, au mieux, se foutent éperdument de la culture. En fait, leur attitude nous laisse plutôt voir qu’ils se méfient de la culture des Québécoises et des Québécois puisqu’elle permet d’affirmer à la face du monde la spécificité de notre nation », a poursuivi Jean-Pierre Vézina.

« Les conservateurs représentent un danger pour la culture. Malgré la pluie de critiques de la part du milieu artistique et de la population contre le projet de loi C-10, qui contient des dispositions donnant au ministère du Patrimoine un véritable pouvoir de censure, les conservateurs restent déterminés à museler les artistes qui ne cautionnent pas leur idéologie. Les conservateurs ne supportent pas de voir des artistes projeter une image à l’étranger qui ne cadre pas avec les valeurs conservatrices. Je ne pensais pas qu’il était possible pour un gouvernement d’afficher autant de mépris à l’égard des arts et de la culture. Qui plus est, le comportement de la ministre du Patrimoine, Josée Verner, est aberrant. Elle est jusqu’à maintenant demeurée complètement absente du dossier et a refusé de commenter les décisions de son gouvernement, témoignant ainsi d’une indifférence et d’un à-plat-ventrisme navrants », a affirmé Christiane Gagnon.

« La région de Québec est touchée par ces compressions qui risquent d’affecter notre capacité d’exporter nos productions culturelles. Qu’il s’agisse d’Ex Machina, du Théâtre du Gros Mécano ou du Musée de la civilisation, pour ne nommer que ceux-là, des ambassadeurs de notre culture vont être privés de moyens dans la réalisation de leurs ambitions. Au-delà des répercussions financières et liées à l’emploi d’artistes et de techniciens de la région, tout le rayonnement de notre culture est limité par ces coupes.Dans ces circonstances, le silence de la ministre responsable de la région de Québec est franchement scandaleux », a poursuivi la députée de Québec.

Empêcher les conservateurs de s’attaquer à la culture 

« Ce genre de décision politique met tristement en lumière la nécessité impérative, pour le Québec, de rapatrier tous les pouvoirs en matière de diffusion culturelle, parce qu’on ne peut assurément pas se fier au gouvernement fédéral pour promouvoir la culture québécoise. Les conservateurs de Stephen Harper sont en train de se bâtir une réputation d’adversaires de la culture. Ça démontre encore une fois à quel point il est nécessaire de mettre tout en œuvre pour empêcher l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire à Ottawa. Les Québécoises et les Québécois doivent élire un maximum de députés du Bloc Québécois qui, eux, croient fermement en nos artisans du secteur de la culture et qui mettront tout en œuvre pour défendre les intérêts de la nation québécoise », a conclu Gilles Duceppe.







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