La crise financière confirme un point: l'argent papier ne vaut plus grand-chose. Pour venir à la rescousse du système bancaire mondial, les gouvernements n'ont pas hésité à recourir tous azimuts à la planche à billets. Ils n'avaient pas le choix, autrement l'économie mondiale aurait basculé dans la dépression. Mais, ce faisant, nos gouvernements se sont trouvés à cautionner les pires excès auxquels se sont livrées les grandes banques de ce monde. Ce sauvetage s'est soldé par l'injection de plus de dix mille milliards de dollars américains de liquidités provenant autant de la planche à billets que d'une rapide expansion de la dette des gouvernements. Multiplication des produits dérivés, recours inconsidéré à l'effet de levier (des banques européennes vont jusqu'à montrer un ratio d'un dollar de capital pour 60 $ d'actif alors qu'il aurait dû être de 1 $ de capital pour 10 $ d'actif), octrois de prêts hypothécaires à très haut risque et hausse sensible de la masse monétaire destinée à des fins de spéculation, sont autant de calamités qui ont contribué à faire basculer nos économies dans la crise financière et, ensuite, dans la récession.