Octobre 2010
Table des matières
À propos du document
- À qui s'adresse ce document?
- Importance de la biosécurité
- Utilisation de ce document
Section 1 - Gestion de l'accès
- 1.1 Désignation des zones
- 1.2 Mesures de contrôle des entrées, déplacements et sorties
Section 2 - Gestion de la santé des oiseaux
- 2.1 Entrées, déplacements et sorties des oiseaux
- 2.2 Surveillance de l'état de santé des oiseaux et mesures d'intervention
Section 3 - Gestion de l'exploitation
- 3.1 Gestion des oiseaux morts et du fumier
- 3.2 Assainissement de l'exploitation, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules
- 3.3 Entretien des installations
- 3.4 Gestion de l'eau, des aliments pour volaille et de la litière
- 3.5 Programme de lutte antiparasitaire
- 3.6 Programme de biosécurité et formation
Glossaire
Annexes
Annexe A - Liste d'auto-évaluation
Annexe B - Exemple de procédure opérationnelle normalisée - L'entrée dans les
poulaillers et à la sortie
Annexe C - Protocole de mise en quarantaine volontaire
Annexe D - Nettoyage et désinfection des poulaillers par mauvais temps
Annexe E - Propreté des chaussures
Annexe F - Exemple de procédure opérationnelle normalisée - Utilisation des
pédiluves
Annexe G - Exemple de procédure opérationnelle normalisée - Entretien des
pédiluves
Annexe H - Exemple de registre des mortalités
Annexe I - Désinfectants
Annexe J - Incidence des mesures fédérales d'intervention et de lutte contre les maladies -
Facteurs à considérer dans l'aménagement des installations et l'établissement des
procédures
À qui s'adresse ce document?
Le Guide général du producteur est une source d'information sur la Norme nationale de
biosécurité pour les fermes avicoles. Il aide les producteurs avicoles à élaborer des plans de
biosécurité dans leur ferme afin de réduire le risque d'introduction et de propagation des maladies
infectieuses dans les troupeaux de volailles. L'amélioration de la biosécurité à la ferme
protège les intérêts économiques du producteur et de l'industrie dans son ensemble. Elle contribue
de plus à réduire le risque que certaines maladies de la volaille pourraient poser pour la santé humaine.
Le Guide général du producteur et la Norme nationale de biosécurité pour les fermes
avicoles constituent le fondement d'un programme complet visant à fournir des directives aux
propriétaires ou aux exploitants de tous les secteurs de l'aviculture au Canada. Le présent Guide est
destiné à l'ensemble des particuliers et des entreprises qui manipulent et élèvent des volailles, y
compris les grands producteurs de volailles soumis à la gestion de l'offre, les propriétaires de petits
troupeaux et d'autres propriétaires d'oiseaux domestiques. Il fournit des recommandations pour atteindre les
Objectifs énoncés dans la Norme nationale de biosécurité pour les fermes avicoles.
La Norme et le Guide du producteur qui l'accompagne ont but de faciliter l'élaboration de protocoles de
biosécurité propres aux exploitations pour les secteurs qui ne font pas déjà partie d'une
association provinciale ou qui ne participent pas à un programme de Reconnaissance de la salubrité des aliments
à la ferme (PSAF) - tels que les secteurs commerciaux et non commerciaux non réglementés. Les PSAF, mis au point par l'industrie,
traitent officiellement d'un grand nombre de volets liés à la biosécurité et constitueront les
principaux instruments de mise en oeuvre pour les propriétaires inscrits, s'il y a
lieu.
Le Guide est fondé sur des principes clairs et scientifiquement établis. Il expose une série de mesures
visant à empêcher l'entrée des agents pathogènes dans un lieu abritant des volailles ou leur
sortie.
Importance de la biosécurité
Il n'existe aucune définition officielle du terme « biosécurité », mais on
s'entend maintenant pour dire qu'il décrit les mesures requises pour se protéger contre l'introduction
et la propagation des maladies.
Les éleveurs de volailles ont tout intérêt à connaître les risques et à mettre en oeuvre des procédures pour réduire les risques de développement et de propagation des
maladies. Lorsqu'un oiseau est infecté par un agent pathogène, il ne présente pas nécessairement de
signes cliniques évidents de la maladie. Néanmoins, cet agent pathogène peut se reproduire dans le corps de
l'oiseau, qui excrète ensuite cet organisme dans l'environnement par l'entremise de ses
sécrétions corporelles, notamment les excréments, les urates provenant des reins et les aérosols
produits par le système respiratoire. Les organismes présents dans ces excrétions contaminent les
matières environnantes, qui contaminent à leur tour d'autres oiseaux. Si un oiseau vulnérable entre en
contact avec des agents pathogènes en nombre suffisant pour venir à bout de son système immunitaire,
l'oiseau est alors infecté et le cycle se poursuit. L'agent pathogène se propage de plus en plus
rapidement dans l'environnement à mesure qu'il infecte d'autres oiseaux.
En outre, les agents pathogènes peuvent évoluer avec le temps, devenant ainsi plus ou moins virulents. En se
propageant librement au sein d'un troupeau ou entre des troupeaux de différentes générations, les
organismes sont plus susceptibles de subir des altérations génétiques et peuvent ainsi causer une maladie
plus grave affectant les volailles, d'autres espèces animales et les humains.
Les agents pathogènes étant microscopiques, ils sont invisibles à l'oeil nu.
Cependant, on peut les trouver en grand nombre dans des matières visibles, notamment la poussière, les
gouttelettes d'eau en suspension dans l'air et les matières fécales. Une particule de poussière peut
contenir une dose infectante. Cette infime quantité de matière contaminée peut se dissimuler sur
l'équipement, les vêtements, les chaussures ou même sur les mains, et permet à la maladie de se
propager d'un troupeau à l'autre.
Les éclosions récentes de maladies au Canada et à l'étranger démontrent clairement
l'impact grave que peuvent avoir les maladies aviaires sur les activités et le gagne-pain des gens et les
collectivités locales. Cet impact peut aller de l'abattage intégral de dizaines de milliers d'oiseaux
à l'annulation de spectacles ou d'événements sportifs. La période pendant laquelle les mesures
d'urgence sont en place peut varier, selon la rapidité avec laquelle on peut combattre efficacement la maladie.
Certaines maladies, connues sous le nom de zoonoses, peuvent infecter les volailles et les humains. Il est donc important
d'adopter des mesures de biosécurité efficaces afin de prévenir la transmission de maladies aux
humains.
Il incombe à tous les éleveurs d'oiseaux d'assumer la responsabilité de protéger leurs
activités commerciales ou passe-temps en réduisant les risques liés à la propagation des maladies.
La mise en pratique de bons principes de biosécurité procure des avantages clairs :
- oiseaux en santé
- réduction du risque de pertes de recettes et de coûts importants
- protection de la santé humaine
- absence de restriction sur les déplacements d'oiseaux
- protection d'autres industries, dont les fournisseurs d'aliments pour volaille, et
- protection des marchés d'exportation
Utilisation de ce document
Le Guide général du producteur fait complément à la Norme jusque dans sa structure. Il est
divisé en trois sections (les mêmes que dans la Norme) qui représentent le fondement d'un système de
biosécurité au fonctionnement harmonieux :
- Gestion de l'accès
- Gestion des animaux
- Gestion de l'exploitation
Dans chaque section, les Objectifs de la Norme sont suivis des renseignements actuels sur une série de pratiques de
biosécurité présentées à titre d'exemples de mesures que les producteurs peuvent mettre en
application pour atteindre l'Objectif. Le Guide offre la marge de manoeuvre requise pour
répondre aux besoins variables et complexes de l'industrie avicole. Il ne s'agit pas d'une liste exhaustive
de toutes les mesures que l'on peut prendre pour atteindre les Objectifs. Beaucoup d'exemples portent sur le secteur
commercial mais peuvent être transposés à d'autres secteurs. Les mesures de biosécurité
optimales ou très efficaces sont indiquées dans des encadrés sous le titre
« Idéalement ». Elles représentent l'idéal pour les producteurs désireux de
mettre en oeuvre des mesures de biosécurité plus rigoureuses. D'autres documents
d'orientation destinés à un secteur donné pourront être élaborés ultérieurement.
La biosécurité est optimale lorsque les bases et leurs composantes sont en place et qu'elles sont
gérées correctement. Si un élément constitutif présente une lacune ou que les mesures de
biosécurité ne sont pas bien mises en oeuvre, il y a un risque que la maladie puisse
faire son apparition ou demeurer non détectée dans un troupeau.
Chaque éleveur de volailles doit se concentrer sur l'atteinte d'un niveau de maîtrise dans chacune des
composantes sur son exploitation. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept de la biosécurité ou qui disposent
de ressources limitées ou, encore, lorsque l'atteinte complète des Objectifs n'est pas réaliste ou
possible, le Guide offre des exemples de mesures à prendre pour réduire les risques dans le cadre des
opérations quotidiennes.
Le Glossaire présenté à la fin du document fournit les définitions de certains
termes utilisés dans le texte. Le Guide comprend également plusieurs annexes, dont un aide-mémoire pour
auto-évaluation. On peut utiliser cet aide-mémoire pour inscrire rapidement les Objectifs qui sont facilement
atteints et ceux qui nécessitent des efforts plus soutenus.
Le présent document fournit aux producteurs des recommandations sur les façons d'atteindre les Objectifs de
la Norme nationale de biosécurité pour les fermes avicoles. Il a été rédigé en
étroite collaboration avec des représentants des divers secteurs de l'industrie avicole. Il ne s'agit pas
d'une liste complète des méthodes pouvant être utilisées pour atteindre les Objectifs; cela dit, il
décrit certaines pratiques utiles et fournit d'autres exemples pour favoriser l'atteinte des Objectifs tout en
tenant compte de la marge de manoeuvre requise par une industrie avicole diversifiée et
complexe.
Quelques exemples précis sont présentés dans les encadrés. D'autres directives sont
présentées dans les encadrés sous le titre « Idéalement »; ces procédures sont
parfois plus difficiles et/ou coûteuses à mettre en oeuvre, mais elles aideront le
producteur à améliorer son programme de biosécurité. Il faut songer à mettre en oeuvre ces procédures supplémentaires - particulièrement dans les cas de risque accru
(c.-à-d., maladie dans la région).
1.1 Désignation des zones
1.1.1 Objectif - Zones et points d'accès clairement identifiés.
Directives à l'intention des producteurs
Définition de la zone d'accès contrôlé et du point d'accès contrôlé :
Zone d'accès contrôlé (ZAC) : Terrains et bâtiments constituant le site de
production de l'exploitation avicole d'un lieu donné qui est accessible par un point d'accès
contrôlé qui peut être sécurisé.
Zone d'accès restreint (ZAR) : Zone comprise dans la ZAC qui sert ou doit servir à garder la volaille pour
l'élevage en plein air et semi-plein air, entre autres, et dont l'accès par le personnel et
l'équipement est plus restreint que dans la ZAC. Dans la ZAR, aucune restriction ne s'applique au déplacement des
personnes, des animaux et de l'équipement. Dans d'autres documents et guides sur la production avicole, la
ZAR est parfois appelée « zone de
production » ou « zone restreinte » (ZR).
Point d'accès contrôlé (PAC) : Point d'entrée délimité
visuellement et par lequel les travailleurs, l'équipement et les camions de livraison d'aliments pour volaille,
etc. passent pour pénétrer dans la ZAC et/ou la ZAR.
Le ZAC
Recommandations pour créer une ZAC
- Dessiner une carte du lieu dans le cadre de la conception initiale.
- En traçant les frontières, veiller à ce que la ZAC soit assez large pour créer une zone tampon
fonctionnelle autour des poulaillers, mais assez étroite pour permettre au personnel et à l'équipement
non liés à la production avicole de contourner la ZAC (sans la traverser).
- Inclure tous les bâtiments et toutes les structures qui servent directement à la
production avicole.
- Remarque : La forme et la taille de la ZAC varient selon les endroits.
- Le personnel et l'équipement doivent passer par un PAC pour entrer dans la ZAC et en sortir.
- Exclure les résidences et les structures (ateliers mécaniques, hangars ou
autres, etc.) qui ne servent pas à entreposer le matériel et
l'équipement de production. Ainsi, les visiteurs ont accès à la résidence et les travailleurs
peuvent entrer dans des ateliers ou hangars sans pénétrer dans la ZAC.
- Garer les véhicules non nécessaires à l'extérieur de la ZAC.
Le ZAR
Recommandations pour créer une ZAR
- Délimiter la zone dans laquelle les volailles seront gardées dans une ZAR.
- Reconnaître que l'entrée du poulailler donnant sur la ZAR est la dernière ligne de défense contre l'entrée ou
la sortie d'organismes pathogènes. Idéalement, la ZAR est une zone fermée qui isole les volailles de
l'environnement extérieur et de l'exposition possible aux agents pathogènes provenant de
l'extérieur. Si la ZAR comprend des aires en plein air
(enclos extérieurs, allées pour les véhicules ou l'équipement, etc.),
cela augmente le risque d'exposition aux maladies.
- La conception de la ZAR doit tenir
compte des activités qui se déroulent dans les installations et des zones de préoccupation pour la
propagation interne d'agents pathogènes. Tous les éléments inclus dans la ZAR posent un risque égal, en raison des déplacements non
restreints du personnel, des oiseaux et de l'équipement à l'intérieur de cette zone.
- La ZAR est habituellement
utilisée dans un poulailler individuel, un compartiment ou un étage du poulailler, dans une série de
poulaillers communicants (élevage des oiseaux à l'intérieur) ou dans une zone extérieure
clôturée servant à l'élevage des oiseaux.
- Dans un site comptant plusieurs poulaillers, chaque poulailler représente une ZAR distincte. Il est bon de mettre en place des procédures de
biosécurité dans chaque ZAR afin de réduire le
risque de propagation des agents pathogènes entre les poulaillers.
- Dans les poulaillers qui comptent plus d'un étage, qui sont reliés par une
antichambre commune ou qui abritent des élevages d'âges multiples, on peut opter pour une seule et unique
ZAR ou pour plusieurs ZAR intérieures et séparées. Si le même air circule
entre les pièces, compartiments ou étages du poulailler - cloisons qui ne touchent pas au plafond et/ou
système de ventilation commun - il n'est guère utile de créer des ZAR distinctes pour prévenir la transmission des maladies.
- Il faut créer une entrée délimitée visuellement qui requiert que toute la
circulation nécessaire, humaine ou autre, passe par un PAC primaire approprié. Cela comprend une aire de
transition ou une antichambre où l'on peut appliquer des mesures de biosécurité aux déplacements
entre la ZAC et la ZAR.
- Remarque : Avec certaines méthodes de production et configurations
d'exploitation, les ZAR individuelles sont impossibles sur le
plan opérationnel. Les diagrammes ci-dessous décrivent des solutions possibles, dont les ZAR collectives. Il faut toutefois respecter les principes suivants :
- Dans les exploitations comptant des poulaillers et/ou zones d'élevage multiples et
où les déplacements entre les bâtiments/zones d'élevage ne sont pas restreints, on doit prévoir
au moins une ZAR entourant le complexe dans son ensemble et
dotée de points de contrôle à l'entrée et à la sortie.
- Cette solution est moins efficace pour réduire le risque d'entrée et de
sortie d'agents pathogènes, et elle ne comprend aucun contrôle visant à réduire le risque de
propagation des maladies à l'intérieur du complexe.
- Le vétérinaire ou l'association locale peut aider le producteur à configurer
la ZAR d'une manière pratique tout en minimisant le
risque d'entrée ou de propagation des maladies.
- Il faut veiller à ce que les gens qui arrivent à l'exploitation ne soient pas
malades et qu'ils n'ont pas été en contact avec des volailles, du bétail, des animaux de compagnie
et/ou des gens malades, particulièrement ceux qui présentent des signes cliniques liés à la grippe.
Les trois concepts illustrés ci-dessous proposent des solutions pour ces zones. Cela dit, d'autres
scénarios pourraient convenir d'avantage à votre exploitation.
Concept 1 Une zone d'accès contrôlée et une zone d'accès
restreint
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Concept 1 : Une zone d'accès contrôlée et une zone d'accès
restreint
ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone
d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé
Il est facile de créer une ZAC et une ZAR dans une ferme comprenant seulement un poulailler et/ou une zone
d'élevage et peu d'autres bâtiments accolés. La ZAC regroupe toutes les activités de la ferme, tandis que la
ZAR englobe le poulailler et/ou la zone d'élevage. Un
PAC donne accès à chaque zone, et le
stationnement à l'extérieur de la ZAC
limite le volume et la fréquence des déplacements.
L'aire de transition située à l'avant du poulailler permet aux travailleurs de changer de chaussures et
de vêtements, de se laver les mains et d'effecteur d'autres tâches. Elle peut également servir à
l'entreposage à sec ou au ramassage des oeufs, selon les besoins de la ferme. Dans les
fermes de ponte, le personnel qui ramasse les oeufs peut entrer dans la salle d'entreposage par
l'antichambre ou par une porte séparée s'ouvrant sur l'extérieur.
Concept 2 Une zone d'accès contrôlée et plusieurs zones d'accès
restreint
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Concept 2 : Une zone d'accès contrôlée et plusieurs zones
d'accès restreint
ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone
d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé
Une ferme plus grande et plus complexe peut comprendre plusieurs poulaillers, de l'équipement et des
bâtiments d'entreposage. Une ZAR et un PAC sont mis en place pour chaque poulailler. Les zones de
transition dans le poulailler permettent au personnel de prendre les mesures sanitaires qui s'imposent. Un PAC donne accès à la seule et unique ZAC. Le stationnement est situé à l'extérieur
du périmètre de la ZAC pour réduire les déplacements inutiles à l'intérieur de la ZAC.
Concept 3 Une zone d'accès contrôlé et une zone d'accès restreint
englobant plusieurs bâtiments et/ou zones d'élevage
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Concept 3 : Une zone d'accès contrôlé et une zone d'accès
restreint englobant plusieurs bâtiments et/ou zones d'élevage
ZAC = zone d'accès contrôlé ZAR = zone
d'accès contrôlé restreint PAC = point d'accès contrôlé
Une ferme plus complexe peut regrouper plusieurs poulaillers et/ou zones d'élevage, de l'équipement et
des bâtiments d'entreposage. Une seule ZAR (comme dans
l'exemple ci-dessus) ne constitue pas la solution idéale pour réduire le risque de maladies. Par contre, si
les déplacements du personnel et de l'équipement entre les bâtiments ne sont pas restreints, une seule
ZAR englobant tous les bâtiments et la zone dans laquelle
les déplacements se font sans restriction peut être la seule solution possible. Dans cette configuration, le
contrôle de la propagation des maladies à l'intérieur et à l'extérieur du complexe est
moins efficace que si chaque poulailler constituait une ZAR
distincte. Par ailleurs, aucune mesure n'est en place pour contrôler la propagation des maladies entre les
poulaillers, et tous les poulaillers ont le même statut de biosécurité (c.-à-d., considérés comme un seul et même poulailler). Le PAC permet de contrôler l'entrée dans la ZAC. Il peut s'agir d'une antichambre réservée
au personnel et dotée des installations nécessaires pour nettoyer et désinfecter l'équipement plus
volumineux. Le PAC donne accès à la seule
ZAC. Le stationnement est situé à
l'extérieur du périmètre de la ZAC
pour réduire les déplacements inutiles à l'intérieur de la ZAC.
1.1.2 Objectif - Indicateurs visuels en place pour délimiter la zone d'accès contrôlé (ZAC) et
la zone d'accès restreinte (ZAR).
Directives à l'intention des producteurs
Recommandations pour délimiter une ZAC
- Délimiter visuellement l'entrée (c.-à-d., le PAC). au moyen d'une signalisation et de marqueurs.
Idéalement :
- Le périmètre de la ZAC doit être facilement reconnaissable.
- On utilise si possible des limites comme la lisière d'un champ cultivé, une voie
d'accès, une chaussée ou les limites de la propriété. On peut distinguer les limites par les
éléments suivants :
- aménagement paysager (gazon, pierre concassée, allées);
- limites des arbres, poteaux ou autres marqueurs visuels;
- clôture;
- signalisation.
Recommandation pour délimiter la ZAR
- Établir des limites facilement reconnaissables. En général, il s'agit des
murs du bâtiment, mais on peut également utiliser une clôture ou d'autres barrières physiques si la
ZAR comprend d'autres structures à part le
poulailler.
- Définir visuellement l'entrée (c.-à-d., le PAC) au moyen d'une signalisation de marqueurs.
1.2 Mesure de contrôle des entrées, déplacements et sorties
1.2.1 Objectif - Les personnes travaillant sur les lieux connaissent et comprennent l'importance ainsi que la raison
d'être de la ZAC et de la ZAR.
Directives à l'intention des producteurs
Les personnes qui entrent ou qui travaillent dans les zones doivent être informées des mesures mises en place
pour contrôler l'accès aux zones et savoir pourquoi il est important de les observer. Les travailleurs auront
vu ce sujet lors de leur formation et/ou de la séance d'information (conformément aux Objectifs 3.6.1 et 3.6.2) précédant leur affectation. Le Guide et la Norme peuvent
servir d'outils de formation. Il serait bon de prévoir une révision annuelle de ces principes avec les
travailleurs de l'exploitation.
Les personnes qui sont présentes à l'exploitation mais qui ne travaillent pas dans ces zones devraient
être conscientes de l'importance d'éviter de compromettre la biosécurité par mégarde. Elles
devraient être conscientes de l'importance de ne pas pénétrer dans ces zones sans supervision ou sans
recevoir de formation supplémentaire. En outre, elles devraient être responsables des visiteurs non essentiels qui
les accompagnent.
1.2.2 Objectif - L'accès à la ZAC et
à la ZAR est contrôlé au moyen de mesures
appropriées et de procédures courantes. Les outils, l'équipement et les installations nécessaires
à l'accomplissement des procédures établies sont disponibles, fonctionnels et entretenus pour l'usage
pour lequel ils sont destinés.
Directives à l'intention des producteurs
Points d'accès contrôlé
Grâce au PAC, l'accès à la
ZAC et de la ZAR se fait dans un lieu où les procédures appropriées
peuvent être appliquées au personnel, aux véhicules, à l'équipement et aux matériaux
susceptibles d'introduire des agents pathogènes afin de minimiser la propagation des maladies. Ces mesures peuvent
inclure le nettoyage et la désinfection et/ou le changement de vêtements. L'objectif est de réduire la
transmission des agents pathogènes, principalement par voie mécanique (contact), en conférant à la
ZAC et à la ZAR un état sanitaire plus élevé (mieux protégé)
que l'environnement extérieur.
Recommandations pour créer un PAC
donnant sur la ZAC - structures matérielles,
outils, équipement
- Créer un PAC
principal s'ouvrant sur la ZAC.
- Considérer l'entrée et la sortie comme les points d'accès principaux
dans les exploitations ayant un point d'accès en U puisqu'elles servent aux déplacements courants sur
l'exploitation.
- Limiter le nombre de PAC
pour favoriser une surveillance et un entretien adéquats.
- Élaborer une méthode pour interdire l'entrée dans la ZAC au besoin (c.-à-d., en cas de maladie) - allée simple bloquée par une remorque ou
un autre obstacle, par exemple.
Idéalement :
- Une barrière, une chaîne ou un autre dispositif qui peut être verrouillé
restreint l'accès des véhicules et des personnes.
- La barrière est toujours fermée, sauf lorsque des véhicules et des travailleurs
entrent ou sortent.
- Prévoir une signalisation efficace dans les PAC (p. ex.,
« Biosécurité en vigueur »).
- La signalisation peut préciser qu'une autorisation est nécessaire (et indiquer qui contacter dans ce cas)
ou que les visiteurs doivent être accompagnés par des membres du personnel.
- On recommande de prévoir une signalisation à l'extérieur de la ZAC pour informer le personnel des procédures à suivre
et indiquer l'emplacement du stationnement.
Idéalement :
- La surface du PAC serait
dure, imperméable et facile à nettoyer avec un balai, une pelle ou un pulvérisateur à haute pression.
L'idéal est le ciment ou l'asphalte. La pierre concassée est préférable à la terre mais
difficile à nettoyer. D'autres solutions peuvent être envisagées.
- L'eau de lavage doit s'écouler vers des zones faisant office de filtres naturels
(zones herbeuses avec végétation), en conformité avec les règlements environnementaux en vigueur.
- Les PAC doivent être
équipées du matériel de nettoyage et de décontamination, notamment des véhicules et des personnes,
au besoin. Par exemple :
- eau (chaude, idéalement);
- équipement pour le lavage des mains (désinfectant) et des chaussures (brosses);
- serviettes en papier et poubelles;
- chaussures (bottes en caoutchouc) et vêtements (combinaisons) spéciaux;
- équipement ou outils servant à retirer les matières collées;
- appareils de nettoyage à pression pouvant appliquer un détergent et un désinfectant (au besoin);
- équipement de nettoyage du poste de décontamination.
- Le matériel dans le PAC (c.-à-d.,
désinfectant, vêtements, etc.) doit être protégé contre les
éléments. On peut utiliser une salle, une remise ou une autre structure à cette fin dans le PAC. Sur les fermes plus petites, le matériel du PAC peut être entreposé dans des sacs ou des
bacs.
Recommandations pour contrôler les déplacements dans le PAC donnant sur la ZAC
- Autoriser seulement les travailleurs et les véhicules essentiels à pénétrer
dans la ZAC.
- Vérifier que les véhicules sont visiblement propres et exempts de matières
biologiques.
- Exiger que les véhicules circulent lentement sur l'exploitation pour ne pas soulever
de poussière.
Idéalement, on contrôle l'entrée/la sortie de la ZAC par les mesures suivantes :
Recommandations pour créer un PAC
donnant sur une ZAR - structures matérielles, outils,
équipement
- Prévoir un PAC
principal donnant sur la ZAR. Si un deuxième PAC est requis, il doit être entretenu et surveillé
adéquatement.
- Utiliser des barrières protégées (c.-à-d., portes verrouillées) pour restreindre l'accès par les
PAC.
- Installer des panneaux de signalisation visibles dans tous les PAC donnant sur une ZAR. La signalisation doit indiquer qu'il s'agit d'une zone de
biosécurité et qu'il faut posséder une autorisation pour y entrer. L'affiche peut indiquer :
« Entrée interdite - Biosécurité en vigueur », « Entrée interdite sans
autorisation » ou toute autre mise en garde semblable.
|
|
- Prévoir une aire de transition, idéalement dotée d'un plancher
imperméable et facile à nettoyer (ciment par exemple) et d'un toit, où l'on peut prendre les mesures
nécessaires pour les travailleurs et l'équipement qui entrent dans la ZAR et qui en sortent. On recommande fortement d'installer une
antichambre en tant qu'aire de transition.
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- Équiper les PAC des chaussures et des
vêtements réservés à cette fin qui doivent être portés dans la ZAR ainsi que de l'équipement et du matériel de nettoyage
et/ou de décontamination des personnes (et de l'équipement et des véhicules, le cas
échéant).
|
Recommandations pour contrôler les déplacements dans le PAC donnant sur la ZAR
- Restreindre l'accès à la ZAR aux personnes nécessaires à la production avicole ou aux
visiteurs essentiels qui ont reçu des instructions sur les mesures de biosécurité appropriées.
- Se désinfecter les mains avant l'entrée et la sortie, avant et après la
manipulation de volailles, particulièrement des oiseaux morts. La meilleure méthode consiste à se laver les
mains avec de l'eau chaude et du savon ou, si les mains sont suffisamment propres, à utiliser un désinfectant
pour les mains ou des essuie-mains pré-emballés imbibés d'un produit à base d'alcool.
- Éviter les contacts entre les chaussures portées dans la ZAC et dans la ZAR.
- L'idéal est de porter des chaussures réservées au poulailler. On peut également opter pour les
couvre-chaussures en plastique jetables.
- Si cela n'est pas possible, les bottes peuvent être trempées dans un pédiluve soigneusement
entretenu, mais cette solution est moins préférable. (Consulter l'Annexe E pour obtenir des
détails sur les mesures sanitaires s'appliquant aux chaussures.)
- Nettoyer et désinfecter l'équipement qui entre dans la ZAR.
Remarque : Annexe B fournit une série de procédures
détaillées visant l'accès au poulailler par les travailleurs (entrée et sortie).
Idéalement, à l'entrée/la sortie de la ZAC :
- La porte du poulailler ou la barrière de la zone d'élevage est
verrouillée;
- On note la date et le nom des visiteurs essentiels qui entrent dans la ZAR; et
- Les personnes à l'intérieur de la ZAR portent des tenues vestimentaires exclusivement réservées
à cet effet ou des vêtements de protection adéquats, comme des combinaisons jetables.
Autres éléments à considérer concernant le personnel et les visiteurs
Il faut s'assurer que les personnes qui entrent sur l'exploitation ne sont pas malades, qu'elles n'ont
pas été en contact avec de la volaille, du bétail, des animaux et/ou des gens malades, particulièrement
s'ils présentent des signes cliniques liés à la grippe.
Les personnes qui ont été en contact avec de la volaille ou des travailleurs avicoles
d'une autre ferme au cours des 48 heures précédentes doivent se laver (prendre une douche, idéalement) et
revêtir une tenue vestimentaire propre avant d'entrer dans la ZAR où des oiseaux vivants sont gardés. Les vêtements
portés à l'extérieur de la ferme ou dans d'autres exploitations ne sont pas
acceptés comme vêtements pouvant être portés à l'exploitation.
Les travailleurs ne doivent pas entrer dans les poulaillers où ils ne travaillent pas.
Il faut contrôler les déplacements des camions et de l'équipement pour limiter les activités
à proximité des autres poulaillers.
Visiteurs non essentiels
Les visiteurs non essentiels sont les personnes - et leur équipement - qui n'ont pas besoin d'accéder
à la ZAC; il peut s'agir, entre autres,
d'invités, d'amis et de membres de la famille. Sauf si leur présence est requise aux fins de la
production, ces visiteurs ne doivent pas pénétrer dans la ZAC ni dans la ZAR.
Visiteurs essentiels : Toute personne autre que le personnel chargé de la production avicole
quotidienne dans l'exploitation qui pénètre dans la ZAC ou la ZAR.
Il faut mettre en place les mesures de biosécurité suivantes, entre autres, pour les visiteurs essentiels, dont
les vétérinaires, les fournisseurs de services et les livreurs, les fournisseurs et les représentants des
organismes de réglementation :
- Le propriétaire ou le gestionnaire veille à ce que tous les visiteurs et les
travailleurs respectent les règles de biosécurité en vigueur à l'entrée/la sortie de la
ZAR;
- Les visiteurs portent les tenues vestimentaires et les bottes exclusivement réservées
à la ZAR;
- Le propriétaire et/ou un employé de la ferme accompagne le visiteur dans la ZAC et la ZAR (sinon, le propriétaire/employé doit avoir la certitude que
ce visiteur connaît et respecte les procédures de biosécurité en vigueur à la ferme); et
- Les visiteurs signent et remplissent le registre de l'exploitation (avec nom, date de la
visite, heure de la visite, et coordonnées).
Idéalement :
Un registre complet des visiteurs incluant les renseignements suivants est la solution privilégiée :
- organisation/employeur du visiteur;
- numéro d'immatriculation du véhicule;
- objet de la visite;
- date du dernier contact avec des volailles;
- *adresse des exploitations visitées précédemment; et
- *adresse des exploitations qui seront visitées par la suite.
*Ces renseignements sont particulièrement importants lors d'une flambée épidémique. Plus les
renseignements sont précis, plus il sera facile de retracer les déplacements qui posent un risque de transmission
de la maladie.
Équipe de capture, équipe de vaccination et fournisseurs de services comparables
Si les oiseaux vivants demeurent dans la ZAR,
on peut imposer des mesures de biosécurité au point d'accès à la ZAR, notamment :
- veiller à la propreté de l'équipement;
- fournir l'équipement réservé au poulailler;
- exiger que tous les membres de l'équipe portent des vêtements propres ou une combinaison jetable;
- exiger que tous les membres de l'équipe nettoient et désinfectent leurs bottes ou portent des
couvre-chaussures (sur-bottes).
Fournisseurs de services de ramassage d'oeuf :
- Accès à la salle d'entreposage des oeufs par une porte extérieure ou par
l'antichambre.
- Nettoyer, stériliser et sécher l'équipement utilisé pour entreposer et transporter les oeufs avant l'entrée dans l'exploitation.
Le producteur doit s'efforcer de minimiser en tout temps le risque de contamination croisée entre la salle
d'entreposage des oeufs et le reste des installations de production. Une fois les oeufs ramassés, le producteur doit veiller à ce que la salle d'entreposage soit
nettoyée et rangée de fond en comble. On peut balayer le sol, nettoyer et enlever les tâches, au besoin, pour
s'assurer qu'il n'y a pas d'accumulations de résidus d'oeufs ou de
poussières.
Idéalement :
- Les ramasseurs d'oeufs qui entrent, pour une courte période,
dans une salle d'entreposage des oeufs située dans la ZAC peuvent simplement nettoyer et désinfecter leurs
bottes.
- Le lavage et la désinfection de la salle d'entreposage des oeufs peuvent se faire lors du nettoyage annuel précédent l'arrivée de nouveaux
oiseaux. Remarque : Dans le cas des oeufs d'incubation, le Programme
canadien de qualité des oeufs d'incubation (PCQOI) recommande le nettoyage hebdomadaire du
plancher de la salle d'entreposage des oeufs.
2.1 Entrées, déplacements et sorties des oiseaux
Directives à l'intention des producteurs
- Planifier le déplacement des oiseaux de façon à minimiser le risque d'exposition à d'autres
oiseaux dans l'exploitation.
Idéalement :
Élevage en tout plein/tout vide - Les nouveaux lots d'oiseaux sont placés dans une
ZAR vide à l'intérieur de sept jours. Lorsque ce
lot quitte la ZAR, le processus recommence dans un délai de
sept jours.
Dans le cadre de la planification « en tout plein/en tout vide », l'arrivée et le transport
des oiseaux sont effectués dans le délai le plus court possible, d'abord dans chaque poulailler et,
idéalement, à l'échelle de l'exploitation.
- Dans les élevages où la planification « en tout plein/en tout
vide » ne s'applique pas, il faut envisager des mesures supplémentaires, comme l'indique
l'Objectif 2.1.3. En particulier : introduction, déplacement et retour des oiseaux;
élevages d'espèces multiples; élevages d'âges multiples; déplacement entre exploitations et
à l'intérieur de l'exploitation; et unités d'isolement.
- Les oiseaux doivent provenir d'un couvoir visé par un programme de surveillance des
maladies ou d'élevages ayant des dossiers de santé à jour et ne présentant aucun signe de maladies
infectieuses. Les dossiers de santé, de vaccination et d'inspection vétérinaire doivent accompagner tous
les nouveaux oiseaux introduits dans l'exploitation.
- Les oiseaux introduits ou réintroduits dans un élevage existant doivent être
préalablement séparés et mis en quarantaine.
- Il faut tenir des registres historiques sur les placements, entrées et sorties et
décrire les plans futurs. Ces dossiers doivent être tenus sans égard aux pratiques de transport et de
déplacement à l'exploitation.
Idéalement :
Il faut conserver les registres pendant au moins un an, sauf si le gouvernement provincial ou le Programme
d'assurance de la salubrité des aliments à la ferme (PASAF) exige une période plus longue.
Directives à l'intention des producteurs
Définition :
Vide sanitaire : Période entre les élevages qui débute lorsque le poulailler est
vidé et qui se termine par l'arrivée de nouvelles volailles. Permet la réduction naturelle du nombre de
micro-organismes pathogènes dans le poulailler. Cette période peut être raccourcie si l'on effectue un
nettoyage en début de celle-ci.
Maximiser la durée du vide sanitaire dans chaque bâtiment ou zone d'élevage :
- Dans l'encadré ci-dessous, on suggère un vide sanitaire minimal après le
départ d'un troupeau. On présume qu'un dépoussiérage sous pression et qu'un nettoyage du
fumier (à sec) sont effectués après le départ du troupeau. L'ajout du nettoyage et de la
désinfection peut permettre de réduire la durée totale du vide sanitaire.
- Si la période du vide sanitaire doit être réduite, il faut ajouter le nettoyage
et la désinfection au processus dès que possible après le vidage pour permettre un vide sanitaire maximal
après le nettoyage et le séchage.
- Le froid (particulièrement les températures sous le point de congélation) ainsi
que les conditions humides ou saisonnières peuvent affecter la faisabilité du nettoyage, de la désinfection
et du vide sanitaire. Dans ces cas, il faut envisager de modifier légèrement les procédures de nettoyage et
de désinfection ou d'adopter d'autres solutions pour répondre aux besoins de production sans compromettre
la biosécurité. (L'Annexe D fournit des renseignements sur le nettoyage des poulaillers dans
des conditions non favorables.)
Idéalement :
- Pour réduire sensiblement les populations d'agents pathogènes, le vide sanitaire
entre les élevages doit durer 14 jours.
- Pour réduire encore davantage les populations d'agents pathogènes, procéder
à un nettoyage à sec après le départ des oiseaux.
- Ajouter des mesures de lavage et de désinfection après le nettoyage à sec pour
minimiser les populations d'agents pathogènes et, au besoin, réduire la durée totale du vide sanitaire
(c.-à-d. sept à dix jours).
- Si le fumier n'est pas enlevé, prévoir un vide sanitaire d'au moins 21 jours.
On peut également réduire les populations d'agents pathogènes et le risque pour les prochains troupeaux
en compostant le fumier à l'intérieur du poulailler ou en le soumettant à un traitement thermique
(chauffage du poulailler à F/40 C pendant deux
jours).
- Une fois par année, vider le poulailler au complet, incluant un nettoyage en profondeur et
un vide sanitaire de 14 jours (et, si possible, faire de même pour l'exploitation au complet).
Directives à l'intention des producteurs
Activités qui ne permettent pas l'atteinte des Objectifs 2.1.1 et 2.1.2 et qui posent un risque accru d'introduction d'agents pathogènes :
- poulaillers abritant des lots d'âges multiples;
- élevages d'espèces multiples;
- retours d'oiseaux;
- entrée/sortie d'oiseaux vivants, par étape, dans un troupeau résident qui
comprend :
Voici quelques-unes des mesures de biosécurité supplémentaires pouvant être adoptées
pour le déplacement ou l'introduction de nouveaux oiseaux :
- l'utilisation de cageots propres pour le transport de toutes les volailles d'un
poulailler à un autre ou d'un élevage à un autre;
- s'assurer que les nouveaux oiseaux ont des antécédents (niveaux) de vaccination
correspondant à ceux des troupeaux résidents;
- planifier toutes les activités au sein des poulaillers ou entre les poulaillers de
manière à ce que l'on commence avec les plus jeunes volailles et que l'on termine avec les plus vieilles
dans n'importe quel bâtiment qui contient des volailles de plusieurs âges (avec une exception dans les cas des
oiseaux mis en quarantaine - ils sont traités en dernier);
- accroître la surveillance du troupeau après l'application des procédures
destinées aux sites qui présentent un risque élevé (p. ex. vaccination,
manipulation, retour d'oiseaux); et
- l'isolation (dans une ZAR
séparée) des élevages résidents pendant 30 jours :
- les nouvelles volailles qui ne sont pas déclarées exemptes de maladie dans le cadre d'un programme de
tests ou de certification;
- les oiseaux d'exposition qui reviennent à la ferme; et
- les volailles qui ont reçu un vaccin vivant.
Voici quelques-unes des mesures de biosécurité qui exigent une attention particulière pour
garantir la biosécurité entre les élevages subséquents :
- procédures de nettoyage ou de désinfection pour le personnel et
l'équipement;
- déplacement, manipulation, entreposage et épandage du fumier;
- réparations nécessaires apportées à la structure du poulailler et à
l'équipement;
- nettoyage du plancher dans la zone de transition ou de l'antichambre du poulailler, le cas
échéant;
- élimination de la poussière et des autres débris autour du bâtiment;
- procédures de lutte antiparasitaire;
- nettoyage et désinfection du poulailler après l'éclosion d'une maladie
et avant la réintroduction d'un élevage; et
- examen du programme de santé, de vaccination et de traitement avec le
vétérinaire.
Remarque : On peut appliquer des mesures de biosécurité à l'ensemble de
l'exploitation s'il y a plus d'un poulailler et que chaque poulailler est à une étape de production
différente.
Voici quelques-unes des mesures à prendre pour séparer clairement chaque poulailler en unité
d'isolement distincte :
- appliquer des mesures de biosécurité entre les poulaillers pour assurer
l'isolement des bâtiments;
- contrôler les déplacements des personnes et des véhicules (direction et/ou
horaire) pour optimiser le déroulement des opérations et réduire le risque de contamination croisée et
la proximité avec les volailles vivantes;
- accorder une attention particulière aux procédures de manipulation du fumier et des
oiseaux morts et aux voies empruntées pour leur transport afin d'éviter la contamination croisée
d'autres poulaillers en production; et
- limiter le déplacement de l'équipement entre les poulaillers, et nettoyer et
désinfecter l'équipement qui circule entre les poulaillers.
2.2 Surveillance de l'état de santé des oiseaux et mesures d'intervention
2.2.1 Objectif - Surveillance des oiseaux assurée par des personnes qui savent comment faire le suivi de la
santé des élevages, reconnaissent les signes de maladie et peuvent intervenir rapidement et efficacement.
Directives à l'intention des producteurs
- Les travailleurs à l'exploitation doivent avoir la formation et l'expérience
nécessaires pour reconnaître les animaux malades et affaiblis.
- Les travailleurs à l'exploitation doivent avoir suivi une formation et obtenu
l'information nécessaires pour prendre les mesures qui s'imposent dans les cas où on soupçonne la
présence d'une maladie.
- L'enseignement des bonnes pratiques de base en gestion des élevages permettra aux
travailleurs de reconnaître les conditions qui prédisposent ou contribuent aux maladies avicoles. (Voir l'Annexe D.)
Exemples de solutions permettant d'améliorer les compétences :
- participation à des séminaires et/ou ateliers organisés par les gouvernements,
les vétérinaires ou l'industrie avicole;
- description et/ou photographies des symptômes courants dans les antichambres, toilettes,
salles de repos, etc.; et
- supervision par du personnel chevronné.
Note : L'Objectif 3.1.1 fournit d'autres directives relatives à
la formation.
2.2.2 Objectif - Application des procédures quotidiennes d'observation et de mise à la réforme, au
besoin.
Directives à l'intention des producteurs
- Faire une inspection du poulailler et/ou de la zone d'élevage au moins une fois par jour, prendre des notes sur
le comportement et l'attitude de la volaille et sur la présence d'oiseaux de réforme ou malades :
- Dans les poulaillers, arpenter les deux allées et le centre en s'assurant de bien examiner les coins, les
pondoirs et les aires recouvertes.
- Dans les zones d'élevage, arpenter la zone en suivant un tracé en « S » ou en
« X » pour inspecter toute la zone.
Remarque : Il est fortement recommandé de faire cette inspection au moins deux
fois par jour.
- S'immobiliser à divers endroits dans le poulailler pour permettre aux oiseaux de se
calmer, ce qui facilite l'observation des oiseaux malades ou des comportements inhabituels. Cela permet également
à l'observateur d'entendre les sons inhabituels provenant des volailles qui éprouvent des difficultés
respiratoires.
- Veiller à ce que l'éclairage du poulailler permette d'observer clairement
l'ensemble de l'élevage.
Idéalement :
La surveillance de l'élevage doit tenir compte des situations où le niveau de risque est élevé,
notamment :
- pendant et après l'introduction de nouveaux oiseaux;
- après des activités à risque élevé (p.
ex., visite de l'équipe de vaccination);
- pendant les périodes de risque lié à la saison ou à l'emplacement;
ou
- durant une éclosion locale, etc.
2.2.3 Objectif - Registre quotidien des mortalités tenu pour chaque élevage.
Directives à l'intention des producteurs
- Il faut ramasser les oiseaux morts et consigner leur nombre par écrit
quotidiennement.
- À tout le moins, le registre des mortalités doit inclure le nombre total
d'oiseaux trouvés morts chaque jour et les oiseaux réformés en raison de symptômes de maladie.
Idéalement :
Il est recommandé de tenir un registre des mortalités dans le cadre du registre global de gestion de la
santé des troupeaux, qui comprend entre autres les éléments suivants :
- observations quotidiennes de la condition du troupeau;
- dénombrements quotidiens des cas de morbidité et de mortalité;
- listes de tous les vaccins et médicaments administrés au couvoir et à la
ferme;
- listes des maladies et syndromes diagnostiqués et ayant donné lieu ou non à un
traitement médicamenteux;;
- intrants et livraisons, y compris les aliments, les fournisseurs et les poussins;
- dossiers de production (p. ex., production d'oeufs);
- déplacements des troupeaux;
- taux de consommation d'aliments et d'eau; et
- données sur la fin de production des élevages.
2.2.4 Objectif - En cas de morbidité ou de mortalité inhabituelle, obtention d'un diagnostic auprès
d'un médecin vétérinaire. Le fait de soupçonner la présence de maladies contagieuses,
d'importance économiques importantes ou à déclaration obligatoire déclenche un « plan
d'intervention en cas de maladie » qui oriente les individus vers les procédures appropriées à
suivre.
Directives à l'intention des producteurs
- Réformer et retirer du troupeau les oiseaux qui présentent des symptômes de
maladie.
- Examiner la consommation d'aliments et d'eau et, au besoin, recueillir des
échantillons des aliments et de l'eau.
- Consulter un vétérinaire en présence de symptômes de maladie, d'une
augmentation soudaine du nombre d'oiseaux morts et/ou malades ou d'une chute inacceptable de la consommation
d'aliments et/ou d'eau ou de la ponte.
Idéalement :
Il faut consulter un vétérinaire dès qu'on observe les signes cliniques suivants :
- perte d'appétit;
- baisse de la ponte et/ou ponte d'oeufs mous ou
déformés;
- manque d'énergie (comportement dépressif);
- diarrhée;
- toux ou éternuements (détresse respiratoire);
- enflure des tissus autour des yeux et du cou;
- décoloration des caroncules et des crêtes (pourpre);
- comportement neurologique anormal (tremblements musculaires, dépression, ailes tombantes,
torsion de la tête et du cou, manque de coordination, paralysie complète, etc.);
ou
- mortalité élevée.
Recommandations à l'intention de toutes les fermes :
- Faire appel à un vétérinaire qui a reçu une formation en diagnostic des
maladies aviaires;
- Faire appel à un vétérinaire qui a suivi une formation supérieure
adéquate et qui démontre une connaissance et une compréhension des maladies aviaires; ou
- Avoir accès à des services techniques qui bénéficient des compétences
d'un vétérinaire.
Il faut tenir des registres sur les recommandations et les avis fournis par le vétérinaire sur la santé et
le bien-être des oiseaux de la ferme.
Par exemple :
- Le nom et les coordonnées du vétérinaire ou de la clinique vétérinaire
sont disponibles.
- Les visites du vétérinaire sont consignées par écrit dans le registre des
visiteurs.
- Les dossiers sur l'élevage, les aliments et la production indiquent les
médicaments prescrits aux oiseaux.
- Le diagnostic de maladies infectieuses ou liées à la production, les copies des
rapports de diagnostic et des ordonnances sont versés au dossier, etc.
Plan d'intervention en cas de maladie
- Le propriétaire et/ou le gestionnaire doit connaître son rôle dans le plan
provincial d'intervention en cas d'urgence. On peut obtenir cette information auprès d'un
vétérinaire, de l'office provincial (pour les producteurs soumis à la gestion de l'offre) ou en
assistant à une séance d'information sur ce sujet.
- S'il existe une preuve évidente de maladie très infectieuse, le producteur doit
contacter son vétérinaire. Les producteurs soumis à la gestion de l'offre doivent également
contacter leur office et suivre les directives fournies.
- Si on soupçonne la présence d'une maladie infectieuse pouvant avoir des
répercussions économiques importantes, il faut mettre en place les protocoles de biosécurité
améliorée et entamer les préparatifs de mise en quarantaine volontaire. (Voir l'Annexe
C.)
Dès qu'on soupçonne la présence d'une maladie pouvant avoir des répercussions
économiques importantes, il faut mettre en place un protocole de mise en quarantaine volontaire ou d'isolement (Annexe C). Ce protocole comprend entre autres les mesures suivantes :
- mettre en oeuvre des mesures de biosécurité
améliorée entre les poulaillers et contrôler l'accès à l'exploitation
(particulièrement dans la ZAC);
- limiter les déplacements entre les poulaillers et à l'extérieur de
l'exploitation;
- appeler un vétérinaire et fournir des oiseaux ou des échantillons, au besoin,
après consultation du vétérinaire et conformément à ses conseils;
- discuter de la situation avec les membres de la famille et les employés;
- reporter le déplacement, la vaccination des oiseaux et autres activités; etc.;
- examiner les dossiers de santé et de mortalité du troupeau;
- examiner tous les registres de visiteurs et les bons de livraison; et
- demander aux visiteurs, notamment aux livreurs d'aliments pour volaille, de prévoir la
visite à la ferme touchée à la toute fin de leur tournée.
3.1 Gestion des oiseaux morts et du fumier
Directives à l'intention des producteurs
La gestion des oiseaux morts comprend les activités ci-dessous, exécutées d'une manière
biosécuritaire :
- ramassage rapide des oiseaux morts;
- retrait des oiseaux morts pour éviter tout contact avec l'élevage; et
- élimination des oiseaux morts (exposition réduite de l'élevage).
Bien que les systèmes de production varient énormément, la gestion des oiseaux morts peut se faire dans le
cadre d'un seul processus intégré ou d'une série de mesures, comme ce qui suit :
- Retirer les oiseaux morts de la zone de production au moins une fois par jour - porter des
gants en caoutchouc ou des gants jetables.
- Réunir et déposer les oiseaux morts dans un façon séparé des
activités de manipulation d'oiseaux ou de produits.
- Exiger systématiquement le lavage des mains et l'utilisation d'un
désinfectant après la manipulation d'oiseaux morts.
- Fournir au personnel des instructions écrites expliquant le déroulement des mesures
à prendre pour gérer les oiseaux morts.
- Sortir les oiseaux morts de la ZAR
et les placer dans des contenants couverts. Dans certains cas, les oiseaux morts peuvent être éliminés dans
la ZAR par compostage ou incinération. (La section 3.1.3 fournit de plus amples renseignements à ce sujet.)
Quelques exemples de contenants acceptables :
- seau muni d'un couvercle hermétique;
- sac d'aliments de volaille vide;
- sac en plastique;
- panier muni d'un couvercle et étiqueté, placé à part et conçu spécialement pour le
ramassage et le déplacement des oiseaux morts, etc.
3.1.2 Objectif - Utilisation d'un système d'entreposage des volailles mortes qui en protège
l'accès à tout animal (vermines, insectes et autres) jusqu'à leur élimination finale.
Directives à l'intention des producteurs
- Dans certains cas, les oiseaux morts sont entreposés temporairement avant leur
élimination finale.
- Entreposage des oiseaux morts :
- Il est préférable de congeler les oiseaux morts. S'ils ne sont pas congelés, ils peuvent être
entreposés mais seulement pendant une courte période.
- La zone d'entreposage devrait être située en lieu sûr, loin de l'élevage, des aliments et
des sources d'eau.
- L'accès à la zone d'entreposage devrait être contrôlé (restreint).
- L'entreposage se fait de manière à ce qu'aucune matière biologique ne puisse s'échapper
et entrer en contact avec l'environnement, idéalement dans un contenant hermétique.
- La zone d'entreposage devrait être exempte de parasites, rongeurs et autres vermines.
- Les carcasses doivent être éliminées dès que possible.
- Il faut prendre des précautions pour éviter le déversement accidentel de
matières provenant des carcasses déposées dans le congélateur ou sorties du congélateur pour
être envoyées au lieu d'élimination finale.
- Les contenants utilisés pour ramasser les oiseaux morts doivent être faciles à
nettoyer ou jetables.
Directives à l'intention des producteurs
Il faut toujours respecter les règlements fédéraux, provinciaux et municipaux. Ils peuvent limiter les
possibilités et l'emplacement.
- Ne pas jeter les carcasses à proximité des aliments et sources d'eau, ni des
poulaillers.
- Respecter les mesures de biosécurité pour éliminer les carcasses.
- Exiger que l'élimination des carcasses (peu importe la méthode) se fasse à
l'extérieur de la ZAC, à l'exception
du ramassage des carcasses aux fins d'équarrissage, de congélation ou de compostage dans la ZAR. (Voir les sections suivantes, « Équarrissage à
l'extérieur de la ferme » et « Incinération à la ferme ».)
- Confiner et délimiter les sites d'élimination, à l'exception de zones
d'équarrissage à la ferme, par une signalisation et de la peinture.
- Contrôler l'accès au site ou à la zone d'élimination des
carcasses.
Équarrissage à l'extérieur de la ferme
- Entreposer les carcasses destinées à l'équarrissage dans une installation
protégée, puis déplacer les carcasses jusqu'au point d'accès ou à l'extérieur de
la ZAC à l'arrivée du camion de ramassage.
On peut également déposer les carcasses dans un contenant acceptable à l'extérieur de la ZAC pendant une courte durée en attendant le ramasseur.
- Apporter les carcasses au camion dans des contenants scellés et étanches.
- Nettoyer et désinfecter tous les contenants utilisés pour ramasser les oiseaux morts
avant leur retour dans la ZAC et puis dans la ZAR.
Incinération à la ferme
- Garder les incinérateurs propres et bien entretenus.
- Veiller à ce que l'incinérateur effectue un cycle complet à chaque
utilisation.
- Ne pas dépasser la capacité maximale de l'incinérateur.
- Ne pas installer de nouveaux incinérateurs du même côté
que les entrées d'air du poulailler.
Enfouissement
- Recouvrir les carcasses avec suffisamment de terre ou d'autres matières (selon les
règlements locaux) pour empêcher les charognards d'y accéder.
- S'assurer que l'emplacement du site d'enfouissement convient au type de sol et
à la surface libre de la nappe d'eau.
Compostage
- Les composteurs, y compris le compostage effectué dans les entrepôts de fumier,
doivent être conçus et opérés de manière efficace. Le producteur doit connaître les variables
qui affectent le processus de compostage et qui peuvent nécessiter des modifications, y compris la composition en
éléments nutritifs, la température, le pH, le volume (charge),
le placement des carcasses, les niveaux d'humidité et la nécessité de retourner les tas si on ne peut
atteindre et conserver les températures voulues. (Voir Annexe J.)
- Surveiller les températures pour vérifier l'efficacité du compostage.
- Entretenir les composteurs de façon à éloigner les mouches, rongeurs et autres
animaux.
Remarque : Dans certains cas (rares), si la taille de l'élevage, le type de production et
la géographie limitent les possibilités d'élimination et que celle-ci a lieu à l'intérieur
de la ZAR (par incinération ou compostage), le système
d'élimination doit garantir que les oiseaux morts sont confinés et isolés de l'élevage, dans une
zone contrôlée.
- Le système d'élimination devrait être physiquement à l'écart
de l'élevage dans une pièce adjacente, ou près d'un mur ou d'une barrière. Ainsi,
l'élevage n'est pas exposé aux agents pathogènes qu'on retrouve dans la poussière, les
détritus, les matières biologiques, les sécrétions ou les excrétions etc., pouvant être rejetés durant le processus d'élimination.
- S'assurer que la taille du système d'élimination convient au type et au
volume de production ainsi qu'aux taux de mortalité.
- Prévoir l'entreposage et/ou la disponibilité des substrats nécessaires pour
le compostage.
- Fournir un espace suffisant pour le nettoyage et l'entreposage de l'équipement
réservé à l'élimination.
- Prévoir des systèmes distincts pour l'élimination des oiseaux morts dans
chaque ZAR.
- Accorder une attention particulière à la lutte antiparasitaire car les oiseaux morts
attirent la vermine (mouches, rongeurs, oiseaux sauvages et charognards) qui peut transmettre des maladies au troupeau.
- Il faut être conscient que les systèmes d'élimination des oiseaux
morts à l'intérieur de la ZAR augmentent le risque
d'exposition de l'élevage aux agents pathogènes et qu'ils requièrent une gestion plus rigoureuse
pour prévenir la transmission de maladies.
3.1.4 Objectif - Manipulation et entreposage du fumier de manière à éliminer le risque de transport
d'agents pathogènes dans les élevages de volailles.
Directives à l'intention des producteurs
- Toujours respecter les règlements fédéraux, provinciaux et municipaux.
- Si le fumier est placé dans une fosse située sous la zone de production et que des
oiseaux vivants sont élevés dans cette zone, la fosse fait partie de la ZAC. Il faut mettre en place des pratiques de
biosécurité pour les déplacements dans la fosse (c.-à-d.,
changement de chaussures et de vêtements).
- Ne jamais utiliser de fumier d'origine inconnue ou douteuse sur la ferme avicole.
Éviter d'apporter du fumier sur la ferme, quelle que soit sa provenance.
Idéalement :
- Le fumier est entreposé dans un endroit sec et sur une surface non poreuse.
- Les zones d'entreposage du fumier sont contrôlées. On doit considérer
qu'elles sont contaminées par des agents pathogènes. En limitant l'accès à ces zones, on
réduit la transmission des maladies. Ces zones doivent être situées à distance des poulaillers pour
empêcher que des organismes soient transmis de nouveau aux poulaillers par les personnes, l'équipement, les
véhicules ou les éléments naturels.
- Le fumier est composté avant d'être sorti de l'exploitation ou étendu
dans les champs.
- Le fumier brut ne peut être étendu directement dans les champs. Cela est
particulièrement important si une flambée de maladie s'est déclarée récemment dans le
poulailler.
3.2 Assainissement de l'exploitation, des bâtiments, de l'équipement et des véhicules
3.2.1 Objectif - Un programme de désinfection de l'exploitation, des bâtiments, de l'équipement
et des véhicules est en place.
Directives à l'intention des producteurs
- Les mesures de contrôle de la biosécurité de l'exploitation en ce qui a
trait à l'assainissement des bâtiments, de l'équipement et des véhicules doivent être
énoncées dans un ensemble de procédures écrites qui décrivent clairement ce qu'il faut faire
pour s'assurer que les normes d'hygiène appropriées sont appliquées et que le risque de contamination
est réduit au minimum.
- Ces procédures doivent être appliquées en tout temps; des mesures additionnelles
sont prévues en cas d'éclosion d'une maladie dans l'exploitation ou la région.
- Il faut toujours nettoyer les surfaces avant la désinfection. La poussière, le fumier
et d'autres détritus peuvent constituer une barrière entre les agents pathogènes et les
désinfectants; il est donc essentiel de procéder d'abord à un nettoyage. Dans tous les cas, on augmente
l'efficacité de l'opération en effectuant un lavage après un nettoyage par voie sèche.
- N'utiliser que des désinfectants chimiques approuvés et non périmés, et
respecter les mesures de dilution appropriées pour nettoyer et désinfecter les bâtiments ou poulaillers,
l'équipement et les véhicules.
Idéalement :
Dans le cadre des mesures d'intervention en cas de maladie, il faut nettoyer et désinfecter tous les
bâtiments, équipements et véhicules. Les processus de nettoyage s'appliquent également aux
véhicules qui entrent sur les lieux.
Poulaillers
- Les poulaillers qui ont été vidés de leur contenu doivent d'abord être
nettoyés par voie sèche, puis lavés à la pression et désinfectés.
- L'entrée des poulaillers, les antichambres, les salles d'entreposage des oeufs et les autres aires de service doivent être propres et exemptes de détritus en tout
temps.
- L'extérieur des bâtiments, y compris les zones autour des ventilateurs et de
leurs enclaves, doit être propre et exempt de détritus.
- Dans les poulaillers où le plancher est en terre battue, on peut réduire le risque de
transport de pathogènes à un autre élevage en empilant et en compostant la litière dans le poulailler,
et en chauffant le bâtiment à 105F/40 C) pendant
deux jours. Il faut veiller à ce que le reste du poulailler ne soit pas souillé.
Idéalement :
- Les surfaces intérieures du poulailler sont imperméables et peuvent être
nettoyées, lavées à la pression ou à la vapeur et désinfectées. (La désinfection est
essentielle dans les poulaillers qui sont nettoyés après l'éclosion d'une maladie.)
- Il est pratiquement impossible de nettoyer ou de désinfecter des planchers en terre
battue. Il faut donc éviter de prévoir ce type de plancher lors de la conception de nouveaux poulaillers.
- Les procédures de nettoyage et de désinfection par mauvais temps sont décrites
à l'Annexe D.
Équipement
- Choisir de l'équipement qu'on pourra facilement nettoyer.
- Tout l'équipement transporté de l'extérieur dans la ZAC doit être propre, exempt de détritus et,
idéalement, désinfecté. La désinfection est essentielle si l'équipement a été en
contact avec du fumier ou des oiseaux vivants, ou si des oiseaux vivants demeurent sur place.
- L'équipement qui est transporté dans un poulailler propre et désinfecté
doit être nettoyé et désinfecté au préalable.
- L'équipement transporté d'un poulailler à l'autre à
l'intérieur d'une même ZAC, ne doit
présenter aucun signe de contamination visible avant d'être utilisé dans un autre poulailler.
Idéalement :
- La majorité de l'équipement qui sert à la production n'est utilisé
que dans un poulailler.
- Les procédures de nettoyage de l'équipement et des bâtiments comprennent le
nettoyage par voie sèche et le nettoyage par voie humide.
- La désinfection est effectuée après le nettoyage par voie humide.
- Les canalisations doivent être purgées à haute pression et
désinfectées lorsque les poulaillers sont vides. On recommande de purger les canalisations sur une base
régulière durant la production.
- Les abreuvoirs ouverts installés dans les poulaillers et dans les zones de production en
plein air doivent être nettoyés et désinfectés sur une base régulière, et il faut les laisser
sécher avant de les réutiliser.
Véhicules
- Il faut s'assurer que tous les véhicules qui pénètrent dans la ZAC sont visiblement propres.
- Laver les véhicules qui ont été en contact avec de la volaille ou du fumier
à l'extérieur du site avant qu'ils pénètrent dans la ZAC.
- Désinfecter les surfaces des véhicules qui présentent des risques avant
l'entrée dans une ZAC et lors de la sortie de
cette zone. Les surfaces qui présentent des risques sont les roues, les cages de roues et les surfaces qui ont
été en contact avec de la volaille ou du fumier.
- Nettoyer le plancher de l'habitacle lorsque le conducteur ou les passagers se sont rendus
dans d'autres sites où il y avait des volailles.
Idéalement, ou lorsqu'on a détecté la présence d'une maladie :
La procédure de nettoyage des véhicules devrait inclure ce qui suit :
- l'enlèvement de détritus en utilisant un détergent ou un pulvérisateur
d'eau à haute pression;
- le nettoyage du plancher de l'habitacle et du volant;
- la désinfection de toutes les surfaces extérieures des véhicules;
- la désinfection des cages de roues et des pneus avant d'entrer dans la ZAC et avant d'en sortir;
- un temps de contact approprié avec le désinfectant;
- l'enlèvement des détritus dans l'aire de lavage des véhicules
(plate-forme cimentée ou autre surface dure) et la désinfection de cette aire entre chaque lavage de
véhicule; et
- la collecte et le confinement de l'eau de lavage et des détritus, conformément
aux règlements locaux ou provinciaux.
3.3 Entretien des installations
3.3.1 Objectif - Un programme d'entretien des installations est en place.
Directives à l'intention des producteurs
Il faut veiller à l'entretien des zones de production de volaille et au bon fonctionnement de
l'équipement pour favoriser le maintien de la santé des volailles et faciliter le nettoyage.
- S'assurer que la ventilation, les systèmes de distribution d'aliments pour
volaille et de distribution d'eau fonctionnent adéquatement.
- Couvrir les contenants d'aliments pour volaille et les maintenir en bon état.
- Garder les zones d'entreposage en bon état.
- S'assurer que les murs, le toit et les portes des poulaillers sont en bon état.
- Aménager, entretenir et gérer les lieux de manière à éviter que des
parasites s'y nourrissent, s'y abritent ou y aient accès.
- Empêcher que des oiseaux ou animaux sauvages pénètrent dans le poulailler et les
tenir à l'écart des aires de production en plein air. Accorder une attention particulière aux
fenêtres, portes, tuyaux, murs, greniers, tuyaux de ventilation, orifices d'entrée, ventilateurs, etc.
3.4 Gestion de l'eau, des aliments pour volaille et de la litière
3.4.1 Objectif - Application d'un programme de gestion de l'eau pour faire en sorte que l'eau soit potable
et conforme aux lignes directrices locales sur la consommation par la volaille.
Directives à l'intention des producteurs
Source d'approvisionnement en eau
- L'eau fournie à la volaille doit respecter les lignes directrices locales sur la consommation par la volaille.
- Il faut que l'on estime que les réseaux municipaux d'approvisionnement respectent cette exigence.
- L'eau provenant d'autres sources doit être analysée sur une base annuelle pour déterminer la
présence de bactéries et d'autres contaminants.
- Il pourrait être nécessaire d'effectuer des analyses plus fréquentes s'il a été
établi, lors d'une analyse précédente, que l'eau n'était pas conforme aux lignes
directrices, ou encore si un vétérinaire ou la municipalité le recommande.
Stockage de l'eau
Si l'eau est stockée avant d'être consommée par la volaille ou entre les entrées des
volailles :
- couvrir le contenant pour éviter la contamination;
- s'assurer que l'eau a été traitée de manière adéquate; et
- démontrer que l'eau est conforme aux lignes directrices minimales relatives à la
consommation par la volaille, selon les recommandations des autorités locales, en procédant à des analyses en
laboratoire tous les ans.
Distribution de l'eau
- Veiller à ce que les systèmes de distribution de l'eau soient propres en
procédant à une purge, au détartrage et à la désinfection des conduites et des abreuvoirs sur une
base régulière.
- Installer et entretenir les abreuvoirs de manière à prévenir la contamination de
l'eau au point d'accès (c.-à-d. éviter la contamination
par la litière ou les aliments de volaille).
Traitement de l'eau
- En cas de doute sur la qualité de la source d'approvisionnement ou par mesure de
prévention, on peut installer des systèmes de traitement de l'eau.
- Les sources d'eau de surface posent un risque sensiblement plus élevé
d'introduction d'organismes et de substances infectieuses; c'est pourquoi il n'est pas recommandé de
les utiliser, à moins de disposer d'un système de traitement.
- Lorsqu'on utilise un système de traitement, il faut veiller à ce qu'il soit
bien entretenu et à ce que les produits chimiques soient utilisés selon les directives. L'utilisation de
produits chimiques doit être surveillée et consignée dans un registre.
3.4.2 Objectif - Obtention et entreposage des aliments de manière à limiter le risque de contamination par les
agents pathogènes.
Directives à l'intention des producteurs
Obtention des aliments
- Acheter des aliments finis auprès d'une source qui peut attester de leur
salubrité, par exemple, un fournisseur qui utilise un système d'analyse des dangers et maîtrise des
points critiques (HACCP) ou applique le programme ProQualitéMC.
- Communiquer aux fournisseurs les procédures de biosécurité des installations et
s'assurer qu'ils s'y conformeront.
- Dans la mesure du possible, contrôler la qualité des aliments et vérifier la
présence d'organismes nuisibles lors de la livraison. Il est également indiqué de conserver des
échantillons d'aliments; ainsi, en cas de problème sanitaire, ils pourront être analysés.
- Faire la rotation des stocks d'aliments de manière à écouler d'abord les
stocks les plus anciens.
- Éviter de transporter les aliments d'une ferme à l'autre.
- Prendre les mesures de biosécurité nécessaires lors du transport des aliments
d'un lieu à un autre. Seuls les aliments se trouvant dans le silo d'aliments doivent être stockés ou
transportés à l'extérieur de la ferme. (Jeter tout aliment pour volaille qui se trouve dans la zone
d'accès restreint [c.-à-d., les mangeoires]). Les mesures de
biosécurité suivantes peuvent également être prises : examen des aliments pour volaille pour
déterminer la présence de contaminants (moisissure, organismes nuisibles, fumier, matières fécales),
etc.), examen des véhicules de transport, et lavage et désinfection des
personnes.
Stockage des aliments pour volaille
- Stocker les aliments pour volaille dans un endroit sec, propre et sécuritaire, à
l'abri des oiseaux et animaux sauvages.
- Couvrir les contenants d'aliments pour volaille.
- Fermer les systèmes de distribution.
- Vider les systèmes de distribution, les mangeoires, les pièces de raccordement et les
trémies lors du vide sanitaire.
- Inspecter régulièrement la nourriture pour déterminer la présence de
moisissures ou d'organismes nuisibles ou vérifier s'il y a débordement.
- En cas de débordement, nettoyer rapidement et jeter les aliments pour volaille.
3.4.3 Objectif - La litière est reçue et entreposée de manière à réduire le plus possible
les risques de contamination par des agents pathogènes.
Directives à l'intention des producteurs
- Communiquer aux fournisseurs de litière les procédures de biosécurité des
installations et s'assurer qu'ils s'y conformeront.
- Dans la mesure du possible, inspecter la litière au moment de la livraison pour
s'assurer qu'elle n'est pas infestée et qu'elle est intacte; garder au sec avant
l'utilisation.
Idéalement :
la litière doit être entreposée dans un endroit à l'épreuve de l'eau et des organismes
nuisibles.
3.5 Programme de lutte antiparasitaire
3.5.1 Objectif - Application d'un programme de lutte intégrée.
Directives à l'intention des producteurs
La mise en oeuvre d'un programme de lutte intégrée efficace permettra de
réduire au minimum la présence d'organismes nuisibles comme les insectes, les rongeurs et les oiseaux
sauvages.
Mesures générales de lutte contre les organismes nuisibles :
- éviter de les attirer;
- empêcher l'accès (sceller les points d'entrée);
- les exterminer (au moyen d'appâts ou de pièges); et
- contrôler l'efficacité et apporter les correctifs nécessaires.
Ces mesures devraient s'accompagner d'activités appropriées de réduction et de suivi continu de la
présence d'organismes nuisibles, d'un plan d'intervention en cas de détection d'un plus grand
nombre d'organismes nuisibles, et de la consignation des mesures de lutte qui ont été prises contre ceux-ci,
c'est-à-dire :
- S'assurer que la ZAC
est exempte de détritus qui pourraient servir d'abri aux organismes nuisibles.
- Réduire ou éliminer tout élément qui peut servir d'abri, d'aire de
reproduction ou de repos, de site de nidification ou de source d'alimentation aux rongeurs et aux oiseaux sauvages, par
exemple :
- eaux stagnantes à proximité;
- nourriture renversée;
- site de stockage du fumier à proximité;
- système d'entreposage des volailles mortes non scellé;
- compost non confiné; et
- toute accumulation de détritus ou de haute végétation.
- Exclure les prédateurs et les animaux de compagnie de la ZAR.
Mesures visant spécifiquement les rongeurs
- Délimiter une zone de 1 m de largeur (3 pieds) - une
bande de schiste argileux, de gravier, de terre ou de végétation de très petite taille - autour de chaque
poulailler afin de le rendre inaccessible aux rongeurs. Garder la zone exempte de détritus.
- Dans la mesure du possible, délimiter une zone additionnelle de 3,5 m (12 pieds) à l'extérieur de la bande tampon, exempte de détritus et de
végétation haute.
- Placer les appâts et les pièges le long des murs près des points
d'entrée dans le périmètre du poulailler et à l'intérieur de la zone de service.
- Remplacer régulièrement les appâts, selon les directives du fabricant.
- Les rodenticides doivent être approuvés, utilisés selon les directives et
gardés hors d'atteinte des volailles.
Mesures visant spécifiquement les insectes
- Placer les pièges à insectes ou les électrocuteurs aux points d'entrée
des insectes et dans toute autre zone où ils sont nécessaires.
- Remplacer régulièrement les produits et appareils de lutte contre les insectes, selon
les directives du fabricant.
- S'assurer que les insecticides peuvent être utilisés sans danger à
proximité de la volaille.
Mesures s'appliquant spécifiquement à la production en plein air
- Garder la zone exempte de détritus qui pourraient abriter les ravageurs.
- Dans la mesure du possible, utiliser des mangeoires et des abreuvoirs fermés.
Déplacer régulièrement les mangeoires et les abreuvoirs.
- Prévoir un espace couvert suffisamment grand pour loger toute la volaille au besoin
(« mesures de biosécurité améliorée »).
Idéalement :
L'endroit est suffisamment grand pour abriter les volailles, aménagé de manière à éviter la
chute d'excréments et inaccessible aux petits oiseaux et aux rongeurs. Il peut s'agir d'un bâtiment
avec toit et murs solides, mais des structures faites de grillage métallique, de filet coupe-vent et de bâche
peuvent aussi être efficaces.
- Pour éloigner les prédateurs, on peut installer des clôtures ou utiliser des
dispositifs de dissuasion ou des pièges (conformément aux lignes directrices provinciales).
Idéalement :
- Installer les clôtures de manière que les prédateurs ne puissent creuser sous la
structure ou passer par-dessus.
- S'assurer que le maillage de la clôture empêche les prédateurs de passer
à travers.
- Certains prédateurs peuvent être plus nuisibles dans certaines régions ou
certains types d'élevage, en fonction de la géographie, du climat et de la structure des bâtiments.
- D'autres organismes nuisibles qui ne sont pas mentionnés ici pourraient
nécessiter des mesures visant à assurer une biosécurité adéquate.
3.5.2 Objectif - Élimination efficace et sécuritaire des ordures.
Directives à l'intention des producteurs
- Utiliser des contenants à ordures munis de couvercles hermétiques et placer un sac de
plastique à l'intérieur pour minimiser les odeurs (qui attirent les ravageurs et les prédateurs) et pour
aider à garder les contenants propres.
- Aux points d'accès à la ZAR, prévoir des contenants à ordures pour les vêtements et
les couvre-chaussures jetables.
- Garder le local d'entreposage des ordures propre et bien rangé pour éviter
d'attirer les insectes, les rongeurs et les charognards.
- Les sites d'entreposage à long terme des ordures devraient se trouver à
l'extérieur de la ZAC.
- Éliminer régulièrement les déchets et les ordures ménagères,
conformément aux règlements provinciaux et municipaux.
3.6 Programme de biosécurité et formation
Directives à l'intention des producteurs
- Les propriétaires ou les éleveurs de volailles doivent s'assurer que tous les
membres de leur famille et tous les autres travailleurs ont reçu une formation adéquate et comprennent le
processus de biosécurité globale, et non seulement les mesures qui s'appliquent à leurs tâches.
- Une personne adéquatement formée intégrera naturellement les mesures de
biosécurité à ses activités et pourra proposer des améliorations aux procédures. Il est
également important de s'assurer que les entrepreneurs et les visiteurs se conforment aux mesures de
contrôle.
- La Norme et le présent Guide peuvent être utilisés comme documents de
référence dans le cadre de la formation. Des cours de vulgarisation peuvent être offerts par les provinces et
des ateliers et séminaires peuvent être organisés par l'industrie avicole.
- Il faut tenir un dossier de formation pour chaque employé.
Voici des exemples de formation :
- participation à des séminaires ou à des ateliers;
- travail supervisé;
- examen des instructions écrites ou des procédures opérationnelles
normalisées (PON) - voir l'Objectif 3.6.2;
- formation basée sur la Norme et le présent Guide; et
- qualification officielle.
Voici quelques exemples de dossiers :
- titre et/ou certificat de participation aux séminaires, ateliers ou cours;
- dossiers de formation, incluant les détails de la formation et les dates; et
- attestation signée par chaque membre du personnel indiquant qu'il a lu et compris les
PON.
Directives à l'intention des producteurs
Élaboration de procédures opérationnelles normalisées
Des instructions écrites ou des PON
aident les gens à comprendre les tâches qui leur sont confiées. Ces documents expliquent chaque étape
des tâches à accomplir.
- Les PON
relatives à la gestion de la santé des oiseaux devraient être élaborés avec l'aide d'un
vétérinaire.
Par exemple :
Les PON relatives à la manipulation
et à l'élimination des oiseaux morts devraient préciser :
- les heures de collecte des oiseaux morts chaque jour;
- les procédures de manipulation des oiseaux morts, y compris la désinfection des
mains;
- les procédures de transfert des oiseaux morts de la ZAR vers le site d'entreposage ou
d'élimination;
- les procédures d'enlèvement des oiseaux en vue de leur élimination à
l'extérieur du site; et
- les procédures de compostage, y compris la lutte contre les ravageurs, la durée de
l'entreposage au site de compostage et la température du site (si le compostage est la méthode
d'élimination utilisée).
Examen des PON avec le
personnel
- Passer en revue les instructions écrites tous les ans pour mettre à jour les
connaissances du personnel et rappeler l'importance du contrôle de la qualité et de l'amélioration
continue.
- Fournir une copie des PON à tous les employés ou leur donner
accès au document.
- Passer en revue les PON avant l'entrée en fonction de nouveaux
employés.
- Lors de l'entrée en fonction, revoir les PON et répondre aux questions de
l'employé.
- Afficher les PON et les explications connexes à
l'entrée de la ZAR ou dans les salles de pause du
personnel.
- Informer le personnel des modifications apportées aux PON.
Idéalement :
- On revoit les PON tous les ans pour s'assurer qu'elles sont
toujours pertinentes et claires.
- Il existe des PON sur les sujets suivants, entre autres :
- accès à la ZAC et à la ZAR;
- déplacements entre les poulaillers;
- nettoyage et désinfection;
- nettoyage et désinfection des véhicules et de l'équipement;
- programme de lutte antiparasitaire;
- surveillance de la santé des oiseaux et mesures d'intervention;
- gestion des oiseaux morts;
- élimination des oiseaux morts;
- gestion du fumier; et
- mise en quarantaine volontaire (Annexe C).
Agents pathogènes : Agents biologiques, par exemple, une bactérie ou un virus,
pouvant causer des maladies.
Antichambre : Zone ou pièce qui précède immédiatement la zone
d'accès restreint (ZAR) et assure une transition depuis la zone d'accès contrôlé (ZAC).
Approuvé : Au sujet de produits chimiques tels que les rodenticides, signifie
qu'ils sont approuvés par l'autorité réglementaire compétente pour l'usage particulier
mentionné dans le texte.
Biosécurité améliorée : Parfois, lorsque l'on croit qu'une
maladie s'est déclarée dans un lieu donné ou lorsqu'elle a été observée dans les
environs, il faut prendre des mesures de biosécurité supplémentaires et resserrer les mesures de
biosécurité en place.
Complexe : Ensemble de bâtiments et/ou de sites extérieurs qui est ou peut
être utilisé directement pour la production.
Désinfection : Application d'un processus physique ou chimique sur une surface
dans le but de détruire les agents pathogènes ou d'en supprimer l'activité.
Détritus : Toute matière pouvant contenir des agents pathogènes ou des
organismes nuisibles, comme de l'équipement ou de la machinerie qui ne sont plus utilisés, du fumier, des
volailles mortes ou des parties de volailles mortes, du blanc d'oeuf, du jaune d'oeuf, des coquilles d'oeuf, des plumes et de la terre.
Directives à l'intention du producteur : Exemples et pratiques favorables
facilitant le respect d'une norme.
Élevage : Groupe de volailles géré en tant que population distincte.
Élimination (carcasses) : Enlèvement définitif de la carcasse d'un
oiseau (service de collecte, compostage, incinération ou enfouissement).
Entreposage (carcasses) : Placement temporaire de carcasses d'oiseaux dans un
contenant scellé et étanche, jusqu'à leur élimination.
Exploitation : Parcelle de terre délimitée faisant partie du terrain de
l'exploitation et définie dans une description cadastrale ou, à défaut d'un tel document, par des
coordonnées géoréférencées, où des volailles sont élevées, gardées,
regroupées ou abattues.
Installation : Synonyme de « exploitation » (voir ci-dessus). Ce terme
peut désigner des aires de production dans un lieu.
Isolement (ou « segregation ») : Le fait de garder un oiseau, des
oiseaux ou un élevage dans un lieu physiquement distinct des autres (y compris le contact direct et indirect). Cette
mesure est généralement prise dans le cas d'animaux malades ou qui sont ramenés à la ferme.
Maladie à déclaration obligatoire : Maladie devant être immédiatement
signalée à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). Pour la volaille, les maladies à
déclaration obligatoire sont l'influenza aviaire, la forme virulente de la maladie de Newcastle, la pullorose
(Salmonella pullorum) et la typhose aviaire (Salmonella gallinarum). On qualifie aussi ces maladies de « maladies animales
exotiques ».
Maladie endémique : Maladies qui apparaît régulièrement ou dont les
agents responsables sont constamment présents dans une région ou au sein d'une population.
Maladie exotique : Maladie infectieuse qu'on ne trouve habituellement pas dans la
région, soit parce qu'elle n'y a jamais été présente, soit parce qu'elle a été
éradiquée et tenue à l'écart grâce à des mesures de lutte gouvernementales ou à des
pratiques agricoles.
Mâle stimulateur : Jeune mâle au stade de maturité sexuelle que l'on
introduit dans un élevage de reproduction afin d'en maintenir la fertilité en augmentant la fréquence des
accouplements.
Mesures de biosécurité supplémentaires : Mesures de biosécurité
à appliquer pour atténuer les risques lorsque la situation ne permet pas d'appliquer les mesures
recommandées. Par exemple, quand une approche d'élevage en « tout plein/tout vide »
n'est pas possible (lorsqu'un lieu contient des oiseaux d'âges différents), il faut mettre en oeuvre d'autres mesures de biosécurité.
Objectif : Résultat que tous les éleveurs de volailles, quelle que soit la
taille de leur élevage, doivent viser afin de protéger ce dernier contre l'introduction et la propagation de
maladies aviaires.
Plan d'intervention en cas de maladie : Ensemble établi de mesures à prendre
en cas de maladie grave. Le plan peut être appliqué sur place par les responsables de la production, la province,
l'industrie ou un ministère, ou à l'échelle nationale, dans le cas d'une maladie à
déclaration obligatoire.
Point d'accès : Point d'entrée délimité visuellement et par
lequel la totalité des travailleurs, des pièces d'équipement et des camions de livraison des aliments
pour volaille, entre autres, entrent dans la ZAC et/ou
la ZAR.
Point d'accès contrôlé : Point d'entrée délimité
visuellement par lequel la totalité des travailleurs, des pièces d'équipement et des camions de livraison
des aliments pour volaille, entre autres, entrent dans la ZAC ou la ZAR. Comprend une aire de transition où on peut appliquer des
procédures de minimisation de la propagation d'agents pathogènes.
Potable : Propre à la consommation.
Poulailler : Toute structure abritant des élevages de volailles, y compris les
hangars, les enclos, etc.
Pratiques exemplaire : Pratique, technique ou technologie de gestion permettant
d'améliorer l'exploitation agricole et d'en augmenter la viabilité.
Procédure opérationnelle normalisée (PON) : Procédure documentée
fondée sur des bonnes pratiques généralement reconnues qui explique en détail les étapes à
suivre afin d'atteindre un objectif (p. ex. PON relative au nettoyage et à la
désinfection des poulaillers).
Programme de biosécurité : Programme de réduction des risques qui
répond aux normes nationales de l'ACIA
et vise à prévenir l'introduction et la propagation d'agents pathogènes et à appliquer des
mesures de lutte contre ces agents.
Propre : Libre de toute accumulation visible de matière organique, de détritus
ou d'autres résidus.
Protocoles : Code de conduite; procédure définie à suivre.
Services d'équarrissage : Recours à un service externe de ramassage et
d'élimination des oiseaux morts.
Vecteur passif : Tout objet ou toute substance inerte pouvant héberger des organismes
contagieux. Peut inclure, entre autres, les pièces d'équipement, les véhicules agricoles, les
vêtements et les chaussures.
Véhicules autres que ceux de l'exploitation : Véhicules (voitures, camions,
tracteurs, etc.) qui n'appartiennent pas à l'exploitant des lieux, ne sont pas
utilisés par lui ou ne servent pas aux travaux dans l'exploitation.
Véhicules d'exploitation : Véhicules (voitures, camions, tracteurs, etc.)
qui appartiennent à l'exploitant des lieux et sont utilisés par lui, et qui servent principalement aux
activités de l'exploitation.
Vide sanitaire : Période entre les élevages qui débute lorsque le
poulailler est vidé et qui se termine avec l'arrivée de nouvelles volailles. Cette période permet une
réduction naturelle du nombre de microorganismes pouvant causer une maladie dans le poulailler. Cette période peut
être raccourcie si l'on effectue un nettoyage au début de celle-ci.
Visiteurs essentiels : Toute personne autre que le personnel chargé de la production
avicole quotidienne dans l'exploitation qui pénètre dans la la Zone d'Accès Restreint (ZAR). Les
visiteurs comprennent les médecins vétérinaires, les personnes responsables de services et de la livraison,
les fournisseurs et les employés d'organismes de réglementation.
Visiteurs non essentiels : Personne qui n'a pas besoin d'accéder à la
ZAC et à la ZAR, et son équipement. Il peut s'agir, entre autres,
d'invités, d'amis et de membres de la famille.
Volaille : Tout oiseau élevé ou gardé en captivité à des fins de
reproduction, de production d'oeufs ou de viande pour consommation humaine, de production
d'autres produits commerciaux, de reconstitution de stocks de gibiers à plumes ou de reproduction de ces
catégories d'oiseaux.
Zone d'accès contrôlé (ZAC) : Terrains et bâtiments constituant le
site de production de l'exploitation avicole qui est accessible par un point d'accès contrôlé
sécurisé. La ZAC exclut les résidences et
toute autre dépendance qui n'est pas directement liée à la production avicole (p. ex., remises à machinerie, hangars d'entreposage, ateliers).
Zone d'accès restreint (ZAR) : Aire comprise dans la zone d'accès
contrôlé qui sert ou doit servir à loger la volaille, y compris pour l'élevage en semi-plein air et
en parcours libre, et dont l'accès pour les membres du personnel et l'équipement est plus limité que
celui de la ZAC. Dans d'autres documents et guides
sur la production avicole, la ZAR est parfois appelée
« zone de production » ou « zone restreinte » (ZR).
Zone d'élevage : Zone non confinée (extérieure) occupée par des
volailles.
Zone de transition : Zone où des procédures de biosécurité pourraient
s'appliquer lors du mouvement entre la ZAC et la
ZAR.
Zone extérieure : ZAR
où les oiseaux peuvent se déplacer librement à l'intérieur d'un périmètre
défini.
Utilisation des annexes
Les annexes qui suivent ne font pas officiellement partie du Guide général du producteur. Elles sont
fournies à titre de référence et d'exemples de moyens d'atteindre les Objectifs du Guide. Ces
exemples illustrent la souplesse et la capacité d'adaptation nécessaires dans le cadre des activités de
production.
Les producteurs qui ont des questions ou des préoccupations devraient communiquer avec leur office national,
provincial ou territorial. Des liens vers des sites Web sont également fournis à la fin de chaque annexe.
Section 1 - Gestion de l'accès |
Autovérification
√ ou X |
1.1 Désignation des zones |
|
1.1.1 Zones et points d'accès clairement identifiés. |
|
1.1.2 Indicateurs visuels en place pour délimiter la zone d'accès
contrôlé (ZAC) et la zone d'accès restreint (ZAR). |
|
1.2 Mesures de contrôle des entrées, déplacements et sorties |
|
1.2.1 Les personnes travaillant à l'exploitation connaissent et
comprennent l'importance ainsi que la raison d'être de la ZAC et de la ZAR. |
|
1.2.2 L'accès à la ZAC et à la ZAR est contrôlé au moyen de mesures appropriées et de
procédures courantes. Les outils, l'équipement et les installations nécessaires à
l'accomplissement des procédures établies sont disponibles, fonctionnels et entretenus pour l'usage auquel
ils sont destinés. |
|
Section 2 - Gestion de la santé des oiseaux |
Autovérification
√ ou X |
2.1 Entrées, déplacements et sorties des oiseaux |
|
2.1.1 Chaque entrée ou sortie de volailles est consignée et
effectuée selon une planification appropriée et selon les mesures d'isolement ou de ségrégation
nécessaires pour limiter l'introduction ou la propagation de maladies. |
|
2.1.2 Vide sanitaire optimisé dans chaque poulailler. |
|
2.1.3 Mesures de biosécurité plus strictes mises en oeuvre à l'échelle du poulailler ou de l'exploitation lorsque la planification des
élevages en « tout plein/tout vide » et le vide sanitaire ne sont pas possibles. |
|
2.2 Surveillance de l'état de santé des oiseaux et mesures
d'intervention |
|
2.2.1 Surveillance des oiseaux assurée par des personnes qui savent comment
faire le suivi de la santé des élevages, reconnaissent les signes de maladie et peuvent intervenir rapidement et
efficacement. |
|
2.2.2 Application des procédures quotidiennes d'observation et de mise
à la réforme, au besoin. |
|
2.2.3 Registre quotidien des mortalités tenu pour chaque élevage. |
|
2.2.4 En cas de morbidité ou de mortalité inhabituelle, obtention
d'un diagnostic auprès d'un médecin vétérinaire. Le fait de soupçonner la présence de
maladies contagieuses, pouvant avoir des répercussions économiques importantes ou à déclaration
obligatoire déclenche un « plan d'intervention en cas de maladie » qui oriente les individus
vers les procédures appropriées à suivre. |
|
Section 3 - Gestion de l'exploitation |
Autovérification
√ ou X |
3.1 Gestion des oiseaux morts et du fumier |
|
Mortalités
3.1.1 Application de procédures quotidiennes relatives aux oiseaux morts, y compris celles concernant
leur collecte et leur sortie de la zone de production. |
|
3.1.2 Utilisation d'un système d'entreposage des volailles mortes qui
en protège l'accès à tout animal (vermine, insectes et autres) jusqu'à leur élimination
finale. |
|
3.1.3 Élimination des carcasses, y compris à l'exploitation avicole
(incinération, compostage et enfouissement), effectuée conformément aux lignes directrices provinciales ou
municipales. Si l'on fait appel à un service d'équarrissage, le ramassage aura lieu de façon à
limiter tout risque pour la biosécurité. |
|
Gestion du fumier
3.1.4 Manipulation et entreposage du fumier de manière à éliminer le risque de transport
d'agents pathogènes dans les élevages de volailles. |
|
3.2 Assainissement de l'exploitation, des bâtiments, de l'équipement et
des véhicules |
|
3.2.1 Un programme de désinfection de l'exploitation, des bâtiments,
de l'équipement et des véhicules est en place. |
|
3.3 Entretien des installations |
|
3.3.1 Un programme d'entretien des installations est en place. |
|
3.4 Gestion de l'eau, des aliments pour volaille et de la litière |
|
3.4.1 Application d'un programme de gestion de l'eau pour faire en sorte
que l'eau soit potable et conforme aux lignes directrices locales sur la consommation par la volaille. |
|
Gestion des aliments pour volaille
3.4.2 Obtention et entreposage des aliments de manière à limiter le risque de contamination par
les agents pathogènes. |
|
Gestion de la litière
3.4.3 La litière est reçue et entreposée de manière à réduire le plus
possible les risques de contamination par des agents pathogènes. |
|
3.5 Programme de lutte antiparasitaire |
|
3.5.1 Application d'un programme de lutte intégrée. |
|
Gestion des ordures
3.5.2 Élimination efficace et sécuritaire des ordures. |
|
3.6 Programme de biosécurité et formation |
|
3.6.1 Toutes les personnes travaillant à l'exploitation sont
informées de la raison d'être et de l'importance de la biosécurité et des protocoles s'y
rapportant. |
|
3.6.2 Toutes les personnes travaillant à l'exploitation ont examiné
les instructions sur la biosécurité, selon les tâches qui leur sont attribuées. |
|
Voici un exemple de procédures visant à minimiser la propagation de maladies par le personnel qui entre dans
les poulaillers et en sort. Les procédures peuvent varier d'un producteur à l'autre.
Quelle que soit la méthode utilisée, le but est de créer une séparation entre l'environnement
interne (poulailler) et l'environnement externe (autre que le poulailler).
Procédures d'entrée dans un poulailler avec antichambre
- S'assurer que les vêtements et les chaussures sont visiblement propres avant
d'entrer dans l'antichambre.
(S'assurer que les chaussures et vêtements désignés qui sont portés dans la ZAC sont exempts de fumier, de terre et de déchets
organiques. Si ce n'est pas le cas, avant d'entrer dans l'antichambre, brosser les vêtements et enlever la
terre et les autres matières organiques présentes sur les chaussures - utiliser un seau pour bottes, une brosse et
une solution désinfectante propre - en portant une attention particulière à la semelle.)
- Entrer dans l'antichambre.
- Enlever les vêtements d'extérieur (manteaux, chandails, combinaisons) et les
déposer à l'endroit désigné.
- Se laver les mains ou les désinfecter.
- Retirer les chaussures d'extérieur. Franchir la ligne de
démarcation (ligne tracée au sol ou banc), et enfiler les chaussures d'intérieur
appropriées.
- Dans certains cas, le personnel devra se déchausser, traverser un corridor ou franchir une cloison avant
d'enfiler des chaussures propres.
- Les bancs permettent au personnel de s'asseoir pour retirer les chaussures avant de se tourner face à la porte
d'accès et d'enfiler les chaussures et vêtements désignés.
- Pour une sécurité accrue, laver et désinfecter au préalable les bottes qui
seront portées dans le poulailler - pour enlever les contaminants qui auraient pu être introduits dans
l'antichambre.
- Entrer dans le poulailler.
Remarque: Pour une sécurité accrue, laver et désinfecter au préalable les bottes qui
seront portées dans le poulailler - pour enlever les contaminants qui auraient pu être introduits dans
l'antichambre.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
La description du Concept 4
Procédures de sortie du poulailler
- À l'aide d'une brosse ou d'un grattoir, enlever les matières organiques
des chaussures avant de sortir du poulailler.
- Passer dans le pédiluve contenant un désinfectant, en s'assurant que
l'extérieur des chaussures est entièrement immergé et en portant une attention particulière aux
semelles.
- Dans la mesure du possible, se laver les mains ou les désinfecter.
- Retirer les vêtements (avant d'enlever les gants), en prenant soin de ne pas toucher
l'intérieur des vêtements ou de la combinaison.
- Enlever les gants.
- Retirer les chaussures et franchir la ligne de démarcation, puis enfiler les chaussures
d'extérieur.
- S'il y a un banc, s'asseoir et retirer les chaussures d'intérieur, faire une rotation de 180
degrés puis enfiler les chaussures d'extérieur.
- Le cas échéant, traverser le couloir et pénétrer dans la zone propre avant d'enfiler les
chaussures d'extérieur.
- Se laver les mains ou les désinfecter.
- Enfiler les vêtements d'extérieur, passer dans le pédiluve, puis quitter les
lieux.
Pour obtenir de plus amples renseignements :
BC Agricultural Research and Development Corporation
BC Agriculture Council
Canadian Poultry Consultants Ltd.
University of Minnesota
The Poultry Site
Agbiosecurity
Dr Victoria Bowes, ministère de l'Agriculture, de
l'Alimentation et des Pêches de la Colombie-Britannique
Le présent protocole fournit aux producteurs un ensemble de mesures à prendre s'ils soupçonnent la
présence d'une maladie infectieuse. Le plan décrit ci-après est très efficace, mais il existe
d'autres protocoles de mise en quarantaine et d'intervention en cas de maladie infectieuse. Les producteurs
devraient connaître les procédures locales et celles de l'industrie.
Contexte
Les mesures décrites dans le présent protocole doivent être prises par un producteur qui
soupçonne la présence d'une maladie infectieuse dans un élevage avicole. Elles visent
à limiter la propagation de la maladie entre les poulaillers et, surtout, à l'extérieur de la ferme.
Situation - Le producteur ne peut expliquer les phénomènes
suivants :
- augmentation de la mortalité;
- modification des paramètres de production, comme la consommation d'eau ou de nourriture, la production
d'oeufs, la qualité des coquilles, etc.; ou
- apparition de signes cliniques d'une maladie.
Plan d'action
1) Trouver une explication
- Lancez une enquête à la ferme. Réunissez tous les documents pertinents, y
compris les registres sanitaires de tous les élevages actuels.
- Appelez le vétérinaire et décrivez-lui la situation, y compris le moment où
la maladie est apparue et la durée, et l'évolution de la situation - détérioration ou
amélioration. Faites-lui part de vos théories sur la nature du problème.
- Examinez les registres de production et de mortalité et fournissez des copies.
- Fournissez des oiseaux et/ou échantillons représentatifs aux fins de l'analyse
diagnostique :
- Demandez au vétérinaire d'effectuer une autopsie sur place et de procéder à un
échantillonnage.
- Amenez les oiseaux et/ou les échantillons chez un vétérinaire avicole local et/ou au laboratoire
vétérinaire. (Remarque : Des mesures de précaution particulières pourraient
s'appliquer lors du transfert des oiseaux et des échantillons à l'extérieur de la ferme.
Informez-vous auprès de votre vétérinaire.)
2) Dans l'intervalle
- Suivez les conseils de votre vétérinaire, qui pourraient inclure un traitement
provisoire, en fonction de la maladie soupçonnée.
- Dressez la liste des allées et venues sur la ferme, des visiteurs et des déplacements
d'oiseaux au cours des dix jours précédents. Reportez-vous au registre des visiteurs
- Appliquez immédiatement les protocoles de biosécurité améliorée.
Appliquez les mesures d'abord dans les poulaillers non touchés et/ou désignez un employé qui
s'occupera du/des poulailler(s) touchés. (Remarque : Les protocoles de biosécurité
améliorée doivent être établis au préalable, en collaboration avec votre
vétérinaire.)
- Limitez immédiatement l'accès à la ferme en verrouillant les barrières
et en exigeant des services de livraison et de ramassage qu'ils s'annoncent par téléphone. Suspendez tout
déplacement non essentiel.
- Informez tous les employés et membres de la famille de la situation. Demandez-leur de ne
pas divulguer l'information jusqu'à ce que le diagnostic soit confirmé.
- Appliquez à la lettre les mesures de biosécurité personnelle avant de quitter la
ferme (p. ex. vêtements de ville, chaussures, véhicule), surtout si vous
rencontrez d'autres membres de l'industrie avicole, même dans des circonstances sociales.
- Reportez toute vaccination prévue jusqu'à ce que le diagnostic soit
confirmé.
- Reportez tout déplacement d'oiseaux à la ferme ou à
l'extérieur.
- Éliminez les oiseaux morts ou réformés selon une méthode
approuvée : préférablement à la ferme; le compostage ou l'incinération sont
recommandés. Traitez tout le matériel infectieux.
- Si vous soupçonnez fortement une maladie très contagieuse, comme la
laryngotrachéite infectieuse (LTI), la variole, la bronchite infectieuse aviaire (VBI) ou l'influenza aviaire (IA),
fondée sur l'observation de lésions visibles lors de l'autopsie, mais avant la confirmation en
laboratoire, demandez que le camion de livraison d'aliments pour volaille ou de ramassage des oeufs termine sa tournée par votre ferme.
3) Une fois le diagnostic confirmé
- Si le diagnostic confirme qu'il s'agit d'une maladie « à
déclaration obligatoire », informez également l'ACIA (maladie à déclaration obligatoire au
Canada) et votre association de producteurs (maladie à déclaration obligatoire dans la province). Assurez un
suivi. Préparez les documents et les notes qui seront examinés
- Dans le cas d'une maladie « à déclaration obligatoire »,
suivez les directives et les recommandations de l'organisme de réglementation et n'hésitez pas à
poser des questions.
- Modifiez ou entreprenez le traitement de l'élevage, selon les directives de votre
vétérinaire avicole.
- Suivez les procédures de biosécurité améliorée à la ferme pendant
une période d'au moins 10 à 14 jours après la fin du traitement ou la résorption des signes
cliniques.
- S'ils n'ont pas déjà été informés de la situation, communiquez
le diagnostic aux représentants de l'industrie de services et aux groupes de producteurs, et expliquez-leur les
mesures de confinement qui sont prises.
- Dans la mesure du possible, informez les autres producteurs avicoles des environs.
- S'il y a lieu, prévoyez le transport des oiseaux directement à l'abattoir,
auquel cas il faut aviser le transformateur.
- Mesure recommandée : Placez l'affiche de biosécurité
améliorée aux barrières, en précisant qu'on a diagnostiqué une maladie infectieuse et que
l'accès est restreint.
4) Retour à la normale
- Renforcez les procédures habituelles de nettoyage et de désinfection à la ferme
dans les poulaillers touchés. Prolongez le plus possible les périodes de « vide
sanitaire ».
- Effectuez une surveillance pour détecter la réapparition de la maladie au sein du
même élevage ou d'un autre élevage, observez les signes cliniques et soumettez des échantillons de
suivi.
- Consignez l'événement dans les registres de production en fournissant le plus de
détails possible.
- Réinstaurez les mesures de biosécurité habituelles.
Remarque importante :
La maladie de Newcastle, l'influenza aviaire (IA) et Salmonella
pullorum et gallinarum sont des maladies à déclaration
obligatoire au Canada. L'ACIA a défini
des plans d'intervention et des stratégies visant ces maladies.
La laryngotrachéite infectieuse (LTI), le choléra aviaire (pasteurellose), la chlamydiose aviaire (psittacose,
ornithose), l'hépatite du canard, l'encéphalomyélite aviaire, le syndrome de la chute de ponte
(adénovirus), l'infection à parvovirus de l'oie (maladie de Derzsy) et la rhinotrachéite virale du
dindon (pneumovirus aviaire, syndrome infectieux de gonflement de la tête) sont des maladies à notification
immédiate au Canada. L'ACIA doit
être informée de l'apparition de ces maladies; les mesures prévues sont cependant limitées et ne
s'appliquent qu'à la certification des produits de viande destinés à l'exportation dans certains
pays.
Certaines provinces ont établi une liste des maladies à déclaration obligatoire sur leur territoire qui
soulèvent de préoccupations économiques importantes; dans ces cas, l'industrie ou le gouvernement
provincial pourraient avoir établi des plans d'intervention précis. Les maladies les plus couramment
visées sont la laryngotrachéite infectieuse (LTI) et le mycoplasme des oiseaux reproducteurs et des dindons.
Toutes les autres maladies sont « non réglementées » et traitées par le producteur et
le vétérinaire. Votre droit à la confidentialité sera respecté, mais nous vous encourageons à
informer les représentants de l'industrie de la présence possible d'une maladie infectieuse.
C'est une question de bon sens!
Pour obtenir de plus amples renseignements :
BC Agricultural Research and Development Corporation
BC Agriculture Council
Température sous le point de congélation
- Recourir surtout au nettoyage par voie sèche pour réduire le temps nécessaire au
nettoyage par voie humide.
- Utiliser des appareils de chauffage d'appoint pour augmenter la température à
l'intérieur du poulailler; on pourra alors on effectuer un nettoyage et une désinfection par voie humide.
- Se concentrer sur les zones critiques qui abritent les oiseaux, afin de limiter la
quantité d'eau utilisée : zones où il y a contact avec les oiseaux (planchers, nichoirs, cages, murs
jusqu'à une hauteur de trois pieds, systèmes d'alimentation et abreuvoirs). Nettoyer le système de
ventilation par voie sèche.
- Ajouter du propylèneglycol à la solution, et utiliser des machines qui peuvent
chauffer l'eau, afin d'accroître l'efficacité des détergents et des désinfectants, et
d'empêcher que les solutions nettoyantes et désinfectantes gèlent.
- Augmenter le temps de contact des désinfectants.
- Si on ne peut procéder au nettoyage par voie humide, effectuer un nettoyage à fond
par voie sèche, augmenter la température à l'intérieur des poulaillers et la maintenir
élevée; cette méthode peut favoriser l'inactivation des agents pathogènes. La température et le
temps nécessaires à l'inactivation des agents pathogènes varient d'un organisme à l'autre;
consulter le vétérinaire.
- Assécher complètement les lieux après le nettoyage pour optimiser
l'inactivation des agents pathogènes.
Temps froid/temps pluvieux
- Augmenter la température à l'intérieur des poulaillers.
- Utiliser les détergents et les désinfectants avec de l'eau tiède ou
chaude.
- Augmenter la concentration et le temps de contact du désinfectant. La pluie et les
surfaces mouillées peuvent réduire considérablement la concentration des solutions de nettoyage et de
désinfection.
Autres mesures
- La fumigation, les mousses désinfectantes et le nettoyage à la vapeur peuvent
être utilisés lorsque les conditions climatiques sont défavorables.
- Le nettoyage à la vapeur peut se faire avec une moins grande quantité d'eau et
permet d'augmenter la température afin de réduire la charge d'agents pathogènes.
- Consulter les professionnels du nettoyage commercial, les fabricants de désinfectants, les
spécialistes de l'industrie et les vétérinaires au sujet des mesures d'assainissement à prendre
lorsque les conditions environnementales nuisent au nettoyage et à la désinfection de routine.
La propreté des chaussures est cruciale dans le cadre d'un programme efficace de biosécurité. Des
employés ou des visiteurs qui entrent dans une exploitation peuvent n'avoir aucun contact physique avec les
structures ou les animaux, sauf par leurs chaussures. Il est utile de comprendre le processus de désinfection des
chaussures et de choisir la méthode la plus appropriée pour votre exploitation.
Il existe essentiellement trois façons d'assurer la propreté des chaussures : port de chaussures
réservées à la ferme, utilisation de couvre-chaussures et de pédiluves.
Chaussures réservées à la ferme
Il peut être utile de prévoir plusieurs paires de chaussures pour les employés et les visiteurs. Peu
importe le type de chaussures, il faut respecter deux conditions importantes :
- Les chaussures doivent rester dans la zone de biosécurité à laquelle elles sont réservées;
et
- Les chaussures sont désinfectées sur une base régulière en suivant la procédure
établie.
L'utilisation de chaussures réservées à la ferme nécessite habituellement une antichambre. (Voir
l'Annexe B.)
Couvre-chaussures jetables
Les couvre-chaussures jetables peuvent être une solution relativement peu coûteuse. Il faut enfiler les
couvre-chaussures avant d'entrer dans les installations ou dans une zone de biosécurité. Les couvre-chaussures
sont enlevés et jetés à l'extérieur de la zone de biosécurité.
Quelques avantages des couvre-chaussures :
- Ils sont peu coûteux.
- Ils restent sur les lieux.
- Ils sont légers, compacts et peu encombrants - peuvent facilement être
entreposés à chaque point d'accès aux zones de biosécurité.
- Ils peuvent être enfilés rapidement et facilement.
Quelques inconvénients :
- Ils déchirent facilement.
- Les chaussures d'extérieur sont portées dans les zones de
biosécurité.
- Il faut prévoir leur élimination selon des règles de biosécurité.
On peut atténuer certains de ces inconvénients en nettoyant, désinfectant et asséchant la surface
extérieure des chaussures avant d'enfiler les couvre-chaussures.
Pédiluves
Remarque : Dans le cadre des programmes de Reconnaissance de la salubrité des aliments à
la ferme (PSAF), on ne recommande pas l'utilisation de pédiluves, en raison des mesures d'entretien importantes
qu'ils requièrent pour en assurer l'efficacité, et du fait qu'ils peuvent constituer des incubateurs
de maladies. Malgré cela, les pédiluves sont généralement reconnus comme étant les plus efficaces
dans les zones propres et sont toujours utilisés parallèlement à d'autres mesures de prévention.
Quelques avantages des pédiluves :
- Ils sont faciles à utiliser et économiques.
- L'installation d'un pédiluve devant l'entrée favorise son
utilisation.
- S'ils sont utilisés correctement, ils permettent de désinfecter toutes les
surfaces, y compris les semelles à sillons creux.
Quelques inconvénients :
- Ils nécessitent beaucoup d'entretien :: les pédiluves exigent une
étroite surveillance. Il faut changer les solutions désinfectantes et nettoyer le contenant sur une base
régulière.
- Il faut respecter le temps de contact pour une désinfection efficace.
- En fonction du désinfectant utilisé et de sa concentration, les pédiluves
pourraient être inefficaces contre certains agents pathogènes préoccupants.
- Certains désinfectants sont dispendieux.
Si vous optez pour les pédiluves, il est important de bien comprendre le processus à suivre pour qu'ils
soient efficaces. Les quatre étapes de la désinfection des chaussures dans un pédiluve sont les
suivantes :
- Enlever tout détritus visible des chaussures. Cela suppose l'utilisation
d'équipement, comme une brosse pour bottes, pour retirer la terre, la boue, le fumier, etc., Porter une attention particulière aux semelles.
- Laver les chaussures avec un détergent. Cette étape permet d'éliminer les
huiles, graisses ou bio-pellicules qui pourraient être invisibles à l'oeil nu.
- Appliquer le désinfectant. (À cette étape, on passe dans le pédiluve.)
- S'assurer que le temps de contact est approprié. Pour être efficace, le
désinfectant doit être en contact avec les surfaces des chaussures pendant un certain temps. Dans la majorité
des cas, on trouve cette information sur le contenant de désinfectant. Le temps de contact moyen est d'environ 10
minutes, mais peut varier en fonction de l'agent pathogène et de la concentration du désinfectant.
Pour obtenir de plus amples renseignements :
BC Agricultural Research and Development Corporation
La procédure décrite ci-après s'applique à quiconque entre dans une zone de biosécurité
exigeant la désinfection des chaussures, et sort d'une telle zone.
- Enlever tous les détritus visibles des chaussures en utilisant l'équipement
fourni (brosse pour bottes).
- Laver les chaussures avec l'eau et le détergent fournis. Porter une attention
particulière aux semelles.
- Passer dans le pédiluve et s'assurer que les chaussures sont complètement
immergées pendant 5 à 10 secondes.
- Sortir du pédiluve.
- Attendre pendant (la période recommandée par le fabricant) avant d'entrer dans la
zone.
- Nettoyer et faire l'entretien des pédiluves tous les jeudis avant la
fin de la journée.
- Vérifier l'état des pédiluves au début de chaque journée.
- S'il faut nettoyer un pédiluve ou y remettre de la solution, le faire
immédiatement.
Les sept étapes suivantes s'inscrivent dans le calendrier d'entretien des pédiluves :
- Transvider le désinfectant sale dans un seau.
- Laver le pédiluve avec de l'eau et du savon.
- Transvider la solution d'eau et de savon dans le seau.
- Rincer.
- Transvider l'eau de rinçage dans le seau.
- Remettre du désinfectant propre dans le pédiluve, selon la concentration voulue.
- Jeter le contenu du seau. (Cette procédure est propre à chaque installation, mais
devrait se dérouler à l'extérieur des zones de biosécurité.)
Pour obtenir de plus amples renseignements :
BC Agricultural Research and Development Corporation
On trouvera plusieurs exemples sur le site de la BC Agricultural Research and Development Corporation.
Terminologie
« Désinfectant » - composé chimique appliqué sur des objets inertes (non vivants) dans
le but de détruire ou de rendre irréversiblement inactifs les organismes pathogènes.
« Désinfection » - application d'un processus physique ou chimique selon une dose qui permet
de neutraliser les organismes pathogènes; comprend, entre autres, l'utilisation de produits chimiques, de chaleur
et de rayons ultraviolets.
Réglementation des produits
Santé Canada régit l'inscription des désinfectants au Canada et fournit un numéro
d'identification du médicament (DIN) avant leur commercialisation. Le DIN est inscrit sur le contenant de
désinfectant.
Choix du désinfectant
Santé Canada évalue les désinfectants selon des critères stricts. Leur efficacité est cependant
déterminée dans un environnement contrôlé en laboratoire; si les désinfectants sont utilisés
à la ferme, il faut respecter les recommandations du fabricant. Le choix du désinfectant dépend de divers
facteurs :
- propriétés chimiques du désinfectant;
- type(s) d'organismes visés;
- degré de propreté du matériel à désinfecter;
- composition (p. ex. bois, métal, caoutchouc) de la
surface à désinfecter;
- température des surfaces et du désinfectant;
- durée de contact;
- concentration;
- mode d'application;
- présence ou utilisation d'autres substances chimiques;
- pH;
- caractéristiques de l'eau (présence de solides dissous, degré de
contamination);
- considérations environnementales (présence de cours d'eau, d'espèces
sauvages); et
- coût.
Ces facteurs influeront sur la capacité d'un désinfectant d'offrir le niveau d'efficacité
prévu par le fabricant.
Choisir des désinfectants inscrits à large spectre qui présentent un niveau de toxicité minime, sont
faciles à appliquer et efficaces dans diverses conditions environnementales.
Entreposage des désinfectants
Disinfectant application
La durée de conservation des désinfectants varie en fonction de la composition chimique des produits, et
ceux-ci portent souvent une date « meilleur avant ». Les produits chimiques se dégradent avec le
temps et sont donc moins efficaces. La dégradation des produits s'accélère souvent une fois le contenant
ouvert. Utiliser des désinfectants avant leur date d'expiration et s'assurer que les couvercles/sacs sont bien
fermés avant de les ranger. Entreposer dans un endroit frais et sec, à l'abri de la lumière ou
conformément aux recommandations du fabricant.
Application des désinfectants
Les désinfectants sont les plus efficaces lorsqu'ils sont appliqués sur des surfaces propres et
sèches. Les matières organiques (litière, sol, fumier, etc.)
présentes sur l'équipement, les bottes et les structures diminuent considérablement l'action des
désinfectants. Il faut nettoyer ces surfaces avant d'appliquer le désinfectant.
Lors de l'application, suivre les recommandations du fabricant et accorder une attention particulière à la
concentration et au temps de contact voulus. Dans le cas de certains désinfectants, une étape de rinçage
s'ajoute au processus. Suivre les règlements du gouvernement local en ce qui concerne l'application des
désinfectants pour s'assurer de la conformité à la réglementation environnementale.
Lorsqu'on mélange des désinfectants à l'eau ou à d'autres substances chimiques, leur
durée de conservation diminue considérablement et il faut réapprovisionner les stocks de désinfectant
sur une base régulière. Dans certains cas, les stocks pourraient devoir être réapprovisionnés tous
les jours, et dans d'autres, toutes les semaines.
Les stocks de désinfectants utilisés pour nettoyer les bottes et d'autres équipements très
contaminés doivent être fréquemment réapprovisionnés; ces produits ne sont efficaces que s'ils
sont appliqués correctement; les pédiluves contenant des désinfectants sont souvent très contaminés
par des agents pathogènes et doivent être utilisés avec circonspection.
Pour obtenir de plus amples renseignements :
Santé
Canada
Centers for Security and Public
Health
Comme nous l'avons mentionné à Annexe C, l'ACIA a défini des plans de lutte contre la maladie et
d'intervention en cas de maladies à déclaration obligatoire au Canada. Les mesures prévues diffèrent
en fonction de la maladie détectée, mais visent toutes à éradiquer la maladie, et permettre au Canada de
retrouver son statut de pays « exempt de maladie » le plus rapidement possible.
Mesures à prendre sur place
Dans la majorité des cas, lorsqu'une maladie contagieuse est détectée à la ferme, l'ACIA déclare les lieux
« contaminés », conformément à la Loi sur la santé des animaux. On peut
dès lors appliquer des mesures de lutte à l'ensemble des structures, équipements, animaux, produits et
sous-produits animaux, etc., afin d'éviter la transmission de la maladie à
l'extérieur du site. L'aménagement du site et les procédures établies peuvent influer sur
l'application des mesures de lutte.
Les mesures de lutte comprennent souvent ce qui suit :
- contrôle des déplacements;
- surveillance (analyse de détection);
- abattage sans cruauté des élevages infectés;
- élimination des carcasses, produits et sous-produits animaux, équipements et objets
infectés et contaminés;
- nettoyage et désinfection des lieux infectés;
- versement d'indemnités; et
- procédure de reconstitution des élevages.
L'ACIA procédera à des
études épidémiologiques qui comprendront notamment la détermination de la source d'infection, des
modes de transmission et des lieux d'origine de la maladie (contacts qui constituent des risques importants).
Aménagement des sites
Lorsqu'on soupçonne ou détecte la présence d'une maladie à déclaration obligatoire au
Canada sur une ferme avicole, l'ACIA
considère que toutes les zones de l'exploitation, l'équipement et le matériel utilisés pour
l'élevage, les soins et la manipulation des volailles, de leurs produits et sous-produits sont
« infectés ». Cela comprend les poulaillers, les sites de compostage, les lieux d'entreposage
du fumier, les véhicules, l'équipement, etc. Les producteurs doivent être
conscients du fait que l'emplacement des structures et les procédures utilisées auront une incidence sur les
mesures de lutte qui seront appliquées.
Emplacement des zones abritant la volaille
Les poulaillers et zones de production en plein air situés à proximité les uns des autres sur une
même propriété feront l'objet d'une seule déclaration de « lieux
infectés » par l'ACIA; si une
maladie est détectée dans une zone, les mesures de lutte sont appliquées dans toutes les zones abritant la
volaille sur le site. Les poulaillers ou enclos se trouvant sur un site différent qui partage l'équipement, le
personnel, les animaux ou d'autres vecteurs potentiels de maladie seront également déclarés infectés
et feront l'objet de mesures de lutte.
Si un producteur peut démontrer qu'un site indépendant, mais partagé est distinct sur le plan
épidémiologique (le personnel et l'équipement ne sont pas partagés, il n'y a pas de
déplacements d'animaux, etc.), ce site fera l'objet de mesures de détection
de maladie. On pourra appliquer des mesures de lutte moins strictes dans les poulaillers distincts d'un site
infecté s'ils sont suffisamment éloignés les uns des autres et sont distincts sur le plan
épidémiologique. Les élevages de valeur (élevages de reproduction, composés d'oiseaux dont les
caractéristiques génétiques sont rares ou uniques) doivent être gardés à l'écart de
l'élevage principal et il faut prendre les mesures nécessaires pour s'assurer qu'il n'y a aucun
lien épidémiologique entre eux.
Emplacement du compost et du fumier
Le compost et le fumier sont considérés comme des matières potentiellement contaminées par des
organismes pathogènes. L'accès aux zones où ils sont stockés doit donc être contrôlé.
Ces zones doivent être suffisamment éloignées des zones de logement de la volaille pour éliminer tout
risque d'introduction de maladie et permettre une gestion visant à éviter la propagation de maladies. Si le
site est doté d'installations centrales de stockage du compost et du fumier - où sont transportés le
fumier et la litière de différents poulaillers et/ou sites - la détection d'une maladie dans un
poulailler ou un site déclenchera la prise de mesures dans les installations centrales.
Remarque : Ces mesures sont fournies à titre informatif seulement; les mesures
d'intervention et de lutte contre les maladies varient en fonction de la nature de l'agent pathogène, de
l'évolution d'une épidémie et de l'emplacement géographique/démographique.