Public et voyageurs | Lutte contre la maladie au Canada (comprend la vaccination)
On applique des mesures rigoureuses pour empêcher la fièvre aphteuse d'entrer au Canada. Par exemple, on soumet les animaux vivants à de strictes mesures de contrôle des importations. Les viandes importées des pays où sévit la fièvre aphteuse sont acceptées au Canada seulement si elles sont cuites, préparées commercialement ou hermétiquement scellées.
Les voyageurs arrivant au Canada sont tenus de déclarer les aliments, les végétaux et les animaux ainsi que les produits de ces derniers à un agent de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). L'ASFC joue un rôle clé en matière de protection de la salubrité des aliments, de la santé des animaux et de l'environnement en s'assurant que les voyageurs comprennent les risques associés à l'importation de produits interdits et qu'ils respectent les exigences canadiennes. Dans tous les grands aéroports, les agents de l'ASFC ont recours à des équipes de chiens détecteurs spécialement dressés pour dépister les produits alimentaires, végétaux et animaux.
Tous les pays où l'on a confirmé au moins un cas de fièvre aphteuse sont considérés comme étant infectés. Une liste complète des pays reconnus par l'ACIA comme étant exempts de la fièvre aphteuse est affichée sur le site Web de l'Agence.
Oui, les voyageurs et leurs animaux de compagnie peuvent entrer au Canada s'ils prennent les précautions nécessaires recommandées par l'ACIA.
Les animaux d'élevage et les produits d'origine animale comme la viande fraîche, les embryons, les semences, les produits laitiers, la laine, les cuirs et les peaux d'animaux sensibles à la fièvre aphteuse peuvent être importés des pays infectés par la maladie seulement s'ils ont été soumis à un traitement qui détruit le virus de la fièvre aphteuse.
L'ACIA recommande :
Les animaux de compagnie ne sont pas sensibles à la fièvre aphteuse, mais l'ACIA recommande néanmoins de prendre certaines précautions à l'égard de ces derniers lors de votre retour au pays. Vous devriez bien laver les animaux avec du shampooing ou du savon et de l'eau afin d'éliminer tout virus pouvant se trouver sur les animaux en question.
Pour désinfecter vos vêtements, vous pouvez les laver à la machine à l'eau chaude ou les faire nettoyer à sec. Pour nettoyer et désinfecter vos chaussures et autres articles, vous pouvez les faire tremper dans l'une des solutions suivantes :
Lorsqu'elles sont suivies minutieusement, ces procédures de désinfection sont suffisantes pour éliminer le virus de la fièvre aphteuse.
L'ACIA surveille étroitement l'évolution de la fièvre aphteuse dans le monde et collabore avec d'autres ministères fédéraux, les autorités provinciales en matière de médecine vétérinaire et l'industrie pour assurer le partage de l'information et la sensibilisation. De plus, elle informe le public par l'entremise de son site Web.
La fièvre aphteuse est hautement contagieuse. Le virus peut se transmettre au bétail en santé :
En règle générale, les humains n'attrapent pas cette maladie. Dans certaines conditions toutefois, des humains l'ont déjà contractée et n'ont souffert que d'une légère éruption cutanée. Il ne faut pas confondre la fièvre aphteuse avec ce qu'on appelle la maladie des mains, des pieds et de la bouche, qui touche les humains. Si vous avez des inquiétudes en particulier, consultez les autorités locales en matière de santé ou votre médecin.
L'ACIA autorise uniquement l'entrée au Canada des produits ayant subi un procédé de transformation approuvé. Les voyageurs doivent déclarer tous les produits alimentaires à leur retour au Canada. En règle générale, il est interdit de rapporter des produits carnés ou laitiers d'un pays infecté, mais il peut être permis d'apporter des aliments cuits, à longue durée de conservation, préparés commercialement et hermétiquement fermés.
L'ASFC peut imposer une sanction pouvant atteindre 400 dollars, à acquitter immédiatement, à la personne qui omet de déclarer des produits interdits ou réglementés. La personne qui est prise à introduire frauduleusement ce genre de produits se les verra saisir et s'expose à d'autres mesures plus sévères, allant du versement d'une amende à la poursuite devant un tribunal pénal. Les déclarations mensongères à l'ASFC sont également punies par la loi.
Au retour d'un voyage, il est déconseillé d'entrer en contact avec des animaux de ferme pendant cinq jours. L'ACIA conseille aux agriculteurs qui reviennent d'un pays infecté par la fièvre aphteuse et qui retournent sur leur ferme d'appliquer à la lettre ses recommandations en matière de nettoyage et de désinfection.
Tous les militaires, leurs effets personnels et leur matériel sont soumis à des procédures strictes de nettoyage et de désinfection avant leur entrée au Canada de façon à éviter la transmission de la fièvre aphteuse.
Le ministère de la Défense nationale a élaboré, de concert avec l'ACIA et l'ASFC, une directive nationale sur les mesures de biosécurité visant le personnel, leurs effets personnels et leur matériel.
La préparation aux situations d'urgence est un volet important du travail de l'ACIA. Les plans d'intervention d'urgence permettent de réagir promptement au cas où apparaîtrait une flambée de maladie exotique. L'ACIA a élaboré un plan détaillé contre la fièvre aphteuse intitulé « Plan relatif à un risque spécifique » qu'elle révise régulièrement pour améliorer ses moyens d'intervention.
Le Canada est prêt à intervenir rapidement et efficacement pour enrayer et éradiquer la fièvre aphteuse. La stratégie actuelle est conçue de façon à déterminer rapidement quels sont les lieux qui ont pu être contaminés, à réformer les animaux à risque élevé qui ont été exposés ou qui sont susceptibles de l'avoir été et à décontaminer l'environnement pour enrayer la propagation du virus. Cette stratégie vise à permettre au Canada de recouvrer son statut de pays indemne de fièvre aphteuse dans les plus brefs délais.
Il s'agit d'une responsabilité partagée, mais l'ACIA est le principal organisme responsable de la mise en oeuvre d'un plan d'intervention d'urgence en cas de flambée de maladie animale exotique. Ce mandat lui incombe aux termes de la Loi sur la santé des animaux. La collaboration et l'aide de tous les ordres du gouvernement et du secteur de l'élevage sont essentielles pour assurer le succès de la lutte contre une maladie qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour la santé des animaux d'élevage canadiens et pour l'économie.
Les producteurs canadiens jouent un rôle clé en matière de protection de la santé des animaux. Des mesures strictes de biosécurité doivent toujours être appliquées afin de réduire au minimum la possibilité d'introduction et de propagation des maladies animales infectieuses, y compris la fièvre aphteuse. Les producteurs peuvent protéger la santé de leurs animaux en :
Toute personne quittant une exploitation agricole pour se rendre à une autre exploitation agricole ou participer à un événement où des animaux d'élevage seront présents devrait s'assurer de bien nettoyer et désinfecter ses chaussures et ses vêtements avant de quitter les lieux.
Les producteurs devraient s'assurer que tous leurs employés, notamment ceux qui sont embauchés à titre de travailleurs saisonniers, connaissent les principes de biosécurité.
Pour éliminer les animaux abattus, l'ACIA recourrait à l'incinération ou à l'enfouissement en accord avec les autorités environnementales des provinces ou des municipalités concernées.
Non. On ne peut pas se procurer le vaccin contre la fièvre aphteuse sur le marché au Canada. Le Canada a pour politique de ne pas autoriser la vaccination contre la fièvre aphteuse, sauf dans certaines situations clairement définies, par exemple, en cas de flambée impossible à enrayer. Cette politique est dictée par les principes de lutte contre la maladie; en même temps, elle permet au Canada l'accès le plus large possible aux marchés internationaux.
Le Canada ne compte pas sur la vaccination systématique comme mesure de protection contre la fièvre aphteuse, pour les raisons suivantes :
Si le Canada pratiquait la vaccination systématique contre la fièvre aphteuse, il perdrait son statut de pays « indemne de fièvre aphteuse ne pratiquant pas la vaccination ». Cela aurait d'importantes répercussions sur les échanges commerciaux puisque la plupart des pays industrialisés, y compris les États-Unis, limitent les importations de pays qui pratiquent la vaccination contre la fièvre aphteuse, même si ceux-ci peuvent prouver que la maladie n'y est pas présente.
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), qui est l'organisme de normalisation mondial pour le commerce international des animaux, dresse une liste des pays et régions du globe qui ont satisfait à des critères précis à l'égard de la fièvre aphteuse. Le Canada et ses principaux partenaires commerciaux sont sur la liste des pays indemnes de fièvre aphteuse ne pratiquant pas la vaccination.
Oui, après examen attentif, le Canada pourrait vacciner pour motif d'urgence comme cela s'est fait dans certaines parties de l'Europe lors de la flambée de 2001. La vaccination est jugée être la troisième ligne de défense, après la prévention et la lutte contre la maladie. Dans certaines circonstances, la vaccination peut réduire le nombre d'animaux qui doivent être abattus à long terme.
De nombreux facteurs sont pris en compte lorsqu'un pays évalue s'il doit ou non recommencer à importer d'un pays qui a dû lutter contre une flambée de fièvre aphteuse. Toutefois, le Canada (ou ses partenaires commerciaux) se laissera guider en partie par les lignes directrices de l'OIE qui affirment ce qui suit :
Pour recouvrer son état de « pays indemne de la fièvre aphteuse ne pratiquant pas la vaccination », tous les animaux vaccinés doivent être retracés et éventuellement abattus.
Si, après un foyer de fièvre aphteuse, nous n'abattions pas les animaux vaccinés, l'OIE inscrirait le Canada sur la liste des « pays indemnes de fièvre aphteuse pratiquant la vaccination ». Les principaux partenaires commerciaux du Canada interdiraient les importations canadiennes de certains produits puisque la plupart des pays industrialisés, y compris les États-Unis, limitent les importations des pays qui pratiquent la vaccination contre la fièvre aphteuse, même si ceux-ci peuvent prouver que la maladie n'y est pas présente.
La production de viande et de produits d'origine animale destinés à l'exportation constitue un secteur considérable de l'économie canadienne que nous souhaitons protéger. Il est donc dans notre intérêt véritable de maintenir le statut actuel du Canada, soit celui de « pays indemne ne pratiquant pas la vaccination ».
Le Canada, les États-Unis et le Mexique sont membres de la Banque nord-américaine de vaccins contre la fièvre aphteuse. L'objectif de la banque est de conserver des antigènes concentrés de la fièvre aphteuse qui peuvent être transformés en vaccin en cas de flambée de fièvre aphteuse dans l'un des pays membres. Il faudrait donc que le Canada demande que l'on fabrique des vaccins propres au virus qui s'est infiltré au pays.
La Banque nord-américaine de vaccins contre la fièvre aphteuse est située en Amérique du Nord, mais elle ne conserve que des antigènes concentrés et congelés; ces derniers ne posent aucun risque pour la santé. En cas de flambée, ces antigènes seront envoyés en Europe où ils seront utilisés pour fabriquer des vaccins.
Le gouvernement fédéral verse des indemnités financières aux propriétaires d'animaux dont il ordonne la destruction en vertu de la Loi sur la santé des animaux dans le cadre d'un programme officiel d'éradication ou de lutte contre des maladies jugées présenter une menace pour le cheptel canadien. L'indemnisation a pour objet d'inciter les propriétaires à signaler les maladies découvertes dans leur troupeau dès les premiers symptômes, et d'empêcher ou d'atténuer ainsi la propagation de la maladie, de permettre le retraçage à la source et d'aider les propriétaires à repeupler leur troupeau.
Les propriétaires reçoivent la valeur marchande de chaque animal condamné à être détruit jusqu'au montant maximal prescrit par la loi. Ces montants maximaux varient en fonction de l'espèce.