Le français au Jeux olympiques - Les médias anglophones dénoncent le faux pas
Ottawa — La décision du Comité organisateur des Jeux olympiques de Vancouver (COVAN) d'accorder à la langue française un rôle de figurant dans la cérémonie d'ouverture n'indispose pas seulement la presse francophone: The Globe and Mail et The Gazette ont tous deux dénoncé hier le faux pas.
«Quelle extraordinaire occasion gaspillée pour le Canada de montrer au monde — et à lui-même — comment un pays bilingue et biculturel fonctionne», s'exclame The Gazette dans son éditorial d'hier. Au lieu d'être la célébration d'un pays bilingue et varié, la cérémonie a «pratiquement ignoré le quart de la population canadienne», remarque le journal.
The Gazette critique les explications fournies par les organisateurs du COVAN, jugées «moins plausibles les unes que les autres». «Des Jeux olympiques sont une occasion de montrer au monde de quoi nous sommes faits. Espérons que la cérémonie de clôture accordera au français plus qu'une phrase symbolique ou deux.»
Dans son éditorial «Les Jeux du Canada» (titre en français dans le texte), le Globe and Mail souhaite lui aussi que la cérémonie de clôture corrige l'erreur de vendredi, qualifiée de «négligence flagrante». La quasi-absence du français dans la cérémonie n'est pas un «simple irritant, ou une affaire de rectitude politique: une célébration de l'histoire canadienne et de son identité» doit nécessairement faire une place de choix au français, juge le quotidien torontois. D'autant plus que le français est l'une des deux langues officielles du mouvement olympique, rappelle-t-il.
Le Globe estime que la réaction du COVAN aux critiques a été «bizarre». «Dire que Céline Dion a été invitée ou que des artistes "canadiens-français" ont participé au spectacle ne répond pas vraiment au problème», souligne-t-on. Contrairement à d'autres formes d'expression culturelle, la langue ne peut être représentée de manière symbolique, écrit le Globe: il faut à tout le moins l'entendre.
En soulignant que c'est un Québécois — Alexandre Bilodeau — qui a semé la frénésie sur Robson Street, le Globe rappelle que la «coexistence paisible du français et de l'anglais est une réalité élémentaire et continue de la vie canadienne».
Dans le National Post, on indique que «le Canada est un pays bilingue: les cérémonies devraient le refléter». Le quotidien voit une «certaine ironie» à entendre les «citoyens d'une province unilingue décharger leur fureur concernant les services insuffisants offerts par les citoyens d'une autre province unilingue, mais les Canadiens francophones sont en droit de se sentir offensés».
«Quelle extraordinaire occasion gaspillée pour le Canada de montrer au monde — et à lui-même — comment un pays bilingue et biculturel fonctionne», s'exclame The Gazette dans son éditorial d'hier. Au lieu d'être la célébration d'un pays bilingue et varié, la cérémonie a «pratiquement ignoré le quart de la population canadienne», remarque le journal.
The Gazette critique les explications fournies par les organisateurs du COVAN, jugées «moins plausibles les unes que les autres». «Des Jeux olympiques sont une occasion de montrer au monde de quoi nous sommes faits. Espérons que la cérémonie de clôture accordera au français plus qu'une phrase symbolique ou deux.»
Dans son éditorial «Les Jeux du Canada» (titre en français dans le texte), le Globe and Mail souhaite lui aussi que la cérémonie de clôture corrige l'erreur de vendredi, qualifiée de «négligence flagrante». La quasi-absence du français dans la cérémonie n'est pas un «simple irritant, ou une affaire de rectitude politique: une célébration de l'histoire canadienne et de son identité» doit nécessairement faire une place de choix au français, juge le quotidien torontois. D'autant plus que le français est l'une des deux langues officielles du mouvement olympique, rappelle-t-il.
Le Globe estime que la réaction du COVAN aux critiques a été «bizarre». «Dire que Céline Dion a été invitée ou que des artistes "canadiens-français" ont participé au spectacle ne répond pas vraiment au problème», souligne-t-on. Contrairement à d'autres formes d'expression culturelle, la langue ne peut être représentée de manière symbolique, écrit le Globe: il faut à tout le moins l'entendre.
En soulignant que c'est un Québécois — Alexandre Bilodeau — qui a semé la frénésie sur Robson Street, le Globe rappelle que la «coexistence paisible du français et de l'anglais est une réalité élémentaire et continue de la vie canadienne».
Dans le National Post, on indique que «le Canada est un pays bilingue: les cérémonies devraient le refléter». Le quotidien voit une «certaine ironie» à entendre les «citoyens d'une province unilingue décharger leur fureur concernant les services insuffisants offerts par les citoyens d'une autre province unilingue, mais les Canadiens francophones sont en droit de se sentir offensés».
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