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C'est un président énergique, volontariste et résolu qui s'est adressé au peuple américain la semaine dernière, un an après son arrivée au pouvoir. Mais c'est un politicien plus réaliste et peut-être un peu désillusionné qui, le lendemain, reprenait son bâton de pèlerin et des accents de la campagne électorale pour aller parler du changement sur «Main Street», ce changement qu'il semble si difficile de concrétiser dans l'univers sclérosé de la politique partisane américaine. Comme disait Claude Ruel, le président sait maintenant qu'«y en aura pas de facile».
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Comment freiner la chute de l'Amérique, ainsi que celle de Barack Obama et de sa présidence?
Les preuves de l'incapacité des États-Unis de se réformer s'accumulent. Embourbés dans deux guerres impossibles à gagner, les idéologues et tacticiens qui ont la main haute à la Maison-Blanche et au Congrès continuent à imposer la force militaire et violente sur des peuples tout à fait indifférents aux «valeurs américaines». Par ailleurs, en dépit de la crise économique, un genre de terrorisme financier s'étend sur le pays: les banquiers et courtiers se trouvent de nouveau enrichis, alors que le chômage augmente progressivement. Corrompus par l'argent de leurs campagnes électorales, les politiciens préfèrent ne pas déranger les Ben Laden qui ont créé des hypothèques pourries et des produits dérivés opaques.
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Maintenant que Barack Obama s'est décidé à intensifier sa folie en Afghanistan, ce serait peut-être le bon moment de réfléchir aux origines d'une stratégie à première vue carrément débile. Je ne parle pas là des objectifs tactiques à court terme poursuivis par les conseillers politiques du président. Pour eux, les archiréalistes, il est évident qu'une augmentation des troupes dans le pays des Pachtounes n'a rien à voir avec la possibilité de gagner quoi que ce soit d'un point de vue antiterroriste ou militaire.