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Tremblement de terre au Japon - Questions et réponses

Salubrité des aliments / Importations

Q1. Que fait actuellement l'ACIA à l'égard de la situation au Japon?

L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) surveille de près la situation en collaboration avec des gouvernements étrangers et des partenaires internationaux.

L'ACIA, en collaboration avec l'Agence des services frontaliers du Canada et Santé Canada, ont mis en oeuvre des mesures de contrôle renforcées visant tous les aliments et aliments pour animaux provenant des régions du Japon touchées par la crise nucléaire.

Ces produits ne pourront entrer au Canada que s'ils sont munis la documentation appropriée qui atteste de leur salubrité. Ces mesures seront rajustées, au besoin, pour veiller à la protection continue de l'approvisionnement alimentaire canadien.

Q2. Les mesures de contrôle des importations du Canada sont-elles comparables à celles des États-Unis et d'autres pays?

Tout comme les produits alimentaires de production intérieure, les produits importés doivent respecter des normes canadiennes rigoureuses. Si l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) découvre des produits qui ne satisfont pas aux exigences réglementaires, et ce, peu importe le pays d'origine, des mesures d'application de la loi sont prises, notamment le refus de l'expédition et l'engagement de poursuites.

Les restrictions intensifiées récemment imposées par le Canada renforcent davantage les mesures de contrôle des importations appliquées par l'ACIA et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Ces mesures empêcheront l'entrée de certains aliments en provenance des régions touchées au Japon, à moins que leur salubrité ne soit attestée.

Cette approche est conforme aux mesures prises par les organismes d'autres pays, y compris la Food and Drug Administration des États-Unis. Bien que les détails des restrictions imposées par les divers pays varient, le résultat est le même.

Q3. Des radionucléides ont été dépistés dans des épinards et d'autres aliments en provenance du Japon. Ces produits contaminés ont-ils été importés au Canada?

Le Canada importe une petite quantité d'aliments du Japon.

Tous les aliments et aliments pour animaux provenant des régions du Japon touchées par la crise nucléaire, ne peuvent pas entrer au Canada sans les documents appropriés attestant de leur salubrité.

De plus, le gouvernement japonais a rendu un décret interdisant la vente de produits alimentaires affichant des concentrations élevées de radionucléides.

Q4. Quel est le volume des importations canadiennes de produits alimentaires japonais?

En 2010, les importations canadiennes de produits agroalimentaires japonais se sont chiffrées à environ 42,6 millions de dollars - moins de 0,3 % de tous les aliments importés au Canada.

Q5. Le Canada importe-t-il des produits du lait et des fruits et légumes du Japon?

En 2010, le Canada a importé 2 833 kg de produits laitiers du Japon. Cela représente environ 0,001 p. 100 de tous les produits laitiers importés au pays. Les fruits et légumes frais représentaient 1 778 145 kg, soit environ 0,045 p. 100 de tous les fruits et légumes importés au Canada. Nous n'acceptons aucun de ces produits au Canada sans les documents appropriés attestant de leur salubrité.

Q6. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a-t-elle l'intention de surveiller les fruits de mer du Japon?

L'ACIA continuera de surveiller tous les produits alimentaires, y compris les fruits de mer, en provenance du Japon. De la documentation supplémentaire doit accompagner les produits qui proviennent des régions touchées au Japon. De plus, une stratégie d'échantillonnage et d'analyse a été mise en oeuvre pour surveiller les niveaux de radioactivité des produits alimentaires importés. Bien que cette stratégie vise principalement les produits représentant le risque le plus élevé pour les consommateurs, elle cible également un large éventail d'autres produits.

Les mesures prises par le Canada complètent les démarches faites par le gouvernement du Japon pour interdire la vente d'aliments contaminés par du matériel radioactif au Japon. Ces mesures de contrôle cadrent avec les mesures prises par nos partenaires internationaux et elles s'ajoutent aux mesures de contrôle des importations déjà en place au Canada.

Q7. Les poissons et les fruits de mer dans les eaux canadiennes pourraient-ils être touchés par la situation au Japon?

Selon les experts de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, toutes les matières nucléaires rejetées dans l'océan Pacifique près du réacteur seront diluées en quantités négligeables par les marées. Les fruits de mer et les poissons de la côte Ouest du Canada ne devraient pas être touchés par la situation au Japon.

Q8. Les voyageurs en provenance du Japon doivent-ils déclarer les aliments qu’ils rapportent au Canada?

Les voyageurs qui entrent au Canada sont tenus par la loi canadienne de déclarer tous les aliments, végétaux et animaux qu’ils rapportent au pays.

Tous les aliments, les végétaux, les animaux et les produits connexes non déclarés qui sont amenés au Canada par des voyageurs constituent des menaces potentielles à la santé des Canadiens et à l'environnement du Canada.

Pour de plus amples renseignements sur les aliments qui sont admissibles au Canada, veuillez visiter le site Web Pensez-y et déclarez!.

Particules radioactives dans les aliments

Q1. Est-ce une pratique normale pour le gouvernement du Canada d'analyser les aliments pour détecter la présence de particules radioactives?

Dans le cadre de l'étude de Santé Canada sur l'alimentation totale, le gouvernement recueille des données sur la concentration normale de fond de radionucléides dans les aliments. L'étude sur l'alimentation totale est une enquête sur les contaminants dans les aliments et un outil important qui sert à évaluer l'exposition des Canadiens aux contaminants par le biais des aliments.

En fait, le Canada est un des seuls pays au monde à inclure la mesure des concentrations de radionucléides dans le cadre d'une étude nationale sur l'alimentation totale. Ces renseignements nous donnent une très bonne idée des concentrations normales de ces substances dans les aliments et nous permettent de mieux nous préparer à intervenir en cas de situation d'urgence comme celle qui se déroule actuellement au Japon.

Q2. Qu'ont révélé les analyses réalisées par Santé Canada?

Depuis l'Étude sur l'alimentation totale de 2000, Santé Canada évalue annuellement la concentration de radionucléides dans les aliments. Jusqu'à présent, tous les résultats ont révélé des concentrations de fond de radionucléides extrêmement faibles, inférieures aux limites que permettent de déceler nos techniques de dépistage.

L'étude nous fournit des données de référence; tout résultat au-dessus du niveau de détection serait clairement visible.

Q3. Quel est le niveau de détection dans l'Étude sur l'alimentation totale, et les niveaux supérieurs à cette limite représenteraient-ils un danger pour les Canadiens?

À l'heure actuelle, les tests utilisés dans le cadre de l'Étude sur l'alimentation totale peuvent détecter des niveaux de radionucléides aussi bas que deux becquerels par kilogramme. Il s'agit d'un taux extrêmement faible.

Notre capacité de détecter des contaminants dans les aliments s'améliore constamment. Nous sommes maintenant en mesure de détecter des taux infimes de contamination qui n'auraient aucune incidence sur la santé du consommateur. Voilà pourquoi il est important de tenir compte non seulement de la substance, mais aussi de la quantité à laquelle nous sommes exposés avant de savoir s'il y a un risque.

Dans le cas présent, même si nous décelions un niveau légèrement supérieur à nos seuils de détection, cela ne signifierait pas nécessairement que cela représente un risque pour les Canadiens. Cela dépendrait du niveau détecté, de l'aliment dans lequel il a été détecté et de la quantité de cet aliment consommée par les Canadiens.

Q4. Santé Canada a-t-il établi des niveaux maximums de présence de particules radioactives dans les aliments?

Santé Canada a mis en œuvre ce qu'on appelle des seuils d'intervention pour les radionucléides dans les aliments qui peuvent être utilisés dans le cadre d'une intervention d'urgence liée à la radioactivité. Les seuils d'intervention sont appliqués selon les radionucléides en fonction du risque que ces derniers représentent; ils sont considérablement plus élevés que les seuils de détection.

Le CODEX Alimentarius, un organisme scientifique international qui s'intéresse aux additifs alimentaires et aux contaminants, a aussi établi des seuils recommandés pour certains radionucléides dans les aliments. Ils sont compatibles aux seuils d'intervention établis par Santé Canada.

Q5. Comment le gouvernement du Canada réalise-t-il les analyses pour mesurer la présence de particules radioactives dans les aliments?

L'analyse de la présence de particules radioactives dans les aliments est un processus complexe qui peut être réalisé uniquement en laboratoire. Dans le cas de l'Étude sur l'alimentation totale, des échantillons de denrées alimentaires sont recueillis et préparés comme s'ils étaient consommés à la maison (cuits ou crus, méthode de cuisson, etc.).

Une fois que les aliments sont préparés, des échantillons sont analysés afin d'y déceler les divers contaminants mesurés dans le cadre de l'Étude sur l'alimentation totale.

Pour ce qui est des radionucléides, les échantillons sont envoyés à un laboratoire spécialisé du Bureau de la radioprotection de Santé Canada où des experts utilisent de l'équipement spécial pour détecter les radionucléides préoccupants qui pourraient être présents dans les aliments.

Q6. Les denrées alimentaires, végétales et animales produites au Canada sont-elles exposées à des risques?

Des concentrations négligeables de radionucléides ont été dépistées sur la côte Ouest du Canada. Il y a très peu de particules radioactives qui se rendent jusqu’au Canada et les niveaux sont situés dans les gammes normales. Ces niveaux ne présentent pas de risques pour la santé des Canadiens, pour les aliments que nous mangeons, ou les plantes et les animaux au Canada.

Conformément aux activités de surveillance de la radioactivité du gouvernement du Canada qui se déroulent dans tout le Canada, l'ACIA effectue des échantillonnages et des analyses du lait produit en Colombie-Britannique. On envisage également d'analyser l'eau potable, en collaboration avec les partenaires du gouvernement fédéral et des provinces. Santé Canada va poursuivre ses activités de surveillance au moyen des appareils de contrôle situés dans des endroits stratégiques et dans les grandes agglomérations dans tout le pays.

Niveaux d'intervention

Q1. En quoi consistent les niveaux d’intervention de Santé Canada et qu’est-ce qu’ils signifient?

Tous les produits analysés par les laboratoires de Santé Canada par suite des événements qui ont eu lieu au Japon avaient des concentrations inférieures aux niveaux d’intervention de Santé Canada (1000 bq/kg) dans le cas des radionucléides visés.  Ce niveau est établi en fonction des directives canadiennes sur les situations d'urgence.

Les niveaux d’intervention représentent les seuils qu’un radionucléide particulier ne doit pas dépasser pour assurer la salubrité des aliments. En cas de dépassement, une mesure adéquate de gestion du risque sera prise en fonction du degré d’exposition et des répercussions potentielles du produit sur l’être humain.

Q2. Quels sont les radionucléides visés?

Dans le cadre de la stratégie de surveillance de la salubrité des aliments de l’ACIA mise en place en raison de la crise qui secoue le Japon, les échantillons font l’objet d’un dépistage de tous les radionucléides émetteurs gamma, soit l’iode 131 et le césium 137 et 134.