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Enquête sur les habitudes de déplacement - Les transports en commun gagnent du terrain sur l'automobile

Le regain de popularité des transports publics est surtout attribuable aux banlieusards.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Le regain de popularité des transports publics est surtout attribuable aux banlieusards.
Même si le parc automobile dans la région métropolitaine a augmenté de 10 % au cours des cinq dernières années, le nombre de déplacements en voiture a baissé de 1 % et la part des transports en commun a bondi de 15 %. Voilà quelques-unes des grandes tendances observées dans l'enquête origine-destination réalisée l'automne dernier.

À 1 %, la baisse de déplacements en voiture semble modeste, mais pour les dirigeants de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) et des sociétés de transports, il s'agit d'un signe encourageant puisque c'est la première fois en 40 ans qu'on enregistre un recul dans l'utilisation de l'automobile. Pour réaliser l'enquête Origine-Destination, la firme Léger Marketing a sondé les habitudes de déplacement de 66 000 ménages disséminés sur un territoire englobant 141 municipalités. Il s'agit de la 9e édition de cette enquête réalisée tous les cinq ans depuis 1970.

Chaque matin, on observe dans la région 2,213 millions de déplacements, dont 1,402 million se font en auto et un peu plus de 500 000 avec un autre mode de transport motorisé. C'est sur l'île de Montréal que l'on observe la plus importante baisse de déplacements en auto (6 %). Elle est de 1 % à Laval et de 2 % sur la Rive-Sud. En revanche, dans les banlieues de couronnes nord et sud, la part de l'auto a augmenté.

Plus de bus et de métro

De 2003 à 2008, les transports en commun ont connu un regain de popularité. Chaque matin, on compte 427 000 déplacements en train, en autobus ou en métro, soit 55 000 de plus qu'en 2003, ce qui correspond à un bond de 15 %. C'est du côté des banlieusards que l'on observe les changements de comportement les plus notables puisque les hausses sont de 31 % chez les Lavallois, de 19 % chez les résidents de la Rive-Sud et de 40 % et 52 % pour les citoyens des couronnes nord et sud. Pendant ce temps, la hausse n'est que de 10 % pour les Montréalais.

De façon globale, les transports en commun occupent maintenant une part modale de 25 %, en hausse constante depuis 1998, mais ce résultat est moindre que les 29 % enregistrés en 1987.

Le président du conseil d'administration de la Société de transport de Montréal est satisfait de constater que, malgré l'augmentation du parc automobile, l'usage de la voiture a légèrement diminué alors que la part modale des transports en commun a augmenté. «Ça veut dire que c'est "gagnable" et qu'on est capable d'effectuer un transfert modal, a indiqué hier Michel Labrecque. C'est très important parce que, pendant des années, même s'il y avait des gains en termes de déplacements pour le transport collectif, on avait une progression constante de l'automobile.»

Taxe sur l'essence

C'est connu, les transports en commun souffrent de sous-financement chronique. Il y a une dizaine de jours, les maires des villes de la Communauté métropolitaine de Montréal ont convenu d'unir leurs voix pour demander au gouvernement de hausser de 2 ¢ la taxe sur l'essence afin de leur permettre de récolter annuellement 55 millions de dollars. À l'approche du dépôt du budget par son gouvernement, la ministre des Transports, Julie Boulet, a convenu que, pour atteindre les objectifs du Québec en matière de réduction des gaz à effets de serre, il faudrait investir davantage dans les transports en commun. «Je vais laisser mon collègue ministre des Finances faire sa réflexion en fonction des besoins du gouvernement. Moi, j'ai besoin d'argent pour financer les projets de transports en commun, peu importe d'où il vient», a-t-elle commenté.






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  • . HMR Centre de documentation
    Abonné
    mardi 16 février 2010 07h31
    un incitatif pour le transport en commun: bénifice temps, confort,argent
    pour encourager le transport en commun, il faut que le consommateur y retrouve son bénifice... Sauver du temps pas seulement durant les heures de pointes, avoir un confort minimal dans les moments d'attentes surtout l'hiver, et y constater une économie à l'usage qui est notable. Encourager les gens qui font du transport actif serait un incitatif santé... les gens qui se déplacent en vélo, en marchant, en courant. Ces gens contribuent en plus à diminuer les coûts de la santé et ce n'est pas peu dire...

    Une consommatrice de transport santé

  • Marie Mance Vallée
    Inscrite
    mardi 16 février 2010 09h04
    Les enquêtes !!
    Dans cette enquête a-t-on tenu compte de l'arrivée massive d'immigrants à Montréal, soit plus ou moins 50 000/année ou encore 1000/semaine ?

    Les résultats de l'enquête seraient faussés de ce fait?

  • Jean
    Inscrit
    mardi 16 février 2010 09h34
    TEC vs auto : un duel inutile
    Aussi longtemps que le problème du transport des gens se résumera à un duel transports en commun automobile, on fera du sur-place. On peut bien, demain matin, recueillir 5 $ de chaque automobiliste qui franchit les ponts de l'Île et ajouter 500 autobus au parc existant de la STM qu'on ne fera probablement pas avancer le dossier d'un poil.

    Résumer le problème des déplacements régionaux à un duel auto vs autobus-métro-train, c'est très réducteur comme approche, et si on en juge par les résultats, depuis le temps qu'on entend ce discours, peu productif.

    Par ailleurs, si on fait de la voiture la vache à lait des TEC, ne craignez-vous pas qu'on en vienne à prendre soin de la vache ? Voilà une approche qui a des effets pervers.

    Le peu de progrès fait en matière de déplacement urbain au cours des dernières années tend à démontrer que les discours des vendeurs de transport en commun ne sont pas très productifs, pas plus que ceux des politiciens.

  • P M
    Inscrit
    mardi 16 février 2010 10h24
    1987 ?
    Il y a eu quoi avant 1987 pour parler de 29% ?

  • Pierre Samuel
    Abonné
    mardi 16 février 2010 10h43
    Des vessies pour des lanternes...
    Madame Vallée a bien raison de tenir compte que de nombreux immigrants se doivent forcément d'utiliser les transports en commun comparativement à une majorité de Montréalais pour qui la culture de l'auto fait partie de moeurs bien établies. Comme disait l'autre: les statistiques, c'est élastique...

    En dépit des belles promesses de l'ineffable Gérald Tremblay et de son Plan de transport toujours à la remorque des gouvernements supérieurs depuis bientôt une décennie (!), la STM traîne toujours la patte avec ses véhicules bondés aux heures de pointe et clairsemés en journée et fins de semaine. Sans compter les pannes quotidiennes de métro et le manque de courtoisie de nombreux chauffeurs et changeurs!

    Malgré leur apathie proverbiale, les Montréalais ne sont pas dupes, à preuve les boulevards, rues et stationnements congestionnés à toute heure du jour, fins de semaine comprises...

    Gare à nos saltimbanques municipaux, passés maîtres dans l'art de nous faire avaler sans conséquence des vessies pour des lanternes!

  • Francois Jette
    Inscrit
    mardi 16 février 2010 12h52
    On attend toujours le vrai changement
    Ce n'est évident de changer les habitudes des gens, surtout des citoyens qui ont de vieilles habitudes et qui ne souhaitent pas perdre leur confort. C'est en fait tout un défi. L'automobile est bien installée et je ne crois pas qu'il faille s'attendre à de gros changements, à moins de changements drastiques dans nos politiques de transport.

    L'amélioration du système de transport en commun (nouvelles lignes de train, ajout de stations de métro, de lignes de tramways, etc.) doit être aidé par l'instauration de lois qui auront l'effet de restreindre l'usage de la voiture (ex.: péages, usage restreint des autos au centre-ville, taxes supplémentaires sur l'essence, etc.). Parallèlement, instaurer des politiques incitatives afin de réduire le nombre de voitures sur les routes (ex.: incitatifs à covoiturage, à Communauto, favoriser les transports alternatifs comme le Bixi ou le vélo par l'ajout de pistes cyclables sécuritaires, etc.).

    Il y a du chemin de fait. C'est indéniable. Mais face à une population habituée à carburer au principe de plaisir avant tout, il faut user du bâton et de la carotte pour penser réellement changer les choses. Ça se fait ailleurs, pourquoi pas ici?

  • Claude Archambault
    Inscrit
    mardi 16 février 2010 20h50
    Une question à propos des vélos?
    Toutes ces pistes cyclable coute une petite fortune à aménager et à maintenir. Qui paie? Pourquoi pas un retour aux plaque, cela paierait pour l'assurance, (combien de cycliste sont blessés par leur négligence et combien de piétons sont blessé par des cycliste?), le réseau et autre dépenses du réseau. Le cout? Pourquoi pas $35 pour les adultes, $15 pour les enfants avec un maximum de $100 par famille. Pour les services de courrier et les usages commerciaux $100 par an. De plus la plaque pourrait identifier les cyclistes indisciplinés et aider à prévenir les vols.

  • Fernand Trudel
    Abonné
    mercredi 17 février 2010 09h49
    Quand on pige dans mes poches à deux mains
    Le tranport en commun n'est pas rentable, Alolrs on pige dans mes poches d'aurtimobiliste pour payer les idéées vertes.

    Un autobus projette une fumée noire et mal odorante et je remarque que l'autobus empeste l'environnement de beaucoup plus que mon auto avec un silencieuz=x et un catalyseur pour éviter de laisser échapper des GES. Pa s leaàs autobus qui ne font pas leurs frais en plus. Mais la mode verte oblige endettons-nous...

    Je paye 0,02$ le litre pour l'envrionnement en sus des tacàxes sur l'essence normales qui doublentr presque le prix à la pompeé Je paye sur mon immatriculatiomn 30$ par année pour subventionner le tranport en commun. Etr on veut en ajouter encore car les mchants automobilistes doivent disparaitre de la route, ils nuisent et polluent. Mon oeil...

    Quand on aura fini de piger dans mes poches à deux mains au point où écoeuré, je me débarasse de mon auto. Qui va payer pour remplacer cette perte de revenu ? D'autres taxes municipales ou impôts provinciaux ? Même sans auto je paierai encore pour un moyen qui ne fera jamais ses frais...

    Vraiment est-ce une solution économique ???

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