Votre santé et vous
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Utiliser des tampons plutôt que des serviettes sanitaires pendant vos menstruations est un choix personnel. Cependant, vous devriez savoir que l'utilisation de tampons peut présenter certains risques pour la santé, notamment un risque accru du syndrome de choc toxique.
Le syndrome de choc toxique (SCT) est une infection rare mais grave qui survient lorsque les toxines produites par certaines souches de la bactérie Staphylococcus aureus (staphylocoque) entrent dans le flux sanguin. Les premiers symptômes ressemblent à ceux de la grippe, tels que fièvre, nausées, vomissements, diarrhée, étourdissements, évanouissements et confusion. Les personnes atteintes du SCT peuvent présenter les symptômes suivants : hypotension artérielle, état de choc, déshydratation, maux de gorge, douleurs musculaires, desquamation de la peau et éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil. Le syndrome de choc toxique peut être fatal s'il n'est pas diagnostiqué et traité sur-le-champ.
L'utilisation de tampons peut aussi présenter un risque accru de sécheresse vaginale et d'ulcères vaginaux, en particulier si les tampons utilisés ont un pouvoir absorbant supérieur à celui qui est nécessaire pour répondre à ses besoins personnels. Les utilisatrices de tampons s'exposent à un risque de problèmes d'hygiène si les tampons sont oubliés ou ne sont pas changés aux intervalles recommandés.
Les conseils suivants vous aideront à réduire les risques liés à l'utilisation de tampons :
Les tampons menstruels sont faits de coton, de rayonne ou d'un mélange des deux tissus. La rayonne est un produit synthétique fait de cellulose, un produit dérivé de la pulpe de bois. En Amérique du Nord, les femmes utilisent des tampons depuis les années 1930. Au début des années 1980, une épidémie du syndrome de choc toxique a sévi en Amérique du Nord et fut associée à l'utilisation de tampons au pouvoir absorbant très élevé et à des souches de bactéries toxigènes.
Les tampons ne causent pas le syndrome de choc toxique, et la maladie ne touche pas uniquement les femmes menstruées. Les hommes, les femmes non menstruées et les enfants peuvent également contracter le SCT. L'incidence du SCT a diminué sensiblement depuis l'épidémie qui a sévi au début des années 1980. Au cours des dernières années, quelques cas ont été déclarés, dont environ la moitié ont été associés à l'utilisation des tampons. Les jeunes femmes (moins de 30 ans) sont plus à risque que les femmes plus âgées, car elles n'ont pas encore développé d'anticorps contre la toxine responsable du SCT.
Les scientifiques n'ont pu déterminer le lien exact entre l'utilisation des tampons et le syndrome de choc toxique. Plusieurs facteurs peuvent intervenir, notamment les pratiques d'hygiène et la période pendant laquelle le tampon est laissé en place. Le pouvoir absorbant semble jouer un rôle, car on note un nombre accru de cas chez les femmes utilisant des tampons au pouvoir absorbant plus élevé. Parmi les autres facteurs de risque, mentionnons le recours à des méthodes de contraception dite de barrière, comme l'éponge, la cape cervicale ou le diaphragme. La matière utilisée pour la fabrication des tampons, qu'il s'agisse de coton ou de rayonne, ne s'est pas révélé être un facteur de risque.
Ces dernières années, de fausses rumeurs ont circulé sur Internet au sujet des tampons. Ces courriels indiquent que les fabricants de tampons y ajouteraient de l'amiante pour augmenter les pertes sanguines ou que les tampons contiendraient des produits chimiques, comme des dioxines. Selon une autre rumeur, les tampons faits de rayonne présenteraient un risque plus élevé de SCT que les tampons faits de coton. Or, on doit considérer ces rumeurs comme FAUSSES pour les raisons suivantes :
Au Canada, les tampons menstruels sont réglementés à titre de dispositifs médicaux. Santé Canada veille à ce que les tampons vendus au Canada soient sûrs, efficaces et de grande qualité grâce aux exigences d'homologation, de fabrication et de suivi après-vente. Pour obtenir un permis, le fabricant doit fournir des renseignements précis sur le pouvoir absorbant des tampons et les afficher sur l'étiquette du produit. L'étiquette doit fournir des renseignements sur les risques et les symptômes du syndrome de choc toxique, de même que sur les mesures à prendre en présence de ces symptômes.
Vous trouverez des renseignements généraux sur les cosmétiques, ainsi que sur la santé et la sécurité dans :
Pour plus d'information sur la salubrité alimentaire, la santé et les produits de consommation, visitez le site Consommateur en sécurité
Des articles complémentaires sur les questions de santé et de sécurité se retrouvent sur le section de Votre santé et vous
Vous pouvez aussi téléphoner sans frais au 1 866 225-0709 ou au 1 800 267-1245* pour les malentendants.
Mise à jour : janvier 2011
Original : mai 2005
©Sa Majesté la reine du Chef du Canada, représentée par le Ministre de la Santé, 2005