Bloc québécois

Grosse journée, gros mot

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Photo: La Presse Canadienne /Jacques Boissinot Gilles Duceppe est accueilli par un sympathisant

Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois, a tenu un point de presse à Charlesbourg dimanche, dans ce qui est une journée assez chargée pour lui, comme pour les autres chefs, à deux jours du vote.

S'attachant lui aussi à « faire le plein » de votes, le chef du Bloc a tenu à mettre la population en garde contre la tentation de ne pas voter ou de ne pas se mobiliser pour son parti, car, précise-t-il, un gouvernement conservateur majoritaire demeure possible. Une éventualité que Gilles Duceppe veut éviter, à tout prix.

Parlant en effet de « l'arrogance » d'un gouvernement qui « ne tient pas compte de l'avis de la population », qui fait du « déni de démocratie » en ne suivant pas sa propre règle de tenir des élections à date fixe et qui envisageait de gouverner comme un gouvernement majoritaire même s'il est minoritaire dans un prochain mandat, le chef bloquiste a demandé à la population d'imaginer le scénario en cas d'élection massive des conservateurs.

Un scénario selon lui catastrophique. Gilles Duceppe a sommé le chef conservateur de s'engager clairement à ne pas nommer, comme en 2006, des non-élus au sein de son cabinet si les conservateurs sont reportés au pouvoir.

Il a brièvement critiqué le travail des conservateurs de la région de Québec, et plus particulièrement celui de la ministre du Patrimoine, Josée Verner.

Incrédule sur les boîtes

Au sujet de la disparition de trois urnes de vote par anticipation dans la circonscription de Québec (lire notre nouvelle évolutive), Gilles Duceppe a déclaré qu'il trouvait la situation tout bonnement invraisemblable.

Cela dit, Gilles Duceppe place toute sa confiance dans la démarche du directeur des élections pour que toute la lumière soit faire dans cette étrange affaire.

Un mot

Gilles Duceppe rabroue Luc Harvey

La tournée du chef s'est poursuivie avec une visite du marché public de Sainte-Foy. C'est là que Gilles Duceppe a qualifié le député conservateur de Louis-Hébert Luc Harvey « d'imbécile ».

Celui-ci était allé à la rencontre du chef bloquiste et lui avait crié de parler de son bilan, à quoi Gille Duceppe a répondu : « C'est un imbécile », avant de s'éloigner, en ajoutant qu'il a toujours pensé que M. Harvey était un imbécile puisqu'il se demandait pourquoi le Canada n'était pas dans l'Union européenne.

Des électeurs présents au marché, partisans de l'un ou de l'autre des partis, se sont par la suite disputés.

Rappelons que Luc Harvey a gagné de justesse la circonscription de Louis-Hébert en 2006, avec une majorité d'à peine plus de 200 voix. Récemment aussi, alors que son parti a fait l'objet de vives critiques sur ses politiques en matière de financement de la culture, Luc Harvey a plutôt reçu l'appui de plusieurs artistes dans la région de la Vieille Capitale (lire à ce sujet Des peintres soutiennent Luc Harvey).

Gilles Duceppe poursuit sa tournée avec une visite du local électoral de la candidate du comté de Beauport-Limoilou, Éléonore Mainguy, et y prononce une allocution devant des militants.

« Chaque vote compte »

Lors d'une rencontre avec ses partisans à Lévis, Gilles Duceppe a insisté sur la nécessité d'aller voter pour empêcher l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire.

« Chaque vote compte », a martelé Gilles Duceppe, ajoutant que seul son parti est capable, selon lui, de faire barrage aux conservateurs au Québec et de les empêcher d'obtenir une majorité.

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