Mardi à l'Assemblée nationale française, les députés devaient apporter leur petite pierre à ce que le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a appelé «le grand débat sur l'identité nationale». Une vingtaine d'intervenants sont donc montés à la tribune. Tous ont rivalisé de grandiloquence, invoquant qui Fernand Braudel, qui Victor Hugo, qui Ernest Renan, sans oublier Camus, Michelet et Aimé Césaire. Tout cela pour se retrouver au bout de trois heures devant un hémicycle où il ne restait plus que 12 élus. Même les 320 députés de la majorité présidentielle avaient semble-t-il quelque chose de plus urgent à faire.