Collège de commandement et d’état‑major de l'Armée canadienne (CCEMAC)

CCEMAC Embleme

Collège de commandement et d’état‑major de l'Armée canadienne embleme

CCEMAC Commandant

Colonel R.D. Walker, MSC, CD Commandant

Contacter

Adresse postale  COLLÈGE DE COMMANDEMENT ET D'ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE   CANADIENNEC.P. 17 000, SUCCURSALE FORCESKINGSTON ON  K7K 7B4

Messagerie commerciale  FORT FRONTENAC317 ONTARIO STREET / 317, RUE ONTARIOKINGSTON ON  K7K 7B4

Pour téléphoner  613-541-5010 suivi du poste, RCCC 271 suivi du poste

Groupe de commandement

  • Cmdt – 5818
  • CmdtA – 5970
  • Capt Adjt– 3290
  • Adjointe admin du cmdt – 5892

Directeurs de groupe d’étude

  • Doyen – 5804
  • Robe noire – 5855
  • Adjointe admin aux DGE – 5969

Développement du programme d’études

  • C DPE – 5849
  • Adjoint au C DPE – 5852
  • Coord DPE– 3264

Standards / Normes

  • CSO / Chef – Normes – 5839
  • TDO / ODI – 2189

Cellule de soutien AD

  • Coord sout AD - 2188
  • Admin AD et soutien technique (Centre d’assistance) -  1-866-540-8562

Cellule du soutien à l’instruction

  • G3  – 5816
  • O instr  – 5814
  • S/off responsable  – 8001   
  • Op audiovisuel – 8000 / 8002 / 8003 / 8004
  • Commis fin  – 8791
  • Commis fin  – 2058
  • Admin cours  – 5889
  • Coord cours – 5891

Cellule du COAT P rés

  • D Res T / Dir instr rés – 5802
  • Coord / Coord – 5992
  • Programme d'études – 5859

Salle des rapports/Centre de distribution

  • S/off responsable – 5821
  • Commis SR – 8723 / 5878
  • Commis Distr - 5866
  • Coord Distr – 5877

Groupe de gestion des documents

  • Réviseures de texte – 8724 (anglais) – 5894 (français)
  • Production – 5806, 8067 (anglais) – 8068, 4961 (français)

Traductrice – 5947

Bureau des commissionnaires/Commissionnaires – 5825  (24/7 en permanence)

Le CCEMAC est responsable de former des officiers de l'Armée de terre capables d'assumer les fonctions de commandement et d'état-major en temps de guerre. Les cours actuellement dispensés au Collège, ou sous son égide, sont les suivants : Cours sur les opérations de l'Armée de terre; Cours sur les opérations de l'Armée de terre de la Première réserve; Cours d'équipe de commandement; Cours d'équipe de commandement de la Première réserve; Cours d'officier de gestion de l'information; Qualification d'officier d'état-major subalterne de l'Armée de terre. Le Collège dirige l'instruction en environnement synthétique, la simulation et l'expérimentation pour le compte de l'Armée canadienne. Il est aussi responsable du perfectionnement professionnel des officiers et des militaires du rang de l'Armée de terre.

Mission

Le CCEMAC procurera une éducation et une instruction de haute qualité, pertinentes et progressives afin de préparer les officiers à occuper des postes de commandement et d'état-major au niveau tactique.

Info des cours

Cours sur les opérations de l'Armée de terre (COAT) 29:

  • Session 1 (AD) : 25 avr au 13 juin 2013
  • Formation BV :  19 au 21 sept 2013
  • Sessions 2 et 3 (Rés) : 23 sept au 5 déc 2013

Cours d'équipe de commandement réserve primaire (CEC P rés) 2013:

  •  17 au 21 juin 2013

Cours sur les opérations de l'Armée de terre réserve primaire (COAT P rés) 2013:

  • Session 3 :  6 au 20 juil 2013

Cours d'équipe de commandement (CEC) 2013:

  • 16 au 24 avr 2013

OGI (1301) les dates du cours :

  • 8 au 19 avr 2013
  • Les dates pour des instructeurs: 25 mar au 5 avr 2013
  • Admin consécutive au cours: 22 au 24 avr 2013

Historique

Le premier cours d'état-major organisé par l'Armée canadienne est offert à Ford Manor en Angleterre en 1941. Les onze cours d'état-major de guerre subséquents, d'une durée de quatre à six mois, se donnent au Collège militaire royal, à Kingston. En 1946, le Collège d'état-major est intégré à l'effectif régulier de l'Armée canadienne, puis il déménage au Fort Frontenac, à son emplacement actuel, l'année suivante. Le cours d'état-major, qui dure de quatre à six mois, est offert tous les ans de 1946 à 1958. En 1959, sa durée est prolongée jusqu'à deux ans, puis en 1965, elle est ramenée à un an, jusqu'en 1973. L'année suivante, en 1974, les autorités des Forces canadiennes unifiées introduisent un nouveau système de formation du personnel. Il s'agit d'un système à trois échelons comportant un cours élémentaire d'état-major de dix semaines, suivi d'un cours d'état-major de la Force terrestre de cinq mois et finalement du cours d'état-major des Forces canadiennes, d'une durée d'un an. La formation d'abord connue sous le nom de Cours élémentaire de commandement et d'état-major (Terre) dure 16 semaines. En 1975, on décide de laisser tomber le mot " élémentaire ", de rebaptiser le cours " cours d'état-major des Forces terrestres canadiennes " et d'en prolonger la durée jusqu'à 20 semaines. à la même époque, le Collège prend le nom de " Collège de commandement et d'état-major de la Force terrestre canadienne ".

En 1996, le Collège ferme ses portes pendant un an afin de restructurer le cours de 20 semaines, refonte qui donne naissance à deux cours. Le cours d'état-major de la Force terrestre (CEFT), d'une durée de 18 semaines, est offert deux fois l'an. Le cours de commandement et d'état-major de la Force terrestre (CCEFT), qui dure 20 semaines, se donne une fois l'an et s'adresse aux diplômés du CEFT.

à la suite d'une révision du programme de perfectionnement professionnel des officiers de l'Armée de terre, en 1999 - 2000, le Collège modifie de nouveau la structure de son cours pour permettre à tous les officiers de suivre un programme régulier de formation aux fonctions de commandement et d'état-major. Jusqu'à 2000, seuls des officiers choisis recevaient ce genre de formation. Par la suite, en 2001, le Collège recommence à offrir un seul cours, cette fois désigné sous le nom de cours de commandement et d'état-major de transition (CCET). Il s'agit d'un cours de 16 semaines dont les six premières sont offertes au moyen de l'Internet à l'aide des méthodologies d'enseignement d'apprentissage à distance (AD). Le CCET est le précurseur temporaire du cours sur les opérations de l'Armée de terre (COAT), d'une durée de 18 semaines, dont la première série sera offerte en 2003.

Emblème

En 1868, le Collège d'état-major à Camberley adoptait comme emblème une chouette perchée sur des épées entrecroisées et surmontée d'une couronne, le tout accompagné de la devise "Tam Marte Quam Minerva". Ce dessin était le résultat des efforts conjugués du capitaine (devenu par la suite major-général) J.N. Crealock, alors stagiaire au Collège et du major honoraire (devenu par la suite lieutenant-colonel) A.S. Jones, VC, capitaine-adjudant à l'époque. Le capitaine Crealock qui était un artiste amateur de talent avait constaté que le Collège ne possédait pas d'emblème et il proposa d'en dessiner un. Minerve est la déesse de la Guerre et de la Sagesse dans la mythologie romaine, et la chouette était son oiseau favori.

Il existe diverses traductions de la devise, et l'une des meilleures semble être celle proposée par le feld-maréchal Wavell lors de sa causerie au Haldane Memorial en janvier 1948. Sa traduction anglaise était la suivante : "By fighting as much as by writing" (Par l'épée comme par la plume) ou "By kill as much as by skill" (Par la puissance et par l'adresse) ce qui, selon lui, soulignait que les ordres d'opération ne permettent pas de gagner les batailles sans le courage et l'endurance des soldats qui les exécutent. En 1956, le directeur des humanités du Wellington College, de Berkshire, auquel on avait demandé son opinion, déclara que le latin utilisé dans la devise était correct et que, comme dans la phrase on insistait un peu plus sur Mars que sur Minerve, on pourrait traduire ainsi cette devise : "With understanding and with force of arms" (Par le savoir et par la force des armes) ou "Practical as well as theoretical soldiering here" (Le succès militaire par la pratique et la théorie). Cela semble très bien s'accorder avec la traduction de Lord Wavell citée plus haut.

En 1946, on conçut une version canadienne de l'emblème du collège d'état-major de Camberley, en ajoutant à la partie inférieure du dessin une bande portant le mot CANADA. Le 23 avril 1946, le collège d'état-major de Camberley signifia qu'il était pleinement satisfait de l'adaptation canadienne, et quelques semaines plus tard, les membres militaires du Conseil supérieur de l'Armée l'approuvaient. Le 30 mai 1946, le War Office annonça qu'il autorisait le Collège d'état-major de l'Armée canadienne à utiliser la version canadienne de l'emblème du collège d'état-major de Camberley. On considère que c'est à cette date que l'emblème est devenu l'emblème officiel du Collège d'état-major de l'Armée canadienne. En février 1977, la forme actuelle de l'emblème du collège était officiellement acceptée comme emblème du Collège de commandement et d'état-major de la Force terrestre canadienne. On jugea alors que le harfang des neiges était plus représentatif d'un collège d'état-major canadien, si bien qu'il fut adopté à la place de la chouette.

Histoire du Fort Fontenac

Le Fort Frontenac est construit sur un site historique national important. Non seulement le fort occupe-t-il un rôle central dans l’histoire militaire canadienne, mais il est aussi le premier site d’habitation permanente des Européens en Ontario. Stratégiquement établi à la jonction de grandes voies de navigation, le fort, appuyé par les navires qui mouillaient dans son port, a servi à contrôler tout le trafic nord-sud et est-ouest dans l’est de l’Amérique du Nord.

Louis de Baude, comte de Frontenac et gouverneur de la Nouvelle-France, établit le premier fort en 1673 avec l’intention de contrôler les Iroquois. Ce fort était fait de palissades, de remblais et de bâtiments en rondins. Son premier commandant, Robert Cavalier, Sieur de LaSalle, qui allait devenir l’un des plus grands explorateurs canadiens, utilisait le fort comme base pour explorer l’intérieur du continent. C’est LaSalle qui, en 1675, fait remplacer les structures de bois et de terre par des murs et des bastions en pierre. C’est aussi durant son commandement qu’on lance les premiers navires sur le lac Ontario, dans le port de Cataraqui.

Quelques années après la construction du fort, la guerre reprend entre les Iroquois et les postes avancés des Français à Niagara. Cataraqui est alors assiégé.

Au printemps de 1688, la majorité de la garnison française meurt du scorbut et en moins d’un an le poste est abandonné. >

Le fort, réoccupé en 1695, joue un rôle important dans la poussée des Français vers l’intérieur du territoire et dans leurs efforts d’encercler stratégiquement les colonies anglaises.

En 1758, le Lieutenant-colonel John Bradstreet du 60th Royal Americans accoste avec 3 000 hommes près de l’emplacement actuel de la Queen’s University et forme immédiatement ses lignes de siège autour du fort. La petite garnison est prise de court. Après une faible résistance, son commandant, le Capitaine Pierre-Jacques Payen, Sieur de Noyan, rend les armes. Bradstreet se met alors à détruire les navires français capturés dans le port. Après avoir patrouillé la garnison, il tente aussi de démolir les structures de pierre du fort, mais sans grand succès.

Le Fort Frontenac reste abandonné jusqu’en juillet 1783, soit jusqu’à l’arrivée d’un petit détachement mené par le Major John Ross, de l’Armée britannique, qui entreprend de faire construire un casernement sur le site des ruines du fort. Ce casernement couvrait l’endroit où il fallait traverser la rivière pour se rendre à l’arsenal maritime. Vers 1789, on le nomme casernement Tête-de-Pont.

Ce poste temporaire attire des marchands de l’île Carleton qui sont désireux de faire du commerce en terrain sûr. Ces marchands s’installent sur les terrains adjacents à la garnison, et ils deviennent donc les premiers civils à occuper ce site. Cette nouvelle ville, qu’on appelle alors Kingston, devient un endroit désigné pour la relocalisation des loyalistes. à partir de 1784, ces derniers viennent réclamer des lopins de terre dans la ville et dans les cantons plus à l’ouest.

Au cours des années précédant la Guerre de 1812, la garnison de Kingston abrite habituellement tout au plus une ou deux compagnies. Bien que des régiments de la Régulière soient toujours stationnés au Canada et occupent souvent le casernement, le besoin de troupes en Europe favorise la constitution d’unités provinciales. Certaines des premières unités des forces régulières canadiennes, comme les Queen’s Rangers et les Royal Canadian Volunteers, occupent alors parfois le casernement Tête-de-Pont.

Durant la Guerre de 1812, Kingston devient le quartier général de l’Armée de terre et de la Marine de guerre du Haut-Canada. Les hommes et l’argent affluent vers la ville, lui donnant ainsi un grand élan qui alimentera son expansion pendant les trente années suivantes. On bâtit des ouvrages de défense à la hâte et des batteries sont placées un peu partout dans la ville. On bâtit aussi le premier fort sur Point Henry.

Le casernement Tête-de-Pont devient alors une des parties du complexe militaire étendu de la région. Les troupes en direction ou en provenance des champs de bataille de l’ouest passent par le casernement. C’est aussi à cet endroit que des troupes se rassemblent pour des attaques amphibies sur le port de Sackett et sur Oswego.

Durant la période de 1821 à 1824, on améliore la partie du casernement réservée au fort en construisant des bâtiments de pierre. Le mur extérieur, le mess des officiers, les deux bâtiments de caserne et ce qui est maintenant la centrale de chauffage datent tous de cette période. Leur construction nécessite alors la destruction de la majeure partie des éléments encore debout de la forteresse française. On enlève, en 1832, la tour située dans le bastion sud‑est du vieux fort et qui figurait sur plusieurs anciens dessins du fort. Une partie des fondations de la tour et de son bastion sont aujourd’hui exposées dans le jardin en contrebas du fort.

Pendant la première moitié du 19e siècle, Kingston devient la clé de tous les plans de défense du Haut-Canada. La suprématie sur le lac étant essentielle à toute défense adéquate, une station navale sûre devait être construite. On creuse alors le canal Rideau et on érige le Fort Henry pour approvisionner et défendre l’arsenal maritime. Les troupes en garnison au Fort Frontenac sont aussi un élément clé du plan de défense.

Après la confédération, les relations avec les états-Unis s’améliorent quelque peu et le gouvernement britannique peut ainsi retirer ses troupes du Canada.

Afin d’entretenir les forts et l’armement transférés au gouvernement du Dominion, on met sur pied deux batteries d’artillerie de milice : une à Kingston et une à Québec. La batterie de Kingston est stationnée au Fort Frontenac et on lui accorde un plus grand contingent de chevaux pour que les cadets du CMR puissent apprendre à monter. Ce mandat confère une identité spéciale à la batterie de Kingston, et en 1905, on la nomme Royal Canadian Horse Artillery. Le Fort Frontenac restera la demeure du RCHA jusqu’en décembre 1939, lorsqu’il doit quitter le fort pour embarquer dans un train de transport de troupes, en route pour la guerre.

Lors du départ en service actif du 1 RCHA en 1939, le fort devient un dépôt d’effectifs. Après la guerre, en 1947, le fort devient la demeure du Collège d’état-major de l’Armée canadienne et du Collège de la Défense nationale nouvellement créé.

En conclusion, on peut dire que le Fort Frontenac, dans toutes ses configurations différentes, a vu défiler plus de trois cents ans d’histoire militaire canadienne. Des troupes se sont rassemblées dans ses murs pour servir dans toutes les campagnes canadiennes, de la guerre des Iroquois à la Deuxième Guerre mondiale. Depuis 1947, le fort sert maintenant de centre de perfectionnement professionnel des officiers de l’Armée de terre.