Personne ne contestera à Joseph Facal son statut de commentateur énergique de la société québécoise. L'homme est brillant, parle et écrit clairement, a une expérience politique concrète à son actif et aime passionnément le Québec, son pays d'adoption. Souverainiste convaincu et convaincant, il continue de se définir comme un homme de gauche, même s'il a signé le manifeste Pour un Québec lucide, plutôt identifié à la droite économique. Facal, en fait, incarne, au Québec, ce qu'on a appelé, ailleurs, la «troisième voie», une option qui s'apparente à une sorte de gauche de droite, c'est-à-dire à une sensibilité de gauche assortie de solutions libérales.