Tome 4 : Escadrons aériens opérationnels

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INTRODUCTION

ORIGINES

À l'exception des corps de l'aviation canadienne abortifs et établis au début de la Première Guerre mondiale, les aviateurs canadiens se battaient lors d'un conflit, comme membres individuel des British flying services. Deux escadrons canadiens, perpétués par le 2 Squadron et le 401e Escadron, furent organisés et autorisés en 1918 pour faire partie de la nouvelle Aviation canadienne. Ils ne furent toutefois pas formés avant l'Armistice, et furent dissous, tout juste au bout d’un an. Le Royal Canadian Naval Air Service établi à la fin de la guerre pour patrouiller les côtes atlantiques de la Nouvelle-Écosse n'atteignit jamais le statut opérationnel.

La Commission de l’air de l’après-guerre et son successeur l’Aviation canadienne visualisaient, en premier lieu, une réserve aérienne non permanente. Cette idée se révéla, inefficace et bien que quelques escadrons furent formés vers le milieu des années 1920, ils furent transférés aux opérations aériennes civiles du gouvernement peu de temps après pour satisfaire aux demandes dominantes subséquentes. Les exigences militaires d’importance ne firent pas de nouveau surface avant le milieu des années 1930; et des escadrons se formèrent lentement par la suite. Ces escadrons furent principalement affectés à la défense territoriale ; des escadrons numérotés de 1 à 170 se sont battus pendant la Seconde Guerre mondiale à partir du territoire nord-américain. (Le 162 Squadron, l’exception, fut temporairement cédé au Royal Air Force (RAF) Coastal Command en Islande et en Écosse. D'autres escadrons patrouillèrent contre les Japonais en Alaska, toutefois ceci fut considéré comme faisant partie de la défense nord-américaine).

Trois escadrons furent transférés en Grande-Bretagne en 1940, mais la majorité des escadrons outre-mer de l'Aviation royale du Canada (ARC) furent créés suite à l'Article XV du British Commonwealth Air Training Plan Agreement. Les Britanniques assignèrent les premiers cinquante numéros de la « série 400 » (400-449) aux nouvelles unités canadiennes; l’ARC numérota alors ses trois escadrons outre-mer pour se conformer à l’article. Six escadrons supplémentaires du Home War Establishment, furent transférés outre-mer en 1943-1944. Ceux-ci furent numérotés à nouveau dès leur arrivée. Trois autres escadrons furent formés outre-mer pour servir d’escadrons de poste d'observation aérienne d'artillerie, et travailler avec l'armée. Ils reçurent un numéro de la série « 600 » (664-666) comme leurs compagnons britanniques. Tous les escadrons de défense territoriale et les escadrons combattant outre-mer furent dissous après la guerre.

Vers la fin des années 1940, les escadrons existants qui étaient tous des unités de soutien du Home War Establishment furent renumérotés pour perpétuer les escadrons de plus en plus reconnus outre-mer. Les nouveaux escadrons reçurent également des numéros de la série « 400 ». Dans ce processus, des honneurs de bataille de défense territoriale furent « perdus » à cause des ordres actifs de bataille, à l'exception de l’honneur des îles ALÉOUTIENNES qui fut créé par deux escadrons transférés outre-mer en 1943-1944. Les numéros des escadrons furent également prolongés au-delà de la première série outre-mer de la Guerre attribuée à l’ARC. Aujourd'hui, un escadron, le 450e détient un numéro qui fut autrefois attribué à un escadron australien de l'Article XV pendant la Seconde Guerre mondiale. (Il y avait beaucoup de duplication dans les numéros d'identification des escadrons du Commonwealth à l'extérieur du théâtre d'opération européen, pendant la guerre. Par exemple, il y avait un 10 Squadron dans la RAF, la Royal Australian Air Force et à l’ARC. Les deux premiers étaient en Angleterre sous des commandements différents (les Australiens n'ont pas changé le numéro de leurs escadrons en Grande-Bretagne lorsque les unités de l'Article XV furent créées), et le dernier était au Canada. Ils suivirent les ordres de bataille de leur pays, et chacun d'entre remporta divers honneurs de bataille). Également important, le Air Force Routine Order 324/40 daté du 7 juin 1940 mentionnait : « Afin d’éviter toute confusion relative aux unités de la RAF et de l’ARC portant le même numéro, toutes les unités de l’ARC seront identifiées par le suffixe « Canada » suivant le numéro d’escadron, aussitôt après l’embarquement pour l’étranger; ex. No. 110 Canadian (AC) Squadron. Cet ordre courant fut annulé le 4 juin 1943 par le Air Force Routine Order 1077/43. Le mot « Canadian » n’avait pas été inclus dans les tableaux.

Les aviateurs navals canadiens ont combattu dans le Fleet Air Arm de la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale, et aucun escadron de la Marine royale du Canada (MRC) ne fut formé après ce conflit. Les hélicoptères de l'Armée canadienne et les sous-unités d'aviation légères furent organisées pendant la période d'après-guerre. Ces dernières, tout comme les escadrons de la MRC, se sont jointes à celles de l'ARC dans une structure fonctionnelle, lorsque les Forces canadiennes furent unifiées en 1968.

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TITRES OFFICIELS

Le titre le plus récent de chaque escadron aérien constitue le titre officiel. Du milieu à la fin des années 1970, les titres officiels des escadrons aériens étaient en anglais seulement. L’autorisation des titres français a été notée à la section « Lignée » des tableaux. Dans un cas (430e Escadron), l’escadron a été reformé comme une unité de langue française et a reçu un titre anglais plus tard. Certaines unités n’ont jamais reçu de titres français, et leur tableau ne comprend que les titres unilingues qui leur ont été accordés.

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INSIGNES OFFICIELS

Un insigne est un signe, un symbole ou un emblème, utilisé pour identifier de façon visuelle une organisation militaire et encourager la fierté et la cohésion nécessaires à l’efficacité opérationnelle. Tous les escadrons établis comme entités indépendantes par un Décret ministériel d'organisation ou une Ordonnance d'organisation des Forces canadiennes peuvent se voir accorder un insigne officiel. Ceux-ci sont enregistrés là où ils sont approuvés.

Chaque insigne est unique, mais enchâssé dans un cadre commun qui indique un escadron aérien opérationnel. Les insignes d’escadron aérien de l’aviation respectent une coutume militaire spéciale. Avant l’unification, elles étaient toutes conçues comme « creuse » et sans fond. Leurs éléments distinctifs sont toujours peints sur fond blanc (vierge) pour représenter ce patrimoine, à l’exception des escadrons qui ont été formés dans la Marine royale du Canada. (Une exception, l’insigne du 448e Escadron, a été créé pendant la période d’incertitude administrative qui a suivi l’unification; il est maintenant considéré comme un cas particulier.)

Au début, le terme anglais « squadron » a été mal traduit à cause de différences organisationnelles entre les forces aériennes. Ce problème a été corrigé suite à l'unification, mais la correction n'a pas été appliquée de façon constante.  Comme résultat, le terme « escadron » fut utilisé dans les ordres organisationnels, alors que « escadrille » fut utilisé dans le cadre des insignes. Le terme organisationnel approprié est « escadron », et le cadre des insignes actifs et de la série 400 a été changés il y a quelques années. Le cadres des insignes des autres escadrons correspond au cadre autorisé et à la période de leur dissolution. Les plus vieux modèles peuvent seulement servir d'illustrations historiques.

Chaque tableau comprend une description héraldique et la signification de l’insigne. En ce qui concerne cette dernière, des changements n’ont été apportés que pour corriger le temps ou la terminologie démodée de la description.

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DEVISES

Les devises sont des maximes pour guider la conduite, des locutions pour rallier un sentiment, ou des expressions pour souligner des sujets d'importance. Les devises proviennent des pleurs ou des principes directeurs des batailles. Elles sont associées aux personnes ou aux unités qui les ont créées, et font donc partie des coutumes et de l’identité familiales.

Une devise fait toujours partie intégrante d'un insigne d'escadron, bien qu’elle puisse être approuvée par elle-même sans référer à une autre symbologie.

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COULEURS DE LA LIVRÉE

Les anciens escadrons navals détiennent des couleurs officielles autorisées normalement dérivées du métal héraldique principal et de la couleur de leurs insignes.

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HONNEURS DE BATAILLE

Les aviateurs canadiens se sont battus sous l’égide des British flying services pendant la Première Guerre mondiale. Aucun honneur de batailles officiel ne fut attribué à l’aviation avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la RAF a fait la liste des batailles à souligner jusqu’à cette date. L’ARC a souscrit à la liste des batailles britanniques; elle a modifié une désignation d’honneur et en a ajouté trois autres pour compter les missions anti-sous-marines et d’attaque au sol volées à partir du Canada et de l’Alaska par le Home War Establishment.

Tous les honneurs de bataille de l’aviation comprennent des honneurs de bataille majeurs et affiliés. Les honneurs de bataille majeurs sont attribués aux opérations qui se sont prolongées sur une longue période. Les honneurs de bataille sont indiqués en ordre et en majuscules, (p. ex. LA FORTERESSE DE L'EUROPE). Les honneurs de batailles affiliés s’appliquent à des zones géographiques spécifiques auxquelles des dates précises et restreintes peuvent être attribuées (p. ex. Dieppe). Toutes les honneurs de bataille sont considérées égales et sont listées dans l’ordre établi dans la liste officielle. Une honneur de bataille citée en caractère gras veut dire qu’elle a été autorisée à être blasonné sur un étendard d’escadron (jusqu’au maximum huit honneurs de la Seconde Guerre mondiale). Tous les nouveaux étendards sont maintenant distribués accompagnés de la version bilingues des parchemins concernant les honneurs de bataille.

Pour obtenir une description du cas unique des honneurs de bataille navale, voir la note du tableau de lignée du 880e Escadron.

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LIGNÉES

Le statut complet d'une « unité » comme entité indépendante, lequel inclus le droit à un insigne, un étendard et des honneurs de bataille, débute avec son organisation comme « escadron » opérationnel. Par conséquent, les escadrilles, les écoles et les unités similaires sont désignées comme prédécesseurs lorsque cela est applicable dans le présent volume, mais l'existence de ces organisations n'autorise pas les lignées officielles d'escadron. Toutes les dates des lignées sont « officielles » parce qu’elles proviennent d’ordres du gouvernement. Dans certains cas, la formation d’escadrons fut autorisée bien avant qu’ils ne soient établis et dans d’autres cas, des escadrons ont cessé leurs opérations avant que des ordres officiels ne soient émis. Par exemple, le 450e Escadron a cessé ses opérations en 1996, mais n’a pas été officiellement dissous avant 1998.

Conformément aux traditions de la marine et de l’aviation, la dissolution n'arrête pas la ligne de vie d'un escadron, qui est considérée comme étant la somme cumulative de son service précédent.

Peu d'attention à été accordée à la lignée, même si des escadrons ont été formés et rebaptisés pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Une incertitude a surgit plus tard lorsque des enjeux comme les qualifications pour des honneurs de bataille et des étendards d'escadrons ont été déterminés. La pratique et la priorité mènent aux règles de lignées d'escadrons suivantes :

  1. La perpétuation normale et la « vie » de famille se reconnaît par le numéro de l’escadron.
  2. L'identité de l’unité est continue après avoir été rebaptisée, sans rupture de service , même si le numéro a changé. P. ex., le 400e Escadron a déjà été numéroté 10 Squadron et 110 Squadron, et compte ce service comme le sien.
  3. Si un numéro est réutilisé après une nouvelle désignation, il indique une nouvelle unité qui ne peux pas réclamer « l'ancien » numéro d'honneur ou le temps de service; ceux-ci sont considérés comme rebaptisés tout comme l'unité originale. Quatre escadrons formés pendant la Seconde Guerre mondiale furent affectés comme suit : numéros 1, 2, 10 et 11. (Trois autres numéros réutilisés pendant la guerre, 12, 13 et 14 furent absorbés par amalgamation de facto tel que mentionné ci-dessous.) Un exemple courant est le 103e Escadron de recherche et sauvetage qui n’a aucun lien de lignée avec la 103 Rescue Unit de 1947-1968, qui fut rebaptisé 413e Escadron.
  4. Deux numéros rassemblés par la nouvelle désignation d'un escadron, sans bris de service, constituent de facto une amalgamation de l'unité rebaptisée et de la « ligne de vie » familiale d'un nouveau numéro. P. ex., le 12 Squadron et le 412e Escadron ont été amalgamés et une ancienne unité a été rebaptisée. Dans ces cas les honneurs des partenaires sont conservés (moins les honneurs de bataille des escadrons navals de la liste navale commune du Commonwealth, qui sont perdus conformément aux coutumes navales).

Des paramètres précis ont été établis pour chaque tableau de lignée :

  1. La terminologie « verbale » de chaque tableau est limitée aux termes suivant : autoriser, dissoudre, reformer, rebaptiser et amalgamer. Des termes comme former, réactiver ou convertir n’ont pas été employés parce qu’ils sont de nature opérationnelle et non relatifs aux lignées. Par exemple, la nouvelle désignation du titre d’un escadron a souvent signifié une conversion de son rôle opérationnel ou de ses équipements.
  2. Des entrées (comme des autorisations et des nouvelles désignations) ont été incluses à la présente section, que l’escadron ait été opérationnel ou non à l’époque.
  3. Le préfixe « No. » (pour numéro) n’a pas été utilisé d’une façon constante par le passé. En général, le préfixe était utilisé de façon régulière avec les titres des escadrons jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis l’unification, le préfixe est rarement utilisé. Dans les tableaux, l’utilisation du préfixe est déterminé entièrement par le texte de la documentation citée dans les notes en bas de page.

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HISTORIQUE OPÉRATIONNEL

Les notes des tableaux de lignée ne donnent qu’un bref aperçu de l'historique opérationnel de chaque escadron. À cette fin le terme « opérationnelle » s’applique aux activités de la guerre. En temps de paix, le service n'est pas compté, y compris le service outre-mer avec l'Organisation du Traité de l'Atlantique du Nord, ou la défense continentale qui fait partie du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord. Pour plus d’information sur l’historique opérationnel d’un escadron, consulter le volume pertinent sur l’histoire de l’ARC.

Les honneurs de bataille notés dans les tableaux servent de registre de participation des escadrons aux campagnes, et il n'est pas considéré nécessaire de répéter ces détails dans chaque note historique des tableaux.

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ÉTENDARDS

Le 10 avril 1958, Sa Majesté a gracieusement approuvé l’attribution d’étendards aux escadrons opérationnels de l’ARC qui avaient vingt-cinq ans de service cumulatif, ou qui avaient mérité l’appréciation de Sa Majesté en vertu d’opérations spéciales exceptionnelles. Sa Majesté a également approuvé que l’étendard soit « un drapeau de soie rectangulaire de deux pieds et huit pouces sur le support, par quatre pieds sur le battant. Il devait être de couleur bleue pâle et avoir une bordure composée d’emblèmes floraux des dix provinces du Canada faits de soies colorées; l’insigne d’escadron devait être au centre, avec des banderoles blanches, au besoin, sur lesquelles les honneurs de bataille de l’escadron devaient être inscrits en noir ».

Les escadrons opérationnels qui ont été amalgamés ne peuvent pas compter le service deux fois lors du calcul de leur vingt-cinq ans de service cumulatif.

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NOTES EN BAS DE PAGE

Les abréviations suivantes devraient être utilisées dans les notes en bas de page des lignées :

  1. AFGO – Air Force General Order
  2. AFHS – Air Force Historical Section
  3. AFRO – Air Force Routine Order
  4. AN – Archives nationales du Canada
  5. DMO – Décret ministériel d'organisation
  6. DRP – Dossier de référence permanent
  7. GE – Groupement d'enregistrement
  8. GO – General Order
  9. QGDN – Quartier général de la Défense nationale
  10. OOFC – Ordonnance d'organisation des Forces canadiennes
  11. RHA – Rapport historique annuel
  12. SHM – Section historique de la Marine

Tous les documents non publiés ont été tirés de la collection de la Direction - Histoire et patrimoine, ou des Archives nationales du Canada. Ces documents sont cités comme ayant été tirés d’une section particulière des AN. Tous les documents de la Direction - Histoire et patrimoine tirés de la collection de documents, des Kardex ou des dossiers de référence permanents sont cités à cette fin. Tout autre document provient des dossiers d’escadron de la Section du patrimoine.

Les escadrons aériens opérationnels