Votre santé et vous
Cet article a été rédigé en collaboration avec l’Agence de santé publique du Canada.
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Cela fait plus de 25 ans qu'on a détecté le premier cas du syndrome d'immunodéficience acquise (sida) au Canada. Depuis, des milliers de Canadiens continuent de contracter l'infection à VIH (virus de l'immunodéficience humaine) chaque année.
Le VIH s'attaque au système immunitaire, ce qui entraîne une condition chronique progressive qui rend les personnes atteintes vulnérables aux infections. Lorsque le corps n'est plus en mesure de combattre l'infection à VIH, celle-ci progresse et devient le sida.
Le sida est mortel et demeure un problème de santé mondial. Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, en 2008, on estimait à deux millions le nombre de décès dus au sida à l'échelle mondiale. Le sida est incurable et il n'existe actuellement aucun vaccin pour prévenir l'infection à VIH.
Au fil des ans, le VIH affaiblit le système immunitaire au point où l'organisme n'est plus en mesure de combattre des infections bactériennes et virales habituellement inoffensives, des parasites, des champignons et des cancers. Ces maladies, ou infections opportunistes, chez la personne atteinte du VIH peuvent entraîner le déclenchement du sida, qui constitue la dernière étape de l'infection à VIH. Les infections opportunistes avancées peuvent entraîner la mort.
Le VIH ne peut se propager dans l'air, la nourriture ou l'eau et ne peut se transmettre lors de contacts sociaux ordinaires comme échanger une poignée de main, éternuer ou nager. Pour qu'une personne devienne infectée, il faut que le virus entre dans la circulation sanguine. Par conséquent, la manière dont une personne peut transmettre ou contracter le VIH est limitée.
Les activités suivantes représentent un risque élevé de contracter l'infection à VIH :
Le VIH ne peut se transmettre dans les situations suivantes :
Les situations suivantes représentent un faible risque de contracter le VIH, mais elles présentent quand même un risque lorsqu'un des partenaires a une infection contractée lors d'une relation sexuelle avec une autre personne ou lors d'un contact avec du sang infecté.
Même sans traitement, il peut se passer plusieurs années avant qu'une personne infectée présente des symptômes apparents. C'est pourquoi certaines personnes ignorent qu'elles sont infectées. À la fin de 2008, l'Agence estimait qu'environ 26 % des personnes infectées l'ignoraient. Si la personne infectée l'ignore, elle peut infecter d'autres personnes à leur insu si elle ne prend pas de précautions lors de relations sexuelles ou lorsqu'elle s'injecte des drogues ou des stéroïdes. Un test sanguin est le seul moyen de confirmer une infection à VIH.
Le VIH n'est pas un virus facile à transmettre. Il peut se transmettre uniquement par le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales et le lait maternel.
Plusieurs mesures permettent de réduire le risque d'infection au VIH.
1. Si vous décidez d'avoir des relations sexuelles, parlez du VIH et d'autres infections transmises sexuellement avec votre partenaire et acceptez d'avoir une relation sexuelle uniquement s'il accepte d'avoir des rapports protégés.
Pour avoir des rapports protégés :
2. Si vous vous injectez des drogues ou des stéroïdes, suivez une méthode sécuritaire :
3. Si vous êtes enceinte et avez des inquiétudes au sujet du VIH, demandez à votre médecin de vous faire subir un test. Un traitement précoce au moyen d'une médication peut prévenir la transmission du VIH de la mère au bébé.
4. Si vous vous faites faire un tatouage, un perçage, de l'électrolyse ou un traitement d'acupuncture, assurez-vous que ce soit par un professionnel qui prend les moyens adéquats pour prévenir les infections ; ces moyens s'apparentent à ceux suivis en milieu hospitalier (consultez la section Pour en savoir plus). Selon la loi, toutes les aiguilles utilisées pour ces procédures ne servent qu'une fois et sont jetées après utilisation.
5. Si vous êtes exposé à des liquides organiques en milieu de travail, suivez les directives pertinentes et les précautions normales de prévention des infections (consultez la section Pour en savoir plus). Si l'exposition accidentelle se produit par piqûre d'aiguille, au contact d'un objet tranchant ou par perforation de la peau, suivez les directives de l'établissement ou, s'il n'y en a pas, laissez saigner la blessure et présentez-vous à l'urgence d'un hôpital le plus rapidement possible.
Si vous avez des comportements à risque, passez un test de dépistage du VIH.
Recevoir un diagnostic d'infection au VIH change la vie. Si vous avez récemment reçu un tel diagnostic, le site Web du Réseau canadien d'info-traitement sida (qui se trouve dans la section Pour en savoir plus) offre des conseils utiles, des renseignements et des recommandations pour les personnes atteintes du VIH/sida.
Il n'existe aucun remède contre l'infection à VIH. L'utilisation d'antirétroviraux ne fait que réprimer la réplication du virus et perturber son action. Les nouveaux traitements aident à prolonger la vie des personnes atteintes et à améliorer leur qualité de vie. Les antirétroviraux ne guérissent pas le VIH/sida. Si le traitement est interrompu, le virus redevient actif. Par conséquent, une personne traitée aux antirétroviraux doit les prendre pour le reste de sa vie.
Comme tous les médicaments, ceux qui agissent sur le VIH peuvent entraîner des effets secondaires. Dans la plupart des cas, ces effets sont bénins, comme un mal de tête ou un mal d'estomac. Parfois, ils peuvent être plus graves, comme des dommages au foie, une cardiopathie ou des éruptions cutanées graves. Il se peut que ces médicaments aient des effets secondaires à long terme qu'on ne connaît pas encore. Plusieurs des médicaments qui agissent sur le VIH ne sont pas sur le marché depuis assez longtemps pour qu'on en connaisse tous les effets secondaires. Certains traitements médicaux contre le VIH ont aussi échoué, car de nouvelles souches du virus ont développé une résistance aux médicaments.
Le VIH/sida demeure une maladie mortelle. La prévention est la seule solution.
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) estimait à 65 000 le nombre de personnes atteintes du VIH au Canada à la fin de 2008, une hausse de 14 % par rapport à 2005. L'ASPC estimait aussi entre 2 300 et 4 300 le nombre de nouveaux cas d'infection à VIH en 2008.
Selon les estimations de 2008 de l'ASPC, les hommes qui ont des relations homosexuelles demeurent le groupe le plus touché par le VIH/sida au Canada. Les nouvelles infections sont classées selon les catégories d'exposition suivantes :
À la fin de 2008, les femmes atteintes du VIH représentaient environ 22 % des personnes atteintes au Canada. Les Autochtones représentaient un pourcentage disproportionné des personnes infectées au Canada. En effet, même si les Autochtones ne représentent que 3,8 % de la population canadienne selon le recensement de 2006, environ 7,4 % des personnes atteintes du VIH/sida et 12,5 % des personnes nouvellement infectées sont des Autochtones.
De la même façon, les personnes originaires de pays où le VIH est endémique (Afrique subsaharienne et Caraïbes surtout) représentent aussi un pourcentage disproportionné du nombre total de personnes infectées au Canada. En 2008, les personnes originaires de pays où le VIH est endémique représentaient 16 % des nouvelles infections estimées au Canada, un taux près de 8,5 fois plus élevé que chez les autres Canadiens.
L'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada est un élément clé de la lutte globale du gouvernement du Canada contre le VIH/sida. Cette initiative assure le financement de programmes de prévention et de soutien des groupes vulnérables, de recherche, de surveillance, de sensibilisation et d'évaluation. De concert avec Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et Service correctionnel du Canada, l'Agence de la santé publique du Canada agit à titre de centre d'expertise fédéral sur le VIH/sida.
Voici les objectifs de l'Initiative fédérale :
Le Canada reconnaît aussi l'importance d'investir dans la mise au point de nouvelles technologies préventives. En février 2007, le premier ministre Harper a annoncé que son gouvernement appuyait l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH, un effort conjoint financé par le gouvernement du Canada et par la Fondation Bill et Melinda Gates. Cette initiative contribuera aux efforts mondiaux pour mettre au point un vaccin contre le VIH qui soit sûr, efficace, abordable et accessible dans le monde entier.
Pour en savoir plus sur la prévention du VIH ou pour passer un test de dépistage, vous pouvez communiquer avec :
Pour vous renseigner sur la divulgation de la séropositivité lors d'activités à risque, consultez les sites Web suivants :
Pour obtenir de l'information générale sur le VIH/sida, consultez :
Les organismes suivants participent à la lutte mondiale globale contre le VIH/sida :
Vous pouvez aussi téléphoner sans frais au 1 866 225-0709 ou au 1 800 267-1245* pour les malentendants.
Mise à jour : novembre 2010
Original : décembre 2003
©Sa Majesté la reine du Chef du Canada, représentée par la ministre de la Santé, 2010