Enquête sur les habitudes de déplacement - Les transports en commun gagnent du terrain sur l'automobile
![Le regain de popularité des transports publics est surtout attribuable aux banlieusards. Le regain de popularité des transports publics est surtout attribuable aux banlieusards.](https://bac-lac.wayback.archive-it.org/web/20100218011443im_/http://www.ledevoir.com/images_galerie/d_45825_59725/image.jpg)
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Le regain de popularité des transports publics est surtout attribuable aux banlieusards.
Même si le parc automobile dans la région métropolitaine a augmenté de 10 % au cours des cinq dernières années, le nombre de déplacements en voiture a baissé de 1 % et la part des transports en commun a bondi de 15 %. Voilà quelques-unes des grandes tendances observées dans l'enquête origine-destination réalisée l'automne dernier.
À 1 %, la baisse de déplacements en voiture semble modeste, mais pour les dirigeants de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) et des sociétés de transports, il s'agit d'un signe encourageant puisque c'est la première fois en 40 ans qu'on enregistre un recul dans l'utilisation de l'automobile. Pour réaliser l'enquête Origine-Destination, la firme Léger Marketing a sondé les habitudes de déplacement de 66 000 ménages disséminés sur un territoire englobant 141 municipalités. Il s'agit de la 9e édition de cette enquête réalisée tous les cinq ans depuis 1970.
Chaque matin, on observe dans la région 2,213 millions de déplacements, dont 1,402 million se font en auto et un peu plus de 500 000 avec un autre mode de transport motorisé. C'est sur l'île de Montréal que l'on observe la plus importante baisse de déplacements en auto (6 %). Elle est de 1 % à Laval et de 2 % sur la Rive-Sud. En revanche, dans les banlieues de couronnes nord et sud, la part de l'auto a augmenté.
Plus de bus et de métro
De 2003 à 2008, les transports en commun ont connu un regain de popularité. Chaque matin, on compte 427 000 déplacements en train, en autobus ou en métro, soit 55 000 de plus qu'en 2003, ce qui correspond à un bond de 15 %. C'est du côté des banlieusards que l'on observe les changements de comportement les plus notables puisque les hausses sont de 31 % chez les Lavallois, de 19 % chez les résidents de la Rive-Sud et de 40 % et 52 % pour les citoyens des couronnes nord et sud. Pendant ce temps, la hausse n'est que de 10 % pour les Montréalais.
De façon globale, les transports en commun occupent maintenant une part modale de 25 %, en hausse constante depuis 1998, mais ce résultat est moindre que les 29 % enregistrés en 1987.
Le président du conseil d'administration de la Société de transport de Montréal est satisfait de constater que, malgré l'augmentation du parc automobile, l'usage de la voiture a légèrement diminué alors que la part modale des transports en commun a augmenté. «Ça veut dire que c'est "gagnable" et qu'on est capable d'effectuer un transfert modal, a indiqué hier Michel Labrecque. C'est très important parce que, pendant des années, même s'il y avait des gains en termes de déplacements pour le transport collectif, on avait une progression constante de l'automobile.»
Taxe sur l'essence
C'est connu, les transports en commun souffrent de sous-financement chronique. Il y a une dizaine de jours, les maires des villes de la Communauté métropolitaine de Montréal ont convenu d'unir leurs voix pour demander au gouvernement de hausser de 2 ¢ la taxe sur l'essence afin de leur permettre de récolter annuellement 55 millions de dollars. À l'approche du dépôt du budget par son gouvernement, la ministre des Transports, Julie Boulet, a convenu que, pour atteindre les objectifs du Québec en matière de réduction des gaz à effets de serre, il faudrait investir davantage dans les transports en commun. «Je vais laisser mon collègue ministre des Finances faire sa réflexion en fonction des besoins du gouvernement. Moi, j'ai besoin d'argent pour financer les projets de transports en commun, peu importe d'où il vient», a-t-elle commenté.
À 1 %, la baisse de déplacements en voiture semble modeste, mais pour les dirigeants de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) et des sociétés de transports, il s'agit d'un signe encourageant puisque c'est la première fois en 40 ans qu'on enregistre un recul dans l'utilisation de l'automobile. Pour réaliser l'enquête Origine-Destination, la firme Léger Marketing a sondé les habitudes de déplacement de 66 000 ménages disséminés sur un territoire englobant 141 municipalités. Il s'agit de la 9e édition de cette enquête réalisée tous les cinq ans depuis 1970.
Chaque matin, on observe dans la région 2,213 millions de déplacements, dont 1,402 million se font en auto et un peu plus de 500 000 avec un autre mode de transport motorisé. C'est sur l'île de Montréal que l'on observe la plus importante baisse de déplacements en auto (6 %). Elle est de 1 % à Laval et de 2 % sur la Rive-Sud. En revanche, dans les banlieues de couronnes nord et sud, la part de l'auto a augmenté.
Plus de bus et de métro
De 2003 à 2008, les transports en commun ont connu un regain de popularité. Chaque matin, on compte 427 000 déplacements en train, en autobus ou en métro, soit 55 000 de plus qu'en 2003, ce qui correspond à un bond de 15 %. C'est du côté des banlieusards que l'on observe les changements de comportement les plus notables puisque les hausses sont de 31 % chez les Lavallois, de 19 % chez les résidents de la Rive-Sud et de 40 % et 52 % pour les citoyens des couronnes nord et sud. Pendant ce temps, la hausse n'est que de 10 % pour les Montréalais.
De façon globale, les transports en commun occupent maintenant une part modale de 25 %, en hausse constante depuis 1998, mais ce résultat est moindre que les 29 % enregistrés en 1987.
Le président du conseil d'administration de la Société de transport de Montréal est satisfait de constater que, malgré l'augmentation du parc automobile, l'usage de la voiture a légèrement diminué alors que la part modale des transports en commun a augmenté. «Ça veut dire que c'est "gagnable" et qu'on est capable d'effectuer un transfert modal, a indiqué hier Michel Labrecque. C'est très important parce que, pendant des années, même s'il y avait des gains en termes de déplacements pour le transport collectif, on avait une progression constante de l'automobile.»
Taxe sur l'essence
C'est connu, les transports en commun souffrent de sous-financement chronique. Il y a une dizaine de jours, les maires des villes de la Communauté métropolitaine de Montréal ont convenu d'unir leurs voix pour demander au gouvernement de hausser de 2 ¢ la taxe sur l'essence afin de leur permettre de récolter annuellement 55 millions de dollars. À l'approche du dépôt du budget par son gouvernement, la ministre des Transports, Julie Boulet, a convenu que, pour atteindre les objectifs du Québec en matière de réduction des gaz à effets de serre, il faudrait investir davantage dans les transports en commun. «Je vais laisser mon collègue ministre des Finances faire sa réflexion en fonction des besoins du gouvernement. Moi, j'ai besoin d'argent pour financer les projets de transports en commun, peu importe d'où il vient», a-t-elle commenté.
Haut de la page