Réception du symposium Au-delà des étiquettes de la Commission canadienne des droits de la personne

Discours

Notes pour une allocution de
l’honorable Jody Wilson-Raybould, C.P., c.r., députée fédérale
Ministre de la Justice et procureur général du Canada

Pour la 
Réception du symposium Au-delà des étiquettes
Ottawa (Ontario)
Le 27 septembre 2017 

L'allocution prononcée fait foi

Merci beaucoup de cette aimable présentation, Marie-Claude, c’est vraiment un plaisir pour moi d’être ici ce soir, ne serait-ce que brièvement, pour appuyer l’incroyable travail du symposium Au-delà des étiquettes. Je suis très heureuse que mon collègue, le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères Matt DeCourcey, soit ici pour vous dire quelques mots également.

Mais tout d’abord, j’aimerais reconnaître le territoire traditionnel des Algonquins et adresser mes sincères remerciements à la Commission canadienne des droits de la personne, non seulement pour avoir organisé cet événement, mais aussi pour votre travail constant visant à promouvoir l’égalité des chances, à garantir que les personnes sont protégées contre toute forme de discrimination, et pour votre rôle important en faveur de la diversité et de l’inclusion dans notre grand pays.

Comme on l’a dit plus tôt, ce symposium arrive au moment où l’on souligne le 40e anniversaire de la Loi canadienne sur les droits de la personne, mais aussi le 150anniversaire du Canada ainsi que le 35e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés et de l’article 35 de la Loi constitutionnelle. Et je crois que des événements comme celui-ci et des jalons comme ceux-ci nous donnent l’occasion de constater le chemin que nous avons parcouru, d’examiner notre situation actuelle et de réfléchir à la voie que nous souhaitons prendre en tant que pays afin de réaliser nos objectifs, notre mandat essentiel consistant à garantir que les droits de la personne s’appliquent à tous, alors que nous allons au-delà des étiquettes.

Bon, j’aime beaucoup mes notes, mais je voulais vous partager peut-être plus mon point de vue sur l’époque incroyable que nous vivons en tant que pays par rapport à mon propre cheminement. Je sais que vous en avez appris beaucoup des discours de certains de mes collègues ce matin, mais je suis fière d’être une descendante des peuples Musgamagw Tsawataineuk et Laich-Kwil-Tach de la côte ouest de la Colombie-Britannique. Et j’ai été élevée par un père et une mère et une famille élargie incroyables, particulièrement ma grand-mère Pugladee, qui est la matriarche de notre tribu.

Mon nom traditionnel est Puglaas, et ma grand-mère et mes parents m’ont enseigné à être fière de ce que je suis, à toujours me souvenir d’où je viens, et à comprendre et à reconnaître les droits que j’ai dans ce pays, et à ne jamais l’oublier.

Ma grand-mère me disait, « Jody, si tu travailles fort, si tu as un projet, tu pourras accomplir tout ce que tu voudras », et je l’ai crue. Et je la crois toujours, et ce sont ces enseignements qui ont fait de moi ce que je suis.

De plus, je viens d’une communauté autochtone qui a un esprit communautaire très fort et chaque personne de notre communauté a un rôle à jouer. Et si les gens ne peuvent jouer leur rôle dans la communauté, celle-ci en souffre.

Alors, comme je l’ai dit, je m’inspire fièrement de cet esprit communautaire dans mon travail, en tant que députée pour la circonscription de Vancouver-Granville, et certainement en tant que la première Autochtone à occuper le poste de ministre de la Justice et procureur général du Canada. Je suis incroyablement fière d’être Autochtone dans ce pays, mais je suis tout aussi fière d’être Canadienne.

Et, alors que je réfléchissais aux jalons que nous avons franchis jusqu’à maintenant, je crois que l’occasion nous est offerte encore une fois en tant que pays, en pensant aux 150 ans à venir, de constater le chemin que nous avons parcouru, d’examiner notre situation actuelle et de réfléchir à la voie que nous souhaitons prendre ainsi qu’à la façon dont nous nous définissons en tant que Canadiens et Canadiennes. Selon moi, nous devons nous assurer de reconnaître la diversité de notre peuple, tout en sachant essentiellement ce qui nous unit en ce qui a trait à l’égalité et à l’inclusion, à la compassion et aux valeurs que nous partageons tous en ce qui concerne notre souhait d’aller de l’avant et de profiter des occasions.

C’est un honneur pour moi d’occuper ce poste, d’être en mesure de défendre la Chartre, de pouvoir garantir que la place que nous occupons dans ce pays est synonyme d’égalité et d’inclusion. En tant que ministre de la Justice et membre du gouvernement, un exemple qui montre où nous pouvons en faire plus et où nous en faisons plus, j’étais tellement fière, j’en avais les larmes aux yeux, quand le projet de loi C-16 a été adopté au cours de la session parlementaire précédente. Merci.

Nous avons profité de cette occasion et nous pouvons tirer parti de l’incroyable travail que les militants et la communauté trans défendent depuis des années et des années, et désormais, la discrimination n’est plus acceptable, peu importe sa forme, dans notre pays.

Et en tant que ministre, mon point de vue sur notre situation actuelle, c’est que je crois que nous, en tant que Canadiens et Canadiennes, sommes plus à l’aise et en confiance lorsque nous vivons dans une société de bienveillance et de compassion, selon un système juridico-politique qui nous protège, peu importe notre sexe, notre race, notre origine nationale ou ethnique, la couleur de notre peau, notre religion, nos capacités mentales ou physiques ou notre orientation sexuelle. Mon engagement envers vous tous, défenseurs exceptionnels des droits de la personne, qui êtes réunis ici pour tenir ces discussions, est que vous pouvez compter sur votre ministre de la Justice et procureur général et fière Canadienne qui vient d’une petite collectivité de pêcheurs sur la côte ouest de la Colombie-Britannique.

Et je voudrais aussi reconnaître l’importance du travail entrepris par la Commission canadienne des droits de la personne. Je suis reconnaissante pour le rôle permanent que vous jouez pour rapprocher les gens, les sensibiliser et les inciter à trouver des moyens de garantir l’égalité des chances pour tous. Ce symposium en est l’exemple parfait. Tout le monde dans cette salle est un défenseur des droits de la personne et tout ce que vous faites pour garantir l’égalité et l’inclusion dans ce pays est important afin de veiller à ce que nous soyons tous collectivement à la hauteur de ce que ma grand-mère me disait : « tout est possible si tu travailles fort et que tu as un projet ». Et chaque personne dans ce pays a un rôle à jouer, et nous ferons tous en sorte de nous engager à ce que tout le monde puisse réaliser ses rêves.

Je vous remercie sincèrement pour le travail que vous accomplissez. Cela compte vraiment beaucoup pour moi et m’encourage dans mon rôle. Gilakas’la. Merci beaucoup.

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