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Un décret sur mesure pour les écoles juives

La ministre admet avoir fait d'une pierre deux coups en changeant le calendrier scolaire

Robert Dutrisac   11 février 2010  Éducation
Michelle Courchesne
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Michelle Courchesne
Québec — La ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, a dû finalement admettre, hier, que les changements apportés au calendrier scolaire qui ouvrent la porte à l'enseignement les fins de semaine visent à donner satisfaction aux écoles privées juives.

Mais la ministre a soutenu que ce n'était pas le seul objectif que poursuit le gouvernement avec le projet de règlement qui a fait l'objet d'un décret publié la semaine dernière. «Je fais d'une pierre deux coups», a reconnu Michelle Courchesne lors d'un entretien accordé au Devoir. Talonnée pour la deuxième journée d'affilée par le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Pierre Curzi, la ministre a fait valoir que «la seule chose qui nous motive [...], c'est de se battre et de lutter pour la persévérance scolaire» et d'apporter de la «souplesse» au calendrier scolaire afin de faciliter la formation professionnelle et technique dans les écoles publiques. Cette nouvelle souplesse fait partie des demandes patronales, a indiqué Mme Courchesne. Elle a répété que «ça n'a rien à voir avec la religion» et avec un «accommodement déraisonnable» consenti aux écoles juives, comme le dénonce Pierre Curzi.

Taillé sur mesure

Or le projet de règlement semble taillé sur mesure pour la mise en oeuvre de l'entente intervenue l'automne dernier entre la ministre et six écoles privées juives orthodoxes, des écoles illégales en ce sens qu'elles ne respectent pas le régime pédagogique en ne dispensant pas tous les cours requis. Dans une lettre dont Le Devoir a obtenu copie et qui est adressée à Mme Courchesne, les six écoles soulignent qu'elles dispenseront «des cours dans les matières visées au régime pédagogique le dimanche». Datée du 29 septembre dernier, cette lettre faisait suite à une rencontre qui avait eu lieu le 14 septembre entre la ministre et les représentants des écoles. Le «ministère partage [leur] point de vue à l'effet que des cours peuvent être dispensés le dimanche malgré l'article 19 du régime pédagogique, compte tenu des exigences imposées par la religion des personnes fréquentant nos établissements», peut-on lire.

Le projet de règlement abolit justement la liste des congés énumérés à l'article 19, levant ainsi l'interdiction d'enseigner le dimanche, notamment, comme l'ont exigé les écoles juives. En outre, compte tenu des nombreuses heures qu'elles consacrent à l'enseignement de la religion, les écoles juives souhaitent donner des cours imposés par le Régime pédagogique durant l'été. «Tel que discuté lors de notre rencontre, des services éducatifs, tels que les cours d'histoire et d'éducation à la citoyenneté, pourraient être offerts durant l'été», soulignent les écoles juives.

La lettre était accompagnée d'un avis juridique du cabinet d'avocats Langlois Kronström Desjardins selon lequel les écoles juives n'étaient aucunement dans l'illégalité, puisque la formulation du régime pédagogique ne prévoit qu'«un certain nombre d'heures à titre indicatif pour certaines matières obligatoires», comme les mathématiques, le français et l'anglais. «Ce n'est pas une norme légale contraignante», soutiennent les avocats. Or c'est précisément ce que vient corriger le projet de règlement. Il précise que le calendrier scolaire doit consacrer de 900 à 1000 heures aux «services éducatifs», dont au moins 720 aux matières obligatoires.

Deux ans de négociation

«C'est sûr que les communautés juives ont négocié; ç'a pris deux ans», a fait valoir au Devoir Michelle Courchesne.

La ministre a rappelé que l'ex-député de Vachon, Camil Bouchard, avait exigé à plusieurs reprises du ministre de l'Éducation à l'époque, Jean-Marc Fournier, qu'il règle la question des écoles privées illégales. En vain. C'est finalement Michelle Courchesne qui a négocié l'entente en vertu de laquelle six écoles juives s'engagent à respecter le régime pédagogique applicable à toutes les écoles du Québec. «C'est une bonne nouvelle; des centaines de jeunes de la communauté juive vont dorénavant apprendre toutes les matières que tous les Québécois apprennent. Ça, le Parti québécois ne l'a pas fait; nous, on l'a fait.»

Pierre Curzi a dit ne pas croire la ministre quand elle affirme que la motivation qui a conduit au projet de règlement n'est pas d'accommoder des écoles juives illégales afin de leur permettre de consacrer autant d'heures qu'elles le souhaitent à l'enseignement de la religion.

«Le problème des ultrareligieux, et quelle que soit leur confession, c'est qu'ils veulent absolument que l'enseignement religieux soit un bloc et qu'il soit en quelque soit lié à l'école. C'est en ce sens-là que je trouve que c'est déraisonnable», a signalé le député de Borduas.

Cet «accommodement déraisonnable» va à l'encontre du principe de «la séparation de l'enseignement de la religion», juge-t-il, et il ouvre la porte à «une reconfessionnalisation partielle d'une partie du système d'enseignement privé».






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  • poisson marie-michelle
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 01h48
    Qui l'eut cru?! Voilà ou mène cette laïcité qui n'en est pas une...
    Alors qu'un Manifeste signé par plusieurs universitaires accuse, à tord, les promoteurs de la laïcité dite "stricte" ou "rigide" de vouloir faire disparaître toute expression de la religion sur la "place publique" voici que le Mels, fidèle au "modèle québécois" de "laïcité ouverte" [aux accommodements religieux ], fait voler en éclats nos repères historiques et religieux traditionnels en faisant abroger l'article 19* de la Loi de l'instruction publique?!
    Ce genre d'aberration prouve qu'il est plus que nécessaire d'adopter une Charte de la laïcité afin que cessent ces tractations insensées entre l'État et des groupes ultrareligieux. Il est plus que temps en effet que les enfants, tous les enfants vivant sur le territoire québécois, aient accès à une éducation adéquate "en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale" tel que stipulé à l'article 1 de la Loi de l'instruction publique.
    Mais attention! Peut-être faudra-t-il un jour songer abolir cet article 1 s'il s'avère être un obstacle aux accommodements ultrareligieux! L'affaire est à suivre; la "laïcité ouverte" [aux accommodements religieux ]nous réserve encore de belles surprises!

    Marie-Michelle Poisson
    Présidente du Mouvement laïque québécois
    www.mlq.qc.ca

    ________________________
    *Loi de l'instruction publique

    Article 19. Les jours suivants sont des jours de congé pour l'élève:

    1° les samedis et les dimanches;

    2° le 1er juillet;

    3° le 1er lundi de septembre;

    4° le deuxième lundi d'octobre;

    5° les 24, 25 et 26 décembre;

    6° les 31 décembre, 1er et 2 janvier;

    7° le Vendredi saint et le lundi de Pâques;

    8° le lundi qui précède le 25 mai;

    9° le 24 juin.

  • Bernard Gervais
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 01h56
    La salade libérale
    J'ai entendu, lors de l'émission LA PÉRIODE DE QUESTIONS ET RÉPONSES ORALES À L'ASSEMBLÉE NATIONALE (Télé-Québec), la réaction de la ministre de l'Éducation quand le député de Borduas, Pierre Curzi, l'a interrogée à ce sujet.

    Comme son « boss » le fait déjà souvent, Mme Courchesne a préféré éviter de répondre directement à la question de son collègue de l'opposition en lui rappelant que ce qui comptait, pour le Gouvernement, était que tous les élèves du Québec puissent recevoir une instruction de qualité axée avant tout sur l'étude des principales matières, et je ne sais quoi encore....

    Les libéraux sont des experts dans l'art de l'esquive !

  • Assez merci
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 05h16
    Incompétance

    Nous sommes loin du Maître chez nous de Jean Lesage.

    Avec les accommodements et le francais qui recule: Ou allons nous?

  • André Loiselet
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 05h58
    À qui le tour?
    À qui le tour, maintenant? Mais il est possible que le ministère soit très strict envers les pratiquants de l'Islam. Aucun passe-droit pour ceux-là. Autant au fédéral qu'au provincial, la tour penche d'un seul côté, celui des politiques américaines pro-sionistes.
    Ce sera pour quand, l'état laïc?

  • VaporZ
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 06h24
    Accomodements logiques
    Ces accomodements déraisonnables "passés en catimini" sont tout
    à fait logiques :

    Faire plaisir à une communauté qui est un généreux donateur du Parti Libéral du Québec.

    Que voulez-vous.

    Il faut bien trouver des sous pour payer le salaire que le PLQ
    ( un parti politique )
    donne à son chef
    ( le premier ministre du Québec ).

    Intolérable !

    Guy LeVasseur
    Rimouski

  • Pierre Marinet
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 07h19
    Fatigue
    Avec toutes ses religions monothéistes. Ils ont pourtant Dieu pour rêgler leurs affaires. Ce n'est asp normal ces arrangements et ces cachotteries en démocratie. Démission?

  • Paul Lafrance
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 07h57
    L'école le samedi
    Pas un accommodement, mon oeil. Je suis contre tout accommodement consenti pour des questions religieuses. Maintenant attendons nous à recevoir des demandes d'accommodements des islamistes, ainsi que des nombreuses religions pratiquées au Québec. Le Parti libéral n'a rien compris. Chaque acommodement nous rapproche du "melting pot", ce que nous ne voulons pas, absolument pas, parce que ce serait la fin du Québec comme société distincte.

  • Robert Aird
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 08h17
    cours de religion le week end et l'ete
    Et pourquoi ne pas faire l'inverse, activitees parascolaires religieuses le week end et pendant l'ete, programme du ministere pendant la saison scolaire?Aucun decret ne serait necessaire, non?

  • Yves Claudé
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 08h18
    Le refus de l’intégration et l’auto-exclusion sociales
    Le gouvernement Charest récidive dans sa dérive multiculturaliste de la pire mouture. La plongée dans la déraison accommodante se poursuit, avec la dissimulation et les faux-fuyants auxquels un pouvoir en déficit de légitimité nous a habitués.

    Conforter le refus de l’intégration et subventionner l’auto-exclusion … est la meilleure stratégie pour fabriquer à l’avance des crises sociales, que l’on sera impuissant à gérer autrement qu’en battant le tambour de la culpabilisation collective de la nation québécoise !

    Nul doute que gouvernement Charest trouvera dans Québec Solidaire un allié, fermement déterminé à faire la promotion d’une « laïcité ouverte » … à n’importe quoi !

    Nombre de citoyens attendent maintenant de l’opposition, et du Parti Québécois en particulier, des positions claires et fermes sur la laïcité !

    Yves Claudé - sociologue
    Montréal, le 11 février 2010
    ycsocio[@]yahoo.ca

  • Roland Berger
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 08h30
    Se taper sur les cuisses
    Marc Ouellet et autres dirigeants de l'Église catholique du Québec sont sans doute en train de préparer leur campagne en faveur d'une reconfessionnalisation des écoles publiques aussi tordue que les privilèges que viennent d'obtenir les six écoles juives illégales. Soyons patients ! Ces messieurs agissant dans l'ombre, ça prend un peu plus de temps. Mais le Québec ne perd rien pour attendre.
    Roland Berger
    St. Thomas, Ontario

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 08h36
    Les enfants: toujours des cobayes...
    Encore une fois, on va traité sur ce forum de ce dossier, dans le sens de M. Curzi sur les ondes télévisuelles, comme une affaire d'accomodements religieux, et comme il l'a dit lui-même, "le bon côté c'est que les enfants vont avoir accès au contenu obligatoire, selon le ministère", et aussi, comme une affaire de manque de transparence et de cachotteries de la part de la ministre.

    Mais les enfants, eux? Ils vont se tapper une journée supplémentaire d'études par semaine, et peut-être devront-ils aussi étudier pendant l'été. Heu... mais ne le faisaient-ils pas déjà, en ce qui concerne le côté religieux... et historique peut-être, lié à leur condition?

    Alors d'un côté, l'école deviendra plus conforme aux droits des enfants (ONU), puisqu'il auront droit, en partie on s'entend, à une éducation visant à en faire des citoyens (libres?) et répondant, en principe à leurs besoins et intérêts... Par contre, cela se fera à leur dépens puisque leur carcan scolaire s'allourdira encore (mais des droits des enfants, qui s'en soucie?). Cela se fera aussi au détriment de cette communauté elle-même, qui sera reliée, une fois de plus, aux accomodements déraisonnables, avec les retombées négatives que ça implique.

    À mon avis une solution, mais ce n'est pas demain la veille, serait, de retirer toutes subventions aux écoles privés religieuse (un début vers autres chose?), et ça... quelle que soit la religion. Ce que garantissent les chartes c'est le droit de pratiquer sa religion et de la transmettre, non? En procédant ainsi, peut-être que par magie les matières obligatoires reprendraient leur vraie place et la religion la sienne, dans le écoles hassidiques? Évidemment non.

    C'est là le problème avec les religions orthodoxes et intégristes, et aussi les sectes, les droits des enfants ne sont absolument pas respectés, et qui s'en soucie, finalement, puisque les enfants sont pour ainsi dire le bien de leurs géniteurs. D'ailleurs, le droit va dans ce sens là, puisqu'on considère maintenant qu'un enfant de quatorze ans peut décider de refuser une transfusion sanguine, au nom de sa religion; l'État ne peut plus intervenir... Bien sûr, on dira qu'il est en âge de consentir, librement.

    Ouais... mais comme à mon avis la religion est, la plupart du temps, comme une sorte de maladie transmise sexuellement, je doute fort de cette liberté-là. Extrémiste comme point de vue? Peut-être...

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 08h43
    Droits des enfants: P. S.:
    Ha oui! M. Curzi, selon l'article ci-haut, dit que cet accomodement déraisonnable (il faut bien choisir ses mots... ) ouvre la porte à «une reconfessionnalisation partielle d'une partie du système d'enseignement privé». Que d'hypocrisie! La porte est ouverte depuis longtemps, peut-être même qu'elle n'a jamais existé: notre laïcité est depuis toujours tellement ouverte!

  • Andre Vallee
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 08h50
    L'électoralisme
    Ce n'est pas la premiière décision du gouvernement llibéral de Jean Charest qui est d'abord centrée sur son électorat traditionnel et sa caisse électorale plus que sur l'intérêt général. Et toutes les arguties et les sophismes ne convaincront personne. Ce gouvernement n'a de cesse de démolir ce qui a fait et qui ferait encore ce que nous sommes et voulons être.

  • Robert Beauchamp
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 08h56
    Traitement de faveur aux écoles juives: prise II
    Vous vous rappelez de la demande de financement à 100% des écoles juives suite à une activité de levée de fonds dans la communauté juive en faveur du parti libéral?
    Et voilà que maintenent la ministre part un ballon politique qui fait la une des journaux depuis quelques jours avec un projet de révision du calendrier scolaire. Branle-bas de combat, chroniques, réactions syndicales, parents déstabilisés, tout ce chichi pour camoufler l'intention réelle qui était d'accorder un calendrier adapté aux demandes d'extrémistes religieux qui refusent systématiquement d'adopter le modus operandi québécois. En fait de malhonnêté intellectuelle, c'est complet. Le catimi intégral est la marque de commerce de cette ministre et de ce gouvernement qui a pour devise:"Éthique-étatique-élastique".

  • Michele
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 09h17
    La France et l'école du samedi
    La France, un État laic, fait l'école le samedi et ce depuis fort longtemps.

  • Vincent Bouchard
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 09h20
    Quelle intolérance!!
    Quelle intolérance!!
    Je n’en crois pas mes yeux!
    Mais qui cela dérange-t-il si des membres de la société québécoise choisissent de donner un enseignement religieux à leurs enfants ?
    Est-ce que cela me dérange si des enfants vont à l’école le dimanche ?
    Qu’est-ce que cela change pour moi ?

    Arrêter de parler d’accommodement déraisonnable chaque fois que l’accommodement a un contenu religieux !

    Pour moi, le fait que des Juifs Hassidiques puissent vivre à Outremont tout en respectant leurs valeurs et leurs croyances (et sans m’imposer ses mêmes valeurs ou croyances) est le symbole que MA liberté est garantie !

    Si cela dérange quelqu’un, qu’il quitte le Québec.
    Si les petits-bourgeois d’Outremont sont antisémites, qu’ils aillent ailleurs… Je suis prêt à reprendre leurs belles maisons, car je n’ai aucun problème à côtoyer les Juifs Hassidiques, même avec leurs coutumes !

    Si les petits-bourgeois Canadien français veulent imposer à nouveau leur société de contrôle, LÀ je vais réagir.
    Nos parents ont mis dehors les jésuites en 1959. Il n’est pas question que les Ayatollahs de la laïcité viennent nous dire comment penser ou comment vivre !

    Il est temps de défendre les libertés dans un Québec libre !

  • Pierrette L. Ste Marie
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 09h58
    Politique
    Tout n'est que politique électoraliste.
    Le bien des enfants ne remplit pas les goussets nécessaires aux élections .

  • michel lebel
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 10h27
    Du calme, mais quelques points à clarifier.
    Il n'y a pas de quoi partir en peur! Mais il faudrait clarifier quelqies points: ces institutions juives ont-elles accès au diplôme officiel d 'études secondaires? Leurs élèves subissent-ils les examens obligatoires du Ministère pour certaines matières? Je veux bien qu'on rende plus souple le calendrier scolaire, mais il faudrait que ces élèves juifs suivent, en nombre d'heures suffisant, les matières de base du programme du Ministère. Je veux bien qu'on acorde beaucoup de place à l'enseignement religieux, mais pas au détriment de l 'acquisition des connaissances séculières nécessaires au développement personnel et à la vie en la société canadienne, y inclus évidemment la société québécoise. Il n'est pas question toutefois d'évaluer le degré d'intégration de ces jeunes juifs à la société. Pour tous et chacun, ceci demeure un choix personnel, sauf pour les règles imposées par l'État dans une démocratie.

  • Bernard Gervais
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 10h37
    Des accommodements raisonnables électoralistes !
    À l'automne 2009, la ministre Yolande James a tenté de nous en passer « une p'tite vite » avec son projet de loi 16 concernant les accommodements raisonnables dans les différents services offerts par son gouvernement. Cependant, celui-ci a alors provoqué un tel tollé que Jean Charest a été forcé de l'envoyer aux calandres grecques.

    Maintenant, Mme Courchesne tente de faire la même chose avec son décret. Les libéraux sont prêts à tout pour satisfaire leurs électeurs les plus fidèles !

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 10h45
    À Vincent Boucahrd et Michele:
    On dirait que vous ne savez pas lire!

    Il ne s'agit pas ici d'une école du samedi ou du dimanche consacrée à la religion, mais au contraire, d'écoles qui enseigne la religion et matières connexes 5 jours par semaine, et qui là sont forcé d'ouvrir aussi le dimanche pour les matières exigées par le ministère de l'Éducation, et tout ça en partie grâce aux impôts des contribuables, et au mépris des lois et du respect des droits des enfants, dont tout le monde se fouent, y compris vous-mêmes. Selon la charte internationale des droits des enfants (ONU) ils ont droit, entre autres, à une éducation respecteuse de leur besoins et de leur intérêts, à être éduqué en tant que citoyens libres, et non pas seulement qu'en tant qu'immam, ou rabin, ou encore femmes soumises.

    Comprenez bien que ces enfants-là ne seront jamais des artistes, des professeurs, sauf, les garçons, pour enseigner la thora ou le coran, ou des journalistes. Maudit que c'est beau votre définition des droits vu sous cet angle-là!

  • Pierre Dumais
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 10h51
    Pour quand la charia?
    C'est n'importe quoi avec ce piteux gouvernement. Allez-vous vous en débarrassez une fois pour toute.

    Il ne reste que la charia maintenant.


    Pierre Dumais
    Laval

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 11h04
    Correction:
    J'aurais du écrire des hommes et des femmes soumis. Quelques très rares personnes réussissent à s'en sortir, tel qu'on a pu le voir dans un excellent documentaire présenté a Grands reportages: mais ce n'est jamais facile de s'échapper d'une prison intérieure fermée à double tour, que V. Bouchard appelle innocemment liberté...

    La liberté des disciple de James Jones, on me dira que l'exemple est grotesque... ben, pas tant que ça, vous y auriez sûrement cru.

  • poisson marie-michelle
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 11h07
    Une boîte de Pandore
    À partir du moment ou ces écoles engageront des professeurs dûment qualifés et donc, par conséquent, pas nécessairement de confession juive, comment ces professeurs pourront-ils être assurés de pouvoir profiter des congés fériés officiels? Qu'est-ce qui va prévaloir? Le projet pédagogique particuler de l'école ou les normes du travail?

    Comment pourrons-nous assurer, même minimalement "l'intégration sociale" ( LIP art.1) de ces enfants qui ne seront même pas tenus de respecter les congés liés aux fêtes nationales ou à des événements civiques importants?

    Certains se souviennent de la controverse liée au financement à 100% des écoles de "culture juive". Ce fut en effet la première fois que l'on entendit un ministre de l'éducation du parti Libéral, M. Reid (celui qui voulait abolir les Cégep...), parler de religion en terme de "culture" et ainsi confondre sciemment et irrémédiablement les problématiques de laïcité ( déjà assez complexes en elles-mêmes!) aux problématiques d'intégration interculturelles.

    D'ailleurs le Comité sur les affaires religieuses préparait déjà en 2005 le terrain pour la venue de ce nouveau cours d'Éthique et CULTURE RELIGIEUSE qui travestit l'ancien enseignement religieux en enseignement "culturel" des religions. http://www.mels.gouv.qc.ca/affairesreligieuses/CAR

    À l'époque, il était assez évident qu'un tel financement à 100% aurait créé un précédent avantageux pour les écoles privées catholiques.

    http://www.vigile.net/Un-silence-revelateur

    Cette hypothèse du "précédent avantageux" serait probablement encore valable pour le cas qui nous occupe aujourd'hui, reste à comprendre de quelle façon...

    Marie-Michelle Poisson

  • Frederic Julien
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 11h18
    Intolérance? Là n'est pas la question...
    M. Bouchard, j'ai bien peur que vous ne saisissiez pas les véritables enjeux ici...

    Les gens qui se sont exprimés avant vous dans cette tribune ne sont pas intolérants : ils s'inquiètent avec raison de l'érosion de la Loi et du principe de laïcité cher à une majorité de Québécois, et ce à la faveur de compromis conclus derrière des portes closes avec des groupes minoritaires organisés en lobbies, par ailleurs contributeurs du parti au pouvoir...

    Les enjeux ici sont donc le respect, par nos élus, de la Loi, du bien commun, de l'éthique en politique et de la transparence.

    Alors de grâce, épargnez-nous les vieilles rengaines sur la prétendue intolérance des Québécois, lesquelles ne reposent sur rien autre qu'une mauvaise interprétation de leur modèle de société, plus près, certes, du modèle français que du multi-culturalisme anglo-saxon (un modèle qui est en crise à l'heure actuelle, soit dit en passant).

    À propos de l'école le samedi, ça existe aussi au Québec, Mme Michèle, mais pour l'enseignement des langues maternelle des allophones. Mais cette fois, la différence est de taille puisque ce sont les matières obligatoires, et qui plus est celles qui sont propres à générer un sentiment d'appartenance à la société québécoise (histoire, éducation à la citoyenneté), qui sont reléguées hors du calendrier scolaire normal, soit le dimanche et durant l'été (entre nous, ce n'est pas sérieux...)

    Quel message cela envoie-t-il aux jeunes Juifs? Cela va-t-il dans le sens de l'intégration sociale (art. 1 de la Loi sur l'instruction publique) et du bien commun? Voilà les vraies questions à se poser. Et en toute logique, si la réponse est «non», l'État ne devrait pas cautionner ni financer de telles pratiques.

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    jeudi 11 février 2010 11h21
    M... correction de correction:
    Je voulais dire Jim Jones et non pas James. Ha! Je m'emporte. Mais je m'en porte très bien.

    Et à Mme poisson et autres: ne parlez pas au futur: il y a des décennies que ça dure, sous tous les régimes de gouvernement.

  • Fernand Ouellet
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 12h01
    Pourquoi modigier le régime pédagogique du primaire et du secondaire
    «La ministre ministre a fait valoir que «la seule chose qui nous motive [...], c'est de se battre et de lutter pour la persévérance scolaire» et d'apporter de la «souplesse» au calendrier scolaire afin de faciliter la formation professionnelle et technique dans les écoles publiques. »

    Si c'est le cas pourquoi ne pas modifier uniquement le régime pédagogique de la formation des adultes et celui de la formation professionnelle. Pourquoi modifier également celui de l'éducation préscolaire, de l'enseignement primaire et secondaire?

    Poser la question c'est y répondre.

    Pour en finir avec ces acrobaties, je suggère de mettre fin aux subventions aux écoles privées religieuses. De cette façon, l'État n'aura plus à négocier et ce sera équitable pour les parents qui envoient leurs enfants à l'école publique.

    Je m'explique. Je crois qu’il y a au Québec un consensus social pour reconnaître que l’État québécois, conformément aux Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés de la personne et par souci de neutralité, doit interdire l’enseignement d’une religion à l’école publique au détriment des autres religions.

    C’est ce qui explique que le législateur, à l’article 240 de la Loi sur l’instruction publique, a interdit aux écoles publiques subventionnées à 100% de se doter d’un projet éducatif de nature religieuse. Par contre, l’État passe sous silence cette interdiction dans la loi sur l’enseignement privé et il subventionne à 60% des écoles privées ayant une mission religieuse clairement identifiée à une religion au détriment des autres religions. On estime qu’entre 80 et 90% des écoles privées subventionnées au Québec ont une mission religieuse.

    Imaginons un village fictif au Québec où tous les parents seraient de bons catholiques pratiquants. Les parents catholiques qui ont les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école privée catholique du village peuvent permettre à leurs enfants de vivre leur foi catholique à l’école et même de profiter d’un enseignement religieux. Les parents qui, par choix ou faute de moyens financiers, envoient leurs enfants à l’école primaire publique du village ne peuvent pas, conformément à la loi, doter leur école d’un projet éducatif catholique conformément à leurs convictions.

    Je considère qu’en agissant ainsi l’État n’accorde pas à ces deux groupes de citoyens une égalité de statut en fonction de leurs convictions religieuses.

    En conséquence, le législateur doit mettre fin, au cours des cinq prochaines années, à ses subventions à toutes les écoles privées ayant une mission religieuse ou un programme d’enseignement religieux ou un projet éducatif religieux ou offrant une formation religieuse ou véhiculant une tradition religieuse ou étant la propriété partielle ou totale d’un groupe religieux.

  • Normand Carrier
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 12h03
    Ajout aux commentaires de Céline Massicotte .....
    Suite aux commentaires a messieurs Bouchard et Lebel , il faudrait spécifier que seul l'enseignement de la Torah s'effectue cinq jours semaine ! Cette illégalité lui était reprochée pas le ministère car les langues , sciences et mathématiques n'y étaient pas suffisemment enseignées ce qui rendaient ces écoles juives illégales car subventionnées par l'état en ne respectant pas le programme exigé . Ceux qui parlent de liberté ne réalisent pas que les Hassidims vivent essentiellement en ghetto ne se mêlant pas d'aucunes facons a leurs voisins et les témoignages nombreux ont fusés dernièrement !
    Ceux qui invoquent la liberté devraient se demander pour qui ? Pas pour les membres de la communauté mais une liberté pour les drigeants de garder leurs ouailles sous leur joug ! Pourquoi les musulmants n'exigeront pas les mêmes privilèges et multiplier les ghettos et défavoriser l'intégration des communautés ! Pas très longtemps en Ontario , la commission Byrd recommendait l'approbation des tribubaux islamiques pour régler les divorces des musulmants ....Ceux qui n'y voient que liberté souffrent d'aveuglement volontaire ....

  • Lopez Alfredo
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 12h50
    le totalitarisme tranquille
    Mme Marie-Michelle Poisson :

    En quoi cela vous affecte-t-il que des citoyens "ultrareligieux" aillent à l'école les dimanches, ou à ce compte-là, en quoi cela affecte qui que ce soit? Personne ne vous oblige, vous, de choisir vos jours de travail, ni l'enseignement qu'on dispense à vos enfants. Mais vous, vous voulez aller "gérer" le quotidien des autres, à travers des normes uniformes qui homogénisent les comportements. Disons-le clairement: ce que vous voulez, en pratique, c'est imposer VOS valeurs particulières aux autres. Que feriez vous si vous vous trouviez à la place de l'autre? Si la majorité imposait à vos enfants l'enseigement de leur convenance, par exemple, une éducation "pieuse"? Ne seriez vous pas révoltée? Regardez-vous dans le miroir, madame, et vous verrez ce que dit le commentariste suivant, qui nous fournit une excellente caricature de votre attitude:

    "Assez merci" décrie en effet l' "Incompétance" du gouvernement, puisque "Nous sommes loin du Maître chez nous de Jean Lesage." Mais c'est n'importe quoi! Primo: les accommodements raisonnables sont 100% "Made in Québec". Secundo: ce qui vous irrite au plus haut point ce n'est pas de ne pas être "maìtres chez nous" --c'est de ne pas être des "maîtres CHEZ LES AUTRES"! En espagnol, on appelle ça la "loi de l'antenoir" ("le gros côté pour moi, le petit pour toi"). Pourquoi vous ne reconnaissez pas aux autres le même droit que vous réclamez pour vous?

    Ces gens qui ne tolèrent pas la liberté des autres sont ..eh bien.. intolérants! Vous n'avez pas honte?

  • Philippe CAUCHI
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 12h52
    PAUVRE MONSIEUR CURZI.
    Un mauvais acteur reconverti en un politicien amateur.

    Laissez donc tranquille les écoles juives.

    Le danger n'est pas......J'espère que vous comprenez l'allusion.

    Philippe CAUCHI

  • Minona Minona
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 13h03
    Moi, ça me dérange
    Ça me dérange que des écoles confessionnelles subventionnées par les deniers publics ne respectent pas le cursus scolaire obligatoire alors que les autres écoles le font sans faire d'histoire.

    Ça me dérange qu'on préfère priver des enfants vivant déjà en vase clos de leurs derniers lambeaux de liberté (au fait les juifs hassidiques interdisent à leurs enfants de fréquenter les autres enfants, alors ils n'ont pas leçon de tolérance à donner).

    Ça me dérange de savoir que ces enfants ne pourront jamais s'adapter au monde extérieur tant il leur manquera des bases essentielles, (on ne peut pas coincer toutes les matières obligatoires dans les seules fins de semaine ou même l'été).

    Ça me dérange qu'on redessine le calendrier scolaire de tout un peuple pour acheter des votes et parce qu'on a peur de déplaire à une minorité dans une minorité (les juifs hassidiques ne constituent que 10% de la communauté juive qui est majoritairement composée de gens qui acceptent de faire partie de notre monde que nous).

    Ça me dérange qu'on préfère déplacer les matières académiques plutôt que la matière religieuse qui prend déjà toute la place

    Enfin, ça me dérange que la laïcité québécoise ressemble de plus en plus à une pomme dévorée de l'intérieur par un ver et à laquelle il ne reste plus que la pelure.

  • cardinal
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 13h33
    La courte-vue des péquistes et assimilés.
    Allons, un peu de calme, votre cause est perdue d'avance puisque l'on peut voir se profiler à l'horizon nul autre que Julius Grey le bon apôtre qui va avancer que la mesure de la ministre est conforme à la charte, qui comme sait tout un chacun reconnaît la nécessité de la vie en fonction d'un Dieu, certes imaginaire mais combien pratique.
    Et qui pourra défendre l'option souverainiste si il est reconnu par les tribunaux qu'elle consacre avant tout la discrimination envers un groupe non seulement minoritaire, mais encore mieux un groupe religieux minoritaire...
    C'est comme le bouton d'acné sur le bout du nez des adolescentes qui finira bien par sécher!
    Il y a autre chose que ça dans la vie que le nombre d'heures d'école en fonction du jour de la semaine, comme par exemple le nombre d'heures effoirées devant l'écran d'ordi ou de télévision.
    C'est tout aussi savoureux que la remarque de Bernard Landry d'aujourd'hui qui voit en Vadeboncœur le chantre de la nécessité du syndicalisme.
    Il n'a certainement pas dû lire les revendications du syndicat des médecins spécialistes...
    Pourriez pas réfléchir avant de gueuler ces insanités qui vous plombent irrémédiablement, vous et votre cause?
    Comme disent les anglos : if you can't beat them...

  • Claude Daigneault
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 13h41
    L'examen de conscience
    Tous ceux qui ont voté, aux dernières élections québécoises, pour ce gouvernement de pleutres devraient aujourd'hui avoir suffisamment honte pour se mettre une burkha sur le dos pour ne pas se faire reconnaître. Ça ferait un méchant tableau dans les rues de la métropole.
    Et chacun d'eux devrait faire un examen de conscience, un peu sur le mode de celle de Serge Grenier (des regrettés Cyniques). "Étais-je soûl en allant voter ?", "Me suis-je trompé de candidat ?", "Avais-je l'espoir que Jean Charest et ses ministres n'étaient pas aussi intellectuellement malhonnêtes ?", "Au fait, ai-je voté ? M'en rappelle pu...".

    Le Québec est devenu tellement triste à vivre qu'il faudrait faire renaître le Parti Rhinocéros. Ceux que PET appelait les "fous du roi" ou probablement les "court jesters" vu que c'était un "bilingue intégral".

    Le seul espoir qui reste c'est que le peuple ait la mémoire longue, suffisamment longue pour se rendre jusqu'aux prochaines élections. Alors, comme le chantait Brassens "s'y a des coups de pied au c... qui s'perdent, cui-là touchera son but".

  • Polux
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 14h04
    Abus d'enfants
    En marge de l’éditorial de Marie-Andrée Chouinard du 9 février, j’écrivais ce qui suit :

    « Quand rien de fondamental ne justifie le changement, on ne peut que s’interroger sur le motif. Et le motif fourni, est bien peu crédible en l’occurrence. Il faut croire que le ‘harperisme’ est à la mode. Toutes les excuses sont bonnes, ici pour ouvrir encore plus la porte aux accommodements pluralistes. Est-ce raisonnable?»

    La ministre vient de me donner raison. Encore une fois, l’État va permettre à des extrémistes religieux d’exercer leur mainmise sur le développement intellectuel d’enfants sans défense. Quelle tristesse!

  • Godefroy
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 14h26
    Education obscurantiste
    Mme Courchesne, nous ne ramerons pas dans votre galère ministérielle dirigée ou influencée par des coteries de faux prophètes et des cléricaux au-dessous de tout. Nous n'avons pas été éduqué ainsi et tous nos enfants ne le seront pas.
    L'obscurantisme confusionnisme aliénant : Dieu non merci.

    En tant que femme, cette citation devrait vous faire réfléchir:

    "Les trois monothéismes - je dis bien les trois - professent fondamentalement une même détestation des femmes, des désirs, des pulsions, des passions, de la sensualité et de la liberté, de toutes les libertés. Qu'on n'aille pas s'exciter sur la pertinence ou non de l'enseignement du fait religieux à l'école, l'urgence, c'est l'enseignement du fait athée."

    Michel Onfray

  • Vernier Pierre
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 14h49
    Éducation et religion
    L'éducation, ca ne s,achète pas, on paye pour mais pour l'avoir, pas besoin d,aller à l'école nécessairement. Il faut Y METTRE L'EFFORT ET LE TEMPS SURTOUT À LA MAISON.
    En lisant plus haut, une question fait surface: Considérant le modèle Québécois (c'est quoi au juste?), pourquoi faut-il une école laique ou religieuse?
    Il serait bien plus simple de demander: Dieu existe t-il et si oui (ou non), comment peut-on le prouver? En ce cas, nous serions justifiés de continuer le débat parce que :
    1- S'Il n'existe pas, il n'y a pas de problème.
    2- S'il existe, il doit se dire, quelle confusion, il n'y a pas deux personnes qui me voient de la même manière!
    Peut-etre que peu de gens ont une éducation religieuse de qualité. Alors, pas étonnant qu'il y ait tant de dieux et autant de faux dieux!
    Je ne ferais pas confiance à un politicien, surtout de gauche pour me guider sur l'éducation religieuse. Je ne ferais pas nécessairement confiance a un groupuscule ultra religieux juif pour me diriger vers Dieu, ayant eux-même nié et crucifié le Christ.
    Alors que faire? Si la religion existe, elle répond à un besoin. Trop d,arnaqueurs sont dans le chemin pour dénouer l'impasse. L'église Catholique n'enseigne rien de cewwe qui est dans la Bible excepté qu'elle utilise des symboles auquel peu de gens comprennnent la signification. Vous aimez aller à la messe, vous?
    Mais la Bible dit que les Oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs et sont donc dans la Bible. Une BONNE éducation religieuse DOIT être basée sur la Bible et non pas sur des qu'en-dira t-on.Les JUIFS ont donc un role à jouer dans l'éducation religieuse.Même des Québécois.
    Et remarquez que les Juifs sont en général mieux éduqués, mieux élevés et plus riches que nous en moyenne. L'éducation et ceci inclut la religion y a beaucoup à voir.
    En ce temps -là, chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 17;6).Peut-etre faudrait-il que nous faisions notre propre éducation plutot que de se fier à un gouvernement qui n'y entend rien, basé sur une loi elle meme basée sur un calendrier RELIGIEUX CATHOLIQUE! (articles 19. 1,5,6, 7, 9 de la Loi sur l'instruction publique) voir plus haut...

  • SusanK
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 14h57
    @ CARDINAL
    Tant et aussi longtemps que ce n'est pas l'argent de mes taxes qui finance l'horaire et le curriculum de ces écoles, ils peuvent aller à l'école lorsqu'ils veulent. Par contre, si c'est mon argent durement gagné qui leur permet d'être différents des autres, là, je m'y oppose.

    Comme Mme Massicotte a dit, moi aussi, je suis totalement contre toutes formes de subventions aux écoles privées. Ces écoles ont assez d'argent, ils n'ont pas besoin du nôtre.


    Entretemps, s'ils veulent consacrer le gros de leur horaire à un curriculum religieux, qu'ils le fassent. MAIS PAS À MES FRAIS!

  • Léonard Sauvageau
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 14h58
    Accroc à la lot de base (19)
    Peut-être autosera-t-on le même péché à qui voudra bien se l'acheter,.... du ngouvernement actuel, pour le 24 juin.

  • Minona Minona
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 16h01
    Le dur apprentissage de la liberté
    Un reportage d'Éric Scott, "Quitter le bercail", diffusé il y a peu de temps à Radio-Canada, montrait 5 jeunes adultes issus de la communauté juive hassidique de différents endroits, ici et aux États-Unis notamment et qui ont quitté cette communauté parce qu'ils avaient le sentiment qu'elle les étouffait et qu'ils en avaient assez qu'on l'on veuille contrôler chacun des aspect de leur vie du lever jusqu'au coucher, (inclusivement!)

    Un exemple banal parmis tant d'autre: les enfants hassidiques se font rabrouer s'ils se frottent les yeux en se levant car leurs mains sont considérées comme souillées durant la nuit et elles doivent être purifiées. Tout est codifié, de la façon de lacer ses chaussure jusqu'à la manière de manger. Ne parlons même pas de loisirs ou de fréquentations amicales ou amoureuses, impossibles hors de la communauté, même pour les enfants.

    Souvent les jeunes qui quittent la communauté se sont brouillé avec leur famille ou plutôt leur famille s'est brouillée avec eux. On a tout de même vu un rabbin âgé, très doux, qui aime et fréquente encore ses deux fils même s'il est triste de leur départ. Par contre, deux soeurs et leur mère se sont fait jeté des pierres et on a tenté d'incendier leur maison pour les obliger à partir avec leur mère (l'une des filles avait osé sortir en pantalon à quelques reprises!) Un jeune homme ne voit plus ses deux enfants après avoir quitté son épouse (mariage arrangé) et s'être fait renié par sa famille.

    Ces jeunes ont tout à apprendre, à commencer par la liberté de faire quelque chose, n'importe quoi, qui n'est pas obligatoirement dicté par la religion. C'est difficile pour nous d'imaginer ce que ce doit être, de ne même pas pouvoir lacer sa chaussure gauche avant sa chaussure droite sans se sentir coupable! Tout ce que nous faisons sans y penser, eux le font en luttant sans cesse contre leur éducation.

    Le gouvernement ne devrait pas favoriser et financer un système aussi répressif qui interdit toute individualité et toute personnalité à ses membres. La liberté de paie cher dans les branches les plus fanatiques des religions. Laissons à ces enfants leurs fin de semaine et leurs vacances. Ils vivent peut-être leurs derniers moments de liberté même s'il s'agit de liberté surveillée.

    Plus personne ne prendra notre laïcité déjà pleine de trous au sérieux si nous laissons les religions et les sectes agir comme s'ils ne faisaient pas partie du même monde que nous. Ce n'est pas parce que la communauté hassidique ne fait pas prosélitisme qu'il faut leur donner des privilèges particuliers.

  • Rob
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 16h21
    VIVEMENT UNE CHARTE DE LA LAICITÉ AU QUEBEC..
    qui serait adoptée par le gouvernement suite à une large consultation publique incluant les régions,consultation éclairée, démocratique, non partisanne.Ce serait un geste politique intelligent.qui tiendrait compte des leçons de l'histoire et aussi de l'avenir de nos enfants , de tous les enfants .

  • Marie-Eve Perron
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 16h33
    Des privilèges? Une punition, plutôt...
    Suis-je la seule à trouver que cette décision n'est pas prise en prenant compte du point de vue des élèves de ces écoles ? La loi n'est-elle pas là pour encadrer leur enseignement, justement, et leur donner une éducation correcte ? Les jours de congés ne sont pas un luxe: les élèves ont besoin de cette fin de semaine pour vivre leur enfance en dehors des murs institutionnels. Il me semble que si j'avais été forcée à aller à l'école les dimanches, j'aurais lâcher l'école...
    Encore une décision ministérielle qui ne prend pas en compte le facteur humain...

  • Marie Mance Vallée
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 16h46
    Le mensonge érigé en système
    À mon avis, ce qu'il y a de plus grave dans cette affaire, c'est de devoir constater que la ministre de l'Éducation a menti comme un « arracheur de dents ». Bel exemple pour les élèves dont elle a la responsabité.

    Les politiciens mentent à qui mieux mieux ces temps-ci, sur la Grippe A, sur la Caisse de dépôt et j'en passe... On ne se gêne plus.

    Dehors la ministre et tous ses semblables!

  • Luc B.
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 17h09
    Fausse culpabilité .
    Décidément , c'est difficile pour certains de comprendre que notre société n'est pas fondée sur des bases religieuses !

    Nous avons lutté pendants des décennies pour nous affranchir du joug de la religion catholique qui disait à nos grands parents combien d'enfants ils devaient avoir pour être de bons catholiques , et voilà que ca recommence ... Mais cette fois ci , avec une religion minoritaire ...

    Karl Marx disait : '' la démocratie est l'oppression de la majorité par la minorité .'' Ce n'est qu'au 20 siècle qu'on en comprend réellement la portée !!!

    De quel droit , une religion donnée , se mérite t'elle les faveures de nos élus ? Qu'a donc la religion juive orthodoxe , pour être aussi bien respectée au Québec ? En tant que société démocratique , ne devrions nous pas traiter toutes les pratiques religieuses sur un même pied d'égalité ? Si tel était le cas , le vaudou haitien , l'excision afriquaine, et la lapidation arabe , devraient alors être choses communnes ... Pourquoi pratiquer la démocratie à la pièce ?!?!?

    Notre malaise , est un malaise historique ... En effet , les atrocitées de la seconde guerre mondiale, sont encore bien présentes à notre esprit . La communauté juive internationale le sait bien et en profite depuis des décennies ... Le peuple canadien , et québecois , n'a pas à se sentir coupable de son passé ! Nos grands parents n'ont pas été des bourreaux , mais bel et bien de valeureux libérateurs !!! Cessons d'agir comme un peuple qui a quoique se soit à se reprocher ! Soyons fièrs de notre passé , et cessons de culpabiliser pour les actes commis par d' autres ! Les parents de nos parents ont versé leur sang et celui de leurs enfants pour libérer le peuple juif ! Alors , qui doit quoi à qui d'après vous ?

    Notre sociètè doit être une société inclusive , mais notre culture doit dominer toute autres cultures immigrantes . Sans sombrer dans la répression de la différence , faisons au moins respecter nos valeures culturelles de base ! Karl Marx était un utopiste rêveur , mais aussi parfois un visionnaire hors du commun . Je cite : '' La religion est l'opium du peuple !'' ...

    Pendant que nos patriotes combattent pour la liberté outre mer , nos élus morcellent notre propre territoire culturel pour en faire don à des minorités religieuses .Être quebecois, ce n'est pas que résider sur cette terre ! Cela devrait aussi être ''habité'' par son passé, ses valeures ancestrales, et ses choix de société actuels ! La démocratie devrait se vivre sans aucune contraintes religieuses . C'est la voie que nous avons choisie avec nos parents et grands parents .Ceux qui n'acceptent pas cette prémisse de base , n'acceptent pas d'être de vrais québecois ! Notre culture ''de base '' ne doit pas devenir une courte pointe sous laquelle seront protégés les ultra fanatiques, et intégristes de ce monde !!!! Faisons de notre territoire culturel un ensemble de gettos religieux , et nous en récolterons les fruits plus tard ... La paix sociale , ne sera plus qu'un doux souvenir ...

  • Augustin Rehel
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 18h18
    Le retour des accommodements
    Le retour des accommodements


    Alors que nous croyions tous que les accommodements étaient choses du passé, voilà que des ententes en catimini avec des écoles juives qui ne respectent pas le régime pédagogique des écoles de l'ensemble du Québec. En guise d'explication, la ministre affirme: «... la seule chose qui nous motive [...], c'est de se battre et de lutter pour la persévérance scolaire». Mais elle oublie de préciser que cette ardeur toute nouvelle à la cause éducative ne vise que six écoles juives de Montréal.

    Le gouvernement Charest a oublié, quelque part, qu'il ne peut y avoir qu'un seul régime pédagogique pour l'ensemble des élèves du Québec, et que tout accommodement, surtout sur la base de la religion, est inacceptable. Si les écoles juives ont l'autorisation de la ministre de dispenser des cours d'enseignement religieux dans leurs écoles, tous les dimanches, sur quelle base la ministre refuserait aux parents catholiques ou musulmans l'autorisation de dispenser des cours d'éducation religieuse confessionnelle dans toutes les écoles du Québec ?

    Une fois de plus, une fois de trop, le gouvernement Charest, par sa gestion à la petite semaine, au cas à cas, sans cohésion et sans cohérence, ouvre la porte au retour des accommodements tels que dénoncés par l'ensemble des Québécois avant la mise sur pied de la Commission Bouchard-Taylor. Il ne faut surtout pas que la gestion gouvernementale permette des modifications ciblées au régime pédagogique, ce qui irait à l'encontre du principe d'égalité pour tous.

  • Minona Minona
    Inscrite
    jeudi 11 février 2010 18h39
    Mal élevée mais libre
    @Pierre Vernier

    "Et remarquez que les Juifs sont en général mieux éduqués, mieux élevés et plus riches que nous en moyenne."

    J'ai peut-être été mal élevée par mon "horrible" mère catholique et pas riche mais elle au moins ne m'interdisait pas de jouer avec les enfants qui n'étaient pas baptisés.

    Les jeunes que j'ai vu dans "Quitter le bercail" (voir mon précédent message) étaient bien élevés avant de quitter la communauté hassidique. Tellement bien élevés qu'ils pouvaient à peine aller aux toilettes sans consulter la Torah pour savoir comment le faire "dans les règles".

    Maintenant agnostique, je ne pourrais jamais élever des enfants dans le rejet des autres et dans la phobie permanente du pécher imaginaire.

  • Jean de Cuir
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 18h47
    Questions.
    M. Bouchard, vous y allez un peu fort, non. Parlez des Ayatollahs de la laïcité : c’ est insultant et pour les ayatollahs et ceux qui défendent la laïcité, à savoir les libertés dans un Québec libre comme vous dites. Et si je vous pose la question : est-on libre de prôner la non-liberté?
    -----
    Le régime pédagogique public impose un certain curriculum et un certain nombre d’ heures de cours pour rencontrer les exigences de ce curriculum. Si j’ai bien compris, on a révélé il y a quelque temps que six écoles dites juives consacraient une bonne partie de leur temps à enseigner des matières confessionnelles et réduisaient la portion due au curriculum public. Maintenant on négocie, et il s’ agit d’ augmenter les heures du curriculum public en enseignant le dimanche. Et ce “ compte tenu des exigences imposées par la religion des personnes” concernées.
    De plus, certains cours du curriculum public seraient offert l’été.
    La bonne nouvelle, c’ est que la ministre a obtenu que les enfants des écoles juives ( encore une fois ce terme n’ est pas exact) reçoivent une formation comme tous les autres enfants québécois. Et cela, quels que soient les moyens; on arrange les réglements pour atteindre ce but.
    Est-ce que le cours d’ éthique et de culture religieuse sera offert? On ne le précise pas. Mais comme le soulignait quelqu’un plus haut pourquoi ne pas réserver le contenu religieux au dimanche et à l’été. Est-ce que la catéchèse Talmudique et Torahique nécessite tant d’heures qu’il faille sacrifier l’enseignement régulier et normale? Et comment se fait-il que ce jugement ne relève que de ceux qui réglementent la croyance? Ne sont-ils pas tous citoyens et citoyennes du Québec, malgré le fait qu’il soit de telle ou telle confession à l’intérieur du judaïsme? En tant que citoyens-citoyennes de la province n’ ont-ils pas à observer les lois et les réglements en éducation?

  • Jean Pierre Bouchard
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 19h29
    La politique de Charest repose sur le pouvoir des lobbys et sur la constitution canadienne de 1982
    La société moderne n'est pas tant démocratique que celle favorisant des groupes d'intérêts, des entreprises, des communautés religieuses, des organisations pourvus de moyens, d'argent, d'avocats dont les ramifications à travers le financement occulte de politiciens se retrouvent jusqu'au sommet des États et des partis politiques. Comme le Québec dans ses moyens se limite à ses institutions publiques, Caisse de Dépôt, Hydro Québec. Quelques institutions privées à biais public dont les Caisses Desjardins, Le Fond de la Solidarité de la FTQ. Et encore dans le dernier cas ce groupe connaîtrait des liens occultes avec la mafia depuis 10 à 13 ans. Le Québec de plus confronté à l'hostilité ou à l'indifférence du Canada à son égard est plutôt généralement dépourvu devant des réseaux religieux déterminés à refuser la culture québécoise et protégés par la constitution canadienne. Les communautés juives orthodoxes s'étant révélées les premières à assurer leur distinction et leur refus d'une démocratisation laïque dans l'État canadien bénéficiant de tout l'arsenal de leurs lobbys qui se sont renforcés avec la création de l'État d'Israël et l'hyper sensibilisation chronique à caractère presque rituel de la Shoah.

    L'État libéral canadien qui est en arrière de la constitution de 1982 en refusant les destins nationaux et collectifs des Québécois mais aussi secondairement des Acadiens, des autochtones s'est arrangé pour favoriser non pas un individualisme citoyen mais une sorte d'individualisme paradoxal des communautés ethniques ou religieuses dont le dessein est de briser l'affirmation nationale du Québec francophone considéré trop menaçante pour les élites politiques et économiques de Toronto et de Calgary.

    Le gouvernement libéral provincial de Charest par l'ensemble de ses politiques n'apparaissant que comme le gouvernement serviteur de tous ces groupes d'intérêts dont la fidélité envers ses clientèles est première et la correspondance avec le gouvernement fédéral essentielle.

  • ghislaine fortin marois
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 19h36
    toutes mes félicitations
    Les droits au Québec sont pour les minorités. Les "pure laine" voient leurs droits bafoués et je fais référence ici au droit d'association en agriculture ....

  • SusanK
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 19h49
    LES MENSONGES DE NOTRE GOUVERNEMENT

    Ce qui est épouvantable et inacceptable dans toute cette histoire: le gouvernement nous ment et ce, sans arrêt.

    Depuis que je m'intéresse à la politique, je n'ai jamais vu autant de mensonges et de tentatives de nous cacher des choses avec une désinvolture inquiétante.

    On ne peut plus croire ce gouvernement.

    Le seul point positif qu'il leur reste est l'économie. On se fie aux paroles de Jean Charest. Est-ce possible qu'il nous ment aussi à ce sujet?

  • Robert Laforest
    Abonné
    jeudi 11 février 2010 20h00
    subvention de l'enseignement de la religion à 60%
    Si à 5 jours semaine pendant 42 semaines, on subventionne une école privée à 60 % pour l'enseignement des programmes du MELS, et que l'enseignement religieux se fait sur le bras des croyants à une religion (exemple enseignement de la religion catholique par des catéchètes bénévoles) en sera-t-on demain à subventionner l'enseignement de la religion juive par des enseignants juifs dont le salaire sera subventionné à 60 % ?
    Le projet de Madame Courchesne est-il un moyen de subventionner encore plus les écoles privées ?

  • Jean Pierre Bouchard
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 20h10
    Un gouvernement de lâches
    Les écoles privées juives, musulmanes ou peut être bouddhistes ne devraient pas avoir le droit légal de faire de l'enseignement religieux la première discipline de la matière pédagogique donnée normalement les jours de la semaine. Le monde moderne demande une compréhension des sciences, des langues qui nous permettent de communiquer, de la raison qui permet de distinguer des niveaux dans la réalité. Le droit de ces enfants de ces écoles juives dans tout cela qui seront toujours en classes, le dimanche, la semaine et l'été compris afin de faire le rattrapage des matières peu considérés par les autorités religieuses de ces écoles.

    Dans l'ombre de la constitution canadienne et de sa clientèle électorale, quelle gouvernance accommodante et lâche du premier ministre Charest et de la ministre Courchesne. Il faudra à partir d'aujourd'hui compter les mois de survie qui reste à ce gouvernement qui accumule décisions médiocres sur décisions médiocres.

  • Mustapha Amarouche
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 20h40
    Pour la sauvegarde de la virginité spirituelle des élèves
    Cette affaire d' accommodement déraisonnable au profit de l' enseignement religieux hassidique confirment les craintes des partisans de la laïcité sur les probables dérives qui s' annoncent. L' existence d' écoles religieuses, juives , musulmanes,catholiques , est déjà un contre pied à la laïcité de l' enseignement. La séparation des religions et de l' état commence, c' est une évidence, par l' école.Sinon , elle serait condamnée à l' echec. Si on inculque à un enfant les dogmes inflexibles de la religion, à un âge ou il n' a pas les capacités de discernement et de réflexion, on ne peut s' attendre à ce qu' il soit plus tard un citoyen tolérant, à fortiori acquis à la cause de la laïcité. Un élève d' une école hassidique sera hassidique avant d' être québécois. De même un élève issu d' une école coranique mettra en avant son identité musulmane avant l' identité québécoise. Et le multiculturalisme vu sous cet angle sera une juxtaposition d' identités communautaires, antagonistes, voire meurtrières comme le dit si bien le libanais Amine Malouf, au lieu d' une communauté riche certes de sa diversité mais acquise aux grands principes du vivre ensemble. L' enseignement religieux aboutira, certainement comme partout ailleurs, à une société d' affrontements au lieu de celle promise à la convivialité et la fraternité. En matière de paix sociale, il faut se dire que rien n' est jamais acquis.

    Il est important de sauvegarder la virginité spirituelle des élèves. Il est peut être prématuré ou illusoire de penser à l' extinction totale de l' enseignement religieux ici, mais il faut se rendre compte qu' exposer un enfant à un matraquage idéologique, décliné sur des mythes réducteurs basés sur la peur, le rejet de l' autre et le sectarisme a des effets destructeurs à long terme, les mêmes que celles des sociétés secrètes , des sectes. Un enfant a droit à ce que sa liberté de réflexion, sa capacité imaginative, sa vision vierge et généreuse du monde, son sens du merveilleux, son aspiration naturelle à la fraternité , demeurent à l' abri des dogmes réducteurs, stérilisants, et des logiques d' affrontements que véhiculent les religions monothéistes. Les écoles coraniques et talmudiques, telles qu' elles fonctionnent actuellement, fabriquent plus des militants, voire des combattants, que des citoyens.
    Les petites concessions d'aujourd' hui préparent les grandes compromissions de demain . Il est surprenant qu' une fessée parentale puisse aboutir au tribunal , mais pas la destruction de la personnalité par le matraquage religieux. Il faut savoir aussi que nombre de parents , croyant bien faire, donnent à la maison des cours de religion à leurs enfants , notamment dans les communautés musulmanes et juives. C' est une pratique qui risque de faire plus de mal que de bien. A mon humble avis, les cours de religion doivent être cantonnés au cursus universitaire, être facultatifs ou optionnels et ouverts à toutes les croyances et à l' incroyance,et seulement une fois que la personnalité de l'apprenant est déjà mure, parée pour les excès et les effets négatifs et quasi indélébiles de l' endoctrinement.

  • Christiane L
    Inscrit
    jeudi 11 février 2010 23h38
    Un mensonge éhonté de la part de la ministre Courchesne
    Mme Courchesne a tenté de nous endormir encore une fois avec des mensonges. A la fin, le chat est sorti du sac. Plutôt que d'enforcer la loi sur l'éducation qui devrait être la même pour tous. Elle la modifie pour accomoder les écoles juives illégales. De plus, elle a le front de dire que cela fait deux ans qu'elle est en négociation avec eux. Ils sont dans l'illégalité. ne respectent pas les lois, n'enseignent pas les matières règlementaires, mais ça fait rien, on va changer la loi pour leur faire plaisir. Ben voyons. Les parents qui refusent le cours ECR, n'ont pas d'accomodement eux. Avec notre cher gouvernement, les accomodements vont tous dans le même sens. Il faut absolument que ce décret soit annulé car en permettant aux écoles juives d'agir de la sorte, c'est une porte ouverte à toutes sortes de demandes émanant des différents groupuscules fanatiques religieux.
    L'école au Québec, c'est du lundi au vendredi, point à la ligne. Vous devez vous y plier. Si cela ne vous va pas, il y a toujours la possibilité d'aller voir ailleurs, personne ne vous retient.

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    vendredi 12 février 2010 05h57
    À Minona Minona:
    Quel texte bien envoyé que le vôtre, celui intilulé "Mal élevés mais libre"! Juste, avec une bonne touche d'humour, et surtout beaucoup d'humanité, comme le sont tout vos textes. En passant, je vous remercie: sans le savoir, peut-être, vous m'avez rappelé le titre de "l'excellent documentaire" auquel je m'étais reféré précédemment sur ce forum-ci.

    Dans deux de vos textes qui précèdent "Mal élevés mais libre", il y a toutefois quelque chose qui cloche, la dernière note, pour ainsi dire: comme de nombreux Québécois, vous semblez accordé de la crédibilité à "notre" laïcité. Mais justement, elle n'en a jamais eu aucune, sinon le Mouvement laïc québécois, dont j'ai été une membre active au début des années quatre-vingt, se serait sabordé il y a longtemps. Pour reprendre vos propos qui font image, dans un cas on pourrait dire que le ver se trouvait dans la pomme depuis les origines, mais ce sont les demandes d'accomodements religieux qui on sonné le réveil d'une majorité de citoyens et dans l'autre... ben finalement... À LA RELECTURE, VOUS ÊTES DANS LE VRAI! Notre laïcité est un gruyère, que certains ont respecté, le prenant pour un chedar bien vieilli. Et les trous en question siègent en majorité au coeur même de l'appareil gouvernemental québécois, l'éducation, et ce depuis l'institution de cette laïcité de façade.

  • Nancy Berube
    Abonnée
    vendredi 12 février 2010 06h35
    La religion et les hommes
    Une femme de plus dominée par la religion…

    http://sylvaingoulet.com/Site/Dessins.html

  • pagerry3
    Inscrit
    vendredi 12 février 2010 08h19
    La Ministre est sous les ordres du Premier Ministre.
    Aux greniers comme aux celliers du PLQ, le lobby juif fonctionne, cartonne et se bidonne on ne peut mieux. Les libéraux l’ont toujours favorisé parce que leur petite caisse ne s’en porte que beaucoup mieux. Une autre façon fourbe d’ostraciser la députation minoritaire, quand on sait que les libéraux majoritaristes de Jean Charest, en décembre 2008, ont tiré la majorité de leur incontinent potentat, devenu un constat des plus déshonorants abus politiques de notre histoire, d’une sous représentation du faible 30% d’une population exaspérée, un 30%, par contre, constitué principalement des richissimes commanditaires et capitalistes bailleurs de fonds libéraux qui se sont dépêchés à se placer en contre partie de l’absentéisme d’une vaste majorité dont le PLQ a si soigneusement tissé toutes les toiles de la morosité et du décrochage sociopolitique.

    Compte tenu de l’incurie manifeste du PLQ, à cet égard, madame la ministre qui badine et postillonne de ses invectives moqueuses et méprisantes, la députation d’en face, joue avec la rondelle de l’Éducation, comme elle a si risiblement tenté de jouer avec le palet de la mise au jeu des violences au hockey de la LHJMQ, en compagnie de Gilles Courteau et du cirque des gouverneurs de ladite ligue.

    Au survol de son bilan, madame la ministre n’est digne d’aucune imputabilité et ne joint d’aucune crédibilité, quant à la réforme scolaire et à ses aléas. Madame la ministre est passée en mode complaisance, Une nuisance que ne peuvent subir davantage les leaders des 11 régions de l’Éducation ni les élèves et étudiants qui ont droit et qui méritent beaucoup mieux que la bouillabaisse qui leur est livrée.

    C’est navrant et désespérant de voir «l’urbaniste trifluvienne» consentir un décret à la mesure de sa démesure, à la mesure de son jovialisme et de son je-m’en-foutisme, à l’égard de la population qu'un certain complexe de supériorité ficelé à un snobisme fort apparent la justifieraient de prendre pour une quelconque populace ou masse inerte.

    Le temps est définitivement venu pour madame la ministre de faire son deuil du Ministère de l’Éducation du Québec où elle a niché les plumes de ses diktats et dont elle a fait une boîte à pandores du lobbyisme le plus encombrant, celle où elle tente de cacher les accommodements de la lâcheté.

  • Augustin Rehel
    Inscrit
    vendredi 12 février 2010 08h28
    Le pouvoir aux minorités
    «Avec notre cher gouvernement, les accomodements vont tous dans le même sens.»

    Vous avez raison. Dès qu'une minorité exprime une demande, le gouvernement s'empêche de s'y conformer, comme si le gouvernement a été élu pour gouverner les minorisés seulement. Quand laa majorité exprime une demande, la porte se ferme... peu importe la demande et peu importe le secteur d'activités.


    Et nous laissons faire! Nous sommes devenus si complaisants avec le temps, si tolérants, si soumis... que Charest sait qu'après quelques soubresauts de vie... on s'aplaventrie comme le petit chien grondé par le maître.

    On a ce qu'on mérite!

  • Minona Minona
    Inscrite
    vendredi 12 février 2010 12h29
    Démocratie de façade
    @Céline A. Massicotte

    Merci pour votre chaleureux commentaire! Non seulement notre laïcité en est une de façade, je commence à penser qu'il en est de même pour notre démocratie. Les accomodements sont toujours dans le même sens, pas même celui de la religion mais celui des votes potentiels. Faudra-t-il que les athées, agnostiques ou tout autre pro-laïcité fassent du chantage pour espérer être entendus? Je suis déprimée juste à l'écrire.

    Suite à l'un de vos commentaire au sujet "Manifeste pour un Québec pluraliste", j'ai mis un lien vers la proposition de charte du Collectif citoyen pour l'égalité et la laïcité. Pour le bénéfice des lecteurs du présent sujet, voici le lien:

    http://www.cciel.ca/wp-content/CHARTE.pdf

  • Gebe Tremblay
    Inscrit
    vendredi 12 février 2010 14h07
    Curzi
    Enfin quelqu'un avec des couilles au PQ !

    Est-ce que Marois va encore le faire taire ?

  • Paul Lafrance
    Inscrit
    samedi 13 février 2010 07h39
    L'enseignement religieux
    Je n'ai rien contre l'enseignement religieux, mais c'est une matière qui ne devrait pas être évaluée et pour laquelle il qui devrait être tout à fait libre aux parents d'y inscire leurs enfants. Cet enseignement religieux devrait se faire en dehors des heures régulières et devrait être complètement à la charge des parents qui y inscrivent leurs enfants. Enfin, les commissions scolaires ainsi que les directions d'écoles ne devraient accorder aucun accommodement pour l'enseignement de cette matière. Tout au plus ces instances auraient le droit de louer des locaux à ceux qui veulent que l'enseignement religieux se fasse à l'école. Il ne devrait pas y avoir d'écoles juives, islamiques, catholiques, protestantes, bouddhistes, etc. Il devrait avoir que des écoles laîques, et les religions ne devraient avoir qu'une valeur historique, ou philosophique, pour les étudiants de CEGEP ou d'universités..

  • Michel Gaudette
    Inscrit
    samedi 13 février 2010 09h46
    A M. Lafrance
    Je crois que vous vous trompez de lieu.

    Cet enseignement devrait avoir lieu à l'église...

  • poisson marie-michelle
    Inscrite
    samedi 13 février 2010 11h11
    Du temps de qualité pour apprendre
    Je pense qu'on ne réalise pas encore tous très bien l'odieux absolu de ce nouvel accommodement. Je m'explique; le temps qui peut être consacré à un apprentissage soutenu par un enfant ou un adolescent est limité à tout au plus 3 à 5 heures dépendant de l'âge. Le moment de la journée très est important. On peut demander un effort plus soutenu en matinée et en début de semaine mais il vaut peut-être mieux penser à des activité moins exigeantes, lorsque cela est possible, en fin de période l'après-midi. Les enseignantes d'expérience savent moduler leurs interventions pédagogiques afin de tenir compte de ces variations du niveau d'énergie des enfants. La ministre aurait dû exiger que les 5 premières heures de la journée, du lundi au vendredi soient consacrées exclusivement au programme officiel afin de s'assurer que l'enseignement de ce qui est essentiel se fasse dans les meilleures conditions possibles pour l'enfant. Sans cet encadrement strict il se peut que ces périodes de temps de qualité soient plutôt consacrées, dans les écoles ultrareligieuses, à l'enseignement des contenus religieux rendant plus alléatoires les apprentissages académiques relégués aux heures marginales de fin de journée. La ministre qui doit veiller à la qualité des enseignements pour tous les enfants manque à ses devoirs les plus élémentaires.

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    samedi 13 février 2010 15h55
    À Minona Minona: Charte de la laicité
    Merci pour votre information, mais... J'ai un peu de misère quand je vois cinq pages de texte accordées au préabule et à peine deux pages et demi à la charte, qui m'apparaît bien mince...

    J'ai un peu de misère aussi quand je vois dans le préambule, où on affirme que le cours ÉCR va à l'encontre de la laïcité, on ne s'est pas posé les questions suivantes: comment-est-il arrivé dans le décor, pourquoi, et surtout... grâce à qui? La réponse: grâce au Comité pour les affaires religieuses; doit-il est maintenu? Si des lecteurs du Devoir peuvent répondre à ces questions... Cciel aurait pu se questionner lui aussi. En passant, est-ce ce comité qui a mené à l'affaiblissement des programmes d'éducation à la sexualité puis à leur disparition, avant d'aboutir au ÉCR?

    Et j'ai beaucoup de misère, particulièrement devant cette absence de curiosité à l'endroit des lobbys catholiques, peut-être, avec le fait qu'on écrive dans le projet:

    4. Les institutions publiques doivent refléter la neutralité de l’État. En conséquence, tout signe religieux ostentatoire doit être interdit.

    5. Cette interdiction ne s’applique pas au patrimoine religieux qui fait partie de l’histoire nationale et doit être préservé.

    Pour moi, ces deux articles ne visent qu'à s'assurer l'appui d'une majorité de Québécois de souche, y compris chez les élus:
    lesdits signes ostentatatoires ne sont pas définis, et le patrimoine religieux qui doit être préservé non plus. Fermeture radicale d'un côté, ouverture mur à mur de l'autre? Et conflits en vue.... Je cite ici le titre d'un vieil article du Devoir qui prend dans ce contexte tout son sens: LA LAÏCITÉ C'EST POUR LES AUTRES. D'ailleurs, je suis très étonnée qu'au Québec on s'intéresse tellement, EN PRINCIPE, audit patrimoine religieux... et si peu à notre histoire et à son enseignement.

    C'est une évidence que "ostentatoire" peut-être interprété comme on veut, et quand à savoir ce qui, dans le religieux, fait partie de l'histoire nationale et mérite d'être conservé, ça peut frôler la bouffonnerie.

    Et, dans un texe aussi court, d'autre points clochent aussi.

    Finalement, on se rend compte aussi en lisant ce projet de charte, que rien n'y empêche, si le vent continue de souffler en ce sens, et il continuera, même avec son adoption le niqab et la burqa continueront eux, de croître et de se multiplier. Aucune référence n'est faite, par exemple, entre entre la dignité (principe mentionné dans le préambule seulement) et le port du niqab voire de la burqa. Et puisqu'on est dans le vif du sujet... pas mal d'infirmères présentement travaillent tout en portant le foulard islamique; l'interdire n'est peut-être pas une bonne idée en soit, mais d'autant moins que les infirmères se feraient un plaisir d'aller dans le privé, puisque, de toute façon... les malades s'en fout royalement. Une solution ou un problème?

    Le problème avec ces manifestes et chartes à gogo, et c'est ce que je craignais, c'est qu'ils sont faits par des gangs de collègues, de chums qui cogitent et se congratulent entre eux (deux dans le cas présent... ). Personnellement, je rêve plutôt d'un regroupement hadoc de citoyens, de personnes (et non de professionels de la politique ou de la philosophie) qui se sentent concernées et ont à coeur une véritable laïcité et un meilleur "vivre ensemble" pour la société québécoise. Je reprends les termes du manifeste, parce que... bien que les auteurs en parlent, ils ne proposent rien pour le favoriser, ce vivre ensemble, sauf le couvercle sur la marmite.

    Ce ne serait pas un exercice de tout repos, ni une ponte éclair, mais... Je me réfère à la loi 101, qui a ramené la paix sociale au Québec, alors que pourtant, lors de son adoption, l'opposition criait au meurtre. Et bien qu'elle soit aujourd'hui en lambeaux, qui sait où en serait le Québec sans son adoption et son application intégrale au départ...

    Une telle charte de la laïcité... un parti polique aurait-il l'audace de la porter? Elle serait rejetée par le gouvernement fédéral? Ma foi... c'est peut-être ce qui pourrait nous arriver de mieux.

  • Orphea
    Inscrit
    dimanche 14 février 2010 19h55
    Fausse laicité
    Pourquoi les demandes d’accommodement religieux émanent-ils très souvent de groupuscules Juifs ?

    Pourquoi certains Juifs orthodoxes ont-il la liberté légale de ne pas respecter les valeurs laïques et le système Québécois ?

    Pourquoi le gouvernement plie devant eux ? Est-il possible que la politique québécoise soit devenue Juive ?

    Pourquoi les personnes juives qui font ces demandes, ne s’adaptent-ils pas aux valeurs québécoises ? Leur religion n’est pas la nôtre. Ici la religion et l’état sont séparés. Respectez-le ou repartez. Personne ne vous oblige à vivre au Québec.

    C’est à l’individu de s’adapter, certainement pas à la loi d’être modifiée pour plaire à une petite minorité. Si l’individu n’est pas satisfait, il fait ses valises et s’en va.

    Demander des modifications au calendrier scolaire, parce qu’ils refusent de respecter le calendrier scolaire québécois.

    Instaurer des palissades, des barrières pour empêcher les «non-juifs« de pénétrer «leur» quartier pendant l’halloween.

    Exiger des vitres teintés parce qu’incommodés par des cours de yoga (des rideaux ça existe et ça coute pas cher)

    Refus de certains hommes juifs de parler à une policière.

    Refus de la part de certains hommes juifs de se faire traiter par un médecin de sexe féminin.

    Tout ceci n’est qu’une vaste farce, mais très révélatrice du mépris et du manque total de respect que certaines personnes, qui vivent au Québec, ont envers la culture et les valeurs prétendument laïques québécoises. Voila ce que je crois. Je crois également qu’en refusant de parler à une femme policière, en refusant de se faire traiter par un médecin de sexe féminin…etc. Ce sont eux qui font de la discrimination ethnique envers ceux qui ne sont pas de leur religion…Et ils ont l'audace de vouloir que la loi penche de leur coté, en acceptant d'assouvir leurs caprices théologiques.

    Ces personnes là, refusent d’accepter que l’endroit ou ils vivent voit les choses différemment, et au lieu de faire la part des choses en tant qu’immigrant ethnique, ils veulent au contraire que ce soit la loi qui penche de leur coté. Quel mépris et manque de respect de laquelle ils sont citoyens !

    Magalie Baudouy

  • Celine A. Massicotte
    Abonnée
    mardi 16 février 2010 08h49
    Quelques réponses à Orphea:
    Petite nouvelle sur les nouvelles: On ne peut pas renvoyer chez eux ces les Juifs orthodoxes puisque chez eux c'est ici: ce sont des citoyens canadiens qui vivent ici depuis plusieurs décennies.

    Refuser de se faire traité par un médecin, non pas fémini mais masculin pour les femmes, c'est les musumana intégristes: il y a un hôpital juif à Montréal...

    Il ne s'agit pas pour eux de mépris: ils sont comme ça partout, il s'agit d'une religion inégriste, protégée entre autres par la constitution canadienne et par la négligence des divers gouverments Québécois qui n'ont jamais même tenté de définir notre fausse laïcité. comme vous l'avez si bien écrit en titre, c'est à dire d'en faire une vraie laïcité. Mais si on la définissait vraiment, probablement qu'elle serait charcutée par la cour suprême canadienne.

    A partir de là... qu'est-ce qu'on fait?

  • Jean Pierre Bouchard
    Inscrit
    mardi 16 février 2010 20h38
    L'intégration large et contradictoire aux religions est le contraire du pluralisme!
    Il est important de ne pas oublier cet article pourtant intéressant sur les réactions des auteurs du manifeste à l'accommodement non raisonnable accordé à des écoles juives par Québec.


    http://www.ledevoir.com/societe/education/283206/e


    Ma réaction ici à cet article afin d'élargir le sujet.


    M. Maclure fait rire avec son idée d'intégration dans le pluralisme à travers sa réaction à la modification du régime pédagogique afin de satisfaire des écoles juives orthodoxes. Ne sait t'il pas que les sociétés ou pire des groupes humains homogènes ne fonctionnent que par une cohésion assurée par des principes premiers et fondateurs? Qu'en l'occurrence, les dits groupes juifs ne feront qu'intégrer marginalement les matières générales obligatoires demandés par Québec, l'essence de leurs convictions et savoirs ne se trouvant selon eux que dans leurs enseignements religieux. La modification du régime pédagogique effectuée par les libéraux n'est qu'une manœuvre de diversion et de fuite face justement à un libéralisme philosophique qui s'est perdu dans la cohésion première de ses principes. Une société libérale classique assure un enseignement scolaire et des milieux de travail libres de toute ingérence religieuse reléguant à la vie privée les coutumes, valeurs, prières et rituels qui concernent le vécu religieux.

    Permettre légalement des écoles religieuses privées dites orthodoxes c'est à dire intégristes qui ne respectent pas en priorité la dimension publique et laïque tributaire de la société moderne c'est ouvrir une boîte de pandore qui concernera demain des écoles privées musulmanes orthodoxes ou conservatrices, catholiques traditionnalistes ou qui sait plus tard bouddhistes rituelles.

    Le pluralisme c'est le cheval de Troie des religions intégristes comme l'ont avancé d'autres citoyens. Si des pseudos philosophes s'égarent, les nations ne sont pas obligées de se perdre avec eux. Le libéralisme théorique qui tente de s'ouvrir largement au religieux qui par essence n'est pas pluraliste est voué à se dissoudre. Vouloir procurer les conditions de la liberté à des religions qui n'en veulent pas. Quoi de plus absurde!

  • Guylaine St-Pierre
    Inscrit
    mercredi 17 février 2010 10h17
    Je le savais et ce n'était qu'une question de temps
    Imaginer à Toronto, depuis plusieurs années dèjà que le système scolaire en prend pour son compte.
    L'enseignant qui doit jongler avec tout les congés des autres, faire triple travail pour ajuster les examens, se tapper des tâches supplémantaire, travailler comme des forcenés. On les accusera d'incompétence et on les mettra dehors en les ruinant pshycologiquement parce que c'est SUR humain ce qu'ils leurs demandent. Les burnout !
    Mais sans oublier les calendriers, les écoles qui ont mis dehors le PORC, juste à regarder ce qui se passe en Europe aussi,

    Les enseignants qui se font agresser et traité de porc, d'infidèle, demécréants, d'impur et se voit imposer des religions qui n'est pas du tout confrome avec la LAICITÉ. C'est un système qui est raciste envers cex qui ne sont pas religeiux et qui ne sont pas croyant.

    Mon mari JUIF est allé dans une école protestante et les fins de semaines dans une école religieuse pour apprendre la Thora. Alors pourquoi soudainement nous devons payer pour ajouter ça dans leur cours.
    Mon mari Juif à dit que c'était pas comme ça que nous allons les faire s'intégrer avec nous. Alors Courchesne est dans les patattes et est en train de dévier le vrai débat LAIQUE.

    Les religeiux peuvent enseigner leur Thora chez eux les fins de semaine nous n'avons pas à payer pour ça.

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