Précis des faits

Infractions sexuelles contre les enfantsNote de bas de la page 1 et pornographie juvénile

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Mai 2017

Division de la recherche et de la statistique

La prĂ©sente fiche d’information se fonde sur des donnĂ©es publiĂ©es par le Centre canadien de la statistique juridique de 2010 Ă  2015.Note de bas de la page 2

Les infractions sexuelles contre les enfants dĂ©clarĂ©es par la police ne cessent d’augmenterNote de bas de la page 3

En 2015, le nombre d’infractions sexuelles commises contre des enfantsNote de bas de la page 4 s’Ă©tablissait Ă  4 532, ce qui reprĂ©sente une hausse de 23 % (848 incidents de plus) par rapport Ă  2010. Le taux d’incidents pour 100 000 habitants est passĂ© de 11 en 2010 Ă  13 en 2015. Cette progression est principalement attribuable Ă  la multiplication des incidents de leurre d’enfant au moyen d’un ordinateur (y compris les ententes ou les arrangements pour perpĂ©trer une infraction sexuelle contre un enfant), qui totalisaient 511 en 2010 et 1 060 en 2015. Divers facteurs pourraient expliquer le nombre accru d’enregistrements d’infractions sexuelles contre des enfants, notamment la crĂ©ation d’unitĂ©s spĂ©ciales au sein des forces policières chargĂ©es de mener des enquĂŞtes prĂ©ventives sur ce type d’infractions.

Les incidents de pornographie juvĂ©nileNote de bas de la page 5 dĂ©clarĂ©s par la police continuent d’augmenterNote de bas de la page 6

La police a dĂ©clarĂ© 4 310 incidents de pornographie juvĂ©nile en 2015, ce qui reprĂ©sente une augmentation de 156 % (2 629 incidents de plus) par rapport Ă  2010. ConsĂ©quemment, le taux d’incidents pour 100 000 habitants est passĂ© de 5 en 2010 Ă  12 en 2015.

Plus de causes liĂ©es aux « autres infractions d’ordre sexuel Â» sont portĂ©es devant les tribunauxNote de bas de la page 7

Les tribunaux ont instruit 3 204 causes relatives aux « autres infractions d’ordre sexuel Â» en 2014-2015, ce qui reprĂ©sente une augmentation de 37 % par rapport Ă  2010-2011 (2 338 causes). Il est a noter que tous les « autres infractions d’ordre sexuel Â» ne constituent pas strictement des infractions contre les enfants.Note de bas de la page 8

Les causes liĂ©es aux « autres infractions d’ordre sexuel Â»Note de bas de la page 9 aboutissent Ă  un verdict de culpabilitĂ© dans une proportion moindre; les abandons et les retraits augmentent

En 2014-2015, 56 % des causes liĂ©es aux « autres infractions d’ordre sexuel Â» ont entraĂ®nĂ© un verdict de culpabilitĂ©, comparativement Ă  68 % en 2010-2011. En 2014-2015, 35 % de ces causes se sont conclues par un abandon ou un retrait, comparativement Ă  26 % en 2010-2011.

De plus en plus de causes avec condamnation donnent lieu Ă  un placement sous gardeNote de bas de la page 10

En 2014-2015, sur 1 808 causes avec condamnation impliquant d’ Â« autres infractions d’ordre sexuel Â», 67 % ont donnĂ© lieu Ă  une peine de placement sous garde en tant que la peine la plus sĂ©vère, 18 % Ă  une peine de probation, 11 % Ă  un « autre Â» type de peineNote de bas de la page 11, 3 % Ă  une peine d’emprisonnement avec sursis et 1 % Ă  une amende. En 2010-2011, sur 1 597 causes avec condamnation impliquant d’ Â« autres infractions d’ordre sexuel Â», 63 % avaient donnĂ© lieu Ă  une peine de placement sous garde en tant que la peine la plus sĂ©vère, 23 % Ă  une peine de probation, 9 % Ă  un « autre Â» type de peine, 4 % Ă  une peine d’emprisonnement avec sursis et 2 % Ă  une amende.

Il faut environ 11 mois pour rĂ©glerNote de bas de la page 12 une cause liĂ©e aux « autres infractions d'ordre sexuel Â», alors qu’il en faut 4 pour des causes visĂ©es par le Code criminelNote de bas de la page 13

En 2014-2015, il fallait compter 321 jours environ pour rĂ©gler une cause liĂ©e aux « autres infractions d’ordre sexuel Â» portĂ©e devant un tribunal pour adultes, soit 53 jours de plus qu’en 2010-2011. Ă€ titre comparatif, en 2014-2015, la durĂ©e mĂ©diane des causes visĂ©es par le Code criminel Ă©tait de 120 jours, soit 2 jours de plus qu’en 2010-2011.