Précis des faits

Récidive dans le système de justice pénale

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Août 2020
Division de la recherche et de la statistique

La rĂ©cidive consiste Ă  commettre un autre crime ou Ă  avoir de nouveaux dĂ©mĂŞlĂ©s avec le système de justice pĂ©nale (SJP). Elle constitue une mesure importante de l’efficacitĂ© des efforts que dĂ©ploie le système de justice pĂ©nale pour favoriser la rĂ©habilitation, la rĂ©intĂ©gration et la sĂ©curitĂ© publique. Les taux de rĂ©cidive ne sont pas disponibles Ă  l’Ă©chelle nationale 1, car aucun consensus n’a pu ĂŞtre dĂ©gagĂ© sur la dĂ©finition opĂ©rationnelle de la rĂ©cidive et la façon de dĂ©finir et de comptabiliser la rĂ©cidive (p. ex. un nouveau contact, une nouvelle arrestation, la rĂ©incarcĂ©ration ou une nouvelle condamnation) varie grandement selon les provinces et les territoires. C’est ce qui explique qu’il ne faut pas faire de comparaisons entre les Ă©tudes et les administrations.

Cette fiche d’information a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e Ă  partir de donnĂ©es accessibles au public en provenance des gouvernements provinciaux de l’Ontario et du QuĂ©bec, du Service correctionnel du Canada (SCC), de SĂ©curitĂ© publique Canada (SP) et de Statistique Canada. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© recueillies de 2001 Ă  2016.

Résumé

La prĂ©valence de la rĂ©cidive varie de 9 % Ă  90 % dans les Ă©tudes prĂ©sentĂ©es ci-dessous. Ces Ă©carts sont en grande partie dus aux diffĂ©rences dans la dĂ©finition de la rĂ©cidive. Plus la dĂ©finition est Ă©troite, plus la prĂ©valence de la rĂ©cidive est faible. Les rĂ©sultats montrent Ă©galement que le parcours que suit une personne dans le système de justice pĂ©nale a une incidence sur la probabilitĂ© qu’elle rĂ©cidive. Une personne dont le parcours dans le système judiciaire comprend la police, les tribunaux et les services correctionnels est particulièrement exposĂ©e au risque de rĂ©cidive. D’autres variables telles que l’âge, le sexe et l’identitĂ© autochtone influencent Ă©galement la probabilitĂ© de rĂ©cidive. Étant donnĂ© que les multirĂ©cidivistes (cinq nouveaux contacts ou plus) sont responsables d’une proportion Ă©levĂ©e des incidents de nature criminelle, la comprĂ©hension des facteurs liĂ©s Ă  la rĂ©cidive pourrait avoir un impact important sur la criminalitĂ© au Canada.

Le taux de récidive des délinquants fédéraux est en baisse et les nouvelles infractions sont moins graves

Selon une Ă©tude de 2019 du SCC 2, 23 % des dĂ©linquants fĂ©dĂ©raux d’une cohorte de 2011-2012 ont rĂ©cidivĂ© 3, par rapport Ă  32 % des dĂ©linquants d’une cohorte de 2007-2008. Le taux de rĂ©cidive chez les hommes autochtones de la cohorte de 2011-2012 Ă©tait de 38 %, comparativement Ă  21 % chez les hommes non autochtones. Vingt pour cent des femmes autochtones ont rĂ©cidivĂ©, par rapport Ă  9 % des femmes non autochtones. En outre, 12 % des dĂ©linquants de la cohorte de 2011-2012 ont rĂ©cidivĂ© avec violence 4, comparativement Ă  18 % des dĂ©linquants de la cohorte de 2007-2008. Parmi les rĂ©cidivistes, 60 % ont Ă©tĂ© accusĂ©s d’une nouvelle infraction moins grave.

Nouvelle-Écosse : les nouveaux contacts sont plus fréquents chez les jeunes qui ont été traduits devant les tribunaux au moment du premier incident de nature criminelle

Une Ă©tude menĂ©e en 2019 par Statistique Canada 5 examine les nouveaux contacts de jeunes (âgĂ©s de 12 Ă  17 ans 6) et leurs parcours 7 dans le SJP de la Nouvelle-Écosse 8. L’Ă©tude indique que la moitiĂ© (50 %) des 2 838 jeunes accusĂ©s d’un incident de nature criminelle en 2012-2013 avaient eu au moins un nouveau contact avec la police au cours d’une pĂ©riode de suivi de deux ans. Elle montre Ă©galement qu’une faible proportion de jeunes est responsable d’une grande part des contacts rĂ©pĂ©tĂ©s avec le SJP. Les multirĂ©cidivistes (cinq nouveaux contacts ou plus; 12 % des jeunes auteurs prĂ©sumĂ©s d’un acte criminel) Ă©taient responsables de 45 % des contacts des jeunes avec la police de la Nouvelle-Écosse au cours de la pĂ©riode de deux ans (N=8 117).

Les nouveaux contacts avec la police Ă©taient particulièrement courants chez les jeunes qui ont Ă©tĂ© traduits devant les tribunaux au moment du premier incident de nature criminelle (N=412). Un peu plus des trois quarts (77 %) des jeunes qui ont Ă©tĂ© traduits devant les tribunaux ont eu un nouveau contact avec la police de la Nouvelle-Écosse dans les deux ans suivant leur premier contact.

Saskatchewan : la prévalence des nouveaux contacts avec les services policiers est plus élevée après la période de surveillance correctionnelle, surtout chez les Autochtones et chez les jeunes

Une Ă©tude menĂ©e en 2016 par Statistique Canada 9 examine les nouveaux contacts 10 avec le SJP de la Saskatchewan. L’Ă©tude portait sur 37 054 personnes qui ont eu au moins un contact avec les services policiers parce qu’elles Ă©taient accusĂ©es d’un crime en 2009-2010. Elle indique que la prĂ©valence des nouveaux contacts varie d’après le parcours des personnes dans le SJP 11. NommĂ©ment, les personnes dont le premier contact les a menĂ©es dans le système de justice jusqu’Ă  la surveillance correctionnelle – en dĂ©tention ou dans la communautĂ© – avaient un risque plus grand de contact rĂ©pĂ©tĂ©; un peu moins des trois quarts (73 %) ont eu un nouveau contact avec la police pour une nouvelle infraction. Par comparaison, près des deux tiers (64 %) des personnes dont le premier contact impliquait la police seulement et environ la moitiĂ© (51 %) de celles dont le premier contact les a menĂ©es dans le système judiciaire, sont Ă  nouveau entrĂ©es en contact avec la police pour une nouvelle infraction.

Parmi les jeunes qui ont eu un premier contact avec la police seulement, la prĂ©valence des nouveaux contacts est proportionnellement plus faible comparativement Ă  celle observĂ©e chez les adultes (58 % par rapport Ă  66 %). Plus de six jeunes sur dix (61 %) dont le premier parcours s’est terminĂ© dans le système judiciaire ont toutefois eu au moins un nouveau contact avec la police, comparativement aux adultes (50 %). Cette tendance Ă©tait particulièrement marquĂ©e chez les jeunes dont le premier contact les a menĂ©s jusqu’aux services correctionnels, oĂą 84 % ont eu au moins un contact subsĂ©quent avec la police après leur pĂ©riode de surveillance correctionnelle, par rapport Ă  70 % des adultes.
Par ailleurs, les rĂ©sultats rĂ©vèlent une prĂ©valence significativement plus Ă©levĂ©e de nouveaux contacts avec la police après leur pĂ©riode de surveillance correctionnelle chez les adultes autochtones (80 %), par rapport aux adultes non autochtones (57 %). Cette tendance Ă©tait particulièrement prononcĂ©e chez les jeunes autochtones, 90 % d’entre eux ayant eu un autre contact avec la police après leur pĂ©riode de surveillance correctionnelle (par rapport Ă  79 % des jeunes non autochtones).

Tout comme l’Ă©tude de la Nouvelle-Écosse susmentionnĂ©e, cette Ă©tude rĂ©vèle qu’une plus faible proportion de dĂ©linquants, en particulier des multirĂ©cidivistes (21 %; n=7 800), est responsable d’une proportion Ă©levĂ©e des contacts avec le SJP (57 %) en Saskatchewan sur une pĂ©riode de trois ans.

Ontario : la prévalence des nouveaux contacts avec les services policiers est plus élevée après la période de surveillance correctionnelle, surtout chez les jeunes

Une Ă©tude menĂ©e en 2019 par Statistique Canada 12 examine les nouveaux contacts 13 avec le SJP de l’Ontario. L’Ă©tude portait sur 53 003 personnes qui ont eu au moins un contact avec les services policiers parce qu’elles Ă©taient accusĂ©es d’un crime en 2008-2009. Elle indique que 46 % des 53 003 personnes interrogĂ©es ont eu au moins un nouveau contact avec la police et que cette proportion Ă©tait plus Ă©levĂ©e chez les hommes (48 %) que chez les femmes (39 %). Parmi les personnes qui ont eu un contact avec la police, 10 % Ă©taient des rĂ©cidivistes.

Ă€ l’instar de ce que rĂ©vèle l’Ă©tude de la Saskatchewan dĂ©crite ci-dessus, cette Ă©tude indique que la prĂ©valence des nouveaux contacts varie d’après le parcours des personnes dans le SJP 14. Près des deux tiers (62 %) des personnes dont le parcours les a menĂ©es dans le système de justice jusqu’Ă  la surveillance correctionnelle ont eu un nouveau contact avec la police pour une nouvelle infraction. En comparaison, 43 % des personnes dont le premier contact impliquait la police seulement et 37 % de celles dont le premier contact les avait menĂ©es dans le système judiciaire sont Ă  nouveau entrĂ©es en contact avec la police pour une nouvelle infraction.

L’Ă©tude indique Ă©galement que la prĂ©valence des nouveaux contacts est plus Ă©levĂ©e chez les jeunes que chez les adultes. Un peu plus de la moitiĂ© (51 %) des jeunes dont le premier contact impliquait la police seulement ont eu au moins un nouveau contact avec la police, par rapport Ă  38 % des adultes. Soixante pour cent des jeunes dont le premier parcours les a menĂ©s dans le système judiciaire ont eu au moins un nouveau contact avec la police, par rapport Ă  34 % des adultes. Parmi les jeunes dont le premier contact les a menĂ©s dans les services correctionnels, un peu plus des trois quarts (77 %) ont eu au moins un contact subsĂ©quent avec la police après leur pĂ©riode de surveillance correctionnelle, par rapport Ă  60 % des adultes.

Ontario : la rĂ©cidive est en baisse chez les dĂ©linquants ayant purgĂ© une peine d’emprisonnement de 6 mois ou plus

En 2019, le ministère du Solliciteur gĂ©nĂ©ral du gouvernement de l’Ontario 15 a publiĂ© une Ă©tude sur la rĂ©cidive 16 chez les dĂ©linquants condamnĂ©s Ă  une peine de dĂ©tention dans un Ă©tablissement provincial. De 2001-2002 Ă  2015-2016, la proportion de dĂ©linquants ayant purgĂ© une peine d’emprisonnement 17 de six mois ou plus qui a rĂ©cidivĂ© a connu une baisse de 55 % Ă  37 %. La proportion de dĂ©linquants sous surveillance au sein de la collectivitĂ© qui a rĂ©cidivĂ© est restĂ©e stable, entre 21 % et 23 % (voir graphique 1 18, 19).

L’Ă©tude rĂ©vèle Ă©galement que la proportion de dĂ©linquants qui rĂ©cidivent est systĂ©matiquement plus faible chez les personnes qui sont placĂ©es sous surveillance au sein de la collectivitĂ© que chez celles qui ont purgĂ© une peine d’emprisonnement de six mois ou plus (graphique 1).

Version texte
Graphique 1. Taux de récidive chez les personnes condamnées à six mois ou plus d’emprisonnement par rapport à celles sous surveillance communautaire, en Ontario, de 2001-2002 à 2015-2016.
2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009 2009/2010 2010/2011 2011/2012 2012/2013 2013/2014 2014/2015 2015/2016
Peine d’emprisonnement de six mois ou plus 55% 50% 39% 42% 45% 41% 43% 45% 44% 44% 44% 43% 37% 35% 37%
Surveillance communautaire 21% 21% 21% 22% 23% 24% 24% 23% 25% 24% 22% 21% 21% 21% 23%

Québec : la récidive et les nouveaux contacts sont plus élevés chez les jeunes délinquants et les délinquants autochtones que chez les adultes non autochtones

Une Ă©tude de la SĂ©curitĂ© publique du QuĂ©bec 20 (2015) examine la rĂ©cidive/reprise 21 chez les dĂ©linquants condamnĂ©s Ă  une peine d’emprisonnement provinciale 22 qui ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s en 2007‑2008. L’Ă©tude rĂ©vèle que 55 % d’entre eux ont rĂ©cidivĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, 43 % des dĂ©linquants condamnĂ©s en 2007-2008 ont rĂ©cidivĂ© et ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  une peine d’incarcĂ©ration dans un Ă©tablissement provincial ou fĂ©dĂ©ral et 12 % Ă  une peine dans la collectivitĂ©. Cinquante-neuf pour cent des femmes avaient rĂ©cidivĂ©, une proportion lĂ©gèrement supĂ©rieure Ă  celle observĂ©e chez les hommes (54 %). Deux tiers (67 %) des adultes autochtones avaient rĂ©cidivĂ©, une proportion supĂ©rieure Ă  celle observĂ©e chez les adultes non autochtones (54 %).

L’Ă©tude montre Ă©galement que l’âge est un facteur. Un peu plus des deux tiers (68 %) des jeunes dĂ©linquants (18 ans) ont rĂ©cidivĂ©, par rapport Ă  un peu plus du quart (26 %) des dĂ©linquants plus âgĂ©s (45 ans et plus).


Notes de fin de page

1 Ministère de la Justice du Canada. (2019). L’Ă©tat du système de justice pĂ©nale rapport 2019 (No de cat. J2-491/2019F-PDF). Ottawa (Ontario), ministère de la Justice du Canada.

2 Service correctionnel du Canada. (2019). Étude exhaustive des taux de récidive chez les délinquants sous responsabilité fédérale (Rapport de recherche R-426). Ottawa (Ontario), Service correctionnel du Canada.

3 L’Ă©tude s’est fondĂ©e sur les dossiers du Centre d’information de la police canadienne (CIPC) et les donnĂ©es extraites du Système de gestion des dĂ©linquant(e)s (SGD) pour examiner les taux de rĂ©cidive avec ou sans violence dans les deux ans suivant la libĂ©ration chez les dĂ©linquants purgeant une peine fĂ©dĂ©rale (c.-Ă -d. une peine de deux ans ou plus). Les taux de rĂ©cidive reposent sur les nouvelles condamnations ayant menĂ© Ă  des incarcĂ©rations dans un Ă©tablissement fĂ©dĂ©ral ou Ă  des sanctions provinciales ou territoriales.

4 Pour fin de mise en contexte, SĂ©curitĂ© publique Canada considère que les infractions violentes comprennent le meurtre au premier et au deuxième degrĂ© et les infractions de l’annexe 1 (qui incluent les infractions sexuelles et autres crimes violents).

5 Ibrahim, D. (2019). Les nouveaux contacts des jeunes avec le système de justice de la Nouvelle-Écosse, 2012-2013 Ă  2014-2015(Juristats no 85‑002-X au catalogue). Ottawa (Ontario), Statistique Canada.

6 Selon cette Ă©tude, un nouveau contact est dĂ©fini comme un contact subsĂ©quent avec la police de la Nouvelle-Écosse (c.-Ă -d. une nouvelle inculpation ou une nouvelle affaire classĂ©e sans mise en accusation) au cours des deux annĂ©es ayant suivi le premier contact de la personne avec la police survenu d’avril 2012 Ă  mars 2013. Il est possible qu’un nouveau contact soit survenu après cette pĂ©riode ou avec d’autres services de police en dehors de la Nouvelle-Écosse. Le cas Ă©chĂ©ant, ce nouveau contact n’est pas pris en compte dans l’Ă©tude.

7 Aux fins de cette étude, le parcours dans le SJP comprend : les personnes qui ont eu un contact avec la police seulement, les personnes qui ont eu un contact avec la police et les tribunaux, et les personnes qui ont eu un contact avec un programme de justice réparatrice.

8 Les sources de donnĂ©es utilisĂ©es aux fins de cette Ă©tude incluent le Programme de dĂ©claration uniforme de la criminalitĂ© (DUC), l’EnquĂŞte intĂ©grĂ©e sur les tribunaux de juridiction criminelle (EITJC) et les donnĂ©es sur la justice rĂ©paratrice fournies par le ministère de la Justice de la Nouvelle-Écosse. L’Ă©tude porte sur une cohorte de jeunes ayant eu un contact avec la police de la Nouvelle-Écosse entre le 1er avril 2012 et le 31 mars 2013.

9 Brennan, S. et Matarazzo, Anthony. (2016). Les nouveaux contacts avec le système de justice de la Saskatchewan (Juristats no 85-002-X en catalogue). Ottawa (Ontario), Statistique Canada.

10 L’Ă©tude utilise les donnĂ©es intĂ©grĂ©es provenant des services policiers, des tribunaux et des services correctionnels pour faire l’examen des contacts des personnes avec le système de justice pĂ©nale. Un contact avec le SJP est dĂ©fini comme une intervention officielle (c.-Ă -d. la date Ă  laquelle l’auteur prĂ©sumĂ© a Ă©tĂ© inculpĂ© par la police en lien avec une affaire dĂ©clarĂ©e ou la date Ă  laquelle l’affaire a Ă©tĂ© classĂ©e sans mise en accusation). Dans cette Ă©tude, un nouveau contact est dĂ©fini comme un contact subsĂ©quent avec la police de la Saskatchewan (c.-Ă -d. une nouvelle inculpation ou une affaire classĂ©e sans mise en accusation) après l’achèvement du premier parcours de la personne dans le système, signifiant une nouvelle intervention officielle. La pĂ©riode de suivi de l’Ă©tude Ă©tait de trois ans (2009-2010 Ă  2011-2012). Il est possible qu’un nouveau contact soit survenu après cette pĂ©riode ou avec d’autres services de police en dehors de la Saskatchewan. Le cas Ă©chĂ©ant, ce nouveau contact n’est pas pris en compte dans l’Ă©tude.

11 Aux fins de cette Ă©tude, un parcours achevĂ© comprend : les personnes qui ont eu un contact avec la police seulement, les personnes qui ont eu un contact avec la police et les tribunaux, pour lesquelles le dĂ©but de la cause a Ă©tĂ© l’achèvement du parcours, et les personnes qui sont passĂ©es des services policiers aux services correctionnels, pour lesquelles l’achèvement du parcours correspond Ă  la date Ă  laquelle la personne a Ă©tĂ© remise en libertĂ© ou a commencĂ© Ă  purger une peine de la collectivitĂ©.

12 Statistique Canada, base de donnĂ©es couplĂ©e de 2008-2009 Ă  2012-2013 du Centre canadien de la statistique juridique, de la DĂ©claration uniforme de la criminalitĂ©, de l’EnquĂŞte intĂ©grĂ©e sur les tribunaux de juridiction criminelle, de l’EnquĂŞte sur les services correctionnels du Canada.

13 L’Ă©tude utilise les donnĂ©es intĂ©grĂ©es provenant des services policiers, des tribunaux et des services correctionnels pour faire l’examen des contacts des personnes avec le système de justice pĂ©nale. Un contact avec le SJP est dĂ©fini comme une intervention officielle (c.-Ă -d. la date Ă  laquelle l’auteur prĂ©sumĂ© a Ă©tĂ© inculpĂ© par la police en lien avec une affaire dĂ©clarĂ©e ou la date Ă  laquelle l’affaire a Ă©tĂ© classĂ©e sans mise en accusation). Dans cette Ă©tude, un nouveau contact est dĂ©fini comme un contact subsĂ©quent avec la police de l’Ontario (c.-Ă -d. une nouvelle inculpation ou une affaire classĂ©e sans mise en accusation) après l’achèvement du premier parcours de la personne dans le système, signifiant une nouvelle intervention officielle. La pĂ©riode de suivi de l’Ă©tude Ă©tait de cinq ans (2008-2009 Ă  2012-2013). Il est possible qu’un nouveau contact soit survenu après cette pĂ©riode ou avec d’autres services de police en dehors de l’Ontario. Le cas Ă©chĂ©ant, ce nouveau contact n’est pas pris en compte dans l’Ă©tude.

14 Aux fins de cette Ă©tude, un parcours achevĂ© comprend : les personnes qui ont eu un contact avec la police seulement, les personnes qui ont eu un contact avec la police et les tribunaux, pour lesquelles le dĂ©but de la cause a Ă©tĂ© l’achèvement du parcours, et les personnes qui sont passĂ©es des services policiers aux services correctionnels, pour lesquelles l’achèvement du parcours correspond Ă  la date Ă  laquelle la personne a Ă©tĂ© remise en libertĂ© ou a commencĂ© Ă  purger une peine de la collectivitĂ©.

15 Ministère du Solliciteur gĂ©nĂ©ral de l’Ontario. (2019). Les taux de rĂ©cidive (nouvelle condamnation) en Ontario. ConsultĂ© sur https://www.mcscs.jus.gov.on.ca/french/Servicescorrectionnels/Lestauxder%C3%A9cidive_fr.html.

16 Signifie que la personne est ramenĂ©e sous la surveillance des Services correctionnels de la province Ă  la suite d’une nouvelle condamnation prononcĂ©e dans les deux ans de l’exĂ©cution d’une probation, d’une libĂ©ration conditionnelle ou d’une condamnation avec sursis ou d’une peine d’emprisonnement de six mois ou plus purgĂ©e dans un Ă©tablissement provincial.

17 Les peines d’emprisonnement provinciales correspondent Ă  toutes les peines qui ne dĂ©passent pas deux ans moins un jour.

18 Source : ministère du Solliciteur gĂ©nĂ©ral de l’Ontario. Graphique personnalisĂ© prĂ©parĂ© par la Division de la recherche et de la statistique, ministère de la Justice du Canada.

19 Les renseignements qui suivent ne visent que les personnes relevant du système correctionnel de l’Ontario et ne concernent pas les personnes relevant du système correctionnel fĂ©dĂ©ral.

20 Ministère de la Sécurité publique du Québec. (2015). Rapport synthèse 1 : La récidive et la reprise des sortants de prison de 2007-2008 en fin de peine continue. Consulté sur https://www.securitepublique.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/services_correctionnels/publications/enquete-recidive-reprise/rapport-recidive-1-synthese.pdf.

21 Dans le cadre de l’Ă©tude, la « rĂ©cidive/reprise Â» est dĂ©finie comme suit : une nouvelle condamnation pour un nouveau dĂ©lit (peut inclure les personnes qui sont condamnĂ©es Ă  une nouvelle peine d’emprisonnement provinciale ou fĂ©dĂ©rale) commis pendant une pĂ©riode d’observation de deux ans. Des manquements aux conditions imposĂ©es en probation ou en libĂ©ration conditionnelle ne sont pas considĂ©rĂ©s comme une rĂ©cidive/reprise parce qu’il n’y a pas eu de nouvelle infraction. La rĂ©cidive/reprise comprend : un nouveau contact (un contact subsĂ©quent avec les services correctionnels), toute nouvelle condamnation (après la peine actuelle), toute nouvelle condamnation Ă  une peine d’incarcĂ©ration (après la peine actuelle) et toute nouvelle condamnation Ă  une peine d’incarcĂ©ration de deux ans et plus (après la peine actuelle). Pour plus d’informations sur la mĂ©thodologie utilisĂ©e dans le cadre de cette Ă©tude, veuillez consulter le rapport complet (voir note 13).

22 Il s’agit des personnes qui n’ont pas eu de suivi en permission de sortir, de libĂ©ration conditionnelle ou qui n’avaient pas de probation ou d’emprisonnement avec sursis suivant la pĂ©riode de dĂ©tention.