ENTRÉE EN VIGUEUR : Le 6 mai 2010
(2ième révision)
AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS
59, promenade Camelot
Ottawa (Ontario), Canada, K1A 0Y9
(Tél : 613-225-2342; Téléc. : 613-773-7204)
La présente directive contient les exigences concernant la production de pommes de terre de semence Pré-Élite à partir de matériel autre que le matériel nucléaire, c'est-à-dire des boutures, plantes, tubercules ou clones sélectionnés exempts de maladie (Règlement sur les semences, R.C.C. ch. 1400, paragraphe 47(2)). Dans la présente, on désignera ce matériel sous l'expression équivalent de matériel nucléaire.
La présente directive a été révisée pour mettre à jour la date prévue de révision ainsi que pour apporter des modifications administratives mineures. Le contenu de cette directive n'a pas été modifié.
La présente directive sera révisée tous les 2 ans, sauf indication contraire. Pour de plus amples renseignements ou clarifications, communiquer avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).
Approuvé par :
Dirigeant principal de la protection des végétaux
Les modifications apportées à la présente directive seront datées puis distribuées selon la liste ci-dessous.
Malgré la tendance générale à adopter un programme à nombre restreint de générations, fondé au départ sur l'utilisation de plantules testées contre les maladies et cultivées in vitro (matériel nucléaire), on observe encore un certain intérêt pour l'utilisation d'autres sources de semences pour le démarrage des nouveaux champs de pommes de terre de semence. Aux fins de comparaison, les Pays-Bas, premier pays exportateur de pommes de terre de semence, recourent largement à la sélection clonale pour son propre système de certification des semences. On a donc souligné la nécessité de maintenir la possibilité d'opter pour ce système au Canada.
La présente directive précise les critères de production des pommes de terre de semence Pré-Élite à partir de matériel autre que le matériel nucléaire.
Les définitions des termes utilisés dans le présent document se trouvent dans le Glossaire des termes utilisés en protection des végétaux.
Loi sur les semences, L.R., 1985, ch. S-8
Règlement sur les semences, Partie II, R.C.C., ch. 1400
Avis sur les prix de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Partie I de la Gazette du Canada (tel que modifié de temps à autre)
L'ACIA impose des droits conformément à l'Avis sur les prix de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Pour renseignement sur les droits, communiquer avec n'importe quel bureau local de l'ACIA ou consulter notre site Web sur l'Avis sur les prix.
Virus : Virus de l'enroulement des feuilles (PLRV), PVA, PVM, PVS, PVX, PVY, Virus latent de la pomme de terre (Virus Red La soda-RLSV) et le virus du sommet touffu de la pomme de terre (PMTV).
Viroïdes : Viroïde de la filosité du tubercule (PSTVd)
Bactérie : C.m. sepedonicus, agent causal du flétrissement bactérien
Tout producteur qui a l'intention d'utiliser un équivalent de matériel nucléaire pour produire des pommes de terre de semence Pré-Élite doit se conformer aux exigences suivantes (diagramme à l'Annexe 1).
Les plants-mères doivent être sélectionnés dans un champ certifié par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) dans le cadre du Programme de certification des pommes de terre de semence. Les clones sélectionnés sont spécifiquement choisis parce qu'ils expriment des caractères comme l'absence de symptômes visibles de maladies et de troubles physiologiques, l'uniformité du point vue de la taille et de la tubérisation, ainsi que la pureté variétale.
À ce stade, il est fortement recommandé, mais non obligatoire, de procéder à des essais au champ des plants-mères pour éliminer le matériel qui pourrait être infecté par des virus. Cela pourrait potentiellement permettre l'élimination de plants infectés par les virus, mais ne permettrait pas l'élimination complète de tous les plants infectés par une infection virale, ainsi un test post-récolte est obligatoire.
Il incombe aux producteurs de sélectionner, de manipuler, d'entretenir et de conserver les clones. Les producteurs doivent conserver la documentation sur les sources de semences, la sélection et l'identification des clones pour démontrer à l'inspecteur que l'intégrité du matériel sélectionné a été maintenue.
Les tests post-récolte sont obligatoires et garantissent l'élimination des plants atteints d'une infection virale. Étant donné, d'une part, la distribution inégale des maladies parmi les tubercules d'un clone sélectionné et, d'autre part, du fait que les tests en laboratoire ne permettent pas de déceler les agents pathogènes présents en faible concentration, tous les tubercules (ou leur descendance) des clones sélectionnés doivent être testés après la récolte, même si on ne prévoit pas en replanter la totalité pour produire les semences Pré-Élite.
Tous les essais de dépistage requis doivent être menés aux frais du producteur dans un laboratoire accrédité par l'ACIA.
Une Liste de laboratoires approuvés à jour peut être trouvée au site web de l'ACIA
Dans le cas du flétrissement bactérien, les épreuves doivent être réalisées directement sur les tubercules récoltés des clones sélectionnés. Les tests effectués sur la tige en serre ou au champ la saison suivante ou les tests sur des tubercules en serre sont considérés comme étant inacceptables; en fait, pour que les essais soient équivalents, il faudrait tester chaque tige ou tubercule.
Il faut prélever des cônes au talon de chaque tubercule issu du plant-mère et les tester à l'égard du Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus (Spieckermann & Kotthoff 1914) Davis, Gillaspies, Vidaver & Harris 1984, agent causal du flétrissement bactérien (voir l'Annexe 2 pour des précisions sur l'échantillonnage).
Si l'un des résultats de test est positif pour le flétrissement bactérien, tous les clones provenant de la même unité de production seront rejetés pour la production de semences Pré-Élite. De plus, toutes les mesures habituelles de lutte contre le flétrissement bactérien sur une unité de production seront appliquées.
Les épreuves de dépistage des virus et des viroïdes peuvent être menées de deux façons :
Si l'un ou l'autre des tests donne un résultat positif à l'égard de n'importe lequel des virus, le clone entier doit être rejeté pour la production de semences Pré-Élite. Les clones infectés peuvent demeurer éligibles à la certification pour des classes inférieures de semence, à condition qu'ils soient conformes aux exigences réglementaires.
Si un échantillon donne un résultat positif aux épreuves de dépistage de la filosité des tubercules, le certificat visant le lot entier de semences duquel provient le clone sera révoqué en vertu de l'alinéa 52(5)e) du Règlement sur les semences.
Lorsque les épreuves ont lieu au champ (tel qu'indiqué à la section 2.2.2), tous les clones pour lesquels les résultats sont positifs doivent être retirés du champ aux fins de certification pour les semences de classe Pré-Élite. Si cela n'est pas fait, le champ entier sera déclassé à une classe inférieure, à condition que toutes les autres exigences réglementaires soient respectées.
On peut faire germer et/ou cultiver un oeil de chaque tubercule du clone. Au moment de l'enlèvement de l'oeil, il faut éviter toute possibilité de contamination croisée entre les clones. Pour réduire ce risque, on recommande de désinfecter les couteaux et l'équipement entre chaque excision sur chaque tubercule. Les tissus de feuilles ou de germes produits à partir de chaque oeil excisé doivent subir les épreuves de dépistage de l'enroulement des feuilles, de la filosité des tubercules, des virus PLRV, PSTVd, PVA, PVM, PVS, PVX, PVY, RLSV et PMTV (voir l'Annexe 3 pour plus de précisions). Les clones de la même variété, qui ont donné des résultats négatifs à l'égard de toutes les maladies, peuvent être plantés en vrac, et il n'est pas nécessaire de les garder séparés, car aucune autre épreuve n'est requise.
Après la plantation des clones sélectionnés le printemps suivant la récolte, on prélève les trois folioles terminales des jeunes feuilles composées complètement ouvertes d'au moins un plant de chaque tubercule individualisé pour mener les épreuves de dépistage de l'enroulement des feuilles, de la filosité des tubercule, des virus PLRV, PSTVd, PVA, PVM, PVS, PVX, PVY, RLSV et PMTV (voir l'Annexe 3 pour plus de précisions sur l'échantillonnage). Chaque clone doit être dûment identifié et planté séparément au champ. Les clones doivent être plantés de manière à ce qu'il n'y ait aucun contact possible entre eux avant le retrait des clones infectés. Les semences coupées doivent être plantées en tant que tubercules individualisés, et l'on doit respecter l'espacement prévu entre chacun.
Quand les tubercules sont testés (selon la section 2.2.1) et qu'il est confirmé qu'ils sont exempts de maladie, on peut procéder à une autre multiplication avant l'ensemencement au champ. Les boutures doivent être produites dans un milieu protégé. Il n'est pas nécessaire de les retester. Si le processus de multiplication a commencé avant la fin des épreuves requises, il faut veiller à éviter toute possibilité de contamination croisée entre les clones, et chaque clone doit être isolé et clairement identifié.
Les plants testés au champ (conformément à la section 2.2.2) peuvent être plantés seulement comme semences entières ou être multipliés en tranchant les tubercules. Au moment de trancher ces derniers, il faut redoubler de vigilance pour éviter la contamination croisée entre les clones. Pour réduire ce risque, il est recommandé de désinfecter les couteaux et l'équipement entre le sectionnement pour chaque tubercule.
Le demande d'inspection sur pied pour pommes de terre de semence sera la même que celle que l'on soumet pour la production de semences Pré-Élite obtenues à partir de matériel nucléaire. Au moment de la première inspection ou plus tôt, le demandeur doit démontrer qu'il a complété tous les tests à la satisfaction de l'inspecteur. De plus, il doit mettre en permanence à la disposition de l'inspecteur la documentation sur la sélection des clones, l'identification de ces derniers, les résultats d'analyse, etc.
Annexe 1 : Diagramme de production de pommes de terre de semence Pré-Élite à partir d'autres sources que le matériel nucléaire (équivalent de matériel nucléaire).
Annexe 2 : Méthode d'échantillonnage pour le dépistage de Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus (Spieckermann & Kotthoff 1914) Davis, Gillaspies, Vidaver & Harris 1984, agent causal du flétrissement bactérien, dans les pommes de terre de semence obtenues à partir d'un équivalent de matériel nucléaire.
Annexe 3 : Méthode d'échantillonnage pour les épreuves de dépistage des virus et des viroïdes (filosité des tubercules) affectant les pommes de terre de semence obtenues à partir d'un équivalent de matériel nucléaire.
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Échantillonnage
Regroupement des échantillons
Emballage et expédition
Identification
Échantillonnage
Les feuilles sont prélevées dans le tiers supérieur de la plante dès que les premières feuilles composées s'ouvrent et toujours avant le début de la sénescence des plantes. Lorsque les essais sont menés au champ, l'échantillonnage doit avoir lieu suffisamment tôt pour que tout prélèvement subséquent à l'obtention de résultats positifs puisse être réalisé avant qu'il n'y ait contamination croisée peu importe de quelle façon (insectes, transmission mécanique par la machinerie, contact entre les plants, etc.)
Les germes d'au moins 1,5 cm doivent être prélevés sur des tubercules qui ont été maintenus entre 18 et 25 °C.
Diagramme 2 : Échantillonnage des feuilles pour le dépistage des virus
Diagramme 2: Échantillonnage des feuilles pour le dépistage des virus
Emballage
Expédition
Identification (pour assurer la continuité de traitement de l'échantillon du champ jusqu'au laboratoire)
Nota :