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Qui n'a pas ses petits bobos, les ignorant avec talent ou leur accordant trop d'importance, les choyant à outrance? Il y a ceux qui somatisent et ceux qui agonisent. Entre les deux, un monde de souffrances imaginaires ou réelles, de pathologies héritées ou toutes neuves, de microbes rencontrés ou évités de justesse, de virus combattus à mains nues, la mort entrelardée dans la chair, la trouille aux tripes. Et si c'était l'heure du trépas qui sonne?
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La pandémie de grippe A(H1N1) serait à nos portes. Annoncée à grand renfort de déclarations très savantes par les responsables de la santé publique et par le ministre de la Santé lui-même, la deuxième vague est attendue de pied ferme. Le débat est engagé. Faut-il fermer les écoles dès qu'un enfant est atteint ou faut-il, au contraire, souhaiter que tous les enfants soient contaminés pendant que la grippe n'est pas virulente? Faut-il permettre à toutes les femmes enceintes de quitter le travail dès maintenant?
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Je ne suis plus si jeune et j'en ai beaucoup vu au cours de cette vie, mais le spectacle de «coqs en colère» que nous ont offert les médecins mêlés au scandale — un autre! — des analyses pathologiques du dépistage du cancer du sein, cette semaine, bat tous les records d'arrogance, de mépris et de mauvaise foi que j'ai jamais vus. Ils étaient là, les plus en vue, les baguettes en l'air, se criant des injures, haussant le ton, s'accusant mutuellement de mentir sans retenue, de défendre l'indéfendable, sans qu'aucun d'entre eux s'inquiète vraiment de l'effet de cette fâcheuse situation sur les femmes qui sont en attente d'un traitement ou qui sont en plein dedans, avec l'immense anxiété qui les fragilise.